Nos cellules communiquent entre elles par l’échange de « biophotons », lumière ultra-ténue porteuse d’informations, porteuse de vie. Travaux du biophysicien Fritz Albert Popp sur le rayonnement cellulaire.
La lumière est fondamentale pour toute forme de vie terrestre. Nous savons de longue date que la lumière solaire est utilisée par les végétaux pour synthétiser diverses substances parmi lesquelles on peut citer les sucres. Dès 1927, le professeur soviétique Alexander Gurwirtsch découvrait que des radicelles d’oignons communiquaient entre elles sous terre grâce à des émissions de rayonnements ultraviolets. Cette communication déterminait une modification de la multiplication cellulaire dans la radicelle de l’oignon voisin. Gurwitsch appelait cette radiation « radiation mitogénétique ». Cette découverte était tellement extraordinaire pour l’époque que Gurwitsch fut traité de faussaire et traîné dans la boue par la plupart des biologistes de l’avant-guerre.
En 1975, grâce à des techniques de pointe, le biophysicien allemand Fritz Albert Popp (Université de Kaiserslautern), non seulement confirmait les découvertes d’A.Gurwitsch, mais prouvait par la même voie que toutes les cellules vivantes émettent et captent constamment de la lumière. Il ne s’agissait plus seulement de cellules de végétaux, mais aussi des cellules animales… et humaines. La découverte fit grand bruit en Allemagne et partout dans le monde, mais en France, à part de rares exceptions, sa connaissance n’a franchi les barrières des médias tant scientifiques que populaires, que bien des années plus tard (ce cas n’est pas un cas unique) (1).
Pourtant cette découverte est destinée à modifier considérablement dans les années à venir la conception de la biologie fondamentale. Elle nous engage vers une biologie dans laquelle la physique quantique serait partie prenante. Le professeur Ily a Prigogine (Université de Bruxelles), prix Nobel 1977, par son concept de « structures dissipatives », introduit le principe selon lequel de l’énergie fournie localement en des endroits déterminés peut se propager à l’ensemble d’un système, donc se délocaliser.
Ceci ne se produit qu’en dehors de tout équilibre.
La lumière, un système de communication codée entre cellules sous forme de biophotons.
En réalité, ce que F.A. Popp a découvert est fondamental et est une application des structures dissipatives. La lumière (= énergie) distribuée dans les tissus vivants par ces émissions cellulaires joue un rôle central dans des processus moléculaires profonds.
Cette lumière est présente sous la forme de quantités d’énergie bien définies émises de manière synchronisée (photons). Ces photons biologiques ou biophotons (assimilables à des particules de lumière, donc associées à une fréquence électromagnétique lumineuse particulière) excitent les molécules en modifiant leur niveau énergétique et permettent ainsi le déclenchement de réactions biochimiques importantes. Nous pouvons affirmer aujourd’hui que chaque processus chimique dans nos cellules est initié grâce à une émission particulière de biophotons (chaque biophoton représente une quantité définie d’énergie appelée quantum). Ceci nous permet de comprendre que les événements cellulaires sont régis par des processus relevant de la physique quantique.
Ces particules de lumière ne concernent pas seulement les tissus exposés à la lumière solaire comme la peau, mais aussi les tissus profonds : reins, foie, poumon, pancréas, par exemple. En somme ces biophotons vont de cellule en cellule et sont en quelque sorte l’objet d’échanges.
Attention, il ne s’agit pas ici de phénomènes de fluorescence ou de photoluminescence comme on peut en rencontrer chez certaines algues ou avec des tissus morts en cours de décomposition ! Ces émissions de biophotons sont des manifestations de la vie normale de cellules vivantes impliquées dans le fonctionnement d’un tissu ou d’une colonie de cellules.
Certains animaux vivant en collectivité utilisent le système de communication par biophotons.
Des recherches ont été effectuées sur différents types d’animaux vivant en groupes. Des chercheurs de l’équipe de Popp, ont étudié sur la mangrove de Thaïlande les scintillements des lucioles. Grâce à des appareils très précis, ils se sont rendu compte de ce qu’au bout de quelques minutes de vol en commun, toutes les lucioles émettaient leurs vibrations lumineuses au même rythme (en cohérence). Cette cohérence est un signe de coordination, de coopération entre les différents individus du groupe.
F.A. Popp a montré par exemple que dans des colonies de daphnies (minuscules crevettes) les émissions de biophotons par les daphnies elle-mêmes diminuent avec l’augmentation de la population (contrairement à ce que l’on pourrait attendre), ce qui correspondrait à une absorption par les animaux de plus en plus nombreux d’une partie du rayonnement photonique. Ceci pourrait être un signal de limitation du taux de reproduction. En réalité, lorsque les animaux commencent à vivre dans une certaine promiscuité, les rayonnements photoniques des différents individus sont plus aisément absorbés par d’autres puisque la distance devient plus courte. Ces faits indiquent une sorte de langage informatif collectif que des animaux vivant en colonies utilisent pour transmettre des messages destinés à maintenir le groupe en harmonie, dans des conditions acceptables pour un milieu donné.
L’ADN est le siège de ces échanges de biophotons
F.A. Popp et ses collaborateurs ont aujourd’hui démontré que ces émissions de lumière se font au niveau de l’ADN. Ils ont même prouvé que l’énergie lumineuse est « stockée » dans l’ADN sous forme de biophotons et que ce stockage peut perdurer pendant toute la vie de la cellule. Lorsque des cellules groupées en tissus vivants
meurent, elles émettent toutes ensemble leur rayonnement photonique, ce qui tend à indiquer que leur fonctionnement tout comme leur mort sont étroitement coordonnés. Il s’agit là aussi d’émissions « cohérentes ».
Les gènes émetteurs de l’ADN sont également des récepteurs, si bien qu’un échange énergétique s’établit entre le corps vivant et le milieu extérieur. Ce dialogue par flux extrêmement ténus entretient les mécanismes de la vie en puisant son « organisation » interne (diminution de l’entropie) dans la lumière solaire ambiante, laquelle est également cohérente sur un espace restreint…
1. Popp F.A. « Biologie de la lumière », Ed. Résurgence, Pietteur Liège, (réédition 2002,
228 p., 24,90 €). (Diffusé en librairies et magasins bio par DG Diffusion, rue Marx
Planck, BP 734, 31683 Labège cedex, tél. : 05.61.00.09.99).
2. Popp F.A., Li K.H., Gu Q., « Recent advances in biophoton research and its
applications », Ed. World Scientific Publishing Co., 73 Lynton Mead, Totteridge,
London N20 8DH (1992).
Depuis http://rustyjames.canalblog.com/