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Une longue nuit de sept heures m’a bien régénérée. Plutôt que de me lever au premier réveil, j’ai interrogé mon corps physique pour savoir s‘il avait encore besoin de sommeil. J’ai trop tendance à privilégier le mental, à me lever parce que l’idée d’avoir à accomplir beaucoup de choses, me motive. C’est une façon de commencer la journée en nourrissant l’idée de devoir, en se précipitant dans l’action comme s’il y avait urgence. N’est-ce pas une façon de nourrir la peur de la mort, l’esprit de compétition ? Or le propos, enfin ce que je me suis proposé de vivre, c’est de nourrir la confiance et l’amour véritable de soi. Je commence donc par honorer le corps physique tangible qui soutient les autres corps dont l’équilibre en dépend. J’ai fait ma méditation quotidienne d’appel à l’unité intérieure afin d’être alignée sur l’amour, de voir les choses de façon aimante. Parce que finalement, tout dépend de l’espace à partir duquel on observe un phénomène, une situation, une personne. Selon notre état d’esprit du moment, on peut interpréter une même chose à partir de nos peurs où à partir du cœur et le résultat sera totalement opposé. Chaque chose contient autant de lumière que d’ombre, et comme nos pensées attirent d’autres pensées de même fréquence, puis des événements similaires, on sera convaincu d’avoir raison dans les deux cas puisque tout se conformera à notre croyance. Nous appréhendons le monde à partir de tous nos corps, notre point de vue est unique, on interprète les choses à partir de notre vécu, de notre expérience. Ainsi, chacun a raison pour lui-même et détient sa propre vérité qui correspondra à son état d’esprit du moment.

Quand on se situe dans la peur nous choisissons de laisser notre inconscient dicter notre comportement. Ainsi, le sentiment d’être victime amplifiera. La peur n’est pas « mauvaise » en soi, elle peut même s’avérer très utile quand elle nous préserve d’un danger. Si nous la nourrissons, si nous la craignons, elle sera si grande qu’on la croira réelle et notre vision sera déformée alors que si nous l’accueillons, elle nous ramènera à notre vraie nature et amplifiera la confiance en soi. En acceptant d’avoir peur, on reconnaît notre humanité, nos parts fragiles et cette reconnaissance active le divin intérieur qui créé l’équilibre. Le lâcher prise, le fait de ne pas s‘accrocher à des notions de devoir, d’obligation ; « je dois être en confiance, aimant, spirituel… » qui est une façon de nier la vérité du moment, est une forme de déresponsabilisation. Ce n’est pas en luttant contre ce qui est en soi, qu’on s’en libère, on ne fait que vouloir ignorer une vérité qui veut s’exprimer. Même si celle-ci ne correspond pas à nos attentes présentes, elle est néanmoins vivante en nous. Peu importe son origine, ce qui compte c’est de l’accepter. Même si je veux à tout prix essayer de la comprendre, je ne fais qu’amplifier le mal-être puisque j’oppose une résistance, je cherche à contrôler quelque chose qui ne peut l’être. Une émotion est, quelle qu’elle soit, elle est bien réelle et ne peux être refoulée. Elle exprime une vérité énergétique qui contient un message que seule l’acceptation nous permet de recevoir. Une fois qu’on la laisse sortir, la paix ressentie nous permet de comprendre qu’elle ne demandait qu’à être libérée. Il est normal quand on veut changer sa façon d’être, de voir émerger des peurs, des doutes. Puisque ceux-ci ne correspondent plus à notre désir, ils n’ont plus à être nourris, ils ne nous servent plus. Ils demandent naturellement à être libérés. Changer de croyance implique de réaliser une mise à jour et de libérer tous les éléments qui ne sont plus en résonance avec notre nouvelle vérité. En se rappelant que chaque émotion négative est une énergie du passé qui laisse la place au nouveau, on peut alors la laisser être sans crainte.

Alors le propos c’est de choisir comment on veut se sentir, comment on veut voir la vie et la vivre. Est-ce qu’on veut voir à partir de nos expériences malheureuses, tels des robots manipulés par notre mémoire inconsciente ou est-ce que l’on veut avoir un regard neuf ? Est-ce qu’on s’aime suffisamment pour s’accorder le droit d’être bien dans sa peau ? Est-ce qu’on veut se sentir aimé, approuvé, reconnu par l’extérieur ou est-ce qu’on s’aime suffisamment pour se faire confiance, pour suivre ses propres envies ? Est-ce que je laisse le monde décider de ma façon d’être, de vivre, de voir ou est-ce que je suis mon propre ressenti, mes inspirations ? Est-ce que j’ai le courage d’être différente ? Est-ce que je m’aime assez pour être moi-même ? Est-ce que j’accepte l’idée que j’interprète le monde à partir de ma vision égocentrique (à partir de mon centre), que je suis un individu qui voit à partir de lui-même ou est-ce que je me laisse influencer par la vision des autres ? Est-ce que j’accepte le fait que ma vision m’appartient et que je n’ai pas à l’imposer aux autres ? Est-ce que j’attends d’être approuvée pour valider ma foi, mes croyances ou est-ce que je me fais confiance ? Est-ce que je m’autorise à suivre mon propre chemin même si je me retrouve seule ou est-ce que j’emprunte la voie commune sécurisante? Est-ce que j’accepte la sensation de vide intérieur ou est-ce que je tente de la combler par l’extérieur et ainsi d’en dépendre ? Est-ce que je reconnais ma complétude, mon entièreté, ma capacité à être unifiée ou est-ce que je refuse d’être responsable de qui je suis, de tout ce qui est en moi ?

Puisque ma vision, ce que je vis dépend de mes croyances, pourquoi ne pas essayer de vivre selon mes rêves les plus chers ? Même si le monde fonctionne à partir de la peur, même si les gouvernements investissent un énorme budget dans la défense, la guerre, est-ce que je vais aussi m’investir dans ces énergies de lutte ?

Je sais que l’amour me remplit, que cette énergie m’épanouit et que celle-ci est en moi alors en l’amplifiant, je n’ai plus besoin d’approbation. Je peux devenir autonome affectivement et libérer les peurs relatives au manque. En me fiant à mon état d’être, mes émotions, en apprenant à écouter ma propre voix, je suis certaine d’être en harmonie avec tout ce que je suis. Mes pensées, mes émotions dépendent de mes croyances alors en les laissant s’imprégner de l’intelligence du cœur, elles se conformeront naturellement à la vision de celui-ci.

Quand je nais sur cette terre, jusqu’au moment de ma mort, je suis seule dans ma tête, je ne peux pas fusionner avec un être humain, un animal, au point de sentir une forme de complétude. Ce n’est qu’en unifiant tout ce que je suis, que cet état de plénitude sera trouvé. Si j’espère trouver en l’autre ce qui me manque, je me place en victime potentielle, je nourris l’idée d’impuissance. Je crois alors que mon bien-être dépend de l’extérieur mais celui-ci ne connaît pas mon cœur. Si je n’explore pas cette part de qui je suis, si je ne connais pas mes rêves, mes aspirations, je ne peux les suivre. La crainte de trouver un vide intérieur venant de la peur de l’infini si j’accueille mon essence divine, si je m’habitue à sa présence, peu à peu la peur de l’inconnu s’efface. Si je n’ose pas agir par peur de l’échec, n’est-ce pas mon ego qui se trouve confronté à la peur de la mort? Si j’accepte de la regarder en face, de libérer les fausses croyances la concernant en accueillant les peurs qu’elle suscite, celle-ci se transmute en énergie de vie, en audace. Je sais maintenant que la mort n’est pas la fin, je sais que chaque fois que je m’endors, je vis une forme de mort, que chaque instant qui passe se meurt, qu’il appartient au passé. Je sais que tout est éphémère dans cette dimension et que mon essence est éternelle. Alors comment je choisi de vivre l’instant présent ? Comment j’utilise cet espace donné entre naissance et mort ? Est-ce que j’attends indéfiniment d’être comblée par l’extérieur, les gens, les choses, les produits ou est-ce que j’apprends à connaitre et à amplifier l’énergie d’amour qui est en moi jusqu’à me sentir légitime et capable de vivre mes rêves?

Ce n’est pas compliqué d’activer l’amour en soi mais ça demande de croire qu’on mérite cet amour, qu’on a droit au bonheur. En m’autorisant à recevoir ce qu’il y a de meilleur, en libérant les pensées d’illégitimité, de devoir, même s’il faudra un certain temps pour que ça devienne ma réalité, finalement, l’univers répondra à mon souhait. Le temps d’attente entre mon intention et sa réalisation dépendra de ma persévérance à maintenir vivante ma foi, mon souhait.

Une phase difficile est celle qui consiste à savoir ce que veut dire s’aimer véritablement. C’est, selon ce que je crois et ce que j’expérimente, apprendre à honorer ses besoins avant ceux des autres. Pouvoir dire « oui » ou « non » sans se sentir obligé de se justifier. Connaître ses réels besoins et les respecter. Traiter son corps physique avec respect, connaître les corps mental, émotionnel et astral et les considérer comme des partenaires aimants, de cocréation, de recherche d’équilibre.

Je commence à me tourner vers les corps reliés aux chakras du haut mais j’y vais petit à petit. On peut dire que j’ai appréhendé ma vie, depuis l’enfance, à partir de ceux-ci mais dans une vision distorsionnée par le manque d’amour de soi puisque je refusais légitimement, d’aimer mon incarnation, la vie elle-même.

Beaucoup de ceux qui on vécu dans le rêve, l’illusion, on négligé les chakras reliés au corps, à la matérialité mais quand on se rend compte que ceux-ci sont en lien directe avec l’âme, ça change totalement la vision. Tant qu’on refuse de s’incarner pleinement dans la chair, tant qu’on privilégie le mental on reste soumis à ses fluctuations et à ses peurs. Celui-ci a une vision  incomplète de la vie. Tant qu’on n’arrive pas à reconnaitre l’utilité de chacun de nos corps, on attendra de trouver à l’extérieur ce qui nous remplira, amènera la complétude mais celle-ci se trouve dans l’acceptation et la fusion de tout ce que nous sommes en non dans la sélection ou l’exclusion.

Le point commun de tous ceux qui trouvent l’abondance, c’est l’amour de soi. Ils ne doutent pas d’eux-mêmes, ils sont convaincus de « mériter » la richesse. Ils ne se posent pas la question de savoir s’ils sont aimables, bons, ils s’aiment sans condition, n’attendant pas d’être approuvés pour agir. Quand on croit que le monde est divisé entre les bons et les méchants, qu’on s’imagine que les justes sont récompensés et les méchants punis, il y a de quoi perdre la foi. Se demander où est la justice divine. Or selon la loi d’attraction, on attire à soi ce que l’on nourrit, ce sur quoi on porte son attention. La vision qui consiste à diviser n’est pas celle du cœur, ni de l’amour. S’aimer parce qu’on se croit juste, implique qu’il y ait d’autres êtres mauvais et on s’aime par comparaison. On ne peut trouver l’amour en soi tant qu’on se compare. Comparaison, division, exclusion font partie du vocabulaire, de la vision de l’ego. Dès lors qu’on juge quelqu’un, on ne fait qu’activer en soi le juge intérieur, la peur de l’autre qui n’est que le reflet de ce qu’on rejette en soi, de ce qu’on ne connaît pas ou de ce qu’on accepte pas. Baser l’amour de soi sur la comparaison, n’est pas de l’amour. Il y aura toujours quelqu’un qui nous fera sentir inférieur et même si on « l’utilise » comme modèle, on renie son individualité, on nourrit l’idée qu’il faille se conformer à quelque chose d’autre que soi. Or en se reniant, on ne peut s’aimer véritablement. Quand on s’accepte comme on est, on reconnaît notre choix d’incarnation, notre âme. On place alors sa vision à partir du cœur et on voit que celle-ci est présente, qu’elle se manifeste en permanence, nous guidant par notre ressenti. Plus on la reconnaît et plus on s’habitue à sa présence et plus il devient difficile de la distinguer. Puisqu’en aimant tout ce que l’on est et en se regardant à partir du cœur, on est dans l’unité, on ne fait plus de division. En reconnaissant que tout a sa raison d’être, on ne cherche plus à se conformer à quoi que soit, on est, tout simplement. J’étais un peu troublée par l’impression de ne plus ressentir la présence de mon âme aussi fortement qu’avant mais en fait, c’est logique. Plus je suis dans l’acceptation, moins je créé de contraste. Plus j’accueille mes parts d’ombres et plus elles se transmutent en lumière et en amour.

Plus je reconnais ma personnalité humaine, moins je la considère comme inférieure à mon aspect divin et plus les deux se retrouvent sur la même fréquence et s’unifient. En reconnaissant la valeur de tout ce que je suis, je ne me considère plus comme une étincelle divine habitant un corps de chair ; Je Suis le divin incarné. L’amour que je nourris envers tout ce que je suis, grandit et je reconnais l’illusion de la séparation. Même si mon corps physique me semble éphémère, il ne meurt pas véritablement, il se recycle, retourne à la terre, nourrissant la vie. C’est flippant si je suis convaincue de n’être que ce corps, si je m’attache à ma personnalité. Même si elle est le moyen actuel d’exprimer le divin, elle n’est pas mon essence. Je sais pour avoir « rencontré » d’autres personnalités que j’ai incarnées, que celles-ci restent vivantes quelque part. Ce qui les maintient en mon aura, c’est un trauma, une peur qui une fois accueillie, les libèrent de leur enfermement et elles peuvent retourner à la source ayant accompli leur mission. Celle de me montrer ce qui en moi doit être aimé et accueilli. Toutes mes peurs libérées augmentent l’amour de soi et me ramènent chaque fois un peu plus vers la source, mon âme délestée s’élève de plus en plus. Quand elle aura la mémoire remplie uniquement d’amour et de lumière, elle pourra fusionner avec ma conscience divine devenant la source elle-même. Je n’en suis pas là mais peu à peu, en intégrant plus d’amour et de lumière et en les exprimant dans ma vie de tous les jours, je réunifie tout ce que je suis. Je créé des ponts, j’apprends à relier tous mes corps, étape par étape, l’acceptation amenant à réaliser, à vivre l’unité dans ce plan d’existence.

En attendant, je vais prendre une douche, laisser les cellules mortes s’écouler dans l’eau pour naitre à ce nouveau jour! J’irai cueillir les framboises au soleil pour sécher mes cheveux et les laisser capter les énergies de l’équinoxe. Déjà l’automne ! La peur du temps qui passe demande à être vue et embrassée…

Photos de ma confection que vous pouvez utiliser en citant la source: http://lydiouze.blogspot.fr