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 Lorsque nous découvrons notre talent

Qu’enfin émerge l’amplitude de notre potentiel

Que nous sommes reconnus parce que nous nous sommes reconnus

Lorsque nous pouvons observer notre impact positif

Sur les autres et sur la communauté

Il y a de quoi se réjouir, même d’en être fiers.

Nous nous sentons alors utiles, un maillon indispensable de la chaîne humaine, ou même de la toile cosmique. Nous sommes en service, en mission. Nous contribuons à l’avènement d’un nouveau paradigme, tant attendu et si nécessaire.

 

De là à s’accrocher à ce rôle si valorisant, il n’y a qu’une infime distance. Combien de guérisseurs, enseignants et facilitateurs de toutes catégories se retrouvent épuisés, ou bien  sujets à des mal-à-dit, ou à des accidents plus ou moins sérieux, suite à des efforts trop longtemps soutenus par la volonté du mental. Les messages envoyés par le corps n’ont pas été écoutés. Pourquoi?

 

Sommes-nous vraiment si indispensables aux étudiants ou aux clients qui dépendent de nous? Ou sommes-nous dépendants nous-mêmes de cette « mission » qui est devenue notre gagne-pain? Le « high » ressenti dans un succès qui couronne des années d’études, de recherches et d’expérience, serait-il devenu une accoutumance?

 

Pouvons-nous reconnaître que notre « mission » a pu devenir une sorte de prison?

 

Tout ce qui commence a une fin dans l’ordre de la nature.

Une graine germe, un rêve, un idéal, un projet…

Des racines s’enfoncent dans la terre, des tiges s’élèvent vers le ciel, à mesure que nous nourrissons ce rêve… c’est la période d’apprentissage.

Des branches et des feuilles apparaissent, puis des fleurs… on commence à voir les résultats de nos efforts.

La graine est devenue un arbre… on peut le contempler, recevoir du feedback et élaguer en conséquence.

Puis, enfin l’apogée, la maturité, la visibilité… les fruits sont consommés… c’est la période de reconnaissance, ou non, de la part de la communauté.

 

Après quelque temps commence une période de relâchement. Les fruits ont produit des graines qui ont été dispersées tout autour pour multiplier le potentiel de la graine devenue arbre, ou du rêve devenu réalité. C’est l’heure du détachement.

 

Peu après, il se produit un tournant, une période de recul, d’introspection, ou même de désintéressement. Nous commençons à évaluer tout le processus à partir de la graine ou du rêve initial. Il s’agit d’un processus naturel et nécessaire dans le cycle de la vie. Mais souvent ça devient une « crise de transition », si nous ne pouvons lâcher prise et faire de la place pour une nouvelle direction, un autre rêve qui nous interpelle.

 

C’est le vide alors, la « nuit noire de l’âme » parfois, car le passé nous fuit et le futur nous échappe. Cette phase est essentielle, bien qu’elle ne soit pas reconnue et valorisée par la société, ou par  le mental qui veut tout comprendre et contrôler.

 

C’est durant cette période que nous pouvons vraiment faire face à nos motivations profondes, à nos peurs de ce vide qui nous ramène à nous-mêmes. C’est alors que nous prenons conscience de notre manque de confiance en la Vie. Il était si facile de faire confiance quand la sève circulait abondamment, que notre « mission » se déroulait comme nous l’avions rêvé, souvent de façon magique.

 

Lorsque des portes se ferment, d’autres s’ouvrent. Lorsqu’un cycle se termine, un autre commence, mais dans l’obscurité. La magie semble souvent avoir disparu de notre vie.

Il est plus difficile de reconnaître l’essence de la nouvelle graine qui, mise en terre, va devoir mourir avant de germer.

 

Comme le cycle complet a tendance à s’échelonner sur une longue période (environ 30 ans), des habitudes et des attentes se sont installées. Elles sont peut-être devenues des béquilles. Il nous faut repenser la « mission » que nous avons cru devoir durer le reste de notre vie.

 

En général, notre première « mission »  correspond à notre contribution productive à la société. Lorsqu’elle se termine, vient alors une « Mission » plus profonde, celle de l’Âme. Ce n’est même plus une mission, mais plutôt le but ultime de notre incarnation.

Elle peut commencer à émerger subtilement vers l’âge de 39-42 ans, devenir plus évidente vers 49-51 ans et, finalement, à 60+ ans, elle devient plutôt urgente, d’une façon tout à fait différente… moins dans l’action, davantage dans la Présence, le rayonnement de l’Être.

 

Mais comment allons-nous survivre ainsi dans un monde où l’argent est devenu le passe-partout?

 

C’est alors que peut s’opérer le saut quantique vers un Nouveau Paradigme où l’argent n’est plus essentiel à la survie. C’est ici que la vraie Magie commence, avec la certitude profonde que la Vie va pourvoir à nos besoins, à chaque moment présent.

 

Il ne s’agit pas d’un état passif, mais d’une action inspirée à chaque instant par l’Être qui se manifeste en nous. La peur du manque qui nous poussait à l’action, même dans nos périodes d’épuisement ou de désintéressement, est tout simplement disparue. Ce qui la remplace, c’est le « Par Esse », illustré par le poème suivant composé en 2002.

 

Note : Esse est un mot latin qui signifie « Être ».

 

Par ESSE

Agir par Esse – Me mets en LiEsse – Dans l’IvrEsse – De la LargEsse – De mon Esse.

C’est la PromEsse – Que je RenEsse – Dans la TendrEsse – De mon Esse.

Dans mon Esse – Je fais des TrEsses – De fils de SagEsse.

Hors de mon Esse – Je suis en DétrEsse.

Adieu TristEsse – Ça PrEsse!

YESSE!!!