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Les scientifiques s’interrogent : « L’activité solaire que l’on enregistre actuellement n’a jamais été aussi étrange depuis au moins un siècle. Le soleil produit à peine la moitié du nombre normal de taches solaires et ses pôles magnétiques sont totalement désynchronisés », écrit Robert Lee Hotz du Wall Street Journal.

Si l’on se base sur des données historiques, le soleil aurait dû se trouver proche de l’apogée de ses éruptions explosives de son cycle d’activité de 11 ans, ce que l’on appelle le maximum solaire. « Mais ce point culminant n’est qu’une blague », affirme Jonathan Cirtain. « Je dirais qu’il est le plus faible depuis 200 ans», renchérit David Hathaway, chef du groupe de physique solaire au Marshall Space Flight Center de la NASA.

Les chercheurs sont perplexes : ils ne savent pas si cette accalmie est temporaire ou si elle marque le début d’une baisse d’activité qui pourrait s’étendre sur plusieurs décennies, et qui pourrait atténuer légèrement le réchauffement climatique en modifiant l’intensité de la lumière du soleil, ou la puissance de ses rayons.

Les choses sont encore plus compliquées, parce que le soleil subit également l’une de ses plus étranges inversions magnétiques de l’histoire. Les deux hémisphères du soleil étaient complètement désynchronisés au cours de l’année dernière, ce qui signifie techniquement que le soleil a maintenant deux pôles sud.

De nombreux scientifiques pensent que le soleil pourrait retourner à une époque plus calme après une ère d’activité anormalement élevée qui a commencé dans les années 1940 (.pdf).
sunspots_graphicPlus de la moitié des physiciens solaires estiment que nous serions en train de revenir à la norme, ce qui signifie que nous pourrions traverser une longue période d’activité modérée. Si cette hypothèse se confirme, la baisse de l’activité magnétique pourrait apporter un peu de répit au réchauffement climatique, mais il ne s’agirait que d’un changement subtil, puisque la lumière du soleil ne perdrait que 0,1%, et cela ne pourrait en aucun cas compenser l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dont la plupart des chercheurs s’accordent à considérer qu’elle est la cause principale de la hausse des températures observée sur la Terre au cours du siècle dernier.

«Etant donné nos connaissances actuelles sur le fonctionnement du soleil et de la façon dont le climat réagit à ces changements, si le soleil devait entrer dans un nouveau Minimum de Maunder ​​(une époque entre 1645 et 1715 au cours de laquelle il y a eu extraordinairement peu de taches solaires sur le soleil), cela ne signifierait pas que nous entrerions dans un nouveau petit âge glaciaire, mais cela aurait pour effet de ralentir un petit peu le réchauffement climatique actuel », commente Judith Lean, une physicienne solaire du Naval Research Laboratory, dans le Washington Post.

Source: http://www.express.be/