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Ce matin, la joie de vivre est revenue. J’ai évalué la situation de façon objective et quelques scénettes de ces derniers jours m’ont permis de voir que Maya était au bout du rouleau et qu’elle m’avait préparée à son départ. C’est une chatte que j’avais récupérée dans un refuge où je faisais du bénévolat et on l’y avait amené après qu’elle eut été jetée de huit étages. Comme elle gardait quelques séquelles de cet accident, je l’ai prise avec moi, dans un minuscule deux pièces que je partageais avec un doberman nommé Willy, en souvenir du dessin animé Maya l’abeille. C’est donc logiquement que j’avais décidé de l’appeler ainsi. A cet époque, j’étais avec les Mormons et je n’avais aucune idée de la tendance New Age ni des prédictions des Mayas ni même du fait que le mot signifiait illusion. En repensant à ce qu’il s’est passé il y a quelques jours ; une voiture a du freiner pour éviter d’écraser Maya qui passait beaucoup de temps sur la route et devenait de plus en plus sourde, je me dis que la nature s’est chargée de la soulager. Outre les crises où elle se crispait et se contorsionnait, le fait qu’elle se faisait pipi dessus, ne contrôlant plus son arrière train, pour des raisons  que même le véto n’arrivait pas à déterminer, elle montrait des signes de fatigue que seuls, son appétit et ses ronronnements m’empêchaient de prendre la décision de la faire piquer. Le fait qu’elle ait été victime de l’inconscience du voisin, ne m’appartient pas. Je ne me plaindrais pas auprès du propriétaire ni même de sa mère pour ne pas inverser les rôles.

J’ai vu comment elle a réagi quand je me suis plainte du bruit que faisait son fils. Depuis, elle ne me parle plus et même ses petits enfants de 3 et 5 ans, ne me disent plus bonjour. Je suppose qu’elle leur a dit que j’étais la « méchante » de l’histoire…Si je me plains, j’entretien le rôle de victime et je leur donne l’occasion de réagir en « victimes » à leur tour. J’ai donc choisi de les laisser assumer leur rôle dans cette histoire puisque chacun possède une conscience. De plus, ils s’attendent certainement à recevoir un coup de fil du propriétaire, qui ne viendra pas et leur permettra de se poser des questions sur eux-même et leur mépris pour l’entourage, chaque fois que le téléphone sonnera. Je sais que le pardon me délivrerait totalement de l’histoire mais je n’en suis pas encore sincèrement capable. J’ai aussi du mal à concevoir le fait que j’aie pu créer cette situation, au niveau de l’âme et tant que je n’en ai pas les clefs…A ce propos, j’ai commencé la journée par une ballade dans la nature où j’ai fait la méditation auprès de mon copain le chêne, suggérée dans le message de la Terre reçu par Simon Leclerc. J’y suis allée avant de prendre les cachets afin de pouvoir ressentir pleinement mon corps physique et le Hara que je situe au niveau du chakra racine, au moins dans le bas du tronc. J’ai ressenti une douce chaleur, une présence tendre et amoureuse. Féliz, le chat qui reflète mon cœur et que j’appelle mon amoureux tant la connexion est spéciale et vibrante de joie réciproque, nous a accompagné dans ce petit tour. La chienne en avant et le chat derrière, nous avons fait cette connexion à la nature, en famille.

Il a passé les deux nuits dernières avec moi alors qu’en été, il est plutôt dehors à chasser. Il sent toujours quand j’ai besoin de sa présence amoureuse et de le voir sauter sur le chêne, tout à l’heure juste avant que je m’asseye à côté, m’a fait encore plus ressentir cette connexion intime au niveau de l’âme. Je vais essayer de renouveler cette connexion à la Terre mère, demain et après demain. J’ai du mal avec les rituels, à avoir de la discipline. Je préfère la spontanéité mais ce que j’ai ressenti et que je ne saurais expliquer, me motive à y retourner. Je suis allée jusqu’à la rivière pour la remercier de m’avoir soutenue au niveau émotionnel. J’ai établi un contact avec elle depuis que j’habite ici, tout comme avec le chêne. Le premier hiver passé ici,  j’allais ramasser le bois mort qu’elle charriait et dont elle m’approvisionnait à chaque crue. Je sentais son soutien telle une mère et sa générosité m’a permise de passer tout l’hiver 2010 dans le plus grand des conforts.
Je suis remplie de gratitude pour le soutien de la nature, ce contact intime qui me donne le goût d’être incarnée et pallie la réalité cruelle de ce monde. J’ai remercié une fois de plus Sylvie, une voisine avec qui j’ai pas mal d’affinités, d’avoir été présente et de m’avoir soutenue dans cette épreuve. Elle a un contact particulier avec les animaux qu’elle considère aussi comme sa famille.

Cette expérience bien que douloureuse m’a montré l’efficacité de la neutralité, de l’EFT et de l’acceptation de ce qui est, de ce qui se vit à l’intérieur. La nécessité de prendre en charge ses émotions et de se tourner en soi pour retrouver l’harmonie, l’amour et la lumière. La paix ressentie, les moments d’évasion dans d’autres dimensions, celles de l’amour et de la confiance en la vie, en la nature, en la bienveillance de mon âme et sa présence constante, m’ont élevés plus que jamais et je remercie Maya d’avoir ouvert mon cœur tant de son vivant que dans son départ vers des sphères lumineuses où elle peut enfin se reposer. Elle a pris beaucoup d’énergies lourdes, de peur, durant tout l’hiver. Elle continue de m’enseigner l’amour inconditionnel et m’a aidé à prendre conscience que j’étais trop peu attentive aux besoins affectifs de la chienne. Quand on vit avec des animaux ou même des humains, c’est au moment où on prends conscience qu’on peut les perdre, qu’on se rend compte de l’importance de leur exprimer quotidiennement l’amour qu’on a pour eux. Son départ me permet de prendre conscience de ma difficulté à donner de l’amour. C’est le reflet de la relation que j’entretiens avec certaines parties de moi que j’ai longtemps négligées ou refoulées. La prise en charge de mon enfant intérieur m’a considérablement ouvert le cœur et changé ma relation aux autres mais je sens que tout me pousse à m’aimer encore plus de façon inconditionnelle et à rayonner cette énergie qui est vraiment la vibration de la puissance divine. Les séances d’EFT sont un outil formidable, oui, je le répète, ça marche!

La peine s’est changée en gratitude et la joie simple et douce me porte depuis ce matin. J’ai vraiment la sensation d’avoir gravit une marche vers l’amour inconditionnel et je remercie mon âme pour cette élévation. D’ailleurs, il serait plus juste de remercier tout ce que je suis puisque chaque corps a participé à cette expérience. Tout ce que j’ai publié ces derniers jours est maintenant confirmé dans la chair, dans le vécu et je souhaite qu’à l’avenir la progression se fasse avec plus de douceur. Même si je suis consciente de la nécessité d’apprendre à gérer ses émotions et d’intégrer l’acceptation en direct live, le faire dans la joie serait plus agréable. En même temps, dans ce monde de dualité puisque le propos c’est d’unifier tout ce qui est, apprendre à considérer l’ombre comme une forme différente de lumière, amène forcément à voir ces deux aspects de l’énergie de vie, dans ce qu’ils sont en apparence. Heureusement que dans cette expérimentation, cet apprenti-sage, nous sommes soutenus par la Terre, l’univers, les dimensions de notre être qui résident dans des plans d’amour infini.
C’est un plaisir et une joie de ressentir l’amour circuler dans tout ce que je suis. Je n’ai plus aucun doute quant à la direction prise sur mon chemin d’élévation. Tant que j’étais dans la volonté de faire le monde et moi-même selon ma conception limitée de l’amour, je souffrais de continuer de voir la folie de ce monde. Maintenant que je suis dans l’acceptation de ce que je suis et de ce qui est, les vagues émotionnelles s’apaisent et quand un mouvement se fait sentir, en l’accueillant pour ce qu’il est, l’expression même de la vie, l’harmonie intérieure se manifeste effaçant toute souffrance.

Merci à Isabelle Padovani de partager son expérience même si parfois je trouve qu’elle est trop dans l’intellect, les références. En même temps, vouloir enseigner et s’autoriser à le faire, demande une certaine crédibilité. C’est certainement ce qui m’empêche d’aller dans cette direction.
Je rêve d’une société axée sur le cœur, où chaque individu serait en contact intime avec son âme et où la confiance suffirait. D’ici là, il faut bien que la foi en l’âme et en sa connexion permanente soit montrée, enseignée. J’ai choisi de témoigner pour être libre de toute obligation, devoir. C’est peut-être une erreur mais c’est ma façon de concevoir « l’enseignement ». Je suis convaincue que l’erreur ou l’imperfection sont des enseignants des moyens d’acquérir plus d’amour et d’indulgence envers soi, d’élargir son cœur et de comprendre ce qu’est en vérité l’amour inconditionnel. Si je me colle l’étiquette d’enseignante, je rentre dans un rôle. Témoin de la vie, du mouvement de celle-ci, de la façon dont l’amour inconditionnel peut guérir et élever, me correspond mieux.
Bon, je vais faire mon petit tour au jardin pour voir comment ça a poussé et si quelqu’un a soif.
J’ai pu remercier la mère d’Allister, l’enfant du quartier, pour ces mots de réconfort. J’avoue qu’il m’a fallu me pousser un peu pour oser le faire. L’amour est une énergie qui a besoin de circuler en soi mais aussi autour. Je comprends de plus en plus l’importance de l’exprimer de toutes les façons possibles. Tout le monde est troublé en ce moment, par le temps perturbé, les énergies reçues et la solidarité est une vertu à mettre en avant. C’est bien beau de vouloir être dans l’acceptation de soi, chercher à comprendre qui nous sommes, à progresser spirituellement mais il arrive un moment où il est nécessaire d’appliquer ces connaissances concrètement, dans la vie de tous les jours, dans son entourage.

J’ai déjà pu remercier le voisin, au niveau de l’âme pour cette expérience. Je ne m’oblige pas à le faire au niveau de la personnalité, à lui dire. Même si ça serait certainement plus « correcte » selon ma foi en l’amour inconditionnel et en la source qui vibre en chacun, si ça n’est pas sincère, ça n’a pas de sens. Il n’est pas question que je suive une fois de plus la part de moi qui voudrait être « parfaite », négligeant les autres parts qui sont encore dans la souffrance et la stupéfaction. Il s’agit d’accueillir tout ce que je suis et d’apprendre à unifier, à accorder toutes ces parts. Même si l’étape suivante serait de se considérer comme UN, de ne plus diviser les aspects qui forment mon être entier, je ne veux pas forcer les choses.
J’ai confiance en la grâce qui se déverse à partir du cœur. Les énergies nous soutiennent en ce sens et l’heure n’est plus à vouloir, elle est à accepter TOUT ce qui est. Oui, je répète encore les mêmes choses mais il me semble que ce soit l’essentiel. J’ai toujours cru et je crois encore que le plus grand enseignement que Jésus Christ ait donné, vécu et partagé, est celui de l’amour divin, la première loi et la plus importante de toutes, comme il avait répondu à un disciple qui le lui demandait. Cette énergie qui a le pouvoir de nous faire prendre conscience que nous sommes UN avec tout ce qui est.
Il ne s’agit pas d’un concept mais d’une vérité que je suis en train d’intégrer peu à peu.

Photos de ma collec’ que vous pouvez utiliser en citant la source: http://lydiouze.blogspot.fr