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Avez-vous remarqué que votre passé décide souvent de votre vie pour vous, alors qu’il n’a plus d’existence réelle. Et que vous, en fait, vous êtes dans le présent, avec le désir de décider de ce destin ?

 

C’est ce qui faisait dire à Serge Gainsbourg : « la vie est un hasard contraire aux destinées ». On est généralement soumis à des mémoires et des réflexes psychologiques qui se réactivent sans cesse et dont on n’imagine même pas l’origine. En fait, ce « hasard » est un appel de l’inconscient qui attire à lui ce qui permet de confirmer l’ego dans ses habitudes de fonctionnement, et même si on a envie de changer de vie, de s’épanouir et de se réaliser, souvent les circonstances font que. Et on met cela sur le compte de responsabilités extérieures alors qu’en fait, seul notre attachement à notre ego en est responsable.

 

L’ego refuse l’évolution. C’est son rôle. C’est cette même « inertie du moi » qui fait qu’on reproduit ses actions et réaction et qui fait que la matière nous semble solide alors que tout est esprit. Ce qui pousse à évoluer, c’est ce qu’on appelle le Soi. Le Soi est un but, et ce but est sans fin. On l’a longuement expliqué dans cette chronique. Cette infinitude inaccessible engendre l’éternité de la conscience, quelles que soit la séquence des personnalités qu’on anime. On change d’ego lentement mais très souvent quand même. Tout l’art, quand on en a assez de reproduire les mêmes schémas de vie, c’est justement de se placer au-dessus de l’ego pour en changer un peu plus.

 

D’où l’utilité de la Métaphysique pour savoir ce que c’est que Soi. Car c’est en se plaçant au-dessus de l’ego, donc au niveau des causes, qu’on peut agir.

 

Comme notre but est l’infini (voir explications dans les chroniques précédentes), cela explique qu’on se sente toujours limité, plus ou moins retenu, empêché. Et l’ego, pour entretenir cette constance de la personnalité toujours à peu près la même malgré les tribulations vécues, a besoin de confirmer et d’entretenir toutes les émotions passées qui lui ont donné ses caractéristiques, familiales, éducatives, sexuelles, relationnelles etc. Autant dire que nos émotions coulent notre personnalité dans le béton, alors qu’en fait elles n’ont par elles-mêmes plus aucun pouvoir ni aucune énergie. Seul le désir présent mais inconscient de confirmer ce qu’on était jusqu’à présent leur redonne du pouvoir.

 

Et justement, tout l’art est de discerner le but qui fait donner cette énergie à notre passé alors qu’il n’en a pas. Car seul un but peut produire de l’énergie (démonstration déjà apportée précédemment).

 

Définir sa personnalité, c’est définir son destin. On peut toujours se plaindre ensuite d’être ce que l’on croit être, ou de subir ce que l’on croit subir, il n’en reste pas moins que JE est seul responsable à chaque instant de ce manque de liberté qui limite ma réalisation.

 

Pourtant la liberté est le but de l’Etre (« Soi », la conscience qui nous anime). Mais c’est aussi évidemment la plus grande peur de l’ego. Et le mental est là pour défendre cet ego délimité par rapport à toutes les remises en cause, et particulièrement face à cette liberté qui devrait être absence de limites.

 

Pour ce faire, puisque je me limite par rapport à mon infinité potentielle, il me faut donner au monde « extérieur » un pouvoir sur ma vie. Renoncer à ma liberté. Et pour cela faire appel à la peur et en particulier à la peur de changer, la peur de l’infini, la peur de la responsabilité, la peur de la solitude. Toutes ces peurs sont des constructions du mental pour confirmer l’ego, mental qui a l’art de montrer toujours les choses à l’envers, en faisant prendre les effets pour des causes.

 

Telle est la source métaphysique des émotions. Une tension entre le vrai qui pousse en réduisant notre BUT infini à la forme limitée de simples DESIRS, et l’illusoire qui retient en inventant la PEUR. Et le résultat de cette tension entre désirs rendus inaccessibles par la peur de se réaliser librement, c’est la SOUFFRANCE. Car cette peur crée véritablement les circonstances qui empêchent de réaliser ces désirs, ce qui évite de progresser vers son but et sa mission réelle.

 

Certains cherchent la suppression de la souffrance dans la suppression du désir, d’autres dans la suppression de la peur. Mais les deux sont indissociables, il n’y aurait pas de désir sans peur, ni de peur sans désir. Il faut donc passer par-dessus.

 

Cette dualité intérieure désir/peur existe à tous les niveaux même les plus profonds, au niveau atomique : chaque particule tourne autour d’une autre particule parce qu’elle cherche à s’unir à elle tout en la refusant. « Attraction » et « répulsion ». Cela peut paraître enfantin comme description de la matière, mais c’est foncièrement ce qui se passe, chaque particule est une dualité spirituelle attractive et répulsive qu’on appelle « énergie magnétique » concentrée. Nous aussi dans nos vies, nous tournons autour du pot. On n’ose pas dire ses désirs, on se freine par des peurs, parfois on les exacerbe, ou les cultive pour se sentir davantage exister, ou on les reproduit à l’identique sans raison objective, mais on est rarement simple, rarement soi-même.

 

Ainsi c’est cette dualité émotionnelle désirs/peurs qui se manifeste par la discontinuité matérielle apparemment extérieure que nous percevons : l’univers que nous vivons. Il n’y a pas d’autre source créatrice de l’univers que nos émotions, et toute la conscience est occupée par ces émotions, les vit, les soigne ou les prépare. Les Kabbalistes le savaient bien, qui affirmaient que l’univers repose sur les deux piliers de la Rigueur et de la Miséricorde. Pas sur « la matière » et « l’énergie ». Pas sur le proton et l’électron, qui ne sont que les concepts mentaux appliqués à nos perceptions spirituelles. Rigueur et Miséricorde constituent l’esprit au même titre que Amour et Conscience (c’est-à-dire force transformatrice allant vers le But, que les Hindous appellent Shiva, et force conservatrice qui veut entretenir le passé et panser les plaies, que les Hindous appellent Vishnou. Ce sont des approches différentes de la même réalité spirituelle). Conscience créatrice et Amour réunificateur sont en fait les deux composantes de l’Etre, dont la somme est nulle (néant), selon la Métaphysique explicative qu’on retrouvera dans nos livres.

 

Car c’est bien clair pour tous ceux qui ont des yeux pour voir : l’univers n’est que sensations. Jamais on n’a pu prouver l’objectivité de la matière et on ne le fera jamais. Ce n’est que sensations (pas perceptions, il n’y a rien à percevoir).

 

Si on a quelque difficulté à concevoir que l’univers soit spirituel, que toute matière est en fait la forme de notre esprit à un moment donné, il suffit de se poser la question : « est-ce que je peux avoir conscience de quelque chose qui ne soit pas DANS ma conscience ? ».

 

Si je réponds oui, il faut que je puisse dire où s’arrête ma conscience et où commence l’objet, et par quel miracle je peux percevoir quelque chose d’extérieur. Impossible de percevoir quelque chose qui serait « extérieur ». Car on fait appel à des ondes qui sont continues, où il n’y a pas de séparation entre objet et sujet. Tout est soi. Alors curieux qu’on trouve le moyen de souffrir…

 

Si je réponds non à la question ci-dessus, ce qui est l’évidence, alors je peux commencer à comprendre l’univers et le Soi qui le vit : j’ai compris que toute matière est intérieure à l’esprit et est donc UNE PARTIE DE L’ESPRIT, certainement pas un corps étranger autonome extérieur de nature différente. Il n’y a pas, il n’y a jamais eu de matière. Seulement un effet spirituel de « matière ».

 

 

 

 

LA METAPHYSIQUE OPERATIVE POUR SE RAPPROCHER DE

LA NON-SOUFFRANCE

 

L’être humain s’identifie à un corps « mental », tout comme l’animal ne s’identifie qu’à un corps émotionnel (notre toutou qui saute partout n’a pas de corps mental pour réfréner ses émotions lorsqu’il nous fait la fête à notre arrivée), le végétal à un corps éthérique (échanges respiratoires, digestifs, chimiques etc.), le minéral au corps physique.

 

Au-delà de l’humain, là où une nouvelle dimension nous appelle (et on sent bien aujourd’hui par l’élévation vibratoire ambiante qu’on est à l’époque de l’apparition d’un nouveau Règne supérieur au Règne humain) se situe un autre univers, celui du CORPS CAUSAL. Causal, cela veut dire lié aux causes, c’est-à-dire au processus créateur. L’Homme causal sera celui qui s’identifiera non pas à une créature (l’ego), mais au Créateur lui-même, ce processus perpétuellement générateur d’illusions matérielles et psychologiques qui pour l’instant nous est collectif.

 

Aujourd’hui comme hier, l’homme hésite en permanence entre les deux « niveaux vibratoires » qui le cernent : l’émotionnel en bas, le causal en haut. Le mental, processus de jugement qui permet de défendre les caractéristiques de l’ego, est constamment mis à l’épreuve du choix entre rester dans l’émotion, purement individuelle, et passer au collectif où, se reconnaissant responsable de ce qu’il vit, il est bien plus libre par rapport aux souffrances et aux peurs.

 

Evidemment il finira par faire le choix de l’élévation spirituelle, mais en attendant, il se complait dans la reproduction d’émotions liées au passé, liées à des expériences passées qui n’ont plus de réalité aujourd’hui, mais qui le satisfont parce qu’elles confirment les limites habituelles de son ego. Tant qu’il n’y a pas détachement de cet ego, il n’y a pas de vie causale possible.

 

L’émotion, et spécialement ce qu’on peut appeler les « émotions négatives » : les peurs, les regrets, les colères, les culpabilités ou les traumatismes etc., suppose de ne pas se reconnaître responsable de ce qu’on a créé dans sa vie, de se positionner en victime, alors qu’en fait seules les émotions passées sont responsable des univers personnels que l’on vit. A retardement bien sûr, puisque ce sont les émotions vécues aujourd’hui qui, en constituant nos besoins spirituels, déterminent l’univers que nous vivrons demain.

 

Les émotions positives, elles, c’est la prière ou affirmation positive, la création artistique ou la créativité au quotidien, l’acceptation et la reconnaissance au passé. L’amour en fait. Ce qui est le propre du Soi, mais que l’ego est incapable de mettre en œuvre car son rôle est de donner le pouvoir aux souvenirs et habitudes et de les reproduire.

 

La gestion des émotions est pour cette raison cruciale dans nos vies. Elle est donc déterminante aussi pour le monde dans son ensemble car le monde n’est que relations entre egos, relations de pouvoir, de désir, de peur, de concurrence, d’amour etc, aussi bien au niveau des individus qu’au niveau des nations.

 

Cela va même beaucoup plus loin puisqu’on sait que l’univers « reptilien » qui « possède » notre univers mental se repaît de ces émotions négatives, et qu’il suffirait de le priver de cette nourriture pour que l’humanité soit libre (voir « Les Cinq Clefs » chez Louise Courteau Editrice. Existe aussi en Espagnol et en Roumain).

 

C’est ce qui a fait dire qu’un monde où les individus sauraient nettoyer leurs habitudes émotionnelles et les maîtriser pourrait être un paradis, et que le chaos actuel et la destruction de la planète ne sont que la conséquence de ces incompréhensions. Un monde où les émotions ne seraient que positives, manifestant la joie d’être et de créer chaque instant de vie. Niveau vibratoire de la « Cinquième Dimension » pour ceux qui s’y intéressent. « Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde », disait Gandhi.

 

Alors évidemment il existe des méthodes plus rapides et plus faciles pour soigner ses relations avec le monde et s’habituer au fait qu’on est créateur, remplacer les peurs par de la joie. Elles ne permettront pas d’échapper au travail de découverte métaphysique du Soi qui de toute façon se fera au fil des incarnations, mais dans un premier temps, au quotidien, c’est d’un grand secours et c’est totalement positif et utile. Ce n’est pas parce que c’est pratique que c’est sans intérêt, en fait utiliser des techniques vibratoires permet de se familiariser avec les différents niveaux de réalité de l’Etre et donc de sortir un peu de l’ego.

 

En particulier, il y a des méthodes très modernes de Métaphysique opérative qui utilisent les longueurs d’onde pour moduler une relation dans le monde concret, car tout est relation, tout est vibration, tout est longueur d’onde. Or je ne suis pas l’ego, je suis la relation elle-même, et, on l’a déjà démontré ici, et les deux pôles qui vivent ces relations sont deux créatures illusoires, des « egos ». Ce qui fait l’intensité de nos vies, c’est le fait d’être un être de relations et non de la matière.

 

Donc on ne peut que vous encourager à utiliser ces techniques vibratoires très originales et fécondes qui utilisent par exemple les longueurs d’onde des couleurs pour moduler une relation. On pourrait aussi utiliser les sons, qui sont aussi des vibrations, mais avec les couleurs c’est très pratique et facile. Il suffit de les sélectionner par la Radiesthésie (évidemment on apprend cela en même temps, et selon une technique très accessible à tous, et même les débutants deviennent autonomes en une journée), et on apprend aussi à émettre ces couleurs là où on en a besoin également grâce à une autre radiesthésie, vibratoire celle-là. C’est fantastique. Les résultats sont souvent très rapides et spectaculaires, ils nous font évoluer et évoluer les situations à cent à l’heure. Pour ma part, je n’avais jamais tenu un pendule de ma vie, et mon mental voulait toujours le diriger, mais très vite c’est devenu une seconde nature. Et ça marche. On laisse le travail se faire sans avoir besoin de formuler toujours des affirmations positives plus ou moins justes, et on s’aperçoit qu’on change son univers au fur et à mesure qu’on change son propre ego. Il n’y a pas d’action sur autrui, c’est la relation qui change. Aucun rapport avec une quelconque « magie noire ».

 

Ainsi on s’ouvre petit à petit au fait qu’on n’est pas un ego mais une relation, une vibration de chaque instant qui peut changer dans le présent, et que le passé n’a en fait strictement aucun pouvoir.

 

Il y a d’autres méthodes bien sûr, mais celle-ci est remarquablement simple et juste. Elle invite à méditer sur les principes qui font que cela est. C’est une Québécoise qui l’a conçue et de temps en temps il y a des formations en France. En particulier près de Paris les 1er et 2 juin 2013. Mais c’est rare.

 

 

CHOISIR QUI JE SUIS POUR CHOISIR CE QUE JE VIS

 

Il y a donc deux sortes d’émotions : les émotions tournées vers le but, et les émotions tournées vers le passé. Liées à notre double nature de Soi et d’ego. D’amour et de conscience. Les premières peuvent être dites « positives », les secondes « négatives ». Même si toute émotion « négative », au bout du compte, permet d’évoluer et se révèle utile à terme.

 

L’exaltation spirituelle, le sentiment d’être pleinement présent au contact d’une musique ou d’une œuvre d’art, l’impression d’être « aligné » face aux événements en synchronicité, la réussite, le succès amoureux ou la reconnaissance professionnelle, toutes ces émotions, et d’autres encore, sont liées à un but, et en ce sens elles sont positives car reliées au Soi et au sentiment d’unité, et non à l’ego, sentiment de séparation. Même s’il y a dualité en toute chose.

 

Le Soi en effet est le but, énergie d’évolution unificatrice vers l’infini, tandis que l’ego est l’état provisoire distinct de tous les autres, qui tend pour se pérenniser et se confirmer à freiner cette évolution et engendre ainsi la prison matérielle de la personnalité. Si l’on veut comprendre l’origine de l’ego, on verra dans le « Livre de l’Infini » (Editions Ganymède) qu’il ne peut pas ne pas y avoir d’ego, et donc de matière, parce que l’infini étant inaccessible, le Soi reste toujours un objectif et n’est jamais totalement réalisé. D’où nos limitations. D’ailleurs il n’y a de conscience que du fait de cette limitation utilisant l’ego. L’infini, s’il était atteint, serait sans conscience. Le fait de ne pas l’atteindre c’est l’ego. Seule la confrontation d’un tel état provisoire et limité par rapport au but (l’énergie universelle d’évolution est la manifestation de ce but métaphysique), engendre l’effet de conscience. Cette découverte décisive date de 1985 et cependant beaucoup de scientifiques cherchent encore à expliquer la conscience dans les neurones.

 

Les émotions positives sont toutes reliées au Soi, manifestation du but, elles sont produites par le fait de vaincre l’inertie du moi, l’inertie de l’ego empêchant la fusion avec l’infini. Ainsi se projeter enfin un peu vers soi-même au lieu de se croire le rôle qu’on joue, est source de joie. L’émotion positive est toujours une remise en cause de l’ego, ainsi le rire, la joie, la paix, le bonheur créatif. Un soulagement par rapport aux limites auxquelles on s’attache habituellement et qui nous enferment dans matière. Elles relèvent de l’amour évidemment puisque l’amour est cette évolution d’intégration progressive de l’infini, alors que les émotions non liées à l’amour sont toutes un attachement au passé, même douloureux.

 

Ainsi, les émotions négatives sont liées à nos limites, c’est-à-dire à notre passé. L’ego. Le chagrin, l’envie, la colère, la peur, le doute etc., tout cela nous sert à confirmer nos limites, en lien avec ce que nous avons vécu et qui nous sert à délimiter notre personnalité. Si on sait le reconnaître on sait quoi faire. Nos limites sont toujours reliées au passé, soit qu’elles sont la reproduction de souvenirs émotionnels qui ont construit l’ego, ou d’habitudes reliées aux généalogies, aux traumatismes des ancêtres ou des vies antérieures qu’on transporte et conserve soigneusement avec soi par peur de la liberté et de l’infinité.

 

L’inertie du moi utilise le prétexte de vies antérieures ou d’ancêtres pour justifier un état de conscience, un état d’amour. De même, je m’asseois ici, et tout à l’heure quand je reviendrai je m’assoirai à la même place. C’est le même processus qui nous fait reproduire l’univers d’instant en instant en croyant au présent quelque chose qui est en fait passé.

 

Je me suis fait rejeter en demandant quelque chose, la prochaine fois que je demanderai quelque chose je m’attendrai à être rejeté. Et comme je promènerai cela dans mon aura, j’attirerai les personnes et les situations qui confirmeront mon attente mentale. Pourquoi me suis-je fait rejeter la première fois ? Parce que c’était mon besoin spirituel. Pourquoi c’était mon besoin spirituel ? Parce que j’avais antérieurement une image de moi. Cette image m’a fait réagir à certaines situations d’une certaine façon, j’ai activé certains circuits mentaux, à partir de là je passerai et repasserai autant que faire se peut par ces mêmes circuits mentaux. Ainsi se cristallisent les personnalités.

 

Et pourquoi j’avais un besoin spirituel ? Parce que de toute façon je ne peux pas être infini, donc il me manquera toujours quelque chose pour être ce que je suis. Mais le fait de le comprendre et de l’assumer est libérateur. Il ne s’agit pas de ne plus avoir de conditionnements, il s’agit de CHOISIR et assumer ses conditionnements.

 

Il n’y a pas à avoir d’image de soi. L’ego n’a aucune raison d’avoir une durée, de rester. Il est fait pour changer perpétuellement à condition de se laisser évoluer au fil de l’énergie du Soi, en considérant chaque expérience comme ayant été vécue, créée par soi, et n’ayant plus à être revécue, mais au contraire devant laisser la place à du nouveau, à du plus grand, à du plus amour. Le besoin de se définir, d’avoir une personnalité, est l’obstacle à vaincre. C’est un obstacle naturel, métaphysiquement inévitable, mais qui est fait pour être surmonté en l’assumant et donc en recherchant précisément l’émotion positive en permanence devant cet « obstacle » car c’est lui qui nous donne vie en fait, et ne pas se complaire dans le rôle de victime plaintive. C’est cela élever ses vibrations. Ainsi les « obstacles », les limites changent car nos besoins spirituels changent, au lieu de se solidifier et de bétonner nos comportements et réactions.

 

L’émotion positive est inscription dans l’instant présent, sans attachement au passé ni projection future. L’émotion du présent est ce que recherche l’individu en permanence de façon inconsciente :  l’unité, qui équivaut au fait d’être uni à l’instant présent.  Les seules sources de bonheur s’y trouvent. Quand on fait du sport, de la musique, de l’art, ou qu’on se met en danger, obligé d’être présent, on a un sentiment d’épanouissement et de joie irrépressible. Au contraire, toutes émotions liées aux plaisirs déjà vécus ou aux souffrances passées (c’est finalement la même chose) n’induisent aucun bonheur réel.

 

Le mental n’est jamais dans le présent. Il est espace et temps. IL sépare et unit à la fois moi et les autres. L’homme est un médiateur, il situe sa conscience là où il tourne son attention et choisit ainsi de  rester enfermé dans ses mémoires préhistoriques, son cerveau archaïque, ses déboires passés et familiaux, ses souffrances et ses plaisirs qui le définissaient et lui créaient un univers répétitif, ou au contraire fait un autre choix : celui d’être libre parce qu’il choisir son niveau d’amour de l’instant et change donc son passé qui a toujours été sa création. Choix d’être AMOUR, acceptation et reconnaissance du passé entant que sa création. Choix de ne plus avoir peur de l’infini, plus peur de perdre sa personnalité au profit de quelque chose de collectif, d’universel (car le Soi est universel et non personnel). Il est UN avec autrui, au lieu de s’en croire séparé. Cela se manifeste par la compassion, le « partage des buts », le fait d’aider autrui à se réaliser, le fait de s’ouvrir au Vrai, au vrai Soi, à ne plus être en concurrence avec l’extérieur car il n’y a plus d’extérieur. Et aussi la Connaissance vient de cette universalité. La compréhension métaphysique qui va illuminer toute apparence.

 

Alors si chacun a pour mission de se libérer de ses habitudes émotionnelles, qu’elles soient liées à la peur métaphysique de l’infini et de sa solitude, ou ce qui revient au même, liée à la peur d’être remis en cause en tant qu’ego limité et séparé mais entouré de tant d’autres, en tant que personnage ayant l’habitude d’aimer de telle façon, de réagir de telle façon, de ressentir de telle ou telle façon, chacun a pour mission de faire le travail nécessaire à cette libération. LE DEVOIR DE L’HOMME EST D’ETRE LIBRE. Le devoir de l’homme est de manifester, de par son identification au Soi et à la Nécessité de l’infinité, un monde de paix et de joie où tous les Règnes vivent en bonne intelligence pour le bien de chacun. La Spiritualité passe par la Psychologie, mais il ne peut y avoir de bonne psychologie sans connaissance de ce que c’est que soi. Le vrai Soi.