Nous sommes tous des êtres illuminés ; certains d’entre vous l’ont juste oublié. Qu’importe… vous allez vous réveiller et la plus merveilleuse prise de conscience se lèvera sur vous lorsque la Réalité remplira votre conscience et que votre état naturel d’êtres pleinement conscients s’épanouira. C’est comme si votre état naturel d’existence avait été au repos, endormi, et qu’un état réduit avait été mis en attente pendant ce temps. Ses capacités étaient sérieusement limitées, car il n’était là que pour faire tourner les choses au ralenti ; il n’avait pas à faire quoi que ce soit. Et vous, pour vous réveiller, n’avez pas à faire quoi que ce soit.
Vous avez seulement à vous autoriser à laisser aller les attitudes, les croyances et les comportements auxquels vous vous êtes accrochés pendant de nombreuses vies, et qui ne vous servent plus. C’est véritablement très simple. Cependant, votre emprise sur ces aspects désuets de vous, dont vous avez cru qu’ils étaient essentiels pour votre sécurité et votre survie, s’est, au fil des ans et des vies, apparemment soudée à vous. Ça n’est pas le cas — mais vous avez grand besoin de vous concentrer pour desserrer, pour relâcher votre prise, et après avoir passé tout ce temps à vous accrocher fermement, lâcher prise est peut-être quelque peu déroutant.
Demandez l’aide de vos guides pour vous montrer ces aspects auxquels vous vous accrochez et qui ne vous servent plus, ou pour attirer votre attention sur eux, et demandez de l’aide pour avoir la volonté de les libérer. Souvent vous vous y êtes accrochés depuis si longtemps qu’ils peuvent sembler être des éléments essentiels de vous-mêmes, en vous donnant le sentiment que si vous les lâchez ou si vous les rejetez, il ne restera rien de vous.
Tandis que vous vivez vos vies humaines, ce à quoi vous vous identifiez en tant que vous est souvent juste un masque, un masque très solidement fixé, qui affiche vos croyances, vos préjugés et vos opinions si solidement ancrés et enracinés que vous en êtes venus à vous identifier à eux. Il semble presque que vous êtes eux, parce qu’ils ont refoulé votre conscience, votre conscience de votre vrai Soi divin. Ainsi, il peut sembler que si vous jetez le masque il ne restera plus personne. Bien sûr, ce n’est pas le cas. Votre véritable Soi n’est pas bruyant, il est calme, paisible, détendu, peu exigeant, et joyeux, mais vous êtes tellement habitués à être entraînés par les « je devrais » et les « je dois » que la paix et la tranquillité que vous ressentez lorsque vous les relâchez est choquante : vous pénétrez dans un vaste l’espace intérieur qui semble vide, et votre inclinaison est de le combler immédiatement !
Lorsque vous prenez chaque jour du temps pour méditer vous vous autorisez à entrer dans cet espace intérieur de paix et de tranquillité. C’est parfois très inspirant et réconfortant, mais le plus souvent vous êtes conscients de kyrielles interminables de pensées qui vous traversent et que vous essayez, sans trop de succès, de dissiper ou d’ignorer. Passer du temps tous les jours dans cet espace pendant un temps pré-déterminé — cinq minutes, quinze minutes, trente minutes, voire une heure — dont vous avez estimé qu’il est approprié ou suffisant peut, en soi, être un obstacle majeur qui vous empêche d’entrer dans cet espace.
Vous trouverez peut-être plus utile de commencer par décider chaque jour, quand vous vous êtes réveillés et que vous planifiez votre journée, de convenir que vous allez prendre du temps chaque fois que trop de stress s’accumule, ou chaque fois que vous attendez un client tardif, un bus ou un train, ou que les feux passent au vert — à tout moment qui a « besoin ! » d’être rempli, ou qui n’est pas rempli par une activité physique ou mentale — et de n’utiliser que ces moments là pour votre pratique de la méditation. Supprimer le « je devrais », la responsabilité de méditer pendant une durée déterminée à une heure déterminée peut être très libérateur. Et quand vous vous sentez libres, vous pouvez expérimenter des merveilles.
Le but de la vie est la joie*. Mais la majorité d’entre vous est tellement accablée de soucis et de responsabilités que la pensée de trouver la joie dans votre vie semble absurde. Ce qui est absurde, c’est que vous vous laissiez entraîner ainsi. Oui, vous vous laissez entraîner, parce qu’être entraîné est un état d’esprit que vous choisissez d’accepter et que vous êtes capables de modifier, instantanément, pour autant que vous le décidiez. Mais pour beaucoup d’entre vous être entraîné est devenu normal, il est donc normal que vous ne puissiez pas imaginer ne pas être entraînés.
Les choses doivent se faire ; cela fait partie de votre expérience de vie humaine, mais vous n’avez pas à permettre à des choses, à des situations ou à des gens de vous manipuler jusqu’à vous entraîner. Ce qui arrive souvent c’est que vous êtes dans une situation où votre esprit vagabonde — « Il me faut du pain… Je dois m’occuper du linge… Je vais être en retard à ce rendez-vous » — et puis votre esprit se reprend, et il semble qu’on vous pose une question que vous n’avez pas entendue et que vous avez manqué quelque chose d’important, ou que vous venez de perdre un peu plus de votre temps, précieux mais sérieusement limité. Votre esprit commence à s’emballer et un état d’accablement vous emprisonne. Cela vous semble familier ? Et bien souvent vous pensez que vous ne pouvez rien y faire.
Combien parmi vous ont tous les jours des listes de choses « à faire » ? Des listes dont vous ne réussissez jamais à venir à bout ? Ce qui en soi vous dit quelque chose de très important. Il est possible que vous barriez souvent la moitié de la liste ou davantage avant de commencer, ou en cours de journée, et il devient évident que vous ne pouvez pas tout faire. Pour changer un peu, faites le choix de ne pas avoir de listes. Dans un premier temps, cela peut causer de l’anxiété, une augmentation de votre niveau de stress, un sentiment de manquer les cours, mais quand vous vous serez donné la permission de vous en passer, vous gagnerez un sentiment de liberté. Une fois que vous aurez surmonté la culpabilité de vous sentir libres, ce qui ne devrait prendre qu’un instant, la joie va vous inonder. Il est possible qu’elle ne dure pas, mais cela va vous démontrer que la joie est possible.
Quand la vérité de cette prise de conscience coulera en vous vous retrouverez beaucoup plus disposés à écouter le vrai vous, le vous qui veut être aimé et aimant et qui sait que c’est son véritable état, et vous relâcherez la pression que vous mettez sur vous. Vous allez choisir délibérément de ne pas vous laisser entraîner par vous-mêmes, par des situations, ou par d’autres personnes, et un sentiment plus paisible de liberté et de justesse dans l’instant présent vous enveloppera. Vous serez alors prêts à vous réveiller dans la Réalité, et la courte période d’attente avant que cela n’arrive deviendra une joie et non une épreuve.
Avec tellement d’amour, Saul.
Traduction AD
Page d’origine : http://johnsmallman.wordpress.com/