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Vigilance : « surveillance attentive, sans défaillance »
(définition du dictionnaire Le Robert)
donc, être à l’affût de chacune de ses pensées pour en devenir conscient.
Est-ce bien cela que je désire être, un chien de garde à la porte de mon mental?
Je voudrais plutôt descendre de la tour du mental et ajuster mon focus sur ce qui se passe dans mon vécu, c’est-à-dire, dans mon corps et ses sensations, dans mon âme et ses émotions. Il m’est beaucoup trop facile de m’enfuir dans ma tête, et c’est souvent bien stérile.
Dans la vie incarnée, le vécu passe d’abord par le corps et par les émotions.
Le mouvement de l’émotion, sa couleur, sa texture, son intensité, c’est cela qu’il me faut saisir, et non pas l’analyser avec mon mental. Le transfert de l’émotion à la pensée se fait si rapidement qu’on n’a même pas le temps de saisir l’émotion à sa base. On dit que nos pensées créent notre réalité, sans réaliser que l’émotion a d’abord créé notre pensée. Et notre émotion, qu’est-ce qui l’aurait créée? Elle aurait plutôt surgi comme « senti » suite à notre vécu, à notre expérience, c’est-à-dire, à notre réalité.
Cette idée que la pensée seule crée la réalité nous viendrait-elle d’entités non terrestres qui n’ont pas de corps émotionnel? Ce serait donc vrai pour eux, mais peut-être pas pour nous.
Au lieu de dire: La pensée crée notre réalité, je dirais plutôt :
La réalité vécue crée l’émotion, qui crée la pensée qui recrée la réalité, si cette émotion n’a pas été accueillie, comprise et intégrée.
On se trouve donc dans un cercle vicieux où nos « histoires » ne cessent de se répéter. Pour briser ce cercle vicieux, il faut remonter (ou plutôt redescendre) jusqu’à l’origine, à notre premier vécu, alors que la pensée n’existait pas encore, et le corps non plus. Simplement la Source d’Énergie latente qui pour se manifester se scinda en deux principes: énergie électrique et énergie magnétique (le masculin et le féminin, le Yang et le Yin).
L’action de l’un sur l’autre fut le premier vécu. Le premier éclair de lumière électrique fut-il reçu par l’énergie magnétique comme un coup de foudre ?
Quelles ont été les répercussions de ce « coup de foudre » sur le senti de l’être, et qui par la suite ont été reléguées aux profondeurs de l’inconscient?
On emploie toujours cette expression de coup de foudre quand cette énergie se réveille pour la première fois entre un homme et une femme. Est-ce un hasard?
Quelle a été la puissance de cette empreinte originale, de ce premier divorce, répercutée dans notre essence émotionnelle, par la suite transférée à notre mental pour former nos jugements, et à notre corps physique pour former nos patterns génétiques?
Pourquoi avons-nous été incapables de transformer notre réalité terrestre après tant de millénaires de religions, de révélations, de philosophies, et d’incarnations « divines », avec leur cortège de mystiques, d’ascètes et de martyrs?
Aujourd’hui, nos efforts se dirigent plutôt vers la pensée positive, mais ce n’est pas suffisant aussi longtemps qu’on n’a pas rejoint l’émotion à la base de la pensée dite « négative ». Il faut beaucoup de « présence » à son vécu corporel et émotionnel pour détecter cette émotion avant qu’elle ne soit chassée par la pensée.
Quand mes pensées positives me disent que tout va bien, mais que mes mâchoires restent serrées, que mon pied s’agite sous la table, ou que j’ai une pression dans la tête, un noeud au plexus solaire, ou une tension dans les épaules, c’est mon corps qui crie son désaccord avec ma pensée.
À quoi sert d’essayer de reprogrammer mon corps physique avec le mental, avant d’avoir déprogrammé ce qui existe déjà dans l’inconscient? Car alors le corps émotionnel recrée toujours le même programme, tôt ou tard.
Comment déprogrammer le corps émotionnel?
Le premier pas, c’est de prendre conscience de tous ses mouvements. On ne peut déprogrammer ce qu’on ne connaît pas ou n’admet pas. Comment déprogrammer une peur, une rage ou une haine que je n’ose pas m’avouer à moi-même?
Le deuxième pas est de laisser être afin de décrisper ce pattern énergétique rigidifié; et, surtout, ne pas juger, ou tout au moins prendre conscience de nos jugements qui disent : « tu n’es pas brave d’avoir si peur », ou « tu es méchante de haïr », ou « la colère va nuire à ton foie », etc. Ces jugements renvoient automatiquement l’émotion dans l’inconscient, non transmutée.
Si je puis transformer graduellement ces jugements qui démontrent un manque d’amour pour moi-même, en les remplaçant par l’accueil de tout ce qui se passe à l’intérieur de moi, éventuellement tout changera.
La Conscience apporte la Lumière dans les eaux stagnantes,
L’eau qui coule se purifie,
L’Amour est le grand Transformateur.
Si on se demande ce qui est venu en premier, l’émotion ou la pensée, il est bon de réfléchir à deux faits:
Il est reconnu qu’à partir de la conception, nous revivons toutes les étapes de notre évolution passée, dans le même ordre. Avant de développer sa pensée, l’enfant vit ses sensations et ses émotions (peur, colère, etc.)
Il en est ainsi dans l’évolution de notre race, le développement de la pensée s’étant fait après le développement émotionnel. Le cortex pensant est apparu après le cerveau limbique (émotionnel) situé à la base de la nuque. Refoulé dans l’inconscient, celui-ci n’a pas cessé de nous influencer, à notre insu, malgré toute notre « intellectualité » qui s’est crue supérieure.
Combien profonde est la dualité qui place les cieux au-dessus de la terre, l’intellect au-dessus de l’émotion, la raison au-dessus de l’intuition, l’homme au-dessus de la femme!
Je veux combler le fossé entre mon esprit et mon âme incarnés dans ce corps.
Mon coeur entre les deux est la victime de ce divorce.
Comment rejoindre mon expérience comme esprit à celle de mon corps de chair, à celle de mon âme prisonnière de ce corps afin que l’esprit se connaisse dans ce miroir?
Comment alléger l’expérience de mon corps et de mon âme par la joie et par l’amour pour qu’ils puissent rejoindre mon esprit qui plane dans les hauteurs?
Dis-le moi, mon coeur.
Dis-le moi, en-dehors de toute idée préconçue,
de tout concept appris,
de toutes les opinions de mon esprit.
Dis-le moi, à partir de mes entrailles,
de mon besoin le plus fondamental.
Il y a des millénaires que l’Esprit s’adresse aux humains, mais son message n’a pas encore pénétré jusqu’aux profondeurs de notre être incarné. Pourtant, ce n’est pas parce que nous sommes sourds, ou parce que nous désirons rejeter la Lumière, mais peut-être tout simplement parce que l’Esprit n’avait pas encore pénétré la prison de notre âme. L’Amour qu’il nous offrait ne rejoignait que la moitié de notre être qui lui ressemble, qu’on a identifié aux chakras dits supérieurs. Le trou noir de l’inconscient lui demeurait fermé, donc imperméable à sa Lumière et à son Amour. Il a fallu que l’âme se rende jusqu’au bord de l’extinction pour qu’elle pousse enfin ce cri primal, sauvage et désespéré qui a percé le mur du silence, la barrière du son, pour se rendre droit au Coeur de la Source.
Enfin, on peut apprendre à écouter son âme au lieu d’essayer de la modeler, de la contrôler, de lui enseigner des concepts, de lui demander de se conformer à l’image du Dieu ou de l’Esprit qui lui a été présenté.
Enfin, nous commençons à comprendre que les messages de l’Âme valent tout autant que ceux de l’Esprit. Dans cette position d’égalité, harmonieuse et équilibrée, le Coeur a maintenant une chance d’être enfanté dans une humanité qui est tout aussi divine que ses « dieux ».
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CRÉER SA RÉALITÉ
On ce cesse de parler
du pouvoir de créer
sa propre réalité
par la pensée.
Mais cette réalité est éphémère
Comme une fleur passagère
Si elle est en contradiction
Avec la réalité de l’émotion.
Une émotion lorsque déniée
Est plus puissante que la pensée
Elle peut saboter nos réalités
D’où la grande nécessité
D’harmoniser nos pensées
Avec nos émotions refoulées.
En privilégiant notre raison
On a oublié le pouvoir de l’émotion
On a cru pouvoir la contrôler
Sans prendre le temps de l’écouter.
Notre échec apparaît évident
Si on considère les événements
Qui jalonnent nos quotidiens
Et polluent notre environnement.
Pour guérir cette dualité.
Il est temps de créer des ponts
Entre toutes nos polarités :
Raison et émotion
Homme et femme
Père et Mère
Ciel et Terre
Dieu et Déesse.
Plus on est masculin-électrique
Plus il semble facile de se libérer
De l’influence du passé
De se couper de ses émotions
Sans en paraître affecté.
Plus on est féminin-magnétique
Plus les « crochets » attachés
À nos émotions refoulées
Sont ancrées dans nos entrailles
Et sabotent nos réalités.
Peut-être nous faut-il descendre
Aux profondeurs de l’abîme
Pour redresser ces crochets
Avant de grimper les cimes.
Le rôle de l’esprit serait peut-être
De tirer doucement sur les cordes
Pour aider le corps émotionnel
À retourner vers la Lumière.
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