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Ma façon de concevoir l’humain divin et d’en parler est totalement enfantine, simple. Si une part de nous, celle qui est reliée à  la source nous a créé dans le but de faire l’expérience de l’amour dans la chair, tout ce qui à trait à celle-ci est donc sacré. Dans cette optique, il n’y à rien que nous fassions qui soit bon, mauvais ou encore inutile. Si cette part créatrice de notre être est divine, elle est donc omnisciente, omnipotente et omniprésente. Il n’y a donc pas à la chercher ailleurs qu’en soi ni à douter de la pertinence des choix d’incarnation, de notre famille, le contexte dans lequel nous sommes nés. Pour retrouver notre vraie nature, qui nous sommes réellement, nous n’avons qu’à libérer tout ce qui ne nous appartient pas. L’éducation, les croyances des autres, celle que nous avons cru être nôtres mais qui en fait nous permettaient juste de nous sentir acceptés ou du moins non rejetés. Dès lors que l’on porte un regard amoureux sur soi, peu à peu on se libère du regard de l’autre et il devient plus aisé de se faire confiance. Le secret, c’est d’accepter tout ce que nous sommes et tout ce qui est puisque ce qui est, nous montre seulement ce que nous sommes en dedans. Je parle de secret parce qu’il y a un immense pouvoir dans l’acceptation. Ce lâcher prise du mental nous permet d’accéder à l’intelligence du cœur celle qui nous ouvre à notre âme, notre aspect divin. Nous sommes parfaits en tous points puisque l’aspect divin l’est par nature, par essence et puisque l’humain que nous sommes, rempli totalement son « contrat » dès qu’il cesse de rejeter une part de lui-même si infime soit-elle.

Pas grand-chose de nouveau pour la théorie mais c’est dans la mise en pratique que ça se corse. Au début de mon parcours, je n’ai fait que ressentir la véracité de ces propos puis à mesure que j’ai expérimenté, j’ai constaté l’efficacité de l’application de l’amour inconditionnel de soi.

La façon dont nous nous traitons créé notre quotidien et influence directement le comportement des autres à notre égard.

Bon, je vais aller repiquer les plans de salade envoyés en colissimo par ma mère ! Merci mum de m’avoir transmis la passion du jardin, de la terre et ainsi de me donner l’opportunité de trouver mon essence véritable ainsi que mes origines ancestrales. Merci pour qui tu es, pour ta sagesse terrienne, ta simplicité, ton authenticité, même ta froideur apparente qui m’a permis de me tourner vers l’intérieur et de chercher l’autonomie affective. Tout est parfait !

Même mes défauts, ceux que je considérais comme un poids, un handicap, deviennent des opportunités de grandir à mesure que je me libère de la vision duelle. Puisque tout est énergie, en ne refoulant pas une émotion, si pénible soit-elle, je peux diriger son énergie vers le cœur et l’utiliser pour progresser, pour qu’elle devienne un moteur de croissance.

Plus je m’autorise à être qui je suis dans le moment présent et plus les autres non seulement m’accordent ce même droit mais se l’octroient aussi.

Elle est pas belle la vie ?

Que me répètent inlassablement le voisin du dessus et Allister, le gamin du quartier : « Ose être toi-même, lâche-toi, retrouve la liberté d’être qui tu es, souviens-toi de l’être unique, spécial et magnifique que tu es en vérité ! »

Combien de fois devront-ils me chambouler, me titiller pour que j’ose m’affirmer ?

Merci les mecs, c’est enregistré ! J’ai connue cette sagesse quand j’étais ado, quand je parcourais les routes de France à l’aventure, à la rencontre de l’humain. Maintenant, je sais que c’est en écoutant qui je suis et en respectant, en honorant tout ce que je suis, que je vis cette aventure terrestre qu’est l’incarnation.

Mission repiquage salade terminée !

J’attends la visite de deux amis rencontrés dans la montagne en 1999 et qui se sont fait baptiser dans l’église Mormone. Ils ont coupé leur dreadlocks, rangé les tipis pour habiter la ville et fonder un foyer, chacun de leur côté. J’étais tombée amoureuse du frangin et paniquée était retombée dans la dépendance à la codéine, après trois ans d’abstinence. Voyons ce que la vie a fait d’eux ou plutôt ce qu’ils ont fait de leur vie. Ils viennent avec leurs enfants, quatre, ça risque d’être le bazar ! Ce sera un test pour voir où j’en suis par rapport à mon enfant intérieur, l’affirmation de soi, la culpabilité, la foi…Du coup je vais me faire ma séance de relaxation maintenant. J’espère qu’ils s’autorisent suffisamment à être eux-mêmes sinon leurs mômes vont être insupportables. J’ai remarqué ça avec Allister, le gamin du quartier. Il exprime très souvent ce que ses parents n’osent pas dire ou être. Les parents projettent tous leurs fantasmes, désirs et rêves frustrés sur leurs enfants. Beaucoup d’adultes d’aujourd’hui réalisent le plan de carrière choisi par leurs parents. C’est très vicieux comme façon de faire. Quand on projette ainsi on frustre les désirs de l’autre et les siens aussi puisqu’ils ne sont assouvis qu’au travers de quelqu’un d’autre, qui par définition a une autre personnalité, même si son besoin de reconnaissance le poussera à agir pour plaire. Les enfants deviennent des photocopies de leurs parents, des fantômes nés de fantasmes ! Il faut une grande force mentale ou une grande lucidité ou un amour pur de soi pour s’extraire de ce cycle infernal. Toute frustration finit un jour ou l’autre par s’exprimer, plus elle est contenue et plus elle sera explosive. En s’aimant pour de vrai, en suivant ses désirs, on finit par être capable d’aimer les autres. Puisqu’il n’y a plus d’attente extérieure, de pression, la liberté que l’on s’accorde est bénéfique aussi aux autres comme on leur accorde ce même privilège. (Ouais, comme d’hab’, c’est toujours plus facile en théorie que dans la pratique)

Vivement que je retrouve ma tranquillité. Je ne suis vraiment pas faite pour la vie en groupe ou en société. J’ai du mal à supporter le laxisme vis-à-vis des enfants, les transferts, les projections…Je n’ai pas pris le temps de faire ma séance de relaxation et ça me manque. J’ai passé la journée à ranger à passer derrière cet ouragan. Il y a un juste milieu entre se faire trop discret, se sentir gêné chez les autres et envahir l’espace. Certainement que tout ça me reflète le besoin d’oser dire les choses, d’oser mettre des limites tout comme le manque d’unité intérieure. Je l’ai fait un peu au début mais être obligée de le faire systématiquement n‘est pas non plus « normal ». Quand on est obligé de dire à l’autre qu’il abuse, ça m’agace. Je me dis qu’il devrait s’en rendre compte et ça m’énerve d’autant plus.

Vivement demain !

Réveillée à 4h30 par le bruit de la machine à laver des voisins ! Là, il est temps que j’agisse, mais quoi faire ? Rebelote, me voilà à devoir mettre des limites ! En fait, le fait de savoir qu’on attire les choses selon ses croyances intérieurs, que l’on créé les scénarios de vie peut être un handicap. Il faut distinguer entre « responsable » et « coupable », dans un premier temps et se dire qu’on créé une situation pour quelque chose de bien particulier, pour avancer et non pour se sentir coupable. L’idéal serait de pouvoir dire calmement : « Là, je trouve que tu dépasses les limites, que tu abuses ».

Le fait de vouloir s’aimer sans conditions permet de ne pas se comporter en égoïste puisqu’on n’attend plus rien des autres. Mais ça ne doit pas être encore suffisamment clair en dedans pour que j’aie affaire à des gens focalisés sur leur seuls besoins. Ce n’est certainement pas conscient ni volontaire. On peut vite être dépassé surtout quand on a la responsabilité de guider des enfants.

Peut-être que c’est ma croyance au divin intérieur paternel qui fausse ma relation aux autres.

La transparence, l’intégrité sont nécessaires pour évoluer, se connaître et rectifier le tir. Plus il y aura de gens qui se regarderons fonctionner en spectateur, et plus le monde sera lucide, conscient. Je ne me positionne pas en enseignant parce que je connais la faiblesse de l’esprit humain, ses contradictions et que ça nécessite une maitrise de soi que je n’ai pas encore acquise. De plus, je pars du principe que chacun est son propre enseignant et que pour « aider » les autres à devenir autonomes, il est important de sortir des rôles maitres élèves. Il me semble plus opportun de partager des clefs d’autonomie, d’égal à égal plutôt que de se positionner du haut de son estrade. Pour devenir autonome simplement au niveau humain, il est essentiel de couper le cordon ombilical. En matière de spiritualité, c’est la même chose, il est nécessaire de couper tout lien extérieur, de ne pas s’appuyer sur la connaissance théorique de quelqu’un d’autre ou même sur la fréquence vibratoire de cette personne. Si nous devons nous tourner vers une source plus lumineuse, apprendre à se connecter à sa propre lumière est plus approprié selon ce que je crois.

Rester attaché à une structure, une église, un maître, doit être une étape. On ne peut évoluer si on s’enferme dans une relation où l’extérieur pourvoit à ses besoins. Le fait de croire que la part divine en nous est supérieure, est un schéma similaire. Même si notre part divine possède un degré de conscience plus éclairé que notre personnalité humaine et peut être considérée comme un parent, ce point de vue comporte des pièges. Il s’agit plutôt d’une association où chacun enrichit l’autre par des capacités, attributs et points de vue différents. J’ai encore à nettoyer ma conception du divin intérieur!

Pour évoluer, il est nécessaire de laisser ce qui nous a permis de monter une marche afin de continuer de progresser.

Nous avons beaucoup parlé de « religion », de foi, de façon d’aborder celle-ci et je suis assez satisfaite de ne pas avoir insisté, de ne pas avoir cherché à prouver ma foi. Quand on sent que quelqu’un bloque sur un point de vue, en se disant que la personne a besoin de cadre, d’être « paterné » on relativise son discours. Chercher à convaincre, bien souvent, est une tac-tic de l’ego qui a besoin d’avoir raison et ça ne fait que montrer notre manque de foi, de confiance en soi. De plus, l’effet miroir amène à se dire que quelque chose en soi a encore besoin d’être paterné.

La recherche de vérité absolue est un leurre, il y a autant de vérité que de niveau de conscience. On ne peut prétendre comprendre totalement le divin, affirmer qu’on détient la vérité puisque par définition, le divin est infini, illimité tout comme la connaissance.

Chercher à savoir ce qui se passe dans des dimensions qui ne sont pas les nôtres est utile afin de comprendre que nous ne sommes pas seuls dans l’univers, qu’il existe des mondes subtils dont nous faisons partie puisque nous sommes multidimensionnels. Mais le propos, c’est de connaitre les énergies qui nous constituent et retrouver l’unité intérieure, l’harmonie, par les moyens que nous avons créés au niveau de notre aspect divin. Ces outils de compréhension, d’élévation, sont le cœur, les différents corps qui ensemble constituent une voie d’accès à nos dimensions plus subtiles et non supérieures.

Une fois de plus, je constate que mon âme m’a préparée à ce que j’allais vivre. Elle m’a inspiré son point de vue, ce qui serait approprié de faire, la théorie à appliquer. Même si je peux considérer que j’ai « échoué », enfin que je me suis laissée envahir, il y a tout de même du progrès. Je ne me suis pas rendue malade, je n’ai pas été submergée émotionnellement, je n’en suis pas venue à exploser et j’ai donc pu prendre un peu de recul même si je suis claquée, faute de sommeil.

Affirmer ce que l’on veut, préserver son espace vital, savoir poser des limites, c’est de l’amour de soi, du respect de soi. Même si ça n’est pas encore un réflexe, c’est déjà une chose dont je suis certaine. Je ne tombe pas non plus dans le piège de l’auto-critique, de me dire tu aurais pu ou même tu aurais dû mieux faire…J’ai confiance en moi, je ferais mieux la prochaine fois!

La photo en début de message, illustre la façon dont les animaux posent leurs limites. En tant qu’humains, nous avons la parole pour ce faire. C’est autant un piège qu’une opportunité d’élévation, de pacifier les relations. Le cerveau contient tant de peurs et de fausses croyances que nous finissons par être confus. Chez les animaux, les limites une fois posées, n’ont plus à être remises en question et aucun conflit ne s’ensuit, en général.

Rien de tel qu’une petite conversation à cœur ouvert, de bon matin, pour dire les choses sans être agressive. La nuit bien que courte, porte conseil et permet de relativiser, de s’accorder au niveau de l’âme afin que les personnalités humaines puissent communiquer dans le respect mutuel. Reconnaitre ses limites, ses peurs, ses erreurs et une forme d’humilité nécessaire dans tout dialogue. Quand chacun est sincère, il y a vraiment moyen d’échanger, de grandir. Merci Delphine pour cette occasion que nous avons cocréée au niveau de l’âme, pour nous élever mutuellement.