trou-noir

par Alain – http://coeursallies.unblog.fr/

Lorsque nous nous posons la question à propos de notre origine, nous restons bien souvent sans véritable réponse malgré lespropositions des scientifiques. Comme nous ne disposons pas de signes ou de témoins extérieurs tangibles, nous avons tendance à croire que nous émanons du néant. Que ce néant, au-delà de notre entendement, est peuplé de riens inatteignables ou inexistants. En fait, nous croyons ce que nous voyons et voyons ce que nous croyons mais croyons aussi que ce que nous ne voyons pas n’existe pas réellement.

Ce que nous qualifions de néant est constitué d’Energie pure ou Energie universelle. Selon le circuit ou l’état qu’elle emprunte, l’Energie, qui imprègne et baigne toute la Création, peut se rendre visible ou rester cachée aux perceptions sensorielles. Ce qui nous amène, la plupart du temps, à ne prendre en compte que la matérialisation visible de l’Energie. Mais l’Energie est un peu comme l’iceberg où nous ne voyons que la partie émergée dans l’oubli fréquent que la partie immergée, de loin la plus conséquente, constitue la racine de ce qui est visible.

Inspirés par cet avant propos, nous pourrions accepter l’idée que notre origine provient de, et prend ses racines dans l’Energie universelle, source constituante de l’Univers. Mais là où nous sommes, nous tenons compte davantage de son état matérialisé et de sa nature visible. Nous avons facilement tendance à occulter ou à ne pas nous préoccuper de son état et nature invisibles à nos perceptions sensorielles habituelles.

Poussant un peu plus loin l’exploration, nous pourrions convenir que l’Energie peut se manifester sous de multiples états et formes selon la fréquence vibratoire qu’elle emprunte.

De là, que tout ce qui est visible existe aussi dans l’invisible. Que toute chose visible est le dédoublement de l’invisible et vice versa. Que finalement tout a sa contrepartie soit dans l’invisible, soit dans le visible.

Cette exploration implique que de nombreuses perspectives sont à notre disposition pour observer, discerner, interpréter et faire l’expérience de la Réalité. Oui mais de quelle Réalité s’agit-il alors ? La question est judicieuse !

La Réalité universelle, située hors du temps linéaire (passé, présent, futur), s’accomplit dans un même espace-temps, c’est-à-dire à travers un continuum de temps radiant ou rayonnant universel, mettant en relation et intégrant tous les sous espace-temps. Cette Réalité peut se manifester de manière globale ou fragmentée à l’image des fuseaux horaires terrestres. En effet, de multiples sous-réalités s’effectuent en même temps dans des contextes différents.

Pour illustrer ce propos, si nous observons la Terre vue de l’espace, nous pouvons déterminer que sa Réalité globale est composée de multiples fuseaux de réalités fragmentées. Où à l’intérieur des différents fuseaux certains dorment lorsque d’autres se lèvent, travaillent, se détendent où d’autres encore se couchent, chez les uns c’est l’hiver et chez les autres l’été etc.

Nous pouvons admettre que la Réalité universelle est composée d’un ensemble de fuseaux associés de sous-réalités ou de fuseaux de réalités fragmentées.

Tout ceci nous amène au concept de la Singularisation. Que représente-t-elle alors?

La Singularisation fait appel à un processus d’identification de la conscience. Elle représente un fragment de conscience individuée au sein de l’Energie universelle. En effet, en ce qui concerne  les humains terriens, la conscience s’identifie principalement à un personnage (image ou hologramme) qui se manifeste sur la Toile des fuseaux prédéterminés de réalité fragmentée. Cette Toile réfléchit le faisceau des projections mentales et émotionnelles, individuelles et collectives, qui prennent forme à travers un état corpusculaire, c’est-à-dire un état matérialisé du personnage projeté.

L’effet préjudiciable majeur de la Singularisation est l’état de séparativité qu’elle engendre au profit des besoins souvent compulsifs d’attention, de reconnaissance, de satisfécit, de prestige ou de privilège, de dépendances émotionnelles de toute nature etc. du personnage auquel nous nous identifions.

La constitution et l’évolution du personnage s’accomplit à travers l’identification à des croyances et systèmes de croyances de toute nature. Cette identification se consolide et se renforce par son accréditation aux preuves objectives que génèrent les croyances ou systèmes. Ces preuves objectives confirment que ces croyances sont vraiment fondées, avérées et bien réelles alors qu’elles ne sont finalement que virtuelles, voire factices, car produites ou agrégées au personnage essentiellement par leur nature subjective. Ce qui suggère que la nature même du personnage est également subjective.

Ces preuves, résultant des nos croyances enfouies ou intégrées, sur lesquelles nous nous fondons pour observer, considérer et interpréter notre propre réalité, deviennent la source de nos attitudes et comportements. Elles agissent comme un voile qui masque ou détourne la responsabilité de notre propre identification. Identification aux croyances souvent ignorée ou non reconnue et renforcée par l’accréditation aux preuves qu’elles génèrent. Elles contribuent à amplifier le pouvoir de la subjectivité de nos croyances au-delà de notre véritable Identité objective.

Soumis aveuglément à ce processus aléatoire d’identification et d’interprétation, il paraît évident que notre discernement éclairé et notre pouvoir d’intervention responsable sont considérablement réduits, voire même inopérants, étant alors dilués dans la confusion.

Cette accumulation de preuves, qui s’érigent en hautes murailles et dressent un véritable rempart, paraissant infranchissable, nous assaillent de toute part et nous conditionnent sans cesse comme pour nous dire ou nous rappeler : « Tu vois, ce sont ces preuves qui sont la cause de ce que tu vis, elles sont la source véritable de ta réalité… ». En fait, elles nous éloignent de notre propre implication responsable. Elles nous font oublier la véritable cause sous jacente de notre réalité qui se situe au-delà des preuves apparentes. A l’évidence elle résulte de notre propre choix dans les croyances et systèmes auxquels nous adhérons délibérément ou non.

Certes, l’expérience de l’incarnation engendre naturellement le principe de Singularisation. Mais ce qui est en cause est l’interprétation et l’application que nous en faisons. Nous les humains, à la différence, par exemple, du monde végétal, qui malgré la nature des nombreuses singularités de ses espèces, fonctionne de manière unifiée au rythme de ses cycles, nous considérons et interprétons notre propre singularisation comme une entité séparée des autres.

Cet état de séparation, entretenu par le pouvoir usurpé de l’ego, est l’effet de nos propres croyances et perceptions sensorielles qui accréditent seulement l’apparence du monde visible, souvent au détriment de nos perceptions extra-sensorielles. Perceptions subtiles dans lesquelles nous n’accordons que peu de crédit.

Le dédoublement de notre présence entre le monde visible et celui invisible à nos sens physiques constitue une double appartenance qui nous amène à confronter un paradoxe apparent consistant à : « Etre sans être, tout en l’étant, sans l’être vraiment ». Paradoxe difficilement appréhendable par le mental logique et rationnel.

Ce paradoxe représente l’alternance entre nos deux états fondamentaux, l’un visible et l’autre invisible, que sont l’état ondulatoire et l’état corpusculaire.

Le premier représente notre Essence, notre état intrinsèque et incorruptible permanent. Le second une manifestation fragmentée de notre Essence à travers le processus d’incarnation et d’individuation, c’est-à-dire notre état corpusculaire éphémère.

Le piège, conduisant à la confusion, provient de l’oubli de notre Essence, notre état originel incorruptible et de l’identification aveugle à un personnage projeté (image ou hologramme) en croyant l’être vraiment tout en ne l’étant pas mais l’étant tout de même le temps où l’on croit à son image apparente et éphémère.

Ce binôme bipolaire ne fonctionne alors que sur un courant monocorde accréditant une seule polarité, celle de l’état corpusculaire, oubliant l’autre polarité de notre statut originel. Notre statut originel trouve l’accomplissement de son mandat terrestre dans l’intégration du courant ternaire constituant l’alliance des deux polarités ondulatoire et corpusculaire, donnant naissance à un troisième état.

Ce troisième état se manifeste sous forme de « particules ondulatoires ». Nous atteignons ce troisième état de particules ondulatoires en reconnaissant et associant la bipolarité de nos états ondulatoire et corpusculaire. Apparaît alors la « tri-unité » composé de particules ondulatoires associant ou agglomérant les états ondulatoire et corpusculaire, qui représente et constitue notre état de complétude originel et naturel.

Pour illustrer davantage cet état de complétude originel, nous pouvons nous référer à l’expression de l’énergie yin et yang à travers la forme apparente de l’humain femme et homme. Ce binôme bipolaire constitue deux aspects de l’Energie qui trouve sa complétude dans l’intégration des deux polarités distinctes à travers un troisième pôle unificateur qui est représenté par l’entièreté de l’Androgyne.

Issue de notre connaissance innée, notre faculté à percevoir, observer et intégrer ce concept du courant de la force ternaire de l’Energie universelle nous conduit et nous installe aux commandes d’un poste de pilotage ultra-sensible. Celui-ci nous permet d’ajuster finement le parcours de notre trajectoire d’incarnation. La pratique nous amène à savoir jouer habilement de ces différents états et expérimenter délibérément la nature des dimensions et plans de conscience dans lesquels nous pouvons nous projeter à chaque instant.

La découverte et l’intégration des différents états de l’Energie, manifestée au sein de l’Être Universel, résidant en chaque être-humain singularisé, conduit chacun d’entre nous sur un chemin solitaire. A ce sujet, il est important de percevoir clairement que solitaire n’implique pas la séparation ni l’isolement. En effet, nous sommes individuellement seuls et responsables pour accomplir ce parcours initiatique, passer la porte de la désincarcération de la dualité et accéder à la complétude de l’Être dans sa liberté d’être.

Il me paraît de la plus haute importance de nous libérer, les uns et les autres, de nos dépendances vis-à-vis de l’image singulière du personnage que nous interprétons, de rechercher et rayonner la vérité de l’Être qui réside en chacun de nous. Le personnage nous enferme dans une image factice que nous ne sommes pas et l’Être nous ouvre à l’expression de notre Identité universelle qui est notre fondement véritable.

Pour clôturer cette perspective, je voudrais vous dire que les principes ou points de vue que je ressens justes et partage sur ce blog, sont le fruit de mes perceptions et compréhensions mais aussi qu’ils me sont adressés directement. Ce n’est pas parce que je les énonce que je suis hors de leur application. Je dirai même que je suis concerné au premier chef et que parfois ce n’est pas toujours couronné de succès mais que l’intention reste persistante et la pratique assidue.

Sur ce chemin d’apprentissage et d’évolution sans fin, c’est dans la joie, la gratitude et l’amitié que je chemine avec nous tous.

Alain
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