… TOUS DEUX UNE TRADUCTION DE LA SENSIBILITÉ, MAIS AVEC DES EFFETS DIFFÉRENTS!

par Bertrand Duhaime

Les diverses approches peuvent probablement s’entendre sur la définition suivante du mot «sentiment», à savoir qu’il s’agit d’un mouvement de la sensibilité individuelle, soit de la traduction d’une impression du cerveau qui exprime ce qu’un être ressent face à une personne, à une situation, à un événement, de sorte qu’il représente une manière d’apprécier diverses expériences qui peut comporter, à la fois, un élément affectif et un élément intuitif. Quant à l’émotion, on peut la considérer comme une réaction psychophysiologique à une situation, soit comme un état affectif intime caractérisé par des troubles divers.  Il n’y a pas grand-chose à faire avec ses sentiments, puisqu’ils renseignent utilement sur son être et son environnement.  Mais chacun doit veiller à en venir à pondérer ses émotions, même à viser à atteindre la sérénité qui les abolit.

Le problème, dans l’ordre de la spiritualité, c’est que trop d’enseignants, de médiums et de transmetteurs confondent le sentiment et l’émotion, parce qu’ils les considèrent souvent du même ordre ou du même registre vibratoire. Ainsi, ils leur accordent la même importance et en expriment généralement les avantages. Pourtant, dans leur acceptation rigoureuse, l’émotion représente un sentiment exagéré ou exacerbé, ce qui implique une perte de maîtrise de soi. Du reste, ces deux expériences humaines ne sont pas reliées au même centre énergétique (ou chakra), le sentiment étant régi par le centre sexuel, alors que l’émotion est régie par le centre ombilical ou plexus solaire. Même que l’émotion, ainsi associée au centre du pouvoir, sentiments-emotions2représente souvent une tentative maladroite de l’ego de se sonner raison ou de se protéger, d’éviter de perdre la face.

Pour notre part, conformément à l’enseignement reçu, nous admettons le sentiment comme une traduction spontanée de la sensibilité intime, certes subjective, mais saine et naturelle, tandis que l’émotion représente un déséquilibre, ce qui la rend régressive du point de vue évolutif. Comme le bien et le mal n’existent pas, nous ne pouvons pas affirmer que le sentiment est bon et que l’émotion est mauvaise, mais nous pouvons affirmer que le sentiment est évolutif et que l’émotion est involutive.

De toute évidence, celui qui vit encore dans les émotions doit se garder de les réprimer, ce qui deviendrait, avec le temps, une menace sérieuse à son équilibre mental et à sa santé physique. Par exemple, nombre de formes du cancer, avec beaucoup d’autres maladies, révèlent la répression d’émotions puissantes qui a fini par se somatiser. Mais nous pouvons tout de même lui recommander, pour son plus grand bien-être et la facilitation de son parcours ascensionnel, de prendre tous les moyens qui s’imposent pour découvrir la cause de ses émotions et parvenir à les harmoniser, de sorte qu’il puisse vivre de sentiments, mais plus d’émotions.

Comme nous avons consacré un long article, autant au sujet des «sentiments» que des «émotions», sur ce même site, nous n’en ajouterons pas davantage à ce propos, à part de recommander à ceux qui n’auraient pas compris les dangers ou les menaces des émotions, autant pour leur équilibre personnel que pour leur évolution spirituelle. Surtout, à la lecture d’un texte d’un autre auteur, ils gagneront à bien saisir le sens qu’il donne à ces deux mots de manière à ne pas accepter de gober un peu n’importe quoi, en tirant une compréhension qui pourrait lui devenir nuisible.

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