Par le Passeur.
En complément du précédent article je sens qu’il est important d’insister sur l’aspect multidimensionnel de notre programme interne.
Toutes nos vies en cette matrice terrestre se déroulent simultanément. Dans cette boucle fermée, nous avons suivi le cycle de vie jusqu’à la mort du corps puis son recyclage permanent par la réincarnation. Ces cycles de vie nous ont imprégnés de leurs expériences difficiles, intégrant selon notre réponse à l’expérience vécue des informations acquises pour notre évolution, mais aussi des nœuds karmiques qui se retrouvent cristallisés en nos cellules sous forme d’énergies captives et qui ajoutent ainsi des lignes de codes au programme de chaque incarnation.
Ces codes déterminent à partir de notre ADN l’information diffusée vibratoirement dans le champ d’Energie Unifiée dont nous faisons fusionnellement partie et dans lequel tout est relié, amenant en réponse jusqu’à nous tout ce qui soutient le potentiel de défaire ces nœuds et d’en intégrer l’expérience. Ainsi le champ d’Energie Unifiée répond sans cesse à nos sollicitations vibratoires et c’est pourquoi les expériences non comprises se répètent en se déclinant sous toutes formes susceptibles de nous y éveiller.
En passant, nous pouvons comprendre mentalement l’expérience qui nous est présentée sans pour autant l’intégrer. Tant qu’elle se manifeste, c’est l’évidence qu’elle n’est pas intégrée. On peut toujours tourner autour du pot et chercher des myriades d’auto-justification sur le bien-fondé de notre posture, le fait est que l’information demeure au niveau mental et ne descend pas en profondeur jusqu’à libérer les cellules des mémoires émotionnelles prisonnières et reconfigurer le programme. A travers toutes choses de notre quotidien nous pouvons décoder les signes qui nous parlent de nous et nous délivrent l’information nécessaire à notre évolution, c’est à dire à notre changement de posture. Cela a été décrit dans le dernier article, je n’y reviens pas.
Partout sur la planète, à travers les conflits, les rapports de force, les manipulations plus ou moins conscientes, les déformations, les parti-pris, les jugements, les ragots… chacun joue et rejoue les rôles blessants qui se déroulent sur d’autres lignes temporelles et n’ont toujours pas été compris dans celle-ci. En l’état duel, ainsi nous agissons et réagissons, esclaves des émotions que nous refoulons ou que nous laissons remonter dans l’accablement de l’égo qui revêt les oripeaux de la victimisation.
Il y a pourtant une voie au-delà de la dualité. Une voie qui nous donne la hauteur nécessaire par rapport à nos émotions, la voie de l’observateur, quand nous sommes en-dehors de l’accablement égotique et que nous laissons remonter l’émotion sans nous laisser sombrer dans la souffrance. Cette voie est en dehors de l’égo, elle est le nid d’aigle d’où nous pouvons nous observer et nous accompagner consciemment, avec compassion et joie de pouvoir enfin lâcher une émotion jusque-là enfermée. Car nous ne la lâchons pas si nous la vivons au seul niveau où nous nous identifions à elle, là où nous nous laissons accabler, là où l’égo-victime déploie sa parure pour appâter les compatissants et se nourrir de leur adhésion tout en s’auto-justifiant ainsi de l’injustice qui lui est faite.
J’ai dit plus haut que nous rejouons de cette manière ce qui se joue sur d’autres lignes temporelles. J’emploie volontairement le présent car il est temps (sans jeu de mots) de ne plus se tromper dans les temps (toujours sans jeu de mots) que nous utilisons. Je le redis, tout se déroule en plusieurs dimensions en même temps. Passé, présent et futur existent en même temps sur une multitude de lignes temporelles. Si bien que si nous dénouons un nœud karmique en libérant tout ce qu’il y a à lâcher de volonté, de contrôle et d’émotion le concernant, il est plus que probable que nous effacions littéralement l’existence de l’évènement dans une autre ligne temporelle qui est à l’origine de ce nœud. Pour la compréhension de cela, ayez à l’esprit la nature holographique de notre Univers. Pour prendre un exemple concret, si vous vivez un conflit dans le présent avec une personne reposant sur le fait qu’en un autre plan, une autre vie, cette personne vous ait trahi, si vous lâchez tout ce qui vous fait réagir inconsciemment à ce qu’elle vibre aujourd’hui pour vous, autrement dit si vous guérissez cette blessure en vous, vous effacez l’expérience de la trahison sur l’autre plan, ce qui a pour conséquence de guérir également l’autre puisque dans le causal il n’y a plus de souffrance entre vous. Défiance et culpabilité sont guéries chez chacun. L’hologramme a changé en fonction de l’énergie créatrice qui l’alimente et l’on se rapproche un peu plus de l’issue du jeu.
Vous percevez donc l’importance du pardon, de la compassion, de l’amour de soi et d’autrui, du détachement, de la nécessité d’écouter les parts de nous que l’on rejette dans l’ombre et qui sont nos cris de silence et de souffrance appelant notre regard accueillant et guérisseur. Toutes notions enseignées depuis toujours dans les écoles de sagesse, parfois comprises comme des valeurs morales, alors qu’elles sont les outils de guérison et de libération. Rien n’est immuable, tout est question de croyance et de notre capacité à changer la nature du regard que nous portons sur toute chose.
J’avais parlé ces dernières années des voiles entre les dimensions qui allaient de plus en plus s’affiner. Je n’avais pas alors bien perçu comment cela se manifesterait, mais dans un premier temps du moins, c’est ni plus ni moins par la manière dont nous sentons de plus en plus fort la puissance vibratoire de tout ce qui appelle notre attention. Les plans sont si proches que ce que nous avons créé de dysharmonieux sur un plan et que nous n’avons pas résolu émet si « bruyamment » depuis cette dimension qu’il envahit la nôtre au travers de manifestations de plus en plus fortes et rapprochées pour que nous nous en occupions enfin. Au prix de cette attention à nous-même nous nettoyons de fond en comble la maison afin d’accéder dans une conscience propre et affinée à ce que la vie nous offre et que nous ne pouvions goûter jusque-là.
Parce que le cycle de la vie tel que nous le connaissons prend fin, nous sommes en mesure de défaire, MAINTENANT, tous les nœuds qui demeurent en nous, pour peu que nous soyons ouverts à cela et sincèrement tournés vers ce chemin de guérison. C’est l’engagement pris par beaucoup d’entre nous avant de venir ici et c’est l’éventualité acceptée par les autres. Bien que cette ouverture soit donnée à tous, sans aucune exception, il est vraisemblable que la majorité ne l’embrassera pas.
Parallèlement, nous sommes en mesure de commencer à créer différemment. Ceux des éclaireurs qui s’approchent le plus de cet état de non contrôle de leur vie, sans attente et sans attachement, commencent déjà à voir le fruit de leur évolution, même si c’est encore un exercice imparfait. Progressivement, ils s’inscrivent à nouveau dans le flux naturel de la vie selon SES lois et non plus selon leurs croyances limitatives.
Dans la maîtrise, sans exercer de contrôle sur quoi que ce soit, ils amènent à eux leur création parce qu’il y a de moins en moins d’obstacles entre eux et le champ d’Energie Unifié, parce qu’ils sont de moins en moins dans la séparation. Ils évoluent ainsi en accordant peu à peu leur égo dans la guidance de leur Être supérieur, de leur maîtrise, et, naturellement, la Création qui est aussi la leur, leur répond. C’est par l’exemple de ce qu’ils deviennent que ceux-là aideront le mieux ceux qui arrivent et c’est pourquoi il est si important de privilégier à présent sa propre guérison tout en expérimentant nos créations de cette nouvelle façon. Pour devenir celui que nous sommes par essence et pas celui dont d’autres attendent encore la venue au dehors. Pour réveiller le dormeur en nous.
Fraternellement,
© Le Passeur – 24 Janvier 2014 – http://www.urantia-gaia.info > Cet article est volontiers autorisé à la diffusion à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.