Globe

Bertrand Duhaime

Pas un jour ne passe sans que les moyens d’information ne communiquent des nouvelles déplorables.  C’est quotidiennement qu’ils relaient des comptes-rendus d’actes violents, soit d’actes de guerre ou d’attentats terroristes mettant en alerte les citoyens du monde dont ils en menacent la sécurité.  D’une part, ces crimes récurrents désensibilisent au phénomène de la violence, auxquels ils confèrent une notion de fatalité et de déjà vu, donc d’habitude, ou ils démotivent les ouvriers de la paix qui, en venant à douter qu’ils puissent un jour cesser, se livrent à la passivité.

Et c’est probablement l’effet que les îlots de résistance des Forces obscures cherchent à obtenir, gagner du temps, dans leur incapacité d’accepter la vérité, que les Régents cosmiques ont récemment exprimée, en attestant de leur défaite finale dans les plans supérieurs.  En fait, ce sont leurs représentants dans des corps de chair que, pour le moment, il faut redouter le plus, car les entités sombres des plans subtils n’ont plus grande marge de manœuvre dans le système solaire.  Dans les circonstances, le refus d’agir ne représente certes pas la solution idéale.  Mais précisons tout de suite qu’il n’est pas question qu’un chercheur sincère se lance dans une croisade belliqueuse ni dans la dénonciation tapageuse, se déguisant de façon caricaturale en soldat du Christ ou en guerrier pacifique.  Chacun est plutôt invité à s’implique de manière plus subtile, chaque fois qui le décide ou en a le loisir, à partir du plateau lumineux de la balance où il a choisi de prendre place.

Chacun sait fort bien que les Ténèbres, qui, du point de vue spéculatif, n’ont d’autre réalité que celle de leur degré plus ou moins grand d’absence de Lumière et n’ont d’autre pouvoir que la part de Lumière qu’ils comportent, ne pourront jamais finir par vaincre la Réalité absolue, qui représente la Lumière infinie.  Sauf que le réflexe trop facile de tout laisser entre les mains de la Providence, pour ce qui a trait au Destin de l’humanité, revient à retarder une échéance de bonheur après laquelle tous les êtres incarnés sensés aspirent.  Le Destin de la planète et de l’humanité interpelle chacun, l’invitant à apporter sa quote-part régulière.

Ainsi, au lieu de sombrer dans la frustration, la colère ou le découragement, chaque Phare de Lumière, cet Ange incarné, gagnerait à se rappeler sa puissance et à l’appliquer dans l’innocuité.  En être responsable, il ne devrait pas se passer un jour sans rayonner autour du monde, sans les imposer à qui que ce soit, des énergies d’amour et d’harmonie afin de contribuer à l’apaiser et à le transformer.

Bien sûr, plus imposant sera le nombre des gens conscients qui se joindront à cette œuvre quotidienne de purification, sans devoir de se joindre physiquement, plus les éléments négatifs enfouis dans les tréfonds de la Conscience collective bougeront, forcés de remonter à la surface, incapables de continuer à se cacher, ce qui pourra donner l’impression, pour un temps que ces initiatives collectives ne servent qu’à envenimer la situation ou empirer le sort de la planète.

Pourtant, tout au contraire, ils accéléreront leur dissolution en les forçant de s’exposer à la Lumière divine.  C‘est ce qui fait dire aux membres de la Hiérarchie céleste que, dans la présente dynamique de l’Ascension, plus les choses vont apparemment mal sur Terre, plus la libération s’approche, à la manière du gros nuage noir et lourd qui ne peut que finir par éclater en une forte averse pour faire place à un Soleil radieux, dans un ciel d’azur, irradiant le décor ambiant d’un lumineux arc-en-ciel.

Ainsi, les serviteurs de l’Ombre n’auront pas d’autre choix que d’accepter la Lumière ou de s’expatrier vers un autre monde vibrant au diapason de leurs affinités, forcés d’abandonner derrière eux un monde d’autant libéré des séquelles découlant d’une apparente séparation de la Lumière de l’Absolu, que sont l’illusion, la limite, la pénurie, l’hostilité, la peur, le doute, la suspicion, la douleur, la souffrance, bref, de tous les symptômes apparents d’un manque d’amour.

Tout Phare de Lumière a tort de douter de son pouvoir de se transformer et de transformer le monde, puisqu’il œuvre à partir de l’Énergie suprême qui appelle la Source divine et tous ses serviteurs dévoués, à travers tous les univers, à le supporter.  Le mal, une réalité qui n’est qu’apparente, ne détient aucun pouvoir : il ne peut qu’appeler sa destruction par lui-même.  Il ne peut apparemment prospérer que par la force résiduelle des gens qui le servent dans l’attente de leur épuisement complet.  À l’inverse, tout acte lumineux s’attire au minimum, chez un être individuel, une multiplication au centuple, mais, de par son alliance aux autres actes du même genre produits simultanément, il produit une manifestation extraponentielle, capable d’induire l’humanité dans un saut quantique.

C’est le sens de la maxime spirituelle que Jésus a rappelée : là où deux ou trois personnes sont réunies dans l’Amour au nom de l’Être suprême, le Christ apparaît au milieu d’eux.  Et qu’est-ce que le Christ si ce n’est, dans l’Idéal de Réalisation, l’Âme universelle, dont chaque Atome de Conscience divine fait partie, qui relie la matière à l’Esprit de Vie ou à l’Absolu divin, ce qui n’exprime que trop bien d’où provient son pouvoir?  Cette conception laisse comprendre que chacun est lui-même le Sauver qu’il attend, qu’il n’existe donc pas d’autre Messie, ce qui lui impose d’agir ou d’intervenir, s’il est le moindrement conscient, de manière amoureuse, au nom de sa responsabilité cosmique.

L’amour qu’un être fait circuler à travers lui, sans tenter de l’accaparer par ses attentes, ses préférences et ses jugements, reste et demeurera toujours l’arme supérieure et invincible, la source de plénitude et de parfaite sécurité, dont les Textes sacrés parlent.  Sauf que, à part de lui fournir le minimum d’énergie vitale dont il a besoin, au quotidien, jusqu’à sa transition, à défaut d’être activée autrement ou d’être affecté à des fins supérieures, chacun peut l’amplifier par un rayonnement mis au service du Plan divin de l’Absolu et du bien commun.

Nul ne viendra aider l’humanité à se libérer de ses entraves si elle ne témoigne pas de son désir que cela se produise en accomplissant la part qui lui revient.  L’univers de l’homme est de la responsabilité de l’homme.  Le Paradis sur Terre ne sera pas l’accomplissement de Dieu seul ni de ses émissaires, mais une réponse au vœu de l’humanité de s’affranchir de ses limites et de ses servitudes.  En cela, c’est l’incompréhension de sa responsabilité, dans l’ordre de la solidarité collective, qui a compliqué son drame et a retardé sa libération.  Et quelle est cette responsabilité : c’est celle de partager ses acquis avec autrui en les mettant à la disposition du Cosmos tout entier.

En cela, qu’est-ce qui peut le mieux l’aider à accélérer sa délivrance, soit son ouverture de conscience, si ce n’est le rayonnement amoureux dans l’innocuité, le silence et le secret?   L’ouverture de conscience, qui traduit une élévation à travers les plans de la Conscience cosmique, se produit par l’amplification, à l’intérieur de chacun, de l’Énergie unique, qui est l’Amour pur, la Clef des clefs et la Source de toute vie.  Voilà comment chacun peut comprendre que le rayonnement lumineux quotidien ne peut que contribuer à illuminer la planète, par l’élévation du taux vibratoire de tous les êtres qui font partie de l’environnement terrestre visible et invisible… et même d’entités vivant bien plus loin, chassant spontanément, sans autre effort, ce qui lui est contraire.

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