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par Pascale ArcanLes Chroniques de laPresseGalactique.org

Alors que je commençais à me réveiller, et prendre conscience de l’espace, du lieu, dans lequel j’ouvrais les yeux, en l’occurrence ma chambre, je perçus une friction de l’espace/temps, où je me retrouvais en train de glisser d’un plan de conscience à un autre, sans aucun souci. J’abandonnais ce que j’étais en train de jouer pour aller expérimenter un autre rivage, une autre vie, celle dont je suis consciente en ce moment même. Pourtant, je me rappelais fort bien du décor que je quittais pour en chausser un autre, tout à fait familier : ma chambre à coucher, celle où je me réveillais lorsque j’étais enfant et adolescente.

Cette sensation aurait pu déclencher en moi une certaine panique, mais elle se concrétisa plutôt comme un énorme soulagement. Il devenait logique ou normal que je perde mes repères, puisque l’instant présent se déclinait en de multiples possibles, et que je choisissais de m’identifier dans la peau d’un personnage, dans un lieu précis, puis je changeais d’aspect, d’endroit, de mouvement dans un autre et, cela, décliné à l’infini.

Ma première pensée fut : « Mais, alors, la maladie d’Alzheimer n’existe pas vraiment, tout au moins celle qui est qualifiée comme irréversible, quand les prémices s’amorcent avec son cortège « d’oublis » fréquents, ces pertes de mémoires, cette difficulté à rester ancré dans un lieu précis, et tant d’autres aspects qui font appel à la mémoire de l’individu et son instant présent ». Et si tout cela était juste dû au fait que nous « glissons » sans arrêt sur les toboggans inter-dimensionnels, comme dans les trous noirs, ou lors de frictions de l’espace/temps qui se comprime ou s’expanse, telle une respiration cosmique ?

Dans l’expectative d’une pareille expérience, le temps présent est devenu une autre réalité tangible, même si le « mouvement » de la vie peut laisser présager qu’il faille un temps pour aller d’un lieu à un autre de la Création. Tout se passe vraiment à l’intérieur de cette étincelle de vie qui nous propulse dans une nano seconde, à l’intérieur de ce qui est, et nous rendort dans l’autre seconde, dans l’Incréé de toute existence.

Mon plus grand embarras reste encore la possibilité de partager de ce genre d’émotions, de redécouvertes, de confirmations que mon cœur connaît si bien. Comment arriver à faire comprendre ceci, tant que « l’autre » n’a pas fait l’expérience que nous sommes une illusion, qui se promène dans une construction de fiction, et qu’il en existe autant que le nombre de croyances que nous entretenons, tous, nous les grands créateurs.

Ne vous est-il pas arrivé de vouloir montrer quelque chose que vous avez découvert dans un paysage et de devoir le signaler avec moult détails : son emplacement, sa forme ou sa couleur ? Pouvez-vous imaginer, aujourd’hui, comment vous avez peut-être interféré dans la vision de cette personne, qui n’avait pas « créé » cet aspect-là, dans la représentation personnelle de son décor ? Et si vous aviez simplement donné vie à une œuvre personnelle pour la partager avec quelqu’un, animé du même ressenti que vous ?

Nos croyances ont la « dent dure », et pourtant, combien de fois en avons-nous changé pour en épouser d’autres, toutes fraîches et pimpantes, que l’on nous a proposées ? Si nous devions en faire la liste, il nous faudrait revenir bébé, puis enfant, adolescent, et juger de la véracité de tous les contes de fée que nous avons écoutés, comme des désinformations qui nous entourent sans répits.

Ouvrir son cœur et son discernement va nous permettre d’aller au-delà de toute fantaisie, de tout attachement, de toute opinion, même les plus réconfortants du moment. Ouvrir tout notre être aux possibles pourra libérer tout ce qui est ancré en nous et qui ne nous « sert plus » vraiment, dans le sens qui ne réjouit pas et ne libère pas totalement l’être de pure merveille que nous sommes.

Durant de nombreuses années, nous avons continué à offrir le « pouvoir » aux êtres supérieurs, à tout ce qui a touché notre cœur en éveil, selon nos religions, nos convictions, nos attachements. Nous avons gravi des échelons, un à un, pour regarder la perspective de notre environnement nouveau. Nous sommes restés contemplatifs, puis, une fois l’histoire assimilée, ou la « leçon » comprise, nous avons franchi une autre étape, puis encore une autre. Même si quelques frères ou sœurs se sont oubliés en route ou n’ont pas suivi notre chemin.

Nous avançons en même temps que la science admet la spiritualité pour l’inexplicable. Certains scientifiques rejoignent le domaine de l’Esprit et d’autres êtres, dans l’approche du Divin, trouvent une cohésion dans la perception plus matérielle de nos scientifiques. Ce doux mélanges permet aux extrêmes de se retrouver, ensemble, dans le même élan, non plus avec un regard sur le passé, mais bien dans les similitudes des diverses versions de nos acquis. D’ailleurs, ces derniers sont très vite bousculés par de nouveaux venus qui régalent, à leurs tours, nos papilles avides de connaissances, comme notre cœur qui pressant enfin la Vie. Une Vie sans artifice, sans dogme, sans limite, sans guerre en tout genre, sans sacrifice, sans obligation, sans ferveur, mais bien au contraire, libératrice à souhait.

Si nous repensons au fait que nous glissons d’un état à un autre, des centaines de milliers de fois dans une nano seconde, qu’est-ce qui devient le plus important pour vous ? A quoi devez-vous occuper cette vacuité soudaine ? Quelles sont devenues vos priorités ? Où est l’essentiel de cette expérience ?

La liste pourra être longue si vous la « réfléchissez » en tant qu’humains, mais elle se résoudra en un seul mot, si vous la déclinez en tant qu’être infini. Je vous laisse l’imaginer et donc le créer …..

Pour ma part, je vais m’endormir, confiante de n’avoir rien perdu, rien oublié, rien délaissé, rien créé. L’illusion bien « tangible » qui ornera mon décor de demain, sera à l’image de ce que je pense, de ce que je crois, mais aussi de ce que je suis. Simplement, je ne laisserai plus personne penser pour moi, rêver à ma place et me faire croire ce que je ne suis pas …

Je Suis la Vie et chevauche la Lumière de l’Amour en votre compagnie, chères Etoiles !

Source: Les Chroniques de laPresseGalactique.org