Chi-Tung-Chiang-(19)

Chi Tung Chiang

Depuis tout à l’heure, je suis remplie d’une immense gratitude envers les hommes qui en ce moment sont le reflet de tout l’amour que je m’autorise à laisser circuler intérieurement. Il y a eu le pardon à mon père qui a constitué un premier pas vers l’acceptation de la vie et de l’amour. Puis, la reconnaissance du divin intérieur, la libération des fausses croyances concernant l’autorité, à mesure que j’accueillais les parts sauvages, violentes, rebelles intérieures. Quand j’ai compris que celles-ci ne faisaient que protéger mes aspects les plus fragiles, permettant une forme d’équilibre intérieur, mon point de vue a changé. Maintenant que je ne crains plus d’exprimer ma vulnérabilité, que j’accueille tout ce que je qualifiais d’ombre, que je ne rejette plus rien de ce que je suis et plus précisément ma puissance, les hommes de mon entourage, manifestent leur amour, leur soutien et leur reconnaissance avec une telle force et en même temps beaucoup de respect, que je ne peux m’empêcher de pleurer de reconnaissance. Jusqu’aux commentaires remplis de tendresse, laissés en ce moment sur ce blog, par des hommes. Le fait d’intégrer ma puissance qui n’est autre que celle d’aimer, transforme ma vie et les peurs de tomber dans le piège de la séduction, par manque de connaissance de ce qu’est réellement la femme, disparaissent à mesure que j’accueille tant ma force que ma vulnérabilité. Bien que les hommes du voisinage soient « aux petits soins », les femmes ne semblent pas manifester de jalousie. Tout mes rapports avec les hommes du voisinage qui étaient conflictuels, sont devenus fraternels et même paternels mais sans aucune autorité ni besoin de contrôle.

L’amour transmute, transforme, élève, rend à l’humain ses qualités divines et par la loi d’attraction, tout se transforme intérieurement et extérieurement, jusque dans la réalité quotidienne. Bien que ce chemin soit devenu une évidence pour moi, je suis consciente que ça demande du courage, de la persévérance et une grande foi en soi, en l’humain divin, en l’amour qui est l’essence même de tout ce qui existe dans l’univers.

Je ne peux que continuer de témoigner de la puissance magnifique à la fois forte et subtile, tout en finesse, de cette énergie divine qui magnifie tout humain se laissant pénétrer par elle. Qui laisse grandir le divin intérieur, émerger l’essence primordiale et vivifiante de l’amour.

Réaliser que les énergies masculines et féminines sont complémentaires et lâcher le besoin de coller des étiquettes, compartimenter, diviser, ramène au cœur de soi-même, permet de trouver l’être que nous sommes en vérité.

L’éveil et la réalisation de soi ne dépendent pas de l’intellect, bien qu’il soit utile pour saisir les vérités divines et affirmer ses choix.

Seul l’amour permet la révélation de qui nous sommes en vérité.

Seul l’amour guérit définitivement.

Seul l’amour ouvre la conscience aux vérités divines, aux lois universelles et c’est par l’ouverture du cœur que ça se vit.

Il n’est pas nécessaire de se remplir le mental de concepts, de connaissances, au contraire c’est en se détachant de sa vision du monde qu’on accède à Soi. Le maitre intérieur se révèle par l’ouverture du cœur, par l’acceptation de tout ce que nous sommes. En cela, il n’y a aucune raison de croire aux privilèges, à la nécessité d’être initié, de suivre un maitre.

En écoutant son propre cœur, celui-ci nous délivre les plus grands secrets à propos de soi, de la vie, de la source.

Je ne pouvais concevoir un Dieu aimant qu’il faudrait atteindre par des livres, par la connaissance, l’accumulation de savoir. Puisque ça rendait le divin inaccessible à une grande partie de l’humanité. Si la connaissance dépendait de l’instruction il n’y aurait aucun espoir de changer le monde, de vivre dans la paix qui nait de la fraternité, de l’égalité.

La porte d’accès à la conscience, au divin intérieur, c’est le cœur et comme tout le monde en possède un, alors, tout est possible !

Les enfants nous montrent la route, le chemin du cœur et tout le bonheur que l’on peut vivre lorsqu’on se laisse guider par son ressenti, lorsqu’on est dans l’acceptation de nos émotions, lorsque nous sommes ouverts, conscients d’être des chercheurs, d’être ici pour apprendre, comprendre et manifester l’amour que nous sommes, avec joie, liberté et un grain de folie.

Il est tout à fait naturel d’avoir peur d’aimer puisque dès l’enfance, on nous apprend à plaire, à se conformer aux attentes des autres. Puis plus tard, les femmes enseignent implicitement et parfois même de façon très directe, comment séduire ; l’art de la manipulation. Je n’ai jamais voulu agir de cette façon mais je me rendais bien compte que certains de mes comportements inconscients jouaient ce jeu.

Je voyais le jeu de séduction comme la danse d’un serpent qui hypnotise sa proie avant de l’étouffer. L’amour me paraissait comme un piège où la femme attirait les hommes téléguidés par leur sexe et me disais très souvent des phrases du style : « l’homme marche sur trois jambes, c’est un handicap qui le fait avancer de travers »

Je trouvais le jeu trop facile et pas très équitable. Puis surtout, j’aspirais à quelque chose de plus grandiose, en accord avec ce que je ressentais à propos de l’amour.

Compagnie Marie & Tonio*

La bonne nouvelle, c’est que tout peut être changé en purifiant son mental et en ouvrant son cœur. Comme je le dis très souvent, c’est en abandonnant définitivement toute notion de bien et de mal qu’on accède à une vision non seulement plus éclairée des choses mais en plus, on trouve le pouvoir qui nait de l’association, de la réunification des opposés.

J’ai commencé par affirmer mon désir de réunir tous mes corps, leur demandant de former une ronde afin de canaliser les énergies de la source et même si au départ ce qui se manifestait dans ma vie était le reflet du chaos interne, j’ai persévéré à croire que la paix pouvait s’installer.

Mon observation désabusée du monde, de la société, des jeux de pouvoir m’a permise de constater que la solution aux problèmes ne résidait pas dans le conflit, la lutte, le cynisme. Même si j’ai longtemps contesté la réalité du monde, je ne me suis jamais vraiment engagée dans un combat. Je vote en étant consciente que ça ne change rien et ce geste est simplement une marque de respect pour les femmes qui ont « lutté » pour obtenir ce droit. Le seul contrat passé dans ma vie, c’est le baptême qui symbolisait mon appartenance au Christ, ma proximité, mon amour pour ce personnage historique et éternel que je percevais comme l’idéal humain.

Malgré ma foi, ça restait très utopique, je ne voyais pas comment inscrire dans mon quotidien ces valeurs spirituelles. J’avais du respect pour les autres mais il restait mêlé à une forme de mépris pour les comportements abusifs, injustes et manipulateurs.

En sachant que le monde extérieur reflète mon monde intérieur, j’ai commencé à envisager la possibilité de le changer. A mesure que j’ai intégré l’amour inconditionnel et surtout que j’ai porté un regard aimant sur moi-même, que j’ai reconnu mes forces tout autant que mes faiblesses, les choses ont commencé à changer. Plus de paix intérieure et un quotidien qui se conformait lentement mais sûrement à cet état, me donnait du cœur à l’ouvrage et amplifiait l’espoir de vivre autrement, en accord avec mon cœur et ma foi.

Il y a eu évidement des moments de doute et de découragement mais quelque chose venait toujours me redonnant l’élan, l’envie de continuer d’avancer malgré tout. A ce propos, le merveilleux « hasard » m’a amené sur cette vidéo de Darpan ; oui encore lui.

« Lettre aux chercheurs de vérité »

La vie est magnifique parce que c’est par l’homme que j’ai le plus souffert par le passé et maintenant, c’est lui qui m’apporte une clef de guérison. Comme je l’ai déjà dit maintes fois, le pardon à mon père a été une étape essentielle puis celui à mon âme m’a fait monter une marche de plus, m’a rapprochée de la source au travers du cœur. Mais la plus belle décision que j’aie prise, c’est celle de me réconcilier avec l’aspect masculin de la source, avec le Père divin. C’est comme si la douleur de la naissance cosmique avait été guérie, effacée par ce désir de réconciliation.

J’ai abordé cet aspect masculin en commençant par me connecter à la mère divine, à la terre. Ce lien affectif puissant a guéri beaucoup de blessures et m’a poussée à faire confiance à la vie puis finalement à oser aborder le « Père » sans crainte.

Ma vision du masculin était si falsifiée et entretenue par la réalité humaine tout autant que par les églises, l’inconscient collectif, que ce n’est qu’une fois que j’ai lâché l’illusion de la séparation, le jugement bien/mal que j’ai enfin pu voir les choses autrement.

J’ai dû le dire mille fois mais le mental bien que n’étant pas un ennemi, nous égare par sa façon de diviser. Il n’a pas tout à fait tort puisqu’il existe effectivement deux forces mais elles sont comme pour l’électricité, la base du principe actif ; deux pôles qui s’associent, se complètent. Ce cher mental ne veut que notre bonheur mais comme ses connaissances sont limitées et que ça vision est déformée, il utilise des stratégies qui au bout du compte, nous rendent malheureux.

Mais malgré tout, il peut aussi changer, réviser son point de vue. Lorsqu’il est considéré avec amour, le cœur l’enseigne et il se fait une joie de s’ouvrir à l’amour.

Cher corps mental, compagnon de toujours, celui qui m’a donné goût à la vie, par le désir de comprendre, d’apprendre. Qui me permet d’exprimer l’amour, la foi, l’intention et de communiquer, d’être en interaction, je te remercie d’avoir l’intelligence de suivre le cœur. Merci de me donner la possibilité d’exprimer mon unicité, d’exister en tant qu’individu tout en étant consciente d’être unie à la source et aux autres humains divins.

Aimer son corps mental, c’est accepter une part du masculin en soi et pouvoir associer à l’amour, la détermination. Les qualités du masculin divin permettent à l’âme de se sentir en sécurité dans la vie physique, matérielle. Ces deux aspects masculins et féminin intérieur une fois pacifié, lorsque chacun retrouve son intégrité, s’unissent dans une étreinte amoureuse et crée alors ensemble des moments sacrés d’harmonie intérieure.

Je viens de sortir la chienne et de discuter avec une des voisines dont le compagnon m’a donné du pâté de sa fabrication. Bien que je ne mange plus de viande depuis cet été, je n’ai pas refusé ce cadeau, j’ai suivie mon envie, par gourmandise pour tout ce qui est fait maison et qui est partagé en toute amitié. J’apprends à être dans le juste milieu, à recevoir ce que l’on me donne avec gratitude et à ne pas y voir quelque chose de malsain, à libérer les peurs et cet acte spontané participe à bien des libérations. Si j’avais accepté pour faire plaisir, j’aurais trahi mon amour propre pour répondre aux attentes extérieures. Mais comme je l’ai fait de bon cœur, tout est bien.

Je ne veux plus nourrir la culpabilité, les extrêmes et les notions d’obligation, de devoir qui sont nés de la peur. Je cesse de remettre en question la pertinence de mon comportement et me fie principalement à mon intuition, mon premier élan, mon état d’être dans le moment présent.

Finalement, j’ai pris conscience que le fait d’accepter ce cadeau maintenait la confiance mutuelle et la conversation que j’ai eue tout à l’heure, avec la voisine, m’a montrée qu’une fois de plus, suivre son cœur avait un sens. Entretenir des relations basées sur la sincérité, la simplicité, la confiance et le respect mutuel, permet d’être crédible quand on parle de sujets tels que l’amour, la foi et le pardon.

J’ai témoigné de l’importance du pardon, du fait que la rancune est un poison qui nous maintient sous le joug de celui que l’on voit comme son bourreau. Non seulement on se fait mal énergétiquement en nourrissant des pensées de vengeance, de haine, de rancœur qui peuvent aller jusqu’à la cristallisation dans le corps physique et la manifestation d’une maladie mais en plus on donne du pouvoir à l’autre. Celui de nous couper de notre cœur, de modifier notre état d’esprit, de manipuler nos énergies.

Le pardon vu sous l’angle bien/mal, dans le sens de devoir, de sacrifice est un leurre complet. Les enseignements du Christ ont été détournés.

Puisque nous sommes avant tout constitués d’amour et de lumière et que notre bien-être, notre élévation dépendent de l’ouverture et de la libre circulation de l’énergie d’amour en nous, tout ce qui rompt ce lien, abaisse nos fréquences est à abandonner.

Mais ça n’est pas un sacrifice qu’on fait au nom de la religion, c’est un acte d’amour envers soi-même avant toute chose. Même si pour l’autre, ça peut être considéré comme un don puisqu’en coupant les liens énergétiques, on le libère de son rôle de bourreau, c’est avant tout un don d’amour pour soi.

Devenir responsable de soi, c’est prendre conscience que notre pouvoir est celui d’aimer. Que c’est en choisissant l’amour en toutes circonstances que cette énergie nous rend libre, complet et autonome. Notre responsabilité réside dans le fait de choisir quelle énergie nous voulons porter et rayonner. Personne ne peut choisir à notre place, la façon dont nous allons voir une situation et nous n’avons pas le pouvoir de décider pour l’autre. Cependant, par notre comportement, notre façon d’être au quotidien, notre capacité à laisser parler notre cœur et notre soi divin, l’étincelle en chacun peut raviver le feu de l’amour, le souvenir de l’être véritable qui vit en tous.

*A tout hasard, les créateurs de cette magnifique marionnette se sont fait volé leur camion, un express blanc immatriculé dans le 44, avec son contenu ; 10 ans de travail, dans la région de l’Essonne. J’ai trouvé cette info sur Facebook et suis touchée par cet acte qui malgré ma foi en l’humain divin créateur de son monde, me peine.