par Lydia
J’ai remarqué que plus on en fait, plus on est dans l’action, dans la diversité des activités et plus on est « productif ». Le fait de bouger sollicite tous les corps qui s’harmonisent afin d’être efficace. Commencer par bouger son corps éveille les autres et comme ça n’est pas le mental qui prédomine, on trouve vite l’harmonie.
Un des inconvénients des cachets, c’est que ça me situe trop dans le mental et comme celui-ci est champion pour vouloir tout contrôler avant de se lancer, je peux tourner en rond pendant des heures, rester scotchée sur ma chaise sans arriver à me décider.
On commence à penser à quelque chose et comme on voit les inconvénients, les peurs que ça révèle et parfois même si on anticipe jusqu’au résultat, on perd l’élan de l’action. C’est aussi ce qui m’a permis de localiser et de libérer la peur.
Une fois qu’on se fait confiance, qu’on suit ses élans, on devient efficace parce que l’énergie qui sous tend le geste est motivée par notre désir, elle vient des tripes et du cœur et plus aucun jugement n’interfère. Le mental qui constate l’efficacité du processus est d’autant plus intéressé à participer et sert alors efficacement l’intention née de la pulsion de vie.
Je n’arrête pas depuis que j’ai décidé de faire le ménage de printemps. Je nettoie au fur et à mesure, attaque plusieurs chantiers à la fois et comme j’aime bien voir du résultat, la motivation demeure et je fini la journée satisfaite d’avoir embelli l‘intérieur. Mais comme je me suis donné du temps et que je ne force pas si ça reste en chantier, ça ne me dérange pas.
Cette énergie d’action donne du « culot », permet d’oser et plus on en fait, plus on apprécie aussi les moments de pause. Pas forcément en se disant qu’on l’a mérité mais juste en étant dans l’écoute et le respect de son corps physique. Des pauses « jeu » ou détente, film, sketch, tout ce qui fait plaisir à notre côté enfant, redonnent de l’énergie, de la légèreté, de l’enthousiasme et on aborde les chose par le côté ludique.
Plus ça va plus je me dis que les discours qui parlent de l’éveil, de la réalisation de soi, de la reconnaissance du divin intérieur sont vraiment portés par l’énergie de la complexité et de l’illusion. C’est nourrissant pour le mental mais tellement frustrant dans la réalité quotidienne. Il faut lire pour acquérir la confiance, amplifier la foi mais aussi expérimenter sinon on s’éloigne de soi, de sa propre vérité. L’écart entre ce qu’ils décrivent et la réalité est immense.
Oui, le divin, la source sont des énergies magnifiques qui peuvent nous amener à vivre des expériences extraordinaires mais c’est plutôt rare et cette vision est purement conditionnée. Puis le but de cette vie n’est pas de régresser mais d’avancer. Nous venons des mondes subtils, lumineux, extraordinaires pour un humain, mais la réalité, est ici, dans le moment présent.
Nous avons choisi de venir vivre cette expérience parce qu’elle nous permet de connaitre l’amour au travers des sensations physiques, émotionnelles, mentales et spirituelles, par l’échange, le partage, dans la chair, par des gestes qui manifestent l’énergie.
Nous voulions connaitre aussi le processus de création dans la matière, la maitrise des énergies et des dimensions variées qui nous composent.
Harmoniser cet ensemble complexe qu’il n’est pas nécessaire de connaitre en détail mais en profondeur.
Pour s’élever en conscience, il suffit de libérer les peurs, de cette façon on entre dans la dimension du cœur qui donne accès à des mondes de paix mais c’est avant tout notre vision du monde qui va changer, on sera alors naturellement attiré par la beauté de la terre, de la nature, de toute vie.
Quand les peurs sont libérées et que la paix s’installe, la notion de bien et de mal commence à nous sembler obsolète et inexacte.
En libérant peu à peu les jugements, les catégories, les étiquettes, on amplifie l’amour de soi et en soi. Cette énergie rayonne naturellement et notre environnement change en même temps que notre vision.
Les gens restent les mêmes mais on ne focalise plus sur leurs défauts, on découvre leurs qualités.
On ne peut voir que ce que l’on reconnait en soi et quand on s’aime vraiment, on se reconnait en totalité, on voit la lumière en soi et autour. Puis quand on est dans le jugement, l’évaluation, l’autre le sens et passe en mode défensif voire agressif.
Il n’y a aucune crainte à oser être soi-même puisqu’à l’origine, ne venons tous de la source. Même si certains parlent de modification de l’ADN, ce qui importe, c’est qui nous sommes Maintenant, Ici.
Il ne s’agit pas de jouer les super héros pour racheter d’éventuels crimes perpétrés dans d’autres vies, il s’agit d’exprimer la lumière et l’amour que nous sommes.
Le karma, est une croyance née de la notion de dualité mais en réalité c’est seulement une loi de cause à effet, de conséquences de choix.
Mais ça ne veut pas dire que nous devions être punis ou récompensés, c’est juste une façon de connaitre par soi-même le résultat d’un choix et ainsi d’acquérir de la sagesse, de devenir responsable.
Là non plus, il n’y a pas de peur à nourrir, les nombreuses vies passées nous ont permis de savoir faire les choix qui nous rendent heureux, de savoir ce qui fait du bien ou non, ce qui nous élève ou nous rabaisse.
Je suis convaincue que nous avons toutes les connaissances en nous, la sagesse et qu’il suffit de laisser tomber les masques, les rôles, pour que le divin se manifeste.
Mais là aussi, si nous avons une certaine idée de ce que devrait être notre aspect divin, nous ne pouvons pas accéder à la pureté de l’être. Le mental ne peut pas concevoir réellement ce qu’est la présence. Tout les hypothèses qu’il émet viennent de ce qu’il connait, de ce qu’il a vu, lu ou entendu.
La présence divine est indescriptible puisque elle se manifeste par des sensations, des impressions, je ne trouve même pas les mots pour la définir. C’est comme essayer d’expliquer le vent, la chaleur du soleil, le goût spécifique d’un aliment.
Quand on se libère de nos idées préconçues, quand on sait que le mental n’imagine rien de nouveau et ne peut pas capter le divin, il n’a aucune référence réelle en ce domaine et même s’il peut en être témoin, comme il ne peut pas l’interpréter, ça reste très flou.
Les expériences que j’ai eues sont difficilement descriptibles puisque dès qu’on essaie d’y mettre des mots, on l’enferme dans quelque chose. Je peux essayer de décrire une sensation mais même là, je n’ai aucune référence, rien dans la mémoire qui peut y être associé. Quand au langage, il y a déjà plusieurs langues dans le monde, ce qui complique encore plus les choses. Même dans la même langue, ils n’ont pas le même sens pour tout le monde. Pour certain, le mot dieu se réfère au sublime et pour d’autre, il est synonyme de servitude.
Le corps ne ment pas et parle un langage universel à travers un sourire qui en dit long.
Les témoignages sont utiles pour permettre l’ouverture de conscience et l’envie de tenter l’expérience par soi-même. Mais rien ne remplacera jamais l’expérimentation. L’introspection est quelque chose d’intime qui peut être accompagnée par une personne qui joue consciemment et volontairement, le rôle de miroir.
Au niveau énergétique, on peut aussi se faire aider par l’effet amplificateur de l’échange mais la sensation, le ressenti est vécu à l’intérieur.
Des méditations guidées en groupe peuvent aussi favoriser le processus.
Le plus simple, c’est encore de focaliser son attention sur le corps physique, la respiration, de façon à sortir du mental, à ne pas être emprisonné, happé par les pensées. Mais ça demande aussi de détendre le corps, de se laisser aller à être, sans retenue, sans attente, juste en mode observation.
Bon, j’ai faim ! Je vais tester des fraises au mixer avec du lait du sucre et un peu de crème liquide, une « soupe » de fraises ! Je donne les trois quarts de la récolte avec plaisir et ne cherche même plus à les troquer.
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