Monde-est-un

par Bertrand Duhaime – les Chroniques de la Presse Galactique 

Toutes les règles éthiques, émanées des Lois cosmiques, découlent d’abord de la «loi de l’Échange», qui est mère de celle du «Partage équitable», mieux compris dans l’expression «Semence et Récolte».  Elle stipule que chacun reçoit en retour ce qu’il donne sans attente.  Autrement dit, du fait que, dans le Tout, tout ne fait qu’un et se tient, chacun se donne à lui-même quand il donne à autrui sincèrement, sans préférence, sans jugement et sans arrière pensée.  À la vérité, jour après jour, les Lois cosmiques régissent la vie de tous les êtres, qu’ils en soient conscients ou pas.  C’est notamment le cas de la «loi des Cycles» qui s’exprime par des phases plus ou moins longues.  Tous savent qu’une plante donne conformément à sa propre espèce d’après son propre temps de croissance.  Dans les meilleures conditions, elle parvient à sa floraison, puis à sa maturité, se présentant dans toute sa gloire pendant une période de temps plus ou moins longue, selon le type de plante ou de fleur, puis elle dépérit et meurt pour être recyclée encore et encore.

Dans notre monde, tout ce qui participe de la Nature, ce qui inclut l’être humain, suit des phases de croissance et de décroissance conformément à la «loi du Rythme».  La vie de chacun, avec ses affaires, ses occupations, ses relations, répond au même processus.  Tout se renouvelle constamment ou meurt.  Au-delà des apparences, rien ne reste constant ou stagnant.  Et, dans la Nature, en vertu de la «loi de la Transformation» (qu’on peut considérer comme une «loi de RecyclageI»), absolument tout est utilisé et réutilisé.  Rien ne se perd et rien ne se crée.  La majorité des êtres humains, qui ont peur de perdre au change, résistent au changement.  Ils espèrent que tout restera pareil, et pour toujours, ne sachant pas qu’ils demandent l’impossible.  Car, pour répondre à la «loi du Mouvement», à celle «de la CroissanceI», à celle «de la Vibration» et à celle «du Changement», tout bouge, change et se meut constamment, si imperceptiblement que cela se produise.  Plus vite on apprend ces principes et mieux on les comprend, plus vite on s’harmonise avec le courant d’énergie de ces Lois de la Nature.  Car les Lois cosmiques et les Lois de la Nature participent d’une seule et même Réalité divine.

Jusqu’à récemment, ces principes n’étaient connus que d’une minorité d’êtres humains, initiés dans le secret de cénacles mystiques, mais, de nos jours, ils doivent être proclamés sur la place publique à travers le monde.  Car ce savoir –qu’on disait ésotérique– appartient à l’Humanité de toute éternité.  Il appartient et il a toujours appartenu à ceux qui étaient prêts à le recevoir et à en faire bon usage.  Ceux qui veulent savoir et qui assument leurs responsabilités ont le droit de savoir.  Mais il faut commencer par leur recommander la prudence dans l’usage des principes qui gouvernent l’Énergie de la Vie.  Ceux qui veulent tourner les Lois cosmiques à leur avantage doivent savoir ce qu’ils veulent et collaborer à l’expansion du Bien (disons plutôt de la Lumière).  Ils doivent encore décider d’eux-mêmes de ce qu’ils veulent croire ou ne pas croire et reconnaître qu’ils détiennent un lien direct avec le Créateur.

En fait, la discrimination ou le discernement, qui permet d’établir la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal (ou, mieux dit, entre ce qui est bon pour soi et ce qui ne l’est pas) requiert une grande intuition.  Or l’intuition relève du mental abstrait, qu’on appelle les sixième et septième sens spirituels, qui mettent en contact direct avec l’Esprit de Dieu.  L’intuition permet à chacun de filtrer les éléments des informations qu’il reçoit dont certaines représentent la vérité pure, mais dont d’autres ne figurent que des faussetés ou des divagations.  Être intuitif et se croire intuitif font deux.  Au niveau des informations spirituelles, il faut être vraiment intuitif pour percevoir dans leur pleine clarté le sens des faits concrets et des faits subtils.  Sans intuition, chacun peut devenir la victime de ses propres illusions ou la proie d’autrui.  Et il n’y a pas une démonstration d’intelligence ni d’intuition dans le fait d’accepter sans réflexion des idées préconçues,  des principes religieux, des propos spirituels, des conceptions sociales, des opinions politiques, des visées humanitaires ou autres.  Celui qui ne passe pas ce qui lui est présenté au crible de son intuition risque d’en sortir plus dépersonnalisé, soumis ou confus.

Chacun gagnera à vraiment comprendre les Lois cosmiques.  La majorité des néophytes sont portés à se laisser endoctriner et à mettre en pratique les principes qu’ils apprennent les uns après les autres.  Ainsi, s’ils apprennent la loi du Changement, ils tentent maladroitement de l’appliquer en la singeant.  Puis, si c’est la «loi de l’Acceptation» qui leur est ensuite proposée, ils tentent tout aussi bêtement d’appliquer cette loi.  Ensuite, ce sera au tour de la «loi de l’Adaptation», puis d’une autre et d’une autre.  Mais ils auront beau s’efforcer encore et encore d’appliquer les lois qu’ils apprennent, s’ils ne les comprennent pas, pour bien les sentir, ils n’aboutiront jamais à rien.  En réalité, ils n’aboutiront probablement qu’à s’infliger de plus grands malaises et de pires frustrations.  Plus on connaît de pays et de cultures, plus on apprend à relativiser l’incidence des croyances, des us et coutumes, et à remettre ses propres acquisitions en question.  Mais en adoptant trop rapidement le mode de vie d’un autre peuple ou les conceptions d’une autre philosophie, on ne parvient souvent qu’à se diviser et à se déchirer intérieurement.

Dans la vie, chaque changement produit son juste retour, agréable ou désagréable, évolutif ou involutif.  Voilà pourquoi tous gagneront à commencer par développer leur intuition en se mettant plus souvent à la disposition de leur Esprit intérieur dans l’intériorisation, la méditation ou la contemplation.  Toute division intérieure appelle à se réajuster jusqu’à ce que se produise l’harmonie intérieure qui témoigne de l’atteinte de l’équilibre ou du juste milieu et qui marque le retour à l’ordre parfait.  Dans l’étude des Lois cosmiques, il faut savoir s’adapter à soi et à son environnement en maintenant l’estime de soi et le sens de sa dignité.  Il faut savoir se conformer aux besoins réels de chaque situation nouvelle qui se présente si on compte évoluer tout en découvrant une vie agréable et bienfaisante.  Il ne faut pas attendre d’avoir beaucoup souffert de changements prématurés pour penser vivre dans la sagesse.  Dès le départ, chacun doit savoir évoluer à son rythme et à sa manière, en s’investissant au meilleur de ses moyens et de sa compréhension.  Nul ne peut gagner à agir selon les attentes d’autrui ou à suivre les exigences d’une conscience étroite ou scrupuleuse.  L’application progressive des principes des Lois de la vie amène des circonstances nouvelles à émerger peu à peu, confirmant la validité du choix qui a été fait.

À vrai dire, si on est vraiment intéressé, on peut découvrir et comprendre les Lois cosmiques dans le monde invisible dans la mesure où on sait se mettre à son écoute.  Car on peut apprendre la vérité à propos du sens de la vie en tout et à chaque instant pour autant qu’on soit convaincu que la vie psychique détient plus de réalité que le monde visible dans lequel on vit.  La vie se présente comme un grand jeu de patience dont il faut savoir réunir les pièces éparses jusqu’à reconstituer la grande image et découvrir la grande énigme.  Mais la vie parle autant par l’invisible que par le visible.  On peut trouver des éléments de la grande énigme dans son centre intime, dans les livres sacrés, dans les contes et les légendes, dans les diverses mythologies, dans la grande poésie, dans les arts, dans les êtres et les phénomènes de la Nature, si on sait lire entre les lignes.  Les indices de la Vérité divine se cachent partout autour de soi dans les expressions de la vie quotidienne et il suffit de savoir les reconnaître, les écouter et les comprendre.  Il faut s’ouvrir au monde avec une bouche qui ingère, des yeux qui voient, des oreilles qui entendent et avec un cœur désireux de connaître.  Parfois, ces indices surgissent comme les perles et les joyaux d’un trésor de la bouche des gens ordinaires qui passent sur sa voie, d’une pensée d’un livre ouvert par inadvertance, d’une manchette de journal, d’un panneau de route, d’une annonce à la télé, du courrier du jour.  Tout se synchronise quand on vit dans l’ici et le maintenant dans une quête de vivre dans l’ordre et de découvrir la vérité.

Mais on ne trouvera jamais la Vérité si, comme le commun des mortels, on se perd dans la frénésie de la vie quotidienne, du fait qu’elle se révèle dans le silence, quand on se met à l’écoute du monde intérieur, en conjonction de l’observation du monde extérieur.  Ainsi, il faut développer l’attention.  Alors il faut bien se garder de vivre préoccupé et tendu, perdu dans les activités du monde.  Car on ne découvrira rien d’important si on est  toujours actif, pressé d’accomplir telle ou telle activité, qu’il s’agisse de vaquer à son travail, puis de faire ses courses, de courir chez le coiffeur, de se présenter à ses rendez-vous, de s’occuper de ses enfants et de ses animaux familiers, de faire la cuisine ou le ménage, de regarder la télé, de courir après l’argent, d’aspirer à prendre des congés, en se battant contre les autres, en se mesurant à eux, en se comparant, toujours en train de grommeler, de critiquer, de se plaindre, par trop malheureux de ne pas réussir à obtenir ce qu’on veut.  Car on finit par s’épuiser et à vivre dans la fatigue si on ne s’occupe que de combler ses besoins physiques, de répondre aux contingences de la vie pratique, de veiller à toutes les activités qu’on dit importantes et auxquelles on dit devoir accorder beaucoup d’attention.  Alors, on n’a plus de temps pour vivre vraiment en écoutant les messages de la vie et en observant les faits du quotidien, pourtant remplis de signes pouvant mener à la Vérité.  En pareil cas, on choisit de ne jamais s’accorder le temps de comprendre le sens réel de la vie et on en vient à oublier le sens de son incarnation sur la Terre.

Or les Lois cosmiques régissent tout ce qui existe dans le Cosmos ou l’Omnivers.  Comme les Lois universelles régissent tout ce qui se passe sur la Terre, s’exprimant sous la forme d’énergie.  Mais vous pouvez vous demander légitimement ce que ces affirmations peuvent bien changer dans votre vie.  Eh bien, elles peuvent vous rappeler que Dieu a créé le monde sur des fondements mathématiques et géométriques, donc sur des fondements parfaitement scientifiques, jusqu’au moindre détail.  De ce fait, il n’existe nul hasard, nulle coïncidence, nulle fortune, nul sort, nulle destinée, nul miracle, nul prodige dans aucune forme de vie.  Tout provient d’une Cause solide, ferme, stable, constante et rigoureuse.  Partout s’exprime la Loi unique qui maintient l’ordre et qui, tôt ou tard, ramène tout dans l’harmonie originelle, en dépit du chaos apparent que vous puissiez observer.  Les Lois cosmiques gouvernent toutes les formes de vie et toutes les actions qui se produisent dans l’Univers et dans le Cosmos.

Dans ce système parfaitement ordonné, tous les minéraux, toutes les plantes et tous les animaux vivent en accord avec les Lois de l’Univers.  Tous les élémentaux et tous les devas s’y conforment spontanément.  Dans leur arrogance ou leur ignorance, il n’y a que les êtres humains pour penser qu’ils sont assez intelligents et puissants pour contrer la Nature sans condamner leur monde à la destruction, comme on peut présentement l’observer par les résultats de l’inconscience et de l’incurie de notre espèce.  Pourtant, le Créateur n’a conçu les Lois cosmiques que pour assurer le fonctionnement efficace du monde.  Et il a doté une partie de ses créatures de l’intelligence et du libre arbitre, permettant d’activer les énergies, pour le meilleur ou pour le pire.  Au niveau de l’être humain incarné, cette provision divine permet d’observer les résultats de ce qu’il met en branle afin de développer son discernement, d’affiner ses choix et d’assurer son évolution.

Pour illustrer ce principe, nous pouvons prendre l’objet de ce cours qui ne vise rien d’autre que d’instruire ceux qui veulent l’être, sans rien leur imposer.  Nous pourrions dire n’importe quoi et simplement parler pour parler, en tournant de belles phrases, dans l’espoir de parvenir à vous divertir, à vous renseigner ou à vous convaincre de force.  Mais il existe une «loi de la Communication» qui comporte ses exigences et qui porte à conséquence, appelant au respect de soi, d’autrui et de l’Idée cosmique.  Et cette loi, nous l’activons présentement, d’où nous devons procéder avec conscience, dans la pureté d’intention.  Notre intention est de communiquer avec vous, les lecteurs, pour partager les connaissances importantes que nous connaissons, pour les avoir apprises et intégrées, mais uniquement dans la mesure où vous comprendrez qu’elles peuvent vous être bénéfiques ou salutaires.

Prenons un autre exemple de communication.  Si une épouse frustrée et vexée, échauffée par l’afflux périodique extrême de ses hormones, se lance à l’assaut de son pauvre époux, jeune, un peu naïf et inexpérimenté, lui criant fortement par la tête, elle ne peut que le sidérer et l’amener à figer sur place, bouche bée,  ou à lui faire prendre la poudre d’escampette, comme s’il faisait face à un orage d’éclairs et de tonnerre ou comme s’il venait de pénétrer sur un champ de bataille.  Mais ce comportement ne pourrait qu’enrager davantage la compagne en furie et elle ne pourrait qu’activer l’énergie de la communication à son désavantage ou en sa défaveur.  Car en se centrant sur l’aspect négatif, elle ne peut que s’attirer une réaction toujours plus destructrice, ce qui n’apporterait aucun bien ni à elle ni à son partenaire.  Qu’on inverse les rôles, pour plaire à la gent féminine, en remplaçant un excès d’œstrogène par un excès de testostérone, on n’en déclencherait pas moins des résultats catastrophiques similaires.  En pareil cas, on peut même croire que le fait de ne pas rétorquer à l’attaque, donc de refuser d’activer la «loi de la Communication», au moins pour exprimer ses pensées ou ses sentiments, devient fort improductif.  Les non-dits s’accumulent en malaises qui, se somatisant, deviennent le fondement de certaines maladies spécifiques.  Mais c’est également un refus d’activer la «loi du Partage», ce qui complique la situation et peut entraîner, par accumulations d’erreurs, des résultats disproportionnés.  À ce jeu, la vie peut rapidement devenir un enfer à deux et elle peut aboutir à un divorce ou à un drame passionnel.  Mais qui pense à prévenir de telles conséquences, dans la vie courante des gens ordinaires?  Tout cela pour dire que le respect des «Lois cosmiques» comporte d’une part des implications subtiles, mais qu’il comporte aussi des implications pratiques.

Vous devez bien comprendre ceci : le fait de ne négliger inconsciemment ou de violer sciemment une Loi universelle comporte des conséquences.  D’une manière ou d’une autre, vous entravez le flot de l’énergie naturelle.  C’est comme si vous nagiez à contre-courant dans une rivière, vous devez y mettre plus d’efforts pour couvrir la distance désirée.  Et si le courant est particulièrement fort, vous ne pouvez pas avancer du tout, vous risquez même d’être emporté par l’onde et de sombrer.  Alors, dès que vous rencontrez un problème dans votre vie courante, devinez ce que cela signifie?  Cela attire tout simplement votre attention sur le fait que vous entravez l’énergie de la vie en transgressant une loi naturelle.  Voyez-vous, consciemment ou inconsciemment, vous activez constamment les Lois de la Vie.  De ce fait, ne croyez-vous pas qu’il vaudrait la peine de les connaître pour vous en servir à votre avantage?

Vous avez sûrement déjà pris conscience de ce fait à un moment ou à un autre de votre vie.  Ne serait-ce qu’un jour où vous vouliez que quelque chose se produise, mais que cela n’est pas arrivé.  Vous vous êtes essayés à plusieurs reprises, assurés que vous faisiez tout ce qu’il fallait faire et comme il fallait le faire, mais malgré votre application, c’était comme si vous vous butiez à un mur de briques.  Dans un cas semblable, ce qui se produit, c’est que vous résistez au courant de la vie.  En d’autres mots, vous contrez une ou plusieurs Lois cosmiques.  Alors, l’attitude la plus sage, c’est de lâcher prise et de tout laisser aller.  Cela permet de concevoir une meilleure approche, par exemple de trouver un autre angle, de repenser son choix ou de remettre en cause les circonstances de temps.  Mais une personne entêtée ne pensera qu’à lutter contre les événements, à foncer dans le mur, pour affirmer sa juste cause, et elle n’obtiendra pas d’autre résultat que de se faire des blessures d’amour-propre ou des blessures physiques.

À l’inverse, un jour ou l’autre, vous avez dû expérimenter tout le contraire.  Vous avez désiré qu’une réalité se produise et elle s’est manifestée avec tant d’aise et de facilité que vous n’avez presque rien eu à faire.  Comme vous dites, tout a été comme sur des roulettes ou tout a fondu comme du beurre dans la poêle.  Cela ne signifiait rien d’autre que vous aviez fait un choix qui vous servait, au point de vue évolutif, et que, consciemment ou inconsciemment, vous vous étiez placés en parfaite concordance avec les lois subtiles que vous activiez.  Le flot des énergies vous portait tout simplement.  Alors, imaginez les merveilles que vous pourriez produire si vous parveniez à vous rendre sensibles au flot de l’énergie qui circule dans l’immédiateté.  Dans la vie quotidienne, tout deviendrait pour vous plus facile et vous écarteriez spontanément la majorité des problèmes.  Vous ressentiriez la sérénité, ce mélange de paix et d’harmonie, s’installer en vous et, s’y intensifiant, vous la verriez s’établir en permanente.  Ainsi, vous accéderiez à ce qu’on appelle la joie sereine.

La majorité des gens s’obstinent à saboter leur existence en activant des énergies négatives telles que la peur, le doute, la colère, la paresse, l’envie, etc.  Toutes ces énergies négatives amènent à se sentir mal parce qu’elles entretiennent dans les serres de la mentalité de victime.  Elles engendrent limitations après limitations ou obstacles après obstacles, enfonçant dans un monde toujours de plus en plus sombre.  Elles empêchent d’agir en êtres libres, la liberté désignant un attribut inné pour tout humain.  En elle-même, la loi de la Liberté  rappelle à tout être incarné qu’il peut aspirer à la libération complète, donc qu’il peut aspirer à l’exercice complet d’un sage libre arbitre lui permettant d’écarter toute limite.

La beauté des Lois cosmiques, c’est qu’elles s’appliquent à tous les êtres, ne prévoyant aucune exception.  C’est donc l’être lui-même qui se prive de ses dons et de ses privilèges originels en ne les respectant pas.  Tout être humain peut se prévaloir d’une liberté qui exclut toute référence à la race, à la couleur, à l’âge, au genre ou à tout autre élément établissant une différence.  Elle rappelle l’égalité de tous les êtres en essence, en nature, en aspirations et en droits.  Elle met à égalité les partenaires d’un couple, les membres d’une même famille, les employés d’une usine, les serviteurs, les parents, les êtres chers ou bien-aimés, les voisins, bref tous les êtres humains.  Elle évoque le droit d’être, de penser, d’agir, de faire des choix.  Ainsi, fort curieusement, dans un couple amoureux, la jalousie ne peut que repousser les partenaires, tandis que la confiance les rapproche.  Par la «loi d’Attraction et de Répulsion», on sait que, loin de se repousser, les semblables s’attirent.  Ainsi, les énergies positives attirent les circonstances constructives et les circonstances constructives attirent plus d’énergie positive.  Or, dès que vous tentez de posséder, d’asservir, de contrôler un autre être humain, vous violez la «loi de la Liberté».  Par la «loi de la Causalité», vous ne pouvez que vous attirer un drôle de boomerang qui vous atteindra directement à la tête.

Du fait que les Lois cosmiques existent, aucune règle morale ne tient, car elle ferait double emploi.  Qui respecte les Lois cosmiques démontre forcément un comportement parfaitement droit.  Le problème de la moralité, c’est que, ne tenant pas compte des différences personnelles, elle standardise les comportements, d’où elle dépersonnalise les êtres.  Il n’existe nul lieu de récompense comme le Ciel; il n’existe nul lieu de transition comme les Limbes;  il n’existe nul lieu de punition temporaire comme le Purgatoire;  et il n’existe nul lieu de damnation éternelle comme l’Enfer.  Tous ces mots réfèrent à des états d’être que l’individu engendre consciemment ou inconsciemment par ses pensées, ses paroles, ses actions et ses ressentis.  Car c’est la «loi de la Causalité» ou «de la Justice immanente» qui régit les événements et qui permet d’en tirer une leçon salutaire au moment le plus opportun.  Et tout cela se produit ici-bas, sur la Terre, nulle part ailleurs.  Après sa transition dans l’au-delà, après une révision de sa vie, l’âme se rétracte temporairement dans l’Esprit universel, le temps de cogiter un nouveau plan pour une nouvelle incarnation, jusqu’à ce que, par son degré d’illumination, conformément à la «loi de l’Évolution», elle puisse s’extraire de la Roue ou de la Ronde des incarnations et demeurer en permanence dans la Conscience divine.

Dans ses jugements du quotidien, vous devez veiller à vous élever à la stature de Dieu et cesser de le rabaisser à votre mesure.  Dieu répond à la «loi de l’Idéal» ou «de la Perfection», bien qu’il n’y soit pas soumis.  Voilà qui laisse entendre que, pour maintenir son titre de Divinité suprême, le Créateur doit être infini, absolu et parfait, d’où il doit détenir toutes les vertus et tous les attributs cosmiques.  Pour résumer, à titre de Source d’Ordre, d’Équilibre et d’Harmonie, il doit être omniscient, omniagent, omniprésent, omnipotent, androgyne (détenteur des deux aspects de la polarité).  Dans son rôle d’Architecte de l’Univers ou de Créateur du Monde, il doit avoir prévu, à la perfection, le moindre détail et tous les détails de sa Création.  La moindre marge d’erreur attenterait à la Perfection des perfections qu’il doit détenir par Essence et elle lui ravirait sa Couronne suprême.  Même si, paradoxalement, le Créateur est et se fait, à travers ses créatures, il doit être perçu comme le Génie des génies.  En outre, en regard de ses créatures, il doit exercer la Compassion conformément à la «loi de la Repentance» de la Clémence» ou «de la Miséricorde») et à la «loi de la Grâce».  Il ne peut jamais faire place à l’arbitraire ni témoigner de préférences ou de parti-pris.  Par la conjonction de ces principes cosmiques, le Très-Haut doit permettre que celui qui a fauté obtienne l’occasion de se repentir et de se racheter.  Mal interprétée dans le passé, cette loi a amené les guides spirituels à réclamer le sacrifice du sang ou le don de la vie pour apaiser le présumé courroux de Dieu.  Or, Dieu se doit d’être neutre, imperturbable, impassible, donc rempli d’équanimité.  Cette mauvaise interprétation de la gent masculine, qui a dégénéré en superstition ou en tabou, visait surtout à établir son contrôle sur les gens ignorants qui, souvent affamés, vivaient dans la peur.  Incroyable, mais vrai, dans certaines régions du monde, on offre encore des victimes animales en sacrifice et on s’impose personnellement des flagellations furieuses en signe de contrition.  Alors, quelle injure n’inflige-t-on pas au Créateur de tous les êtres à qui tout appartient déjà et qui ne veut sûrement rien d’autre, pour eux, que la vie, le bonheur, la croissance, la prospérité et l’expansion harmonieuse.

Il existe bien une «loi du Sacrifice».  Mais pour bien la cerner, on peut préciser qu’elle porte encore les noms de «loi de l’Austérité», de «loi de l’Abnégation», de «loi du Renoncement» ou «du Détachement» et, plus récemment, de «loi du Lâcher prise» ou «du Laisser-aller».  Par ces variations, on comprend que le sacrifice ne peut que prendre deux sens.  D’une part, il peut consister dans une privation volontaire, forcément nullement nuisible pour le sujet qui se l’inflige, visant à atténuer ou à annuler complètement les effets de la «Causalité», ce que les Hindous appellent le karmayoga.  Il s’agit d’un acte posé dans le silence et le secret, généralement d’un geste de charité, d’un service humanitaire, d’un jeûne ou une bénédiction altruiste tout intérieure.  D’autre part, il consiste à supprimer de sa vie ce qui produit un blocage énergétique, qui encombre la voie spirituelle ou qui alourdit la conscience.  Le sacrifice ne doit jamais attenter à l’intégrité physique ou psychique.  De ce fait, il ne doit jamais être prélevé sur le nécessaire (ce qui comble les besoins concrets de l’existence et améliore le bien-être physique élémentaire) ni sur l’essentiel (ce qui entretient le bien-être psychique, développe l’intelligence, favorise l’intuition et éclaire la conscience).

Pour illustrer notre propos, prenons l’exemple d’un être humain considéré comme un héro : Gandhi.  On ne peut prétendre que ce leader national hindou a mené une vie parfaitement exemplaire, car ce qui lui est arrivé ne se serait pas produit.  Il a dû méconnaître que la résistance passive, surtout menée en public, constitue un geste d’opposition populaire et de provocation politique qui n’a rien à voir avec ce qu’on appelle à tort, en spiritualité, la «Non résistance», mais qu’on devrait plutôt appeler la «Non-ingérence» ou l’«Innocuité».   Dans l’histoire de la vie de ce grand homme, apôtre national et religieux de l’Inde, on raconte qu’il choisit un jour de se livrer à une grève de la faim jusqu’à ce que les Musulmans et les Hindous de son pays mettent un terme à leurs luttes fratricides.  À ce moment, un Musulman se présenta à lui et il lui confessa avoir tué un enfant de confession hindoue.  Alors, il lui fit promettre d’adopter un orphelin de religion hindoue et de l’élever dans son système de croyance natal.  Vous pouvez imaginer le défi que cela pouvait représenter pour ce pieux homme que d’élever un enfant dans la foi qu’il avait combattue au nom du Coran.

Mais ce genre de défi illustre à merveille le sens réel du sacrifice qui ne vise qu’à faire réparation d’un tort ou à délivrer la conscience d’un fardeau.  On pourrait encore donner l’exemple d’une personne qui décide d’aller en rencontrer une autre devant qui elle a déblatéré sur le compte d’un tiers, au point de ternir sa réputation, et qui accepte de s’excuser sincèrement et de lui exprimer les qualités qu’elle reconnaît à sa victime.  Quelqu’un pourrait prendre l’engagement de se réconcilier avec un voisin avec lequel il s’est brouillé.  Ou il pourrait rendre un service à sa belle-mère qu’il a du mal à supporter.  Il pourrait encore aller faire de la lecture à un aveugle.  Ou il pourrait faire une obole aux pauvres du quartier.  Il pourrait préférer porter une plus grande attention à ses paroles, à ses ressentis et à ses actes.

Quoi qu’il en soit, pour être valable, le sacrifice expiatoire doit comporter la suppression d’un plaisir ou la production d’un petit effort, mais sans jamais attenter à la santé physique ni à l’intégrité psychique de l’être, comme il a été dit plus haut.  Il doit forcer la réflexion, favoriser la discipline personnelle, assainir les mœurs, renforcer les traits de caractère, accroître la maîtrise de soi.  En réalité, conformément à ses erreurs, il doit viser à rétablir l’équilibre universel et contribuer au bien de l’ensemble.  Par définition, il doit activer la «loi de l’Équilibre universel».  Tout être humain détient le choix, la liberté et la force de volonté pour dissoudre les aspects destructifs de son psychisme, en commençant par ceux qui lui causent le plus de tort.  En toute impunité, il conserve le droit de se soustraire à la «loi du Choix» et à la «loi de la Liberté».  Autrement dit, il devra payer les conséquences du fait qu’il exerce ses choix ou qu’il refuse de les exercer, mais il ne s’attirera aucune dette karmique pour le fait en lui-même d’accepter ou de refuser d’appliquer le principe.

Parmi les Lois cosmiques, la loi du Pardon représente l’un des principes les plus évolutifs du fait qu’il porte une énergie d’harmonisation et de guérison prodigieuse.  Surtout s’il amène un être à se pardonner à lui-même.  Le pardon nettoie et purifie, mettant un terme à la résistance, ce qui permet de libérer les canaux d’énergie.  Il exprime l’héroïsme et la magnanimité de celui qui, par compréhension des difficultés de l’apprentissage évolutif, se libère d’un fardeau et accepte de libérer le fauteur du même coup.  Il suffit d’être capable de repérer une erreur de parcours, de l’avouer et d’en demander pardon pour comprendre à quel point la repentance rend le cœur léger et ramène la paix dans le psychisme.  Le lâcher prise ne peut que libérer la conscience et alléger ses poids.  Et il devrait devenir facile de s’y astreindre pour rester dans le mouvement.  En passant, il n’est pas besoin de rencontrer la personne à la quelle on a fait du tort, pour lui demander pardon.  Afin d’éviter les sursauts de l’ego, on peut le faire par l’intermédiaire de l’Univers, qui répondra automatiquement, instantanément, en toute neutralité, harmonisant la relation.  Dans le système cosmique, chose demandée, qui est licite et légitime, est chose reçue.  Ce principe est illustré par la maxime : «Avant même que vous ayez demandé, vous avez déjà reçu

Nous espérons que les précédentes explications vous ont aidé à comprendre que la destruction de l’environnement, le comportement matérialiste, la pauvreté, l’injustice sociale, la propension au crime, les guerres, l’abus dans l’exploitation des ressources naturelles représentent autant de symptômes d’un déséquilibre important de la nature humaine dont personne ne peut blâmer uniquement autrui, parce qu’il a contribué à la production des ces dysharmonies.  L’Humanité a fort bien su engendrer ses propres misères en négligeant de respecter les Lois cosmiques, bien qu’elle s’amuse à accuser Dieu ou le Sort de toutes les calamités qui lui tombent dessus.  Écoutez les gens autour de vous, si vous ne réagissez plus comme eux, et, dès qu’une catastrophe se produira, vous les entendrez demander ou dire : «Comment Dieu peut-il permettre qu’une telle chose se produise!» «Je ne comprends pas ce qui se passe…  C’est la Volonté de Dieu!»  «Mais où donc est Dieu?» « Y a-t-il un Dieu?» «C’est bien Dieu qui nous punit». «Il faut tuer au nom de Dieu.»  «Il faut détruire les ennemis de Dieu»Et ainsi de suite.

Pourtant, depuis qu’il a planté le décor, Dieu lui-même n’a rien à voir avec ce qui arrive sur la Terre des hommes.  Ce sont les hommes, recteurs de leur univers, qui s’appellent de telles répercussions en se faisant du tort à eux-mêmes ou à autrui.  Pour ce qui relève de Dieu, il a manifesté ce monde dans un ordre merveilleusement parfait et, en lui, tout fonctionne comme un mobile perpétuel.  Mais les êtres humains ont reçu en partage le Protectorat des minéraux, des plantes et des animaux et, pour bien remplir leur mission de protection,  ils ont reçu la liberté d’agir à leur guise.  Ce fait ne témoigne-t-il pas de la générosité du Créateur plutôt que de sa perversité?  Regardez plutôt ce que l’être humain a fait aux créatures divines et ce qu’il continue à faire à ses semblables, malgré les signes d’alarme planétaire et vous comprendrez que le mal ne provient pas de Dieu.  La créature humaine a été engendrée comme un être multidimensionnel afin d’expérimenter et de manifester son essence profonde et sa véritable nature par l’expérience des contraires apparents.  Elle représente un Esprit incarné dans une forme physique, d’où elle participe de l’Essence, de l’Âme et de la Matière de Dieu.  Dans son pèlerinage terrestre, qui doit la ramener à son Pays d’origine, elle a reçu le mandat de développer, de renforcer et de raffiner ses qualités humaines.  À chaque incarnation, elle est invitée à évoluer tout au long de ce cycle de vie.

Mais voilà qu’elle rencontre bien des défis sur sa voie.  Elle expérimente les défis qui l’aideront à grandir, à développer et à tremper son caractère et à jouer son rôle fonctionnel.  Elle est invitée à ajuster son caractère de la manière qu’un musicien ajuste son violon.  Ainsi, elle doit se délivrer de ce qu’elle perçoit comme mauvais et améliorer ce qu’elle perçoit comme bon pour s’élever du plaisir, par la joie, jusqu’à la Félicité.  Car, pour chacune d’elles, le bonheur surgit de la satisfaction plénière de ses besoins et de ses aspirations à tous les niveaux de sa conscience, conformément à son rôle fonctionnel dans l’Économie cosmique.  On pourrait presque dire que, par la nature de l’esprit, chaque créature humaine fonde sa ligne de conduite individuelle sur une conception qui lui est particulière.  Mais, peu importe la diversité des croyances et des conceptions, tous les êtres humains se retrouvent à bord du même véhicule spatial.  Qu’ils l’admettent ou pas, ils sont tous liés par un même destin et ils s’influencent mutuellement par leurs pensées, leurs sentiments, leurs rêves, leurs actions, leurs aspirations.

Heureusement, les Lois cosmiques, qui fondent les lois naturelles, transcendent la diversité des croyances individuelles.  Et lorsque les créatures humaines prennent conscience de ces principes spirituels et qu’elles apprennent à les comprendre et à les appliquer dans leur vie quotidienne, elles s’ouvrent grandes les portes d’un nouveau monde.  Elles découvrent qu’elles peuvent manifester tout ce qu’elles veulent et qu’elles peuvent accomplir tout ce qu’elles désirent, s’offrant la possibilité de produire d’apparents miracles.  Toutefois, l’Humanité ne changera par les croisades des apôtres religieux et des prosélytes politiques, mais par l’initiative des individus de se transformer un à un.  Chacun doit se prendre en main afin de devenir pour lui-même une Lumière de vie et, pour les autres, un exemple vivant pleinement motivant et inspirant.  Si, par l’application des Lois cosmiques, chaque être humain apprend à découvrir la Lumière qu’il porte et à comprendre les prodiges qu’il peut accomplir, il stimulera les autres à en faire autant.  Et ainsi, d’un individu à un autre, la Lumière divine fera son chemin et elle accomplira la transformation que trop d’être cherchent ailleurs et autrement. 

Et voilà qu’au terme de cette recherche, l’Humanité, avec sa planète d’accueil, opérera son Ascension collective dans la Conscience cosmique ou dans le Royaume de Dieu.

À suivre…

Source: Les Chroniques de LaPresseGalactique.org