par Bertrand Duhaime – les Chroniques de la Presse Galactique
Le commun des mortels ne gagnera peut-être pas grand-chose à lire les propos qui suivent. Mais le philosophe et l’aspirant à l’Initiation pourront y découvrir des notions très instructives et éclairantes.
Alors, commençons par dire que celui qui n’est pas trop familier avec les principes métaphysiques pourra être un peu confondu par le mot loi. De par leur expérience humaine, pour la majorité des gens, ce terme évoque une obligation lourde accompagnée de sanctions pénibles. Évidemment, en lisant ce texte, la personne qui a été fortement contrainte ou lésée dans l’application des lois humaines (qu’elles aient été promulguées par un gouvernement, une commune, une municipalité, une association, une entreprise, une maison d’enseignement, une famille ou un autre corps constitué) pourrait prêter un sens contraignant aux Lois cosmiques, en les considérant comme un poids d’autorité qui menace de s’abattre sur elle.
Pourtant, dans la perception de la Conscience cosmique, une loi n’exprime jamais qu’un principe d’action. Alors, pour lui faire accepter cette notion, il faudra commencer par lui apprendre que la Conscience suprême, à titre de Fréquence supérieure de l’Univers, est et reste une Énergie d’Amour pur. Elle ne juge jamais personne en aucune situation et elle ne prend jamais parti dans un contentieux, se contentant de bénir et de combler d’amour toutes les entités, bonnes et mauvaises, confiantes ou hésitantes, riches ou pauvres, puissantes ou faibles. Elle ne se prononce jamais à partir de leur ferveur religieuse, de leur orientation sexuelle, de la couleur de leur peau, de leur origine ethnique, de leur extraction familiale, de leur dossier judiciaire, de leur provenance planétaire ou systémique. La Conscience cosmique aime toutes les entités du Cosmos comme une part d’elle-même. Et, comme le stipule la loi de l’Unité, bien qu’elle voie la totalité des événements, elle n’isole jamais un acte ou un fait de son contexte.
Dans cette perspective, toute Loi cosmique découle du Principe divin unique. Elle n’a pas été instaurée dans l’intention de réprimer un acte par une punition équitable, mais sévère, mais dans l’intention de faciliter l’Évolution universelle. En effet, elle décrit d’abord les modalités de fonctionnement de l’Univers pour permettre à qui le veut de réintégrer Tout-Ce-Qui-Est par la compréhension de la manière dont la Réalité unique s’exprime. Chaque Loi cosmique définit la manière dont les choses se passent, quelque part dans le Cosmos ou dans une dimension du Cosmos, sous un aspect ou un autre de la Divinité. Ici, il faut reconnaître que le mot «principe» circonscrit une «règle» qui, elle-même, représente une «loi mineure». Ainsi, il existe des Lois qui, par nature, prennent une proportion cosmique et qui ne peuvent jamais être brisées. Toutes les entités qui considèrent ces Lois cosmiques réaliseront qu’elles ne peuvent s’y soustraire du fait qu’elles n’imposent rien, mais qu’elles définissent la réalité des faits ou des phénomènes énergétiques. Elles déterminent la manière d’être des choses. Alors, toute entité qui tenterait de désobéir à une loi ne peut que réaliser qu’elle tente de défier une réalité immuable. Par exemple, comment quelqu’un pourrait-il tenter de rendre la loi de la Causalité ou celle de l’Amour inopérantes quand elles émanent de l’Essence même de Dieu?
Ainsi, il n’existe rien qui porterait le nom de Lois cosmiques qui viserait à établir un dictat; il ne s’agit pas de commandements, mais de simples principes, qui ne méritent pas moins le respect puisqu’ils détiennent une portée cosmique. Alors, qu’un être les appelle «Lois cosmiques» ou «Principes cosmiques», fondé sur sa préférence d’appeler l’Absolu la «Loi suprême et unique» ou le «Principe suprême et unique», c’est une question de choix ou de goût personnel qui ne change rien à leur essence et à leur nature, donc à leur réalité ontologique. À ce chapitre, il importe bien davantage de retenir que toutes les lois et règlements édictés par un être humain ou par un gouvernement doivent leur être soumis. Les Lois cosmiques conservent la priorité sur les lois d’invention humaine. Par exemple, ce ne sont pas les hommes qui ont imaginé la loi de la Causalité ou de la Justice immanente, la Loi cosmique qui semble être la plus connue dans toutes les religions : les êtres humains l’ont simplement découverte et définie mentalement, dans une tentative maladroite de trouver les mots pour la circonscrire. Il en va de même pour toutes les autres Lois cosmiques.
Par la loi de la Conscience, le Créateur de l’Omnivers a établi que sa seule limite réside dans le fait qu’il ne peut pas se soustraire à ses propres Lois divines. Ainsi, il ne peut maintenir son Potentiel illimité qu’en se conformant aux paramètres des Lois cosmiques. Mais la Conscience cosmique ne dictera jamais à qui que ce soit ce qu’elle pense qu’il devrait faire, elle ne peut que rappeler ou suggérer la série d’actions qui peuvent être entreprises à partir de la manière qu’elle perçoit que les énergies vibrent à un moment précis. En fait, elle sait que les modalités des Lois cosmiques ne sont jamais plus sûrement établies que l’avenir ne l’est. Les Lois cosmiques réfèrent à des principes de la réalité qui augmentent la conscience de celui qui les étudie et qui les prend au sérieux, choisissant de les appliquer avec rigueur. La Conscience cosmique les a créées dans l’intention d’informer et d’éclairer les entités sur la manière que la Réalité divine se développe, donc sur la manière que les choses fonctionnent dans le Cosmos. Pour celles qui choisissent de ne pas en tenir compte, il n’existe pas d’enfer de feu ni de damnation éternelle. Le seul résultat qu’elles obtiennent, c’est de retarder leur progression évolutive.
Pour être considérée comme «cosmique», une Loi doit définir une réalité universelle à la manière d’un principe inaltérable dans sa nature. Par exemple, affirmer que tout change ou que le changement est inévitable revient à exprimer une Loi cosmique parce qu’il s’agit de vérités qui correspondent à la Réalité absolue. Mais personne ne pourrait affirmer comme un fait immuable que, dans l’Univers, rien ne change vraiment. Cependant, conformément à la loi du Paradoxe, celui qui tiendrait un tel propos exprimerait une Loi cosmique puisque la loi de l’Immuabilité assure que l’Univers en changement se transforme indéfiniment, sans jamais se modifier, bien qu’il s’agisse bel et bien d’un Univers changeant. Nous aimerions avoir réussi à vous confondre pour vous rendre prudent dans l’analyse des Lois cosmiques.
Cependant, les Lois cosmiques peuvent devenir un sujet de sémantique pour déterminer le sens d’un terme, d’un mot ou d’un concept. Dans leur étude des Lois divines, certains découvriront que des principes sont à la fois partiellement cosmiques et partiellement relatifs. Autrement dit, ils détiennent à la fois une portée universelle et une portée contingente, selon la définition du terme, selon les circonstances ou selon les conditions ponctuelles. Le changement des circonstances peut amener une loi à devenir inopérante. Certaines lois s’appliquent de façon hypothétique, mais dès que certains éléments fondant l’hypothèse disparaissent ou s’écroulent, il peut arriver qu’elles ne puissent plus s’appliquer. Et alors, la loi qui apparaissait cosmique peut ne représenter qu’un simple principe bien relatif. On peut en déduire qu’une Loi cosmique hypothétique peut prendre un aspect relatif : elle peut être tantôt cosmique tantôt contingente. Il s’agit là de considérations bien hautement philosophiques mais qui doivent vous suggérer la prudence et vous amener à ne rien prendre au sens trop littéral. Vous pourriez vous nuire grandement à faire d’une Loi cosmique une loi contingente ou à faire d’une loi contingente une Loi cosmique. Ces affirmations ne visent qu’à aider les étudiants sérieux, désireux de comprendre comment les choses marchent, à toujours faire preuve de discernement et de sagesse lors de l’énoncé d’un principe métaphysique.
Pour être considérée comme véritablement cosmique, une loi doit inévitablement témoigner d’une exactitude rigoureuse par rapport à la manière dont les choses se comportent. À titre d’entités évolutives, vous devez apprécier les Lois cosmiques à leur juste valeur, mais vous devez comprendre que certaines d’entre elles n’existent que dans leur cadre de référence et qu’elles ne décrivent pas des principes éternels en nature. Il revient à chacun d’entre vous de découvrir et de comprendre l’impact que de telles lois peuvent produire dans votre vie et dans la vie de vos êtres chers. La majorité des Lois cosmiques trouvent une application dans la plupart des situations dans laquelle des êtres peuvent être impliquées et elles requièrent une réponse adéquate. Par nature, elles peuvent s’appliquer à la situation de différentes personnes et fournir une information susceptible de leur donner une réponse utile.
Vous comprendrez que le Créateur ne s’amuse pas à décréter sans cesse de nouvelles Lois cosmiques, ce qui pourrait bloquer l’expansion de son Plan originel. Il en existe déjà un nombre incalculable. Mais il ne peut pas davantage s’engager à ne pas en promulguer d’autres, dans l’avenir, si le besoin se fait sentir. Mais il ne peut rendre opérant que ce qui est déjà une potentialité en lui. Toutefois, pour être considérée comme cosmique, une loi doit avoir été établie pour toujours et ne jamais changer, de manière que ceux qui tenteraient de les transgresser ne parviennent jamais qu’à se briser sur elles. En fait, toute entité peut se soustraire aux règles qui ont été exprimées ou les infléchir par le biais de cette condition qui s’appelle l’«esprit» ou le «mental«. Il lui suffit de quitter le jeu ou de changer la nature du jeu. Pour y parvenir, il suffit à un sujet conscient de se déplacer en pensée en recourant à une loi plus générale, forcément de nature supérieure, donc plus proche des Lois cosmiques que des règles ou des lois qui gouvernent le jeu qu’il joue et dans lequel il se sent piégé. Mais il gagnerait à s’assurer qu’il recourt bel et bien à une loi supérieure à la règle qu’il veut briser ou à laquelle il veut échapper.
Comme on l’a vu, paradoxalement, la loi du Changement opère toujours partout, puisqu’elle est présente en toutes choses, empêchant quoi que ce soit de rester ou de devenir statique. De ce fait, tout ce qui reste inchangé et inchangeable, ce sont les Lois cosmiques. Et la loi du Changement participe du niveau cosmique de manifestation, ce qui la rend inaltérable dans sa réalité et implacable dans son application. De ce point de vue, le changement s’exprime en tout et partout et il ne peut être entravé. Il constitue donc une loi irrépressible et inviolable.
La Conscience cosmique ne réclame jamais qu’une entité se soumette à elle ou qu’elle se sacrifie pour elle. Toutefois, elle permet à celle qui se soumet à ses principes divins de prendre de l’expansion et d’ouvrir sa conscience, jusqu’à devenir son canal d’expression. Justement, c’est grâce à cet engagement, qui ne cesse d’attirer des émules sur la Terre, que les entités qui se sont ouvertes aux principes spirituels de la Conscience cosmique, qu’on appelle les Lois cosmiques, ont pu recevoir des communications spirituelles éclairantes et accéder à la Maîtrise totale. Ce regroupement d’initiés veille présentement à préparer une ère nouvelle de bonheur en témoignant par leur exemple, à la face du Monde, des avantages que tous ses habitants gagneraient à se conformer aux Lois cosmiques promulguées par la Conscience cosmique, car ils pourraient ainsi transformer rapidement leur planète.
Cette expansion devient possible grâce à leur engagement ferme, un engagement qu’il ne faut jamais confondre avec la loyauté, puisque, dans bien des cas, la loyauté ne désigne souvent que le côté doré de l’esclavage. En effet, la loyauté, qui crée des liens solides, s’exprime comme une obligation prise envers une autre entité, tandis que l’engagement relève d’une promesse de fidélité à un choix qu’on fait à soi-même et qu’on pose envers soi-même, d’où on peut le rompre à tout moment, sans consulter personne d’autre, s’il vient à se démontrer faux ou improductif. En effet, celui qui s’engage à appliquer des principes d’ordre supérieur en fait le choix personnellement. Celui qui se lie lui-même peut se délier sans crainte d’une sanction ou de représailles. Du reste, ceux qui s’engagent à appliquer les Lois cosmiques parviennent à accéder à des activités supérieures qui échappent au contrôle de ceux qui ne cherchent qu’à obtenir la loyauté des autres, plutôt que leur engagement libre. Dans un tel engagement, peu importe qu’un groupe soit défait, dispersé, infiltré, mis en déroute ou qu’il continue à fonctionner, puisque l’engagement reste individuel. En outre, si ce groupe devait être défait, dans la mesure où l’engagement des membres persiste, il pourrait toujours réussir à se reconstituer et à se relancer dans des activités encore plus constructives.
Un être développe son intégrité en s’accordant aux Lois universelles qui l’amènent à vibrer au rythme de la Conscience cosmique. Cette intégrité s’affermit s’il commence par s’engager à ne former qu’un avec l’Univers et si, par la suite, il s’engage à réaliser les convictions personnelles qu’il porte en lui par rapport à ce qui est juste, harmonieux et équilibré, à tous les niveaux de ses relations. Tout bien pensé, le mot «intégrité» provient du mot «intégration», un mot qui exprime en lui-même l’«état d’équilibre sous tous les aspects». Quand un être connaît l’équilibre à tous les points de vue ou qu’il sait ce que l’équilibre représente et qu’il peut s’accorder à cet état, du même coup, il s’accorde aux Lois universelles. Ainsi, il n’a plus besoin de connaître de loi écrite et de s’y référer puisque sa filiation lui fournit une base de survie et de croissance et lui assure l’harmonie à tous les niveaux.
Au niveau de la Conscience cosmique, ne peut se considérer comme un être humain que l’homme ou la femme qui, au long de son périple évolutif, s’engage à s’élever constamment sur les niveaux supérieurs de la Vie universelle, en agrandissant son champ de conscience au niveau de ses actions, de ses concepts, de ses sentiments, de ses émotions, de sa sensibilité, en se conformant aux Lois cosmiques qu’elle a édictées. Ainsi, il se soumet à des principes comme celui de l’Amour, de l’Unité, de la Concorde et à tous ces autres principes qui permettent à l’entité de s’élever à des niveaux supérieurs de la Conscience cosmique et de démontrer son intégrité, une vertu qui consiste à intégrer les Énergies universelles et les Forces de l’harmonie, de la paix, de l’amour et de la co-création avec les Forces de la Lumière.
Dans son état idéal, l’être humain abandonne spontanément sa volonté séparée (ou sa volonté d’être séparé) du Tout et il se soumet de bon gré à la Volonté universelle ou spirituelle, à la Volonté de Dieu. Le Soi supérieur de chacun lui donne ce qu’il désire dans la mesure où ses souhaits ne s’opposent pas aux autres Lois universelles, même qu’il peut lui offrir toujours davantage que ce qu’il espère. Lorsqu’un être entre en conflit avec les Lois universelles ou avec les autres créatures, les énergies de la Loi universelle et celles des autres s’opposent à l’acquisition de ce qu’il désire, engendrant un conflit qui produit un blocage dans sa vie. De ce fait, même si un sujet a accumulé des énergies très puissantes, il peut avoir de la difficulté à manifester ce qu’il désire, même s’il demande l’assistance de son Ange gardien. Cela s’explique par le fait que l’Ange gardien, qui est au service du Soi supérieur, a comme mission d’aider l’être qu’il accompagne et de lui donner ce qu’il demande dans la mesure où sa requête ne contrevient pas à une Loi universelle ou ne s’oppose pas au bien-être d’autrui.
Trop de personnes qui se sont contentées d’apprendre des fragments de la science métaphysique ont mésusé des principes spirituels, se faisant du tort et en faisant aux autres. Par exemple, sans trop s’en rendre compte, certaines d’entre elles développent des concepts et des idées qui s’écartent des Lois divines parce qu’elles ne travaillent qu’avec les forces subconscientes et les forces inférieures par les images et les désirs qu’elles entretiennent, mais qui renforcent leur appât du gain, leur esprit de possession ou leur quête de domination. En pareil cas, elles se lient aux entités du plan astral, des forces qui sont mues par l’affect et le désir d’acquérir toujours davantage ou d’éprouver toujours plus de plaisir. Elles ne pourront jamais atteindre la satisfaction et le bonheur de cette manière. La seule source de la satisfaction parfaite réside dans le Soi supérieur. Mais le Soi supérieur, qui est omniscience et sagesse parfaite et qui œuvre au service de la Conscience cosmique, peut se permettre de choisir ce dont un être a besoin, au lieu d’appuyer les demandes qu’il lui présente, car sa mission consiste à fournir à un être ce dont il a vraiment besoin, au sens évolutif, plutôt que ce qu’il veut, s’il y a contradiction entre les deux.
Le Soi supérieur représente la Lumière d’en haut individualisée chargée de guider un être incarné sur son sentier évolutif. Bien qu’il représente une énergie neutre, il n’existe pas que pour exécuter les commandements de l’être incarné, mais aussi pour le maintenir dans le cadre des Lois cosmiques. Ainsi, tant qu’un être progresse sur son sentier d’expérience et se conforme aux Lois cosmiques, le Soi supérieur lui donne tout ce dont il a besoin : les leçons de vie, les justes retours, le soutien, le plaisir, la joie de vivre, etc.
Dans ce contexte, plus un être incarné apprend rapidement les leçons inhérentes à son plan de vie (ou relevant de son rôle fonctionnel), mieux il engendre, pour lui-même, un univers de bonheur, et plus il illumine son milieu. Mais ceux qui rechignent toujours à la tâche, qui repoussent les leçons qu’ils doivent apprendre, allant jusqu’à dresser de grands murs de prétextes ou de protestations pour repousser la nécessité d’agir dans l’immédiat, s’exposent à se faire refuser leurs demandes, puisqu’elles retardent leur apprentissage. L’être incarné doit reconnaître le Soi supérieur comme son Instructeur spirituel, pas comme un parent uniquement chargé de le nourrir à la cuillère d’argent et de le consoler dans ses gros chagrins. Heureusement, ce n’est pas ainsi que la Conscience cosmique fonctionne, peu importent les protestations et les lamentations des entités des plans inférieurs. Frustré, un être mortel peut se mettre en grève pour protester contre son Soi supérieur et il peut bouder les Lois cosmiques, mais cela ne lui rapportera rien de bon, même si cela lui est permis.
Un être qui réclame trop de liberté peut voir sa marge de manœuvre réduite, s’il abuse des privilèges que son libre arbitre lui confère. Il s’expose notamment à être entouré de barrières et à être isolé des autres. L’être qui n’est pas sensible aux souffrances et aux besoins des autres, édictant ses propres lois, il élève des murs autour de lui. À l’inverse, celui qui se conforme aux Lois promulguées par la Conscience cosmique, par exemple à la loi de l’Amour, à la loi de la Clémence, à la loi de la Gratitude et aux autres lois, réalise qu’il n’a pas besoin de se conformer à d’autres lois ni de subir de limitations extérieures, parce que, par ses actions, il n’oserait jamais attenter à autrui. Pour cette raison, celui qui cherche la véritable liberté devrait commencer par changer la perception qu’il a de lui-même, qui finit par le définir et le limiter. Ensuite, il devrait veiller à se soustraire aux lois sociales qui le contraignent injustement. Évidemment, il devra recourir à une plus grande prudence dans le rejet des contraintes sociales injustes que dans le rejet des limitations arbitraires qu’il s’impose à lui-même.
Un être ne peut se soustraire à une loi sociale que s’il est convaincu que la Conscience cosmique le lui permet, ce qui exige une connaissance approfondie des Lois cosmiques. Trop souvent, un être rejette les lois sociales pour s’assurer de n’en faire qu’à sa tête. Par là, il cherche à obtenir un plus grand pouvoir personnel et à mieux assouvir ses intérêts mesquins. Dans ce cas, il remplace les lois sociales par des principes de moindre valeur, ce qui ne peut finir que par se retourner contre lui et par lui attirer de nombreux ennuis. Nul ne peut tenter de se soustraire à une loi en la remplaçant par une loi inférieure : il doit forcément trouver une justification supérieure à son choix. Celui qui cherche à augmenter son pouvoir pour imposer sa domination sur les autres peut prospérer pour un temps, mais il finit tôt ou tard par recevoir la monnaie de sa pièce. Parce que tout ce qu’il a mal acquis lui est finalement enlevé, il bascule dans la dèche et dans le malheur. Mais si un être transgresse une loi sociale du fait qu’il obéit à une loi supérieure, il finira par gagner à son idée toute la société qui l’entoure. Si la société devait tenter de s’opposer à ce changement bénéfique, elle finirait par se briser sur la loi supérieure.
L’être qui se conforme aux Lois cosmiques n’est pas contraint de respecter les principes moraux tels qu’ils sont formulés ou présentés par les diverses religions du monde. Les principes moraux limitent généralement la portée des Lois cosmiques, en plus de faire double emploi. Les principes moraux représentent des standards généraux très rigides qui doivent s’appliquer à tout le monde, alors qu’aucun être n’est identique à un autre par son rôle fonctionnel et par son degré de conscience. D’une part, aucun être ne peut imposer à un autre son interprétation du message des Grands Messagers de l’Humanité. D’autre part, Dieu n’a jamais établi une morale définitive, fixée pour toujours, qui ne devrait jamais changer et s’adapter à son époque. Enfin, aucun être n’est plus directement relié à Dieu qu’un autre et plus puissamment inspiré que lui pour ce qui concerne la gouverne de sa vie personnelle. Dans la perspective de la Conscience cosmique, sur cette planète, la majorité des leaders spirituels sont des imposteurs qui s’ignorent et des ignares qui se prennent pour des illuminés.
Celui qui se conforme aux Lois cosmiques n’a pas à se soumettre aux lois sociales ni aux principes religieux. Par sa dynamique créatrice, la Conscience cosmique détient une préséance absolue sur toutes les lois humaines. Là où un être se conforme aux Lois cosmiques, toute sa vie s’améliore graduellement. Il devient plus évolutif : sa pensée s’éclaire et son action se précise. En outre, les êtres qui lui sont associés améliorent leur qualité tout autant que lui, sinon ils sont appelés à s’éloigner de lui. Tout, autant en lui qu’autour de lui, devient plus ordonné, harmonieux et équilibré, tout s’assainit, tout devient plus prospère, tout s’embellit. Il perçoit toujours de mieux en mieux qui il est et ce qu’il est. Mieux encore, il établit des relations et des communications paisibles avec les entités des Royaumes inférieurs, échappant à la rigueur extrême de la Causalité.
Celui qui s’identifie à la Conscience cosmique reconnaît ses droits et ses devoirs. Par cette reconnaissance, il reconnaît également ceux des autres, leur redonnant leur pleine marge de manœuvre, recevant en retour le même traitement. En peu de temps, il ne laisse plus qu’une seule pensée l’animer : celle de vivre dans l’amour, de propager le bien et d’établir partout la paix. Alors, il devient un pivot de transmutation autour duquel s’enroulent en orages et en tempêtes les énergies tourbillonnantes de la confusion et du chaos, ces énergies connues sous le nom de principe de vie et de mort, pour pénétrer chaque moment d’éternité. Il découvre que la mort ne représente qu’un concept mental qui ne contraint pas celui qui sait. C’est par la compréhension et par l’application des Lois cosmiques qu’un être parvient à échapper à la mort et à entrer dans l’immortalité. Nul n’est contraint à mourir. La mort résulte d’une incompréhension qui amène à transgresser inconsciemment les Lois cosmiques.
Si jamais il arrivait à un être de plonger dans un trou noir de conscience, ce qu’on appelle souvent la «nuit de l’âme», il pourrait toujours trouver le réconfort et l’inspiration dans l’application des Lois cosmiques. Du reste, c’est probablement le meilleur moment d’en valider la puissance. Ainsi, s’il lui arrivait, par inadvertance, de sombrer dans une expérience pénible, par exemple de subir un grand choc ou un grand traumatisme qui l’amenait à ne plus voir clair à travers les verres sombres qu’il porte ou à avancer à tâtons dans sa nuit obscure, incapable de savoir ce qu’il adviendra de lui, comme s’il avait perdu toute maîtrise, se sentait ballotté à gauche et à droite, incapable de diriger les énergies contraignantes du quotidien, sachant avancer vers un destin incertain, sa plus grande protection résiderait dans l’état d’abandon et dans l’application des Lois cosmiques. De toute manière, toute nuit noire ne prépare jamais qu’à faire un bond quantique au niveau évolutif.
Ultimement, la compréhension juste et claire des Lois cosmiques induit dans la Vie éternelle, conférant l’immortalité. Dans le Système de Dieu, tout est possible à celui qui sait demander. Mais rien n’appartient à celui qui ignore son pouvoir de demander ou, plus précisément, son pouvoir de co-créer avec Dieu. Nul ne peut parvenir à la Vie éternelle s’il entretient des concepts d’insanité, de limite, de pénurie, d’agressivité, de vengeance, de regret, de remord, de culpabilité, de peur, de mort. Mais celui qui demande à évoluer à son rythme, par une connaissance toujours plus approfondie des Lois cosmiques, est porté d’une scène évolutive à une autre, toujours plus bénéfique pour lui, l’élevant toujours dans un état plus achevé, plus raffiné. De toute manière, à l’intérieur du Dieu immuable, tout se meut : toute réalité évolue ou involue. Autant choisir que tout évolue puisque, par définition, l’évolution apporte plus de lumière, de maîtrise, de perfection et de bonheur. Mais tout évolue par la conformité aux Lois cosmiques qui permettent de se rappeler de son unité et de son identité avec le Créateur de toutes choses.
Du fait qu’il est pourvu du libre arbitre, chacun doit se préparer conformément à ce qu’il veut vivre. Chacun gagne à s’engager à respecter les Lois cosmiques. Mais cet engagement ressort de la responsabilité personnelle, celle de respecter ou de violer les Lois cosmiques. La Conscience cosmique comble et choie naturellement tous ceux qui se conforment aux Lois qu’elle a édictées. Elle bénit le bienfaiteur comme le fauteur. Mais, puisque l’individu peut faire obstacle à l’expression bienfaisante de l’Énergie cosmique. Il peut recouvrer ce privilège de connaître les bénédictions divines en amorçant en lui les changements qui s’imposent. Autrement dit, il doit écarter ce qui, en lui, s’oppose à la pleine expression des Lois cosmiques. Chose certaine, toute force qui se proclame d’une nature véridique, mais qui écarte de l’amour de soi, qui exclut autrui, qui le contraint ou l’asservit, qui l’induit en erreur, qui amène à le pointer du doigt comme un être coupable ou indigne, à le considérer comme un être vil ou maléfique, à lui donner tort, à l’accuser de ne pas vivre à l’unisson des autres, toute force du genre ne témoigne pas d’harmonie avec les Lois cosmiques et ne peut recevoir l’approbation des Forces cosmiques.
Certains êtres se proclament mandatés par la Conscience cosmique, par l’Esprit de Dieu ou par les Forces du bien pour imposer la Volonté divine ou pour superviser l’application des Lois cosmiques. Un tel mandat n’existe pas, d’où il ne détient aucune validité et agit dans l’imposture. La Conscience cosmique ne pense jamais à se venger de la faute ou de l’erreur commise par un être incarné et elle n’a mandaté aucun redresseur de torts d’agir en son nom. La Conscience cosmique n’a jamais attribué les modalités d’application des Lois cosmiques à un être humain. Même le fait que les sociétés répriment les fauteurs et les criminels, apparemment pour se protéger, ne constitue rien d’autre qu’un choix politique très humain, nullement divin. D’ailleurs, ce procédé, qui témoigne de la survie d’une ancienne coutume, n’assure qu’une protection bien factice et artificielle.
En principe, nul être humain, qu’il agisse comme individu ou qu’il représente une collectivité, ne détient de droit de sanction et de contrainte sur un autre. Le bien commun ne peut prévaloir sur le bien individuel, il ne peut que s’harmoniser avec lui, et inversement. Et quand tous appliqueront les Lois cosmiques, cette harmonie surgira d’elle-même. La Conscience cosmique n’appelle pas les gens à se venger des crimes commis, mais à engendrer les conditions qui feront que les gens n’auront plus à recourir à la violence entre eux. Il n’existe aucune Loi cosmique qui requiert qu’un fauteur ou un criminel soit puni. Il vaudrait mieux comprendre leur aberration mentale ou leurs perturbations émotionnelles et supprimer les causes de leurs problèmes : la maladie, l’angoisse, le désespoir, l’hostilité, le ressentiment, le sentiment de culpabilité, d’indignité, d’infériorité ou autre.
Pour conclure ce chapitre avec humour, nous pouvons affirmer qu’il n’existe aucune Loi cosmique qui défend de faire preuve d’immaturité, ce qui résulte simplement d’un manque d’expérience. À ce propos, quel être évolutif ne révèle pas un signe ou un autre d’immaturité sous un aspect ou un autre de sa personnalité? Alors, il n’existe pas de Loi cosmique qui puisse réprimer un comportement ou une attitude empreinte d’immaturité, pas plus qu’il existerait une Loi cosmique empêchant d’éprouver de la fatigue ou de devenir malade et d’avoir à se reposer, à récupérer, à se régénérer. Aucune Loi cosmique n’empêche de privilégier le développement d’un aspect de son être au détriment d’un autre ou d’en négliger un plutôt qu’un autre. Dans la vie personnelle, tout est et demeure une question de choix personnel.
Alors, la Conscience cosmique invite tout être incarné à ne rien croire d’autre que ce qu’il peut se démontrer. Elle l’invite à poser des questions, à explorer son être et le monde, à douter des affirmations péremptoires, à se soustraire aux contraintes politiques et aux dogmes religieux. Chacun doit découvrir par lui-même et pour lui-même ce qui est vrai dans une relation directe avec son Créateur. La Conscience cosmique ne commande jamais, elle se contente d’indiquer et de suggérer.
À suivre…
Source : les Chroniques de la Presse Galactique