Je ne sais pas si c’est à cause ou grâce d’ailleurs, à la fraîcheur qui revient peu à peu, mais j’ai dormi comme un gros bébé pendant 8h. En repensant à la journée d’hier, je me dis que l’énergie de paix se sentait fortement et j’ai l’impression que pour une fois, les prières ou méditation collectives ont été faites avec plus d’amour qu’avant et n’ont donc pas produit l’effet inverse de ce qui était attendu. Comme si le fait que de plus en plus de gens intéressés par l’ascension aient libéré la notion de dualité, la notion de bien et de mal, avait permis un envoi de l’énergie d’amour divin, cet amour neutre qui ne juge pas, n’évalue pas, qui s’émet sans chercher à savoir où il doit aller. Je constatais, l’année dernière que les méditations collectives me rendaient nerveuse, que je ne ressentais pas du tout ce que j’espérais et au lieu de m’apporter la paix, ça amenait le chaos intérieur. Les channels n’osaient pas parler clairement du besoin de cesser de se distinguer en tant qu’être de lumière « sauveur » du monde, meilleur que les ignorants, de la nécessité de revoir totalement cette notion duelle qui divise l’humain. Les messages diffusés sur les sites d’éveil n’étaient pas aussi clairs qu’aujourd’hui, la peur d’être taxé de personne de l’ombre l’emportait. Bref, l’humanité s’éveille vraiment.
Nous avons été placés devant nos propres ombres tant de fois ces derniers temps, que beaucoup, dont je fais partie, ont enfin compris que d’accuser l’autre était une façon de se décharger de la responsabilité de s’aimer soi-même.
C’est beaucoup plus facile de pointer du doigt la violence, la noirceur des autres que de regarder ses propres faiblesses. On veut bien croire que l’on créé les événements heureux de notre vie mais pour les situations malheureuses, on garde souvent le vieux réflexe de désigner l’autre comme coupable. Je ne blâme personne même plus moi-même. La culpabilité ne fait qu’éloigner de la responsabilisation.
Tant qu’on se sent coupable, ça n’est même pas la peine d’essayer de changer sa vision des choses. Il devient urgent de se remplir d’amour, de s’aimer suffisamment de façon à libérer cette culpabilité qui nous fera toujours accuser les autres de notre malheur.
Je prends conscience en ce moment de la raison pour laquelle j’ai tant de mal à lâcher le positionnement de victime. Je me dis que consciemment, je n’en veux plus puisque je vois que c’est la cause de mes souffrances mais inconsciemment, la résistance vient de la peur de devenir responsable.
Puisque cette notion de responsabilité est encore reliée à celle de la culpabilité, il est normal que quelque chose en moi hésite à le devenir. Mon ego me fera toujours croire que la dépendance au cachet est physique, que c’est mon corps physique qui le réclame or ce dernier n’en a absolument pas besoin, c’est mon ego qui ne supporte pas l’idée de devoir admettre ses faiblesses, qui préfère croire qu’il est victime de l’extérieur. Enfin disons plutôt la partie inconsciente, peu importe, là encore, chercher un « coupable » ne me rendra pas plus responsable, au contraire.
Il est vraiment temps que je change totalement mon regard sur ce que je suis, que je m’aime entièrement parce que c’est la seule voie qui permette de libérer les notions de devoir, de culpabilité.
Je me suis rendue compte que j’avais peur de devenir responsable de moi-même, de ma vie, de mon corps physique en constatant à quel point j’avais du mal à écouter ce qui concerne le corps physique, ses vrais besoins. J’ai eu une petite période de flottement due à la culpabilisation mais assez vite, la peur s’est fait sentir physiquement me montrant une incompréhension intérieure. Je n’ai jamais voulu savoir comment fonctionnait mon corps physique. J’ai longtemps cru que ça venait d’un certain dégoût de l’apparence d’un écorché, de la vision des boyaux, du squelette…mais derrière ça, il y a l’idée que le corps physique, l’aspect matériel, tangible des choses est inférieur au spirituel. Là encore, l’amour de soi, l’acceptation modifie la perception de soi.
Maintenant que je connais un peu mieux mon monde intérieur, je peux sentir ce qui se passe en dedans et ne pas m’en effrayer mais au contraire en trouver le sens. Le fait de constater que je tentais de me déresponsabiliser m’a fait culpabiliser et j’ai senti comme un poids, une déception, un sentiment de honte vis-à-vis de mon corps physique et de la part de moi qui voudrait être parfaite. Là encore cette exigence intérieure n’est que le résultat d’une vision faussée. Ce n’est pas en forçant les choses, en s’obligeant à avoir un certain comportement que l’on peut « s’améliorer ». Il ne s’agit pas non plus de s’améliorer mais d’accepter que ce qui est, nous enseigne. C’est en prenant conscience de la situation mais surtout en ayant suffisamment d’amour de soi, en laissant cette énergie s’écouler librement intérieurement, que celle-ci peut guérir le corps, la vision des choses.
C’est toujours le même principe : l’ouverture du cœur ouvre la conscience et vice et versa. Bon, la chienne s’impatiente.
Je suis assez hébétée de voir comment j’ai toujours fonctionné et l’ego se trouve comme surpris en flagrant délit de trahison. Je peux voir aussi l’immense bienveillance de la lumière et de l’amour de ma présence divine qui m’a guidée vers plus d’acceptation de soi avant de pouvoir voir la vérité de mon comportement de fuite, en face. Toute révélation est donnée quand nous sommes capables de l’encaisser ! Ou dit autrement, nous recevons la lumière que nous pouvons supporter. Par contre, nous ne serons jamais en over dose d’amour inconditionnel et il est même recommandé de s’en gaver afin de devenir autonome affectivement, puisque c’est ce manque qui nous pousse à chercher ailleurs ce que nous avons en nous et ainsi nous déresponsabilise. En me relisant, je me dis que la difficulté que j’aie à exprimer clairement les choses n’est que le reflet de la résistance de mon ego à ces vérités.
La victimisation vient de la peur de s’assumer, d’être responsable de soi parce qu’on mélange responsabilité et culpabilité. La culpabilité vient du besoin de perfection. Ce besoin vient du manque d’amour de soi, de la reconnaissance de ses besoins véritables. L’orgueil prend une grosse claque et son degré de souffrance indique le degré d’amour de soi.
Mes chers corps, je nous aime. Bien que la tâche de vous honorer me semble immense, j’accepte de prendre la responsabilité de mes actes. Je sais que ma présence divine pourvoit à tout, comble le vide, et m’assiste éternellement.
Dans cette nouvelle voie, je libère toute peur qui m’amènerait à nouveau, à retomber dans le déni, la culpabilisation et l’accusation.
Ma responsabilité première et essentielle est de m’aimer sans conditions.
D’écouter chacun de mes désirs, de déterminer s’ils sont inspirés par la peur ou par l’amour et de suivre ce qui vient de mon cœur.
Je libère toute volonté de perfection considérant que chaque situation est créée par l’aspect divin intérieur qui sait ce qui m’amènera à être plus consciente de mes propres besoins et plus dans l’amour inconditionnel de tout ce que je suis.
Dans cette optique, toute « erreur » doit être envisagée avec tendresse pour mes faiblesses qui sont aussi une voie vers plus d’amour et d’acceptation de ce qui est, de moi-même et des autres.
Chacun est responsable de lui-même, de son propre bonheur et n’a pas à intervenir dans les choix de vie des autres.
Chaque agression extérieure est le reflet de ma façon de me traiter.
Par l’acceptation de l’effet miroir, j’amplifie l’amour de soi et de l’autre.
En me pardonnant ce renvoi « négatif », l’image désagréable s’efface selon la sincérité de l’amour que je me porte dans la situation.
L’acceptation de Tout ce que je suis, c’est de l’amour pur, divin, la seule énergie qui apporte une guérison réelle.
Cher corps mental, merci d’intégrer en profondeur ces vérités universelles. J’accueille la tristesse qui se manifeste et l’entoure d’amour et de lumière.
Ne pleure pas mon ego, tu as fait de ton mieux, selon tes capacités. Je ne doute pas que tu aies souhaité uniquement me préserver de toute souffrance mais il est l’heure d’accepter que seul l’amour peut nous guérir et nous élever. Cet amour est en nous, il est notre essence, notre constitution originelle.
Vous allez vous lasser de m’entendre répéter sans arrêt les mêmes choses mais si c’est le cas, c’est que quelque chose en vous, résiste à ces vérités.
Prendre conscience, c’est grandir, évoluer et dans cette perspective, tout reflet est à remercier.
Je ne sais pas ce que je vais faire aujourd’hui, je laisse mon ressenti me guider. Je pense que le mieux, c’est encore de ne pas s’agiter, se perdre dans l’activité, afin de laisser tous les corps intégrer les énergies en douceur. Laisser l’amour faire son œuvre.
Il est 9h et j’ai envie de dormir ! Je vais aller au jardin, là bas, je saurais quoi faire. Je n’ai pas à arroser ni à cueillir les fruits que j’ai récoltés hier soir. Il y a du désherbage, du bêchage…
Pleure mon ego, libère les tensions, je te répète que tu n’es pas coupable, tu as fait de ton mieux, donné le meilleur de toi-même, réjouis toi plutôt de tout cet amour que notre cœur rayonne avec tendresse. Je ne te reproche rien tu as fait exactement ce que tu avais à faire. Aujourd’hui, c’est notre cœur qui prend les rênes, ne te soucies pas de l’endroit où il nous amène puisque tu as constaté qu’il nous portait toujours plus haut, dans des dimensions où règnent la paix, le bien-être et la joie.
Entrons tous ensemble, accordés aux fréquences d’amour inconditionnel, dans ces sphères de lumière et d’amour, en toute confiance et gratitude.
Nous ne sommes pas seuls sur ce chemin, la source de toute vie qui nous habite, veut notre bonheur. Elle souhaite que nous retrouvions l’unité, notre présence divine appelle à fusionner avec tout ce qui constitue l’aspect humain de notre être. Elle ne rejette rien ni personne, elle embrasse tout. Abandonnons nous à ce mariage!