Lettre de Philippe
Bonjour frères et sœurs dans la lumière.
On me dit de me protéger. Que je dois faire attention. Que je ne dois pas m’exposer…
Soit, mais que devrais-je craindre?
Il y a des forces et des gens mal intentionnés qui pourraient te vouloir du mal…Te dépouiller de ton innocence….
Brrr et dans quel but?
T’égarer, te faire douter, te détourner de ton chemin….
Ah si je comprends bien on est en train de parler de la matrice astrale dans laquelle nous étions coincés, prisonniers depuis des éons?….Et qui n’a plus d’existence propre en ces temps d’éveil et de reconnexion à la Lumière.
Ainsi j’entends votre désir de bien faire mais voyez-vous en procédant de la sorte vous entretenez une forme pensée de type parasite, un égrégore issu de ces temps troubles de désillusions et de peurs entretenues. Lâchez cela, c’est un reste de notre conditionnement que vous brandissez au-dessus de nos têtes. Cela n’est plus ma réalité…
Venez voir à quoi peut ressembler mon univers aujourd’hui, je vous invite à y pénétrer dans l’instant.
Voyez-vous j’habite un château. Un très grand château, pourvu d’un nombre incalculable de pièces, chambres, boudoirs, bibliothèques, salons de réception. Il s’y enchevêtre des dizaines d’escaliers. Pas une pièce n’est décorée à l’identique de la suivante. Je ne me lasse jamais d’en parcourir les corridors.
Il y a quelques particularités dans ma demeure, vous n’y trouverez aucune serrure, il n’est plus utile de fermer à clef les portes de toutes ces pièces somptueuses. Au demeurant c’était un peu compliqué à gérer au quotidien toutes ces clefs, en plus du poids dans les poches….
J’ai décroché tous les portraits de mes ancêtres qui trônaient siècle après siècle dans les méandres de mes couloirs. C’était devenu pesant de se sentir surveillé par ses Aïeux et jugé du haut de leurs majestueuses poses d’opérette.
J’ai pensé aussi qu’il serait plus sympa de retirer les portes et ainsi offrir à chacun, une vision des pièces réparties de part et d’autre des sombres corridors fermés à toute lumière depuis la nuit des temps.
Je pris donc plus de plaisir à flâner dans ces couloirs ou j’y surprenait dorénavant des angles de vues insoupçonnées, les couleurs chatoyantes d’un dais de dessus de lit, un coin de tapisserie et surtout des raies de lumière magique ou virevoltent des particules de poussière en suspension, mues par des courants d’air léger, si léger…..Et puis vint le temps ou une idée saugrenue germa en mon esprit vacillant…
Pourquoi tant de cloisons? Pourquoi un si grand nombre de pièces?…
Ou que portait mon regard je n’y trouvais que des murs… Les murs sont mes ennemis!!! Bon okay mais ce sont tes ancêtres qui les ont bâtis, ils y ont mis toute leur énergie, affirmant ainsi leur pouvoir…
Je me dois donc de maintenir vivante la tradition?
De quelle tradition parle-t-on????
Je passais de longues heures à ruminer cette question. Chaque corridor que j’arpentais me renvoyait à cette question, ou s’arrête la tradition, ou commence ma liberté de création?
Source: http://portailducoeur.blogspot.ca/