Témoignage personnel de Laura Marie
Les jours défilent à une vitesse. Cela fait déjà 2 semaines que je suis en Corse et le temps est passé tellement vite que j’ai décidé de décaler mon retour et de prolonger mon séjour d’une semaine. En effet, j’ai eu l’idée il y a quelques jours de commencer la réalisation d’un clip vidéo que j’ai en tête depuis quelques semaines et qui s’est vraiment profilé de manière très claire dans ma tête il y a quelques jours. Jusqu’à présent c’était simplement une idée, je me disais « Un jour j’aimerai créer un clip comme ça » (en voyant les images dans ma tête), mais ces jours ci, je me suis dit, pourquoi attendre « un jour » ?
J’ai donc décidé de le tourner pendant que je suis justement en corse, avec les moyens que j’ai actuellement (un iphone et un appareil photo). Bien sûr, si j’avais du matériel « professionnel » et une équipe de professionnels cela serait encore mieux, mais j’ai compris une chose dans la vie, il ne faut jamais attendre que les choses soient parfaites pour se lancer, sinon on ne fait rien. J’ai déjà fait 2 jours de tournage et j’ai prévu d’en faire un 3ème ce jeudi pour filmer les scènes qui me manquent encore. Le produit fini est déjà fait dans mon esprit, maintenant il ne reste plus qu’à le transformer en matière (le rendre réel dans ce monde physique, le créer).
Le thème de la vidéo ? La reconnexion de l’humain avec la terre et avec l’univers… ainsi qu’avec toutes les autres espèces qui nous accompagnent ici sur cette magnifique planète que l’Homme a tant cherché à saccager. Voir la beauté, exprimer sa beauté, être inspiré, par cette connexion, ainsi que par la connexion au divin, au sacré, à l’énergie cosmique… mais aussi le féminin sacré.
* Une des photos réalisées pendant le tournage en Corse où je me trouve actuellement
Rien ne me transcende plus que de « créer ». Quand je suis en mode création, je suis dans un profond état de joie. Je crois que si je pouvais mesurer ma vibration quand je créé, le compteur exploserai. Toutes mes forces (physiques, mentales, émotionnelles) sont décuplées quand je créé. Que ce soit quand j’écris, quand je fais des photos (trouver les lieux, les tenues, les mises en scène, les émotions à exprimer), ou quand je créé par exemple là un clip vidéo, ce sont tous mes sens qui sont en éveil et en effusion. Je me sens vivante, exaltée, mon énergie est incroyable, j’ai l’impression que je pourrai soulever des montagnes, je ne tiens plus en place, j’aime la vie, j’aime Ma vie.
Mon problème n’a jamais été le manque d’idées, mais plutôt mon incapacité physique à réaliser tout ce qui se passe en permanence dans ma tête. Pour les personnes créatives / hypersensibles / ou diagnostiquées « surefficientes mentales », notre monde intérieur est tellement vaste, comparé à l’étroitesse et aux limitations de notre monde physique et de notre corps physique, que souvent cela en est très frustrant. Dans mon monde intérieur, tant de choses sont déjà créées. Il ne me manque « plus » qu’à les réaliser, mais l’espace temps de cette dimension physique est tellement limitante. Car on ne peut en plus pas utiliser tout notre temps à créer, malheureusement. Nous avons tous des contraintes et des obligations : gagner de l’argent, payer ses factures, se faire à manger, prendre soin de soi physiquement à travers l’exercice physique, prendre soin de ses proches… bref la liste est longue. Mais il est vital que nous consacrions tous du temps à notre monde intérieur, sous peine de mourir à petit feu.
J’ai toujours mis la réalisation de mon monde intérieur en tant que « priorité » dans ma vie. Raison pour laquelle j’ai toujours su que je n’aurais pas d’enfant avant mes 38 ans. Je veux pouvoir m’être réalisée en grande partie avant de pouvoir complètement me consacrer à un autre être qui aura besoin de toute mon attention.
« La réalisation de notre monde intérieur » va bien souvent au delà d’une simple « passion ». Il s’agit la plupart du temps (surtout lorsque c’est très fort et que nous avons le sentiment de « ne vivre que pour ça »), de notre « mission de vie ». Autrement dit, la raison pour laquelle nous nous sommes incarnés sur Terre.
Comment connaître sa mission de vie ? C’est une vaste question, à laquelle on peut mettre de nombreuses années à répondre. J’ai 33 ans, et je commence enfin à pouvoir connecter toutes les pièces du puzzle. Puzzle qui n’est bien sûr pas lui même fini et qui évoluera encore et encore… Mais c’est pour dire, que ces derniers temps beaucoup de choses prennent toute leur signification dans ma vie. C’est comme si « le plus grand plan » m’était enfin révélé.
Pourquoi tant de gens abandonnent leurs rêves, avant même de les avoir commencés ? Parce que cela demande un courage incroyable de faire le premier pas, notre rêve en tête, dans le désert de l’inconnu. La plupart des gens aiment regarder les produits finis, et dire ensuite « il/elle a de la chance », « c’est facile pour lui/elle », etc, sans voir les années voire les décennies de travail personnel qui se cachent derrière.
C’est un des problèmes de l’humanité actuelle : l’incapacité de beaucoup d’humains à reconnaître le mérite, le beau et le bien chez l’autre. Cette dualité permanente qui cherche à diviser, à critiquer, à douter de, à remettre en cause. Si chaque être humain était capable d’encourager l’autre et de s’en inspirer, imaginez où en serait l’humanité à l’heure actuelle. Certainement pas au point où nous en sommes encore, à nous entretuer après déjà des milliers de guerres et des millions de morts, la leçon n’étant toujours pas comprise (ainsi qu’à massacrer également toutes les autres espèces).
Bien souvent lorsque l’on me voit, c’est ce que l’on se dit. On me juge dans un premier temps sur mon physique. On voit le « produit fini ». Et rares sont les personnes qui se demandent comment j’étais avant, quel est le travail que j’ai pu faire, pourquoi je suis comme je suis.
On me juge sur ma couleur de cheveux, sur mon corps. On estime que puisque je suis « jolie » on peut se permettre de se lâcher et de m’en envoyer plein la figure. On essaye de me mettre dans des catégories. « Bimbo » est souvent ce qui revient (en France tout du moins). C’est bien sûr la catégorie la plus facile, quand on cherche à caser une « blonde ». « Fille superficielle » aussi. Mais le problème ensuite lorsque l’on me connait ou qu’on me lit, c’est qu’on se rend compte que je ne rentre dans aucune catégorie. Il n’existe absolument aucune catégorie dans laquelle je pourrais correspondre à 100%.
Pour être honnête, cela m’a valu de profonds malaises tout au long de ma vie jusqu’à maintenant. Je me suis toujours demandée quel était mon problème à ne pouvoir correspondre à rien de ce qui existait déjà dans ce monde. Je ne suis ni une blonde superficielle, ni une spirituelle qui a laissé tombé tout de son physique, ni une écrivain pure et dure, ni une sportive pure et dure, ni une modèle pure et dure. Je suis un tout. Et ce tout est inclassable. Dès que j’ai cherché moi même à me classer dans une case, j’avais mal au ventre, je me faisais mal. La société voudrait qu’on se mette tous dans des catégories, mais lorsque l’on a conscience de qui nous sommes réellement, de ces êtres multidimensionnels, puissants, complets, et tellement plus développés que ce que la société cherche à nous faire croire depuis des milliers d’années, comment accepter de se mettre dans une petite « case » ? (avec une étiquette sur le front ?). Je suis « écrivain ». Admettons. Comment réduire mon être au fait que j’écrive simplement ? Je suis en effet capable d’écrire, mais parmi des centaines d’autres choses. Alors, je sais que nous sommes plus ou moins « obligés », de respecter certains codes sociaux pour permettre aux autres de mieux nous cibler. Mais vous voyez ce que je veux dire. Nous sommes tellement plus que cela.
Lorsque l’on me découvre, la majeure partie des gens, conditionnés immédiatement à chercher à mettre les autres dans des cases, sinon ils se sentent mal, sont donc un peu perturbés (voire beaucoup). Ils sont un peu décontenancés car ils n’arrivent pas à trouver de case me correspondant. Par conséquent, déstabilisés, certains vont me rejeter, car mon reflet et ce que je signifie est trop dur à accepter. Je remets en question justement toutes les « cases » auxquelles ils étaient habitués. Quand c’est trop dur à concevoir pour le cerveau, alors la réaction première est de rejeter, de critiquer, et de juger négativement.
La critique et le rejet, c’est un peu l’histoire de ma vie. A l’école déjà petite, étant donné mes facultés intellectuelles et mon hypersensibilité (tous mes sens hyper-développés), je n’étais pas toujours aimée (première de ma classe quasiment du CP aux études supérieures). Les intellectuels n’ont pas vraiment la côte à l’école, il vaut mieux être cancre si on veut être populaire. En plus, je n’étais pas terrible physiquement, alors, mis à part certains garçons qui étaient amoureux de qui j’étais intérieurement, je n’étais pas très populaire. J’ai même subi beaucoup d’attaques et de « bullying » de la part des autres filles, jusqu’à en venir aux agressions physiques.
Puis au milieu de la vingtaine j’ai décidé de devenir qui je voulais être physiquement, et je me suis transformée (ce qui s’est produit également en me transformant parallèlement intérieurement et spirituellement). J’avais compris que la chose la plus importante était de s’aimer soi-même et d’être qui nous voulions être. J’étais devenue alors à la fois physiquement « harmonieuse », tout en étant intelligente, ce qui n’a pas arrangé les choses. Je dérangeais encore plus.
Dans toutes les sociétés où j’ai travaillé avant de faire ce que je fais (banque de finance, industrie pharmaceutique…), la plupart des femmes me détestaient, et on inventait toujours des rumeurs sur moi. J’ai passé ma vie finalement à toujours essayer de « passer au dessus de ça », comme les gens qui m’aiment m’ont toujours dit. Quand on est différent, il faut apprendre à se blinder.
Mais au delà du fait d’être différent, je crois que cela s’applique à toute personne qui aura décidé d’être qui elle veut être. Nous ne vivons pas (encore) dans un monde d’harmonie et de non dualité, et chaque personne que nous rencontrons est un miroir pour nous. Elle représente ce que nous sommes, ce que nous ne sommes pas, ce que nous n’aimerions pas être, ce que nous aimerions être. Lorsque l’on a compris cela, on peut l’utiliser pour sans cesse s’améliorer, avec chaque rencontre et chaque relation. Mais lorsque l’on ne l’a pas compris, on se laisse aller aux jugements hâtifs et au rejet des autres sans jamais se remettre en question soi-même. On rejette toute personne qui est différente, qui n’est pas comme nous, qui est moins bien que nous, ou mieux que nous.
Combien de fois étant plus jeune, ai-je souhaité être « comme tout le monde » ? Aujourd’hui je comprends à quel point « vouloir être comme tout le monde » n’a aucun sens. Nous sommes tous uniques et pourquoi celui ou celle qui ressemble aux autres serait-il « mieux » ou plus acceptable que celui qui ose exprimer son individualité et son caractère unique ? Je crois réellement que c’est ce qui tue le plus l’être humain : de vouloir renier sa singularité pour souhaiter du plus profond de son coeur d’être « comme tout le monde », autrement dit, d’être tout sauf ce qu’il est.
Combien de personnes aimeraient être quelqu’un d’autre sur cette Terre ? Combien de personnes aimeraient être telle ou telle « célébrité » ? ou même un ou une amie qu’ils envient ? Finalement, quelles sont les personnes que l’on envie ? ce n’est pas tant dans leurs possessions extérieures que nous les envions, mais dans l’alignement avec elles-mêmes que nous ressentons en elles. Nous envions les personnes qui semblent bien avec elles-mêmes, autrement dit : qui osent être qui elles veulent être et qui semblent s’aimer.
Comme la plupart des gens n’osent pas être qui ils ont envie d’être (car c’est extrêmement difficile dans une société aussi basée sur le jugement), alors toute personne en alignement avec elle-même sera un puissant miroir dans lequel il sera extrêmement difficile de regarder lorsque l’on n’accèpte pas la remise en question. Par contre, inversement, lorsque l’on est dans une énergie d’évolution constante, toute personne possédant les qualités que nous recherchons sera à l’inverse un puissant moteur et une puissante inspiration pour notre propre réalisation. C’est pour cette raison que je reçois toujours deux types de réaction : soit un rejet virulent, soit un amour et une gratitude extrêmement forte.
Beaucoup de femmes (et même d’hommes) m’écrivent pour me dire que « j’ai changé leur vie ». Que le fait que j’existe, et que je sois qui je suis, est une libération pour eux, car en fait je suis comme une « permission » pour eux, en étant ouvertement qui je suis et qui j’ai envie d’être, d’être qui ils ont envie d’être aussi. D’autres à l’inverse m’écrivent pour me dire que je ne devrai pas me montrer, que je rend les gens mal, que je suis superficielle, qu’une personne spirituelle ne devrait pas mettre des photos d’elle. Chaque jour je reçois des dizaines de messages, commentaires Facebook, commentaires Youtube, emails, pour me dire quelque chose : soit merci, soit que je suis trop ci ou trop ça, ou pas assez ci ou pas assez ça. Fort heureusement, le positif surpasse largement le négatif, mais peu de gens imaginent à quel point cela demande du courage d’être « publique ». On imagine souvent que cela est « facile ». « Facile » est vraiment le dernier mot qui pourrait décrire le fait d’oser exprimer qui l’on est publiquement.
Il faut savoir que recevoir tant de messages d’amour pour moi dans les premiers temps quand j’ai commencé à écrire, et à créer une page publique sur les réseaux sociaux a été quelque chose de très bouleversant émotionnellement. Je n’étais pas habituée à recevoir de l’amour. Même encore maintenant je suis toujours très émue des messages que je reçois. J’ai aussi compris que plus je m’aimerai, plus ma réalité extérieure allait refléter de l’amour envers moi également. S’aimer, cela veut dire s’accepter totalement, et ne plus vouloir être quelqu’un d’autre. Cela veut dire aimer toutes les parties de soi, et les honorer, ne plus les cacher, ne plus en avoir honte.
Alors, attention, même si l’on s’aime, et je dirai, surtout si l’on s’aime, on va continuer à attirer des personnes qui nous haïssent ! Justement car nous serons le reflet de ce qu’ils n’arrivent pas encore à faire, c’est à dire s’aimer eux aussi et s’assumer ! Raison pour laquelle il est primordial et vital d’arriver à se détacher du jugement des autres si l’on veut espérer se réaliser et être qui nous voulons réellement être.
Etre qui nous voulons être dans une société qui fait tout pour que nous ne le soyons pas, est selon moi la chose la plus difficile sur Terre. A chaque instant, nous sommes jugés, critiqués, évalués, analysés, de la naissance à la mort. Alors, il est facile, face à cette dureté extérieure, de choisir par dépit de ne pas faire de vagues : c’est à dire s’oublier et se renier. Une personne qui se renie n’est pas un danger pour les autres. Se regarder dans le reflet d’une personne qui se renie et qui ne s’aime pas n’est pas douloureux, cela ne nous remet pas en question. Au contraire, on se sent bien, la personne ne nous remettant pas en question, on peut donc plus facilement l’aimer. Ainsi, pour les personnes manquant d’amour, cela peut donc être un refuge, de se cacher derrière la personnalité de la « victime » qui s’efface et qui ne dérange pas, car lorsque l’on est une « victime », gentille, invisible, qui ne fait pas de vagues, tout le monde nous aime.
Mais oser briller, oser être son plein potentiel ? C’est la chose la plus difficile qui existe, surtout pour les personnes qui ne sont justement pas égocentriques et qui sont aussi tournées vers les autres, et encore plus pour les hypersensibles (sensibles donc également au jugement des autres). Beaucoup de femmes (et j’en ai fais souvent partie, j’ai dû faire un gros travail sur cela et je le fais toujours), ont tendance à s’auto rabaisser en présence d’autres femmes pour justement être aimées et « ne pas déranger ». Quand je suis en présence d’une autre femme la première peur que j’ai c’est le rejet à cause de mon physique (j’y suis tellement habituée) ou alors que la personne se compare et se sente mal à l’aise (ce que je ne souhaite jamais puisqu’au contraire mon souhait le plus cher est d’enseigner aux femmes à quel point elles peuvent se transformer et devenir la meilleure version d’elles-mêmes), alors je vais souvent dire des choses pour me rabaisser. Je me dis qu’en me rabaissant elle se sentira mieux. Mais j’ai compris que me rabaisser toute ma vie pour ne pas rendre mal à l’aise les autres, c’était dire « oui » aux autres mais « non » à moi-même.
Et quand je me surprends à retomber dans ces mauvaises habitudes, je repense à cette sublime citation d’une femme que j’aime beaucoup et que j’aime aller voir en conférence quand je suis à Los Angeles : Marianne Williamson.
« Notre plus grande peur » – citation de Marianne Williamson, citée par Nelson Mandela dans son discours inaugural de 1994
« Notre plus grande peur n’est pas que nous ne soyons pas parfaits.
Notre peur la plus profonde est que nous soyons puissants au-delà de ce qui est mesurable.
C’est notre lumière, pas notre obscurité qui nous effraie le plus.
Nous nous demandons : qui suis-je pour être brillant, merveilleux, talentueux, fabuleux ?
En fait, qui sommes-nous pour ne pas l’être ?
Jouer petit ne sert pas le monde.
Se rétrécir devant les autres pour qu’ils ne se sentent pas en insécurité ne fait pas preuve d’une attitude éclairée.
Nous sommes tous voués à briller, comme le sont les enfants.
Nous sommes nés pour manifester la gloire de Dieu qui est en nous.
Ce n’est pas le sort de tout un chacun.
Et quand nous laissons notre propre lumière briller, nous donnons, sans en être conscients, la possibilité aux autres de faire la même chose.
Quand nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »
Quand je pense à toutes les personnes qui m’inspirent dans le monde, est-ce des personnes qui se cachent ? Invisibles? Qui se rabaissent pour ne pas que les autres ne se sentent pas mal ou se remettent en question ? Qui sont les vraies personnes inspirantes dans le monde ? Celles qui osent être elles-mêmes, à 100%, ou les demi-mesure ?
Les personnes qui m’inspirent le plus sont celles qui auront vécu et exprimé leur plein potentiel. Plus elles sont brillantes et bouleversantes et plus elles m’inspirent. Plus elles remuent de vagues, plus elles osent, et plus elles sont uniques et différentes et plus elles me donnent le courage d’en faire de même. Je ne suis pas inspirée par les gens qui se rabaissent et qui se maintiennent petit pour ne pas déranger. Je n’ai donc pas envie d’être moi-même ainsi.
Je ne me suis pas incarnée sur Terre pour repartir en ayant vécu ma vie à moitié. Pour me dire au moment de mourir, « mince, pourquoi je n’ai jamais publié de livres ? sauvé de gens ? sauvé d’animaux ? composé de la musique ? fais de clips vidéos ? fondé telle ou telle fondation ? été comme je le voulais physiquement ? crée une ligne de vêtement ? embrassé passionnément un homme ? monté ma société ? enfin la liste est longue… mais vous connaissez la réponse à toutes ces questions : elle est double. 1) Pour le regard des autres. 2) Car j’aurais sous-estimé mon propre pouvoir de création de ma propre vie (et me serai placée toute ma vie en tant que victime des autres et de la vie).
Photo réalisée hier pendant le tournage de mon clip (14 avril 2014)
Alors, je partage avec vous tout cela car je sais que beaucoup de femmes et d’hommes vivent la même chose, et beaucoup qui liront cet article. Vous avez des rêves, vous sentez en vous une mission à réaliser, vous avez plein d’idées et de projets en tête, vous savez quelle version de vous-mêmes vous voudriez être : mais vous vous tempérez. Vous vous maintenez « petits » pour ne pas déranger ceux qui vous entourent. Vous vous rabaissez, vous vous dîtes non à vous-mêmes pour dire oui aux autres. Mais ça, ça fait trop mal à l’âme. Vous êtes un être magnifique, tellement grand, tellement capable de créer le beau et le bien, d’inspirer, de montrer la voie, que si vous vous maintenez dans l’énergie générale, simplement pour ne pas brusquer ceux qui ne sont pas prêts à se remettre en question, comment allez-vous pouvoir réaliser votre plein potentiel et repartir « heureux » ? (au moment de votre mort). Oui, je pense à la mort, car je garde toujours en tête que je n’aurais qu’une seule vie en tant que « Laura Marie », et je n’ai pas l’intention de la gâcher pour le regard ou le manque d’éveil de conscience des autres. J’ai compris qu’il fallait que je me focalise sur tous ceux que j’allais pouvoir aider, et sur tout ce que mon âme est venue créer, et ne me concentrer que sur ça, sans me préoccuper ensuite du retour que j’en aurais.
J’ai entendu un jour un homme, célèbre sur Youtube et donc énormément exposé à la critique (Elliott hulse), prendre l’exemple d’un oiseau pour expliquer comment nous devrions nous considérer.
Un oiseau chante sur sa branche d’arbre. Il chante la musique qu’il a en lui, peu importe qui l’écoute ou qui ne l’écoute pas. Et même si un jour quelqu’un se met sous sa branche et lui dit que ce qu’il chante est moche, ou inutile, il ne s’arrêtera jamais de chanter. L’oiseau doit chanter, il est venu pour ça, il doit sortir la musique qui est en lui, et c’est pareil pour chacun d’entre nous.
« Ne mourez pas avec votre musique toujours en vous » (Wayne Dyer)
Source: http://lauramarietv.com/