par Bertrand Duhaime
Comme l’enseigne la «Table d’Émeraude», une œuvre apparemment écrite par Hermès Trismégiste, un nom fictif qui voile Thot, le Dieu d’Ancienne Égypte, toute philosophie et toute théologie devraient se fonder sur sept Lois cosmiques fondamentales. Et ces Lois divines devraient être enseignées à tous les êtres humains et ceux-ci devraient s’engager à les appliquer dans leur vie quotidienne, du fait qu’elles détiennent une validité dans toute la Création, sur tous les plans de la Conscience cosmique. Il s’agit de Lois éternelles et immuables que seules peuvent transcender les lois de l’Amour inconditionnel et de la Grâce divine.
À part la «Table d’Émeraude» d’Hermès Trismégiste (un surnom de Mercure), c’est la «Cabale» qui évoque le mieux l’incidence des Lois cosmiques. Elle stipule qu’il existe Sept Principes fondamentaux et que celui qui les comprend parfaitement détient la Clé magique qui, au seul contact, amène toutes les Portes du Temple cosmique à s’ouvrir. Il s’agit de la Loi de l’Univers, une Loi qui n’est pas écrite, mais qui est connue sous le nom des «Sept Principes hermétiques», et qui constitue le passe-partout de l’Arcane immémorial de la Sagesse. Elle représente la perception illuminée de la Conscience cosmique au-delà de l’espace, du temps et du monde matériel de la force et de la forme. L’esprit de l’être humain tire son existence uniquement de l’Esprit universel et cosmique du Tout et il est contraint de se conformer aux grandes lignes des principes mentaux fermement établis, s’il entend fonctionner de manière appropriée et efficace. La Loi cosmique gère les forces puissantes et les cycles impérieux de la Nature et elle sous-tend la production des Principes qui gouvernent toute la Nature environnante, le Mental humain avec son comportement et les conséquences qui s’en suivent et auxquelles il ne peut échapper.
Les Sept Principes de la Loi cosmique sont universels de par leur nature. L’esprit attentif qui observe bien le Grand Plan physique peut constater le comportement de l’énergie électrique, de la lumière, de la gravité, de l’attraction et de la répulsion des particules atomiques et il peut établir des normes mathématiques d’une grande précision s’il les connaît à fond. Dans le Grand Plan mental, les Sept Principes manifestent, règlent et gouvernent le système majeur des sept chakras du corps au niveau de l’usage efficace de l’air, de l’eau, des aliments et de la distribution adéquate de l’énergie à travers tout le corps et il régit également le processus supérieur ou divin de l’évolution humaine qui est naturellement porté à élever sa conscience. La maladie résulte d’une interférence de ce processus subconscient lorsque le Mental entretient des fausses idées. Les organes d’un corps montrent des carences et dégénèrent parce qu’ils sont incapables d’utiliser l’énergie correctement. Ce que les savants appellent le stress représente un bon exemple de ces «interférences» ou de ces éléments perturbateurs. Dans la même veine, on peut dire que les Sept Principes président à la manifestation du genre, donc à l’aspect masculin et féminin, avec le comportement sexuel, avec toutes ses modalités et ses nuances.
Parmi ces lois, on compte d’abord «la loi de l’Esprit» ou «du Mentalisme». Elle stipule que le Tout est Esprit et que l’Univers est un Système mental, dans lequel tout est spirituel. L’Esprit créateur, qui détient tous les attributs à l’infini, donc sans restrictions ni limites, est la Source de la Vie. L’Esprit (qu’on peut appeler le Mental cosmique ou l’Intelligence suprême) préside au-delà de la Matière qu’il régit d’autorité, de façon absolue. Dans ce système universel, la Conscience détermine l’Être. Les pensées détiennent un pouvoir créatif, selon leur intensité et leur précision, et elles servent de moyen de création. Mais c’est la pensée engendrée par l’imagination, qui recourt à la visualisation, qui crée. L’intensité du désir et du souhait constitue un facteur important de la Manifestation. Comme l’Action de la Pensée de Dieu crée, ainsi crée l’imagination de l’être humain, puisqu’il a été créé à son image et à sa ressemblance. Et comme la Verbe de Dieu crée, ainsi crée la parole des êtres humains. En fait, comme le Créateur universel, l’être humain crée consciemment ou inconsciemment par ses pensées, ses paroles, ses ressentis et ses actes. De ce fait, tout homme peut s’extraire de son état apparent d’ignorance et accéder, en tout temps, à l’état de connaissance de la vie. Mais, pour y parvenir, il doit accepter son Héritage de Perfection et son Pouvoir de Création. C’est ainsi qu’il peut changer son monde et le renouveler.
En deuxième lieu, on retrouve «la loi des Correspondances» ou «des Analogies». Elle stipule que Tout est en haut comme en bas, et inversement. Tout est à l’intérieur comme à l’extérieur et inversement. Il en est ainsi dans le Grand (le Macrocosme) comme dans le Petit (le Microcosme) et inversement. Parce que, pour tout ce qui existe en ce monde, il existe une réplique analogique sur tous les plans de l’Être ou de la Conscience cosmique. De ce fait, c’est ainsi qu’un être peut réaliser que le grand existe dans le petit et inversement. Tel il est, tel est son expérience dans le monde extérieur. À l’inverse, par inversion, le monde extérieur sert de miroir au monde intérieur. Ainsi, ce qu’il change en lui, il le change partout autour de lui.
En troisième lieu, il faut étudier «la loi de la Résonance» ou «de l’Attraction». Elle exprime que le pareil attire le pareil, car les semblables s’attirent tandis que les dissemblables se repoussent. La conduite personnelle d’un être détermine sa condition personnelle et toutes les conditions de sa vie. La positivité attire plus de positivité et elle rend créatif, constructif, ingénieux, inventif : la lumière attire la lumière; l’amour attire l’amour; la tendresse attire la tendresse; le bienfait attire le bienfait; la joie attire plus de joie. Mais la négativité attire davantage de négativité : le sombre attire le sombre; l’agression attire l’agression; la haine attire la haine; le chagrin attire le chagrin; la dépendance attire la dépendance. Tout ce qu’un être n’arrête pas continue de se répéter ou de se reproduire. Ainsi, il gagne à augmenter ce qui l’avantage et le sert, mais à éliminer ce qui le désavantage et le dessert. Le bien induit dans une spirale qui élève sans fin, tout s’y multipliant au centuple; le mal induit dans une spirale qui abaisse sans fin, tout s’y détruisant par soi-même. La spirale du bien mène à l’Illumination suprême, à la Maîtrise totale ou à la Vie éternelle; celle du mal, au malaise, à la maladie, à la dépression, au désespoir, au désastre, à la mort et à la réincarnation.
En quatrième lieu, il faut mentionner «la loi de l’Harmonie», «de l’Équilibre» ou «du Juste Milieu». En fait, l’harmonie résulte de l’équilibre et elle décrit le flot même de la Vie, tel qu’il s’exprime naturellement. Tout aspire à l’équilibre pour maintenir l’ordre et entretenir l’harmonie. Le plus grand ou le plus fort détermine le plus petit ou le plus faible; le plus grand ou le plus fort élève le plus petit ou le plus faible à son niveau par le partage de sa grandeur ou de sa force. La vie constitue un ensemble harmonieux où, de part tout l’Univers, s’opèrent sans cesse le don et le redon des éléments et des pouvoirs qui animent la Création. Celui qui cherche uniquement à prendre et à retenir pour accumuler finit par engendrer des blocages. Et ces blocages engendrent des malaises qui peuvent conduire à la maladie et à la mort. La vie ne tolère que ce qui favorise la vie. Tout ce qui produit un blocage doit disparaître pour faire place à la vie. La vie résulte du Mouvement éternel qui, par le jeu mutuel des forces, entretient l’équilibre par la compensation. Les effets différents tendent à s’équilibrer pour ramener au plus vite l’harmonie. Dans la vie, il faut savoir prendre et donner, prendre autant qu’on donne et donner autant qu’on prend. C’est par l’échange et le partage de l’énergie que la vie s’entretient. Ce qui cesse de circuler se corrompt et se détruit par implosion. L’Univers et l’Omnivers se maintiennent par une dynamique incessante d’échanges équilibrés qui s’accomplissent dans l’aisance, la douceur, l’harmonie, la grâce, la beauté et l’amour. Le don et l’accueil constituent les deux aspects apparemment opposés du Courant de l’Énergie cosmique. Ainsi, ce n’est qu’en donnant librement et généreusement ce qu’un être cherche qu’il l’obtient en abondance, car ce qu’il donne à autrui, il se le donne. Ainsi, il réalise qu’il porte tout en lui. Qui sème l’harmonie récolte l’harmonie; qui donne la paix reçoit la paix en retour; qui exprime l’amour, s’attire l’amour. Qui donne généreusement, sans attente, s’attire la vitalité ou la santé, l’abondance, le succès et la grâce. Chacun reçoit autant de la Plénitude de la Vie qu’il s’ouvre à en recevoir. Et un être s’ouvre dans la mesure où il élimine de sa conscience les pensées de besoin, de manque, de pénurie et de limite et qu’il se lance dans la nouveauté et l’illimité. Qui ne ressent pas la Plénitude en lui-même ne la découvrira jamais à l’extérieur de lui-même. Nul ne peut s’enrichir en prenant chez les autres et en les exploitant. Chacun doit payer le prix de ce qu’il désire, à moins que cela lui soit offert autrement. Qui veut recevoir doit savoir donner en comptant sur la grâce de Dieu.
En cinquième lieu, on doit traiter de «la loi du Rythme», «de la Vibration» ou «des Cycles». Cette loi enseigne que rien n’est statique puisque tout bouge ou vibre. Tout circule en dedans comme au dehors. Tout passe de l’intérieur vers l’extérieur. Tout atteint son zénith ou son nadir; tout comprend un flux et un reflux; tout ce qui monte descend et tout ce qui descend doit remonter; tout s’élève puis s’abaisse. Tout suit un mouvement de balancier dans lequel l’écartement du mouvement vers la droite est conditionné par le celui du mouvement vers la gauche et inversement. Et ce mouvement est perceptible en tout. Le rythme compense tout et égalise tout. Tout circule : tout ce qui entre doit sortir et ce qui sort, entrer. Rien n’est jamais au total repos. De ce fait, il faut prendre garde à la rigidité sous toutes ses formes, privilégiant la souplesse et la flexibilité, car ce qui plie de bonne grâce ne rompt pas.
En sixième lieu, on reconnaît «la loi de la Causalité», «de la Justice immanente», «du Juste Retour», «de la Semence et de la Récolte», «de Compensation» ou «de Rétribution». Elle évoque le fait que toute cause engendre un effet identique et que toute action provoque une réaction équivalente. À l’inverse, tout effet provient d’une cause et toute réaction, d’une action. Ce n’est donc qu’en opérant au niveau de la cause qu’on change l’effet ou au niveau de l’action, qu’on change la réaction. Dans ce contexte, la chance, la fortune, le sort, le hasard ne peuvent être que des mots vides de sens : ils identifient l’expression d’une ou de plusieurs lois qu’on n’a pas pu reconnaître. De même pour le miracle ou le prodige : ils réfèrent à une application consciente ou inconsciente d’une ou de plusieurs lois, notamment de celles de la Demande et de la Foi. Sinon, le Système divin serait fondé sur le favoritisme et le privilège. Sauf que la Causalité agit sur nombre de plans et que rien ne peut lui échapper. Elle exprime à la fois l’incidence de la Justice immanente et de la Providence divine (l’Approvisionnement universel). Toute action comporte un certain degré d’énergie qui impose qu’une énergie identique retourne à sa source ou à son créateur. Elle fait que le pareil attire le pareil, que le semblable attire le semblable, que le similaire attire le similaire. Tout part d’un point pour y revenir. Tout effet égale toujours la cause en qualité, en quantité et en intensité. Compensation, rétribution, juste retour, effet de boomerang, choc en retour. À l’intérieur du Plan cosmique, tout être humain est le créateur de son être, de son univers et de son destin. Tout ce qu’il dit, pense, ressent et fait, consciemment ou inconsciemment, lui revient de la même manière, au moment opportun, le mal se détruisant par lui-même et le bien se multipliant au centuple. Tout cela ne vise jamais à le punir, mais à l’instruire, soit à lui faire comprendre l’incidence de l’Énergie divine conformément au jeu des Lois cosmiques et pour lui révéler le sens de l’Évolution universelle. Parfois, selon la force d’impact de son action et les entités impliquées, entre le moment de l’agir et celui du retour, il peut exister des siècles et de nombreuses incarnations entre le moment de l’agir et celui du juste retour.
En septième lieu, on rencontre «la loi de la Dualité», «de la Polarisation», «des Opposés apparents», qui impliquent à divers degré celle «des Genres» ou «de la Sexualité». Au plan de la Création, tout est double ou bipolaire. Tout comporte sa paire d’opposés. Le pareil et le dissemblable participent à la même réalité unique. Les opposés sont identiques en nature, mais différents en degré. Les extrêmes se rencontrent ou fusionnent. Toute vérité représente une demi-vérité. Tous les paradoxes se concilient et se réconcilient. Toute chose et tout être portent un genre, puisque tout découle des Principes masculin et féminin. Les genres s’expriment sur tous les plans, hors de la Source une et unique. Un être ne peut échapper à une loi inférieure que par l’application d’une loi supérieure, bien qu’il ne puisse jamais échapper à la Loi divine ou s’élever entièrement au-dessus d’elle. Seul le Tout échappe à la Loi unique par sa transcendance, bien que, dans sa Manifestation, il lui reste soumis. Dieu représente la Loi unique dont toutes les autres Lois cosmiques émergent. Toute réalité présente deux pôles et toute chose offre une paire d’effets contrastants. Le pareil et le dissemblable reviennent au même. Les contrastes ou les opposés ne sont qu’apparents puisqu’ils sont pareils de par leur nature. Seule la Vérité de Dieu est une. L’apparence résulte d’une variation de la fréquence vibratoire. Puisque son cerveau polarisé participe à la troisième dimension –où les contrastes semblent exister, bien qu’ils soient illusoires– l’être humain considère l’Unité, l’Unicité et l’Identité comme des paradoxes. Pourtant, tous les éléments paradoxaux se résolvent lorsqu’on sait les ramener au milieu, où tout fusionne. Du reste, c’est la seule manière d’approcher de la Vérité. Il n’y a que dans l’Unité du Juste Milieu que la Vérité prend tout son sens. Ailleurs, elle devient une portion de la Vérité. L’être humain ne peut pas comprendre la Vérité par le mental, il ne peut la saisir que par le cœur. Mais, pour échapper à la troisième dimension, il doit commencer par reconnaître l’Unité de l’Être et de toutes choses, le multiple ne représentant que la somme des aspects de l’Être-Un indivisible. Cette réalité s’approche par l’expression de l’amour inconditionnel, ce qui revient à dire qu’il faut vivre l’amour. Car dans l’amour inconditionnel et impersonnel, un être s’élève au-delà des aspects de la Polarité. Cet amour gracieux appelle à refuser de juger et d’évaluer les autres à partir des critères personnels limités; à éviter de tenter de s’élever au-dessus d’autrui; à accepter le point de vue des autres; à reconnaître que chacun a raison dans son expérience personnelle; à saisir que personne n’a de compte à rendre à qui que ce soit; à réaliser que personne n’est tenu de se justifier de sa conduite et de ses choix; à croire que tout est toujours bien. La sexualité, un corollaire de la Polarité, s’exprime à tous les niveaux et dans toutes choses par les genres. Les deux aspects de la sexualité fusionnent dans l’Unité. Tout comprend un élément mâle et un élément femelle. La sexualité représente la quête ardente de reformer l’Androgyne primordial. L’Unité sans polarité comprend un aspect masculin et un aspect féminin, comme l’enseigne le Dao (Tao), si on ne sépare pas l’Océan des vagues. Le masculin n’existe jamais sans le féminin. Normalement, tout homme détient une âme féminine et toute femme, une âme masculine. C’est cet élément essentiel qui, dans l’homme et la femme, représente le Prince Charmant ou la Fiancée divine. Ainsi, chaque être humain est à la fois mâle et femelle et, de ce fait, étant entier, complet, total et parfait en lui-même, il peut espérer reconstituer (i.e. reconnaître ou redécouvrir) son Unité primordiale. Chacun devrait vivre ses aspects polaires en équilibre pour entrer dans l’harmonie. Car c’est dans le Juste Milieu que réside le Centre et que se révèle l’Unité. En effet, dans le Tout, l’être humain «vit, se meut et a son être». De ce fait, il ne doit pas craindre d’affirmer, avec la «Cabale», qu’il est «maintenu fermement dans l’Esprit infini du Tout». Le Tout, qui est le Principe unique de l’Ordre, est parfait, omniscient, omniprésent, omnipotent et omniagent. De ce fait, il constitue la Réalité inévitable et inaltérable que vivent toutes les créatures puisqu’elles trouvent leur être en lui.
A suivre…
© 2014 Bertrand Duhaime (Douraganandâ). Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde. Publié sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.
Retrouvez les chroniques de Bertrand Duhaime sur la Presse Galactique
[widgets_on_pages id= »SPOT »]