par Caroline Faget
Et si je plongeais totalement dans la vie, que se passerait-il ? Peut-être suis-je au bord de l’eau avec seulement un pied dedans de peur de m’abandonner ? Pourquoi avons-nous si peur de plonger dans la vie ? Puisque je suis moi-même la vie, que peut-il m’arriver en m’abandonnant totalement à elle ? Je suis la Vie, alors lui résister ne serait-il pas un non-sens ?
Souvent lorsque notre esprit s’aventure au-delà des limites que nous nous sommes fixés, des peurs remontent. La peur du vide, de l’inconnu, d’être indigne, l’impression que tout va très mal se passer. Tant de peurs… « Que va-t-il se produire si je plonge ? Vais-je être à la hauteur ? Et si je me blesse ? » Mais rester à l’écart de la vie, est-ce réellement ce que je suis censé faire ? Puisque je suis dans la vie, ne suis-je pas plutôt invité à l’embrasser en toute confiance et à plonger totalement ?
Que veut dire plonger dans la vie ? Cela signifie sans doute oser. Oser être soi-même et « se mouiller » plutôt que de rester à distance par peur de ses propres peurs… Etre la vie et en même temps s’en protéger sonne faux. Quelles parties de moi ont cessé d’être vivantes et résistent à ce déploiement ? Qu’est-ce qui désire tellement vivre et me pousse à m’expanser ? Pourquoi est-ce que je continue à accepter les conditionnements et les carcans dans lesquels je me sens enfermé ? (Lire l’article « Le courage d’être Soi »)
Suis-je vraiment censé être la vie sans la vivre totalement ? Suis-je censé être la vie tout en la regardant se vivre comme un spectateur impuissant parfois présent et parfois absent ? Est-ce vraiment ce que je suis venu faire sur terre ?
Et si je ne plonge pas, qui va le faire à ma place ? Personne d’autre ne peut le faire pour moi… La vie attend que ce soit moi qui expérimente la vie à travers ce que je suis. Si j’existe, si je suis sur terre, c’est parce que Dieu m’a offert ce cadeau merveilleux d’expérimenter la vie à travers le filtre que je suis. Alors, ne pas plonger totalement, ne serait-il pas offenser la vie elle-même ?
Mais qu’est-ce qui en moi résiste encore à ce plongeon ? Je projette et je m’invente des histoires qui m’effraient. Je me créé les pires scénarios pour me donner raison et sans doute pour avoir de bonnes excuses. Je me raconte des histoires à moi-même et aux autres pour m’en convaincre. Mais n’y a-t ’il pas autre chose en moi qui a envie de se libérer et que je maintiens emprisonné ? Quelles sont ces histoires que je continue à me raconter et qui me coupent du mouvement de la vie ? Que se passerait-il si je plongeais tout entier ? Qui suis-je quand je cesse d’être mon rôle ou mes rôles ? Qu’est-ce que je n’incarne pas encore totalement ? Quelles sont ces parties de moi qui ont tellement envie d’être révélées au grand jour ?
Quel est ce prochain pas que je pourrai faire pour entrer de plain-pied dans la vie ? Qu’est-ce qui m’en empêche à part moi-même et mes propres croyances limitantes ? Pendant combien de temps encore vais-je continuer à alimenter ces croyances sur moi-même ? Sur ce que je pense être capable de faire ou de ne pas faire. C’est donc bien ma pensée qui m’induit en erreur car comment le savoir avant même de l’avoir vécu ? On ne peut pas vraiment savoir tant que nous n’avons pas expérimenté, tant qu’on n’a pas été au cœur de cette réalité.
Alors si je plongeais, que se passerait-il ? Et si on y allait pour l’amour de la vie, pour l’amour de qui nous sommes, pour s’offrir entièrement à la vie, pour se mettre à nu et dire à l’univers « Je t’aime. Je t’aime tellement que je m’abandonne à toi. Je t’aime tellement que je m’offre à toi en totalité. J’ai tellement confiance en toi que je te dis un grand OUI ! » Et si nous faisions ce plongeon ?
Si nous cessions de nous protéger, n’y aurait-il pas cette vérité qui jaillirait ? Cette vérité qui est là depuis toujours en nous. Cette voix qu’on ne laisse pas s’exprimer ou si peu. Car la vie que l’on porte est au-delà de ce que nous sommes physiquement, moralement, émotionnellement… La vie que l’on porte, ce ne sont pas nos qualités, nos défauts, notre personnalité, nos valeurs et nos principes. La vie que l’on porte est au-delà de tout cela et elle ne souhaite qu’une chose : SE DÉPLOYER. (Lire l’article « S’aligner sur le masculin sacré pour agir avec Dieu »)
Expérimenter le sans-forme dans la forme, l’illimité dans le limité, l’intangible dans le tangible, le divin dans l’humain.
Cette immensité que nous sommes et que nous ne pouvons ni conceptualiser ni enfermer nous invite à la laisser déborder au-delà de ce que nous croyons être. Il n’y a rien d’autre que cela. Nous sommes venus pour faire le grand plongeon et non pour rester au bord de l’eau, à l’écart, en nous maintenant dans ce que l’on pense être une protection et qui n’est autre qu’une mort. Caché sous des prétextes, des peurs, des « Oui mais… je n’en suis pas capable, je ne suis pas assez fort, je ne suis pas assez ceci ou pas assez cela, c’est risqué… » Notre ego sait effectivement qu’il va y perdre quelque chose : des illusions. Toutes ces constructions mentales auxquelles nous nous accrochons et sur lesquelles nous avons construit notre vie professionnelle, familiale, sociale, notre identité…
Dans le livre un Cours en miracle, il y a cette phrase sublime « Rien de réel ne peut être menacé. Rien d’irréel n’existe. En cela réside la paix de Dieu. »…
Et pour vous, que signifie plonger totalement dans la vie ?
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