C’est une société britannique, Inmarsat, qui a permis de localiser la zone probable du crash du vol MH370 dans le couloir sud des recherches. En utilisant l’effet « Doppler », découvert au XIXème siècle, explique le vice-président de la société.

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« J’ai eu des informations de la part des représentants du Air Accidents Investigation Branch du Royaume-Uni (…) ils m’ont appris que Inmarsat, la société britannique qui a fourni les données de satellite indiquant les couloirs nord et sud, a effectué d’autres calculs sur les données. Grâce à un type d’analyse jamais utilisé dans une enquête de ce genre, ils ont été en mesure de faire la lumière sur la trajectoire de vol de MH370 » a expliqué lundi, le Premier ministre de Malaisie au moment d’annoncer que le vol MH370 s’était abîmé en mer et qu’il n’y avait aucun survivants.

Une certitude fondée, après plus de deux semaines de recherches, sur les travaux d’une société britannique, Inmarsat Lundi, Chris McLaughlin, senior vice-président de cette société britannique de satellites a expliqué sur la BBC comment la société était parvenue à localiser la zone de crash.

 

Les satellites ont continué de capter des signaux

Pour arriver y parvenir, a détaillé Chris McLaughlin, « nous avons pris en compte la vitesse du pilote automatique -environ 350 noeuds- et ce que nous savions en termes de carburant et d’autonomie de l’avion pour arriver jusqu’à une série de bips que nous recevions », a expliqué sur Sky News le vice-président d’Inmarsat.

Bien que les systèmes de communication du vol MH370 aient été éteints, les satellites Inmarsat ont continué de capter toutes les heures des « bips » en provenance de l’avion. Ces bips sont envoyés d’une station terrestre jusqu’au satellite puis vers l’avion qui renvoie automatiquement un +bip+ en sens inverse. Inmarsat a mesuré le temps mis par ces bips entre l’avion et le satellite.

 

« Effet Doppler »

« Nous avons observé l’effet Doppler qui est le changement de fréquence dû au mouvement du satellite sur son orbite », a encore expliqué Chris McLaughlin en soulignant que « cela nous a donné une trajectoire possible pour le couloir nord et une autre pour le couloir sud ». Cet effet Doppler, présenté en 1842 par Christian Doppler ont permis en effet de mesurer les changements de fréquence et d’ondes radio selon la vitesse et la direction de l’avion.

A partir de cela, « nous avons réuni les données des Boeing 777 de la Malaysia Airlines, nous les avons modélisées et les avons comparées avec les données du couloir sud et du couloir nord et nous avons découvert que le couloir sud est sans aucun doute possible celui qui a été emprunté », a-t-il encore indiqué.

« Normalement, vous cherchez à trianguler les données et souvent vous avez le GPS. Mais parce que les avions dans cette région n’envoient pas de signaux de leur localisation, nous avons travaillé à l’aveugle », a-t-il admis.

Source: http://www.lesechos.fr/