par Lydia
Dans la série « les masques tombent », je suis à me rendre compte de toutes les illusions que je nourris mentalement. Je ne renie pas ma foi au divin, loin de là, mais je me dis que tout mon vocabulaire est à revoir totalement. Depuis quelques temps déjà, par moments, l’impression que toutes mes lectures n’étaient que des amuse-mental, me venait comme une évidence mais ça me déstabilisait beaucoup. Il y a eu le film choc « The man of the Earth » qui a mis en évidence mes attachements à la forme puis la conscience que le fait de personnifier le divin était une façon de se rassurer, de guérir l’enfant intérieur. Mais pour qu’il devienne mature, n’aurait-il pas besoin plutôt d’être affranchi de toute illusion ?
Le mental est puissant au point de créer des mondes, mais ceux-ci sont totalement factices, basés sur des croyances et une croyance n’est jamais qu’un scénario mental, une façon d’interpréter ce que l’on est et ce qui nous environne. J’ai pu voir combien la paranoïa, la peur d’être abusée pouvait faire des autres des ennemis potentiels, je les voyais comme tels. J’y croyais fermement. Je le croyais parce que je focalisais uniquement sur tout ce qui confortait ma croyance.
J’ai aussi longtemps cru que la révélation du divin, l’émergence du christ intérieur serait un changement miraculeux, la descente de l’être de lumière fusionnant avec la matière de mon corps physique mais bien que j’y crois toujours, je me rends compte que j’ai pas mal fantasmé, mélangé mes rêves issus du manque affectif, du besoin d’évasion, de grandiose avec la réalité de l’être, de la conscience divine. Oui, c’est immense mais l’imagerie mentale est à double tranchant. Elle peut aider à sortir de la noirceur, à espérer, mais elle peut aussi bercer dans l’illusion. En même temps, ôter les masques un à un, par étape, c’est de l’amour de soi mais il ne faut pas non plus retomber dans de nouveaux conditionnements…
Mon mental imagine selon ce qu’il connait, selon les images qu’il reçoit de l’extérieur, se figure les choses selon son entendement, selon sa vision du divin mais ça reste une vision, fruit de l’imagination.
De tous temps, l’humain a figuré, personnifié le divin sous les traits d’un vieil homme à barbe blanche, pour d’autres sous l’apparence d’un animal fantastique, d’une femme…
Toutes les cultures ont essayé de mettre des mots et des images sur une sensation intérieure difficilement descriptible puisqu’elle n’a pas de forme.
Les peintres, les poètes, les chanteurs qui tentent de décrire une émotion le font selon leur personnalité, leur vécu, leur culture et leur succès dépendra de la reconnaissance des autres, qui auront adhéré à sa vision puisqu’elle fait écho en eux…Le chant par la vibration au-delà des mots les transmets. Les écrivains y arrivent plus ou moins mais ils sont incapables de permettre au lecteur d’en goûter la saveur.
Le message de Jeshua qui parle de faire ses propres choix est tombé au moment où je me demande si continuer de faire appel au divin intérieur n’est pas encore un leurre puisque cet aspect de l’humain n’est pas séparé et que le propos est bien plus de faire confiance à la personnalité humaine, de lui accorder suffisamment de valeur pour que l’humain et le divin que nous sommes, marchent dans les mêmes chaussures.
Dès qu’on nomme ou qu’on tente de mettre une forme à l’énergie de la source, on l’enferme, on lui colle une étiquette, on bâtit des églises au nom de cette image et ça devient un commerce, une institution où l’esprit n’a plus sa place, où l’énergie divine est imperceptible. Même utiliser le mot divin, c’est créer une distance entre la personnalité humaine et l’énergie qui l’habite. Même en terme d’énergie, on la classe en rayons, équivalent à des vertus et le même processus se met en route.
On attribue un maitre au rayon et on retombe dans un cadre où on vénère le maitre plutôt que de ressentir l’essence de l’énergie, de la laisser faire son œuvre.
En l’occurrence, le rayon violet de la liberté va pousser la personnalité à s’affranchir, à se défaire des étiquettes mais c’est le contraire qui se produit, on vend des protocoles, des initiations alors que l’énergie est en chacun, à portée de tous.
Mais il nous nommer pour transmettre, il nous faut ce cadre pour y croire, il nous faut recevoir l’enseignement pour être sûr de ne pas se tromper, pour faire les choses comme il faut.
Le « concept » de liberté, c’est déjà qu’il n’y ait pas de mur, de formule, de maitre, mais une recherche de sa vérité, de sa propre maitrise or comme la personnalité cherche à être rassurée, elle va se créer un modèle à suivre, donner un nom à l’énergie qu’elle ressent ou à sa propre sagesse pour oser l’exprimer.
La majorité des gens ont besoin de références, de cadre alors on leur vend des titres mais ça n’est qu’une connaissance théorique.
La vérité, sa vérité, se connait de l’intérieur, par l’expérience dans la vie de tous les jours, dans les interactions entre son cœur, son esprit, son corps et avec les autres êtres constitués de la même manière, lorsqu’il y a communion.
Mais on a tellement peur de se regarder en dedans qu’on préfère construire des objets à admirer, des idoles à vénérer, des maitres à suivre,…des fusées pour aller conquérir l’espace au lieu de contacter celui qui est en notre cœur.
Parce que ça peut faire mal, parce qu’on y a tellement souffert qu’on s’en protège.
Alors on nourrit l’illusion et quand on a des enfants, on leur parle du père noël, puis de dieu, du diable, et devenu adultes ils font la même chose.
Et quand ça n’est pas une famille dite spirituelle, on lui parle des joueurs de foot, des mannequins, des miss, des auteurs, des peintres, de tous ces gens qui ont osés faire quelque chose de leur vie, qui ont osé croire en eux.
Mais ces gens sont comme tout le monde, ils ont juste préféré suivre leur propre cœur ou encore leur fantasmes mais aussi leurs besoins. Exprimer leur perception de la grandeur. Mais ont-ils trouvé le divin intérieur ou en ont-ils donné une image?
Je ne suis pas en train de dire que tout est vain mais quelque part, l’illusion de ce monde, dont parlent quelques rares messages spirituels, m’apparait de plus en plus évidente.
Tant qu’on n’habite pas pleinement son corps, on vit en dehors de soi, dans la projection, dans l’espoir d’être autre chose que ce que l’on est. Et pourtant, cette autre chose derrière laquelle on court, elle est en nous !
Je dis nous mais je devrais dire « je » parce que ce constat vient de l’intérieur et n’accuse personne. Il vient du fait que j’écoute de plus en plus mon cœur et que je ne trie pas les idées qui me viennent selon ce que je crois être inspiré ou pas. J’avais une idée de ce qui correspondait au divin, toujours selon la notion de séparation avec d’un côté tout ce qui est lumineux, divin et donc valable et de l’autre ce qui est humain, egotique, sombre, aléatoire…
Plus ça va et plus je reconnais en ma personnalité, un tout bien constitué, entier et autonome de par sa complétude. Tant que j’invalidais une part de moi, je me privais d’un aspect important, d’une pièce du puzzle indispensable. même si j’en parle depuis un certain temps, les réflexes sont tenaces et l’illusion se loge là où on ne s’y attend pas.
En cessant de juger, d’accuser un ou des aspects de ma personnalité et en intégrant une paix intérieure de plus en plus constante par l’acceptation de ce que je suis et de ce qui est, tout s’équilibre et retrouve sa place.
Tant que je maintien ce regard objectif et aimant sur toutes les facettes de ma personnalité, qu’il y a cohérence et harmonie, plus rien n’est remis en question.
J’agis dans l’élan, naturellement et ne pense même plus à douter de ce que je fais, à me demander si c’est juste ou pas, c’est, point. Comme je n’ai rien à prouver, je ne suis pas dans l’exubérance ou l’excès, la provocation ou l’agressivité, je suis ce que je suis, sans même un soupçon d’affirmation. Mais je reste tout de même attachée à ce blog et y vois un transfert de la dépendance…
Pas de jugement là-dessus non plus, ce qui est efficace, c’est de maintenir le désir de se regarder vraiment, d’être présente, consciente et de ne pas s’effrayer, ni rejeter ce que je peux découvrir.
J’ai trouvé ça sur face de bouc hier, (je traduis à ma façon) :
Illusion
What did you see in the picture? I bet you saw a couple in an intimate pose, right?
Interestingly, research has shown that young children cannot identify the intimate couple because they do not have prior memory associated with such a scenario.
What they WILL see, however, is the nine dolphins in the picture!
Now the question is, can you find the dolphins at all
Que voyez-vous dans cette image ? Je parie que vous voyez un couple, dans une posture intime, pas vrai ?
Des recherches intéressantes ont montré que des jeunes enfants ne pouvaient pas identifier un couple parce que leur mémoire ne trouve pas d’association antérieure à un tel scénario
Cependant, ce qu’ils vont voir, dans cette image, ce sont neuf dauphins !
Maintenant la question est : pouvez-vous trouver tous ces dauphins ?
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci