par Bertrand Duhaime – les Chroniques de la Presse Galactique
Voilà un article qui ne va pas plaire aux cœurs sensibles, facilement émus des aspects malheureux du destin d’autrui, qui ne savent pas que cette montée d’émotion provient d’une souffrance par association, soit d’une crainte que des événements similaires ne leur tombent dessus de façon arbitraire ou injustifiée. C’est le cas des gens qui ne savent pas que dans le monde de la densité, rien n’arrive par hasard, mais que tout répond à un choix antérieur à la naissance ou, après l’incarnation, à une attraction consciente ou inconsciente.
Nous pensons ici aux gens qui pensent qu’un enfant, une personne apparemment vertueuse ou un être faible, fragile, malade, débile, handicapé ou âgé, ne méritent pas de s’attirer de compensation, soit la sanction du juste retour de leur vécu conscient ou inconscient. Pour eux, il semblerait que Dieu, qui est amour, devrait interdire qu’il en soit ajouté à leur destin pénible, ne réalisant pas qu’il s’agirait là d’un choix subjectif et partial, soit d’une faveur ou d’un privilège, donc d’un choix injuste.
C’est ainsi, par exemple, qu’on s’émeut profondément de la mort d’un jeune enfant dans un accident, du viol d’une jeune fille, d’une agression sur une personne du troisième âge ou sur une personne consacrée, des mauvais traitements infligés à des malades ou à des infirmes. Et, si ces cas doivent mener à traduire des gens devant les tribunaux, on ne se gêne pas pour s’assembler en une meute hostile, à la porte d’un palais de justice, pour invectiver le prévenu à son passage, lui faisant son procès avant même le prononcé du juge ou des jurés.
Pourtant, qu’un être soit un enfant, un malade, un handicapé, un dément, un vieillard, un être faible ou fragile, si l’un d’eux se met le doigt dans une prise de courant, il va prendre un choc électrique comme un être adulte, viril, vigoureux, robuste et sain, même qu’il peut en ressentir plus fortement les effets.
Ainsi, par exemple, dans le cas d’un accident fatal impliquant un chauffard ivre et un ami, on peut ignorer qu’il s’agit de l’échéance d’un contrat de mutualité karmique, passé entre deux incarnations, entre deux êtres qui se sont appelés à intervenir dans la vie de l’autre au cas où ils prendraient irrémédiablement une mauvaise tangente de vie. Comme il peut s’agir du verdict de leur Atome spirituel qui a décidé, pour une raison ou pour une autre, qu’un être n’avait plus rien à tirer de l’existence terrestre. Car, dans l’Économie cosmique, l’Individualité spirituelle d’un être a préséance en tout sur la personnalité humaine (ego) qu’elle régit.
Ainsi, les gens ordinaires, qui ignorent les lois de la vie, ne peuvent comprendre que, dans les plans de la dualité, tout répond à la loi de Causalité, soit de cause à effet ou d’action réaction, qui ramène rigoureusement à son auteur ce qu’il s’attire lui-même consciemment ou inconsciemment. Et ce juste retour peut être amplifié par l’effet de la loi des correspondances qui fait qu’un être se lie, à chaque instant, dans ses pensées, paroles, sentiments ou ressentis et actions, à ce qui lui ressemble. Ainsi, si un être vibre négativement, il se lie, tout le temps qu’il baigne dans ce taux vibratoire, à toute la négativité qui correspond à la sienne. C’est la même chose dans le cas inverse où il vibre positivement.
Si Dieu existe, il ne peut exister que l’ordre en tout et partout; il ne peut exister nulle part d’injustice. Cela laisse entendre que chacun est entièrement responsable de tout ce qui lui arrive, même le fait d’être pris dans un cataclysme naturel. Car Dieu, qui a créé tous les êtres parfaits, n’est pas responsables de l’apparente déchéance des êtres humains qui, suite à un choix contestable, les a plongés dans l’oubli, par obnubilation de la conscience, ce qui leur a fait perdre leur savoir, leur innocence et le souvenir de leur pouvoir.
Pour bien comprendre le destin d’un être, il faut tenir compte de divers facteurs. D’abord, il faut savoir que chaque être incarné représente une Étincelle divine, un émissaire de Dieu, appelé à valider en son nom des concepts particuliers, selon son parcours antérieur, sa provenance et sa maturité cosmiques et sa texture d’âme. Car, par le projet de la Création, le Créateur n’entendait rien d’autre que de vérifier toutes les potentialités de l’Être unique qu’il est autant dans ses aspects positifs que négatifs, de manière à sonder tout son Être infini.
En outre, tant qu’il se maintient dans la Roue des réincarnations, l’être humain est soumis au karma des actes négatifs et positifs — qu’on dit plutôt bons ou mauvais, en morale religieuse ou en éthique sociale — qu’il n’a pas expurgés, soit dont il ne s’est pas libéré. Car un être ne peut s’extraire de la Roue de la Vie qu’au moment où, dans la plus grande simplicité et humilité, il ne détient plus aucun lien karmique avec un autre être. Ainsi, un enfant qui se fait assassiner peut avoir été, dans une autre vie, un assassin d’enfants. Comme un vieillard abusé peut avoir été un abuseur de personnes âgées. Comme un prince, un roi, un magnat de la finance peuvent s’être attiré cette vie d’aisance, de bonheur et de pouvoir, si tel est le cas, pour jouir d’un répit entre deux incarnations difficiles ou à titre de compensation pour une vie antérieure exemplaire.
À ce propos, dans une vie particulière, pour le meilleur ou pour le pire, un être peut, s’Il n’y prend garde, s’ajouter nombre de répercussions particulières supplémentaires, dont il peut expurger une plus ou moins large part dans la vie même qu’il a amorcée, devant liquider les autres dans une vie postérieure. Et il n’est pas dit que, dans l’intervalle entre deux vies, il choisira d’expurger ces derniers karmas immédiatement dans la vie suivante. Par bonheur, autour de l’an 2000, après la reprise des rênes de la planète par le Créateur, tous les karmas humains ont été abolis. Mais si, à ce moment, les êtres humains se sont vus absouts de tous leurs karmas antérieurs, cela ne signifie en rien que, lors de son parcours dans la troisième dimension, qui est celle de la densité et la dualité, ils ne sont plus soumis à la Causalité éthique qui continue de leur attirer des répercussions rigoureuses, s’ils n’ont pas appris à vivre constamment dans la conscience des plans supérieurs.
En outre, jusqu’à récemment, avant de s’incarner, tout être se traçait un plan de vie, en consultation avec les Maîtres du Destin, de manière à prendre conscience ou à développer certaines facultés précises. En effet, une faculté ne peut s’éveille qu’à l’usage, donc si elle est soumise à l’expérience, et autant à l’expérience positive que négative, de manière à trouver le point d’équilibre entre les extrêmes. Car la vérité d’un être ne se découvre jamais dans l’abus ou l’excès de l’Ombre et de la Lumière, mais dans le juste milieu. Autrement dit, un être ne se réalise pas en s’attachant excessivement à la matière, au point de chercher à s’y édifier un paradis artificiel, ni en fuyant dans la spiritualité, au point de s’engendrer un paradis utopique, mais en fusionnant le Ciel et la Terre (l’Esprit et la Matière), ce qui lui permet de recréer le Paradis terrestre. Nul n’est plus soumis à un plan de vie mais, celui qui continue de croire que tel est le cas, se ramène dans la nécessité de compléter le dernier qu’il s’est donné.
Comme on le voit, la question du destin d’un être, bien qu’il ne soit pas entièrement prédestiné ou préétabli, ne peut s’interpréter aussi facilement qu’on le pense. Ainsi, par manque de vision spirituelle, en raison de son ignorance, l’être humain peut poser des jugements plus aberrants qu’il ne le pense pour ce qui concerne le destin d’autrui. Dans les jeux de l’Ombre et de la Lumière, qui engendrent les divers plans de la Conscience cosmique, la Source divine n’a pas les mêmes critères que les êtres humains dans sa détermination de ce qui est valable, licite et légitime. Alors, ne vaudrait-il pas mieux se mêler de ses propres affaires, bien le faire et laisser Dieu disposer de sa Création et du destin de chaque créature à sa guise? Car, là où l’être humain interfère entre Dieu et les hommes, jouant au petit maître ou à l’apprenti-sorcier, il détraque toujours quelque chose, compliquant d’autant son propre destin et le destin commun.
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