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Femme & enfant Hunza – Photo Vesna Ahmetkadic

Le peuple hunza a été obligé d’adopter un type d’agriculture plus près du jardinage que de l’exploitation agricole avec comme résultat des récoltes de fruits et de légumes d’une qualité telle qu’aucune autre forme de culture ne saurait l’obtenir. C’est la récompense qu’ils reçoivent pour la façon dont ils retournent intégralement au sol tout ce qu’ils en ont tiré. Les Hunzakuts traitent leurs terres comme un cadeau particulier de Dieu qu’il faut chérir et préserver en lui donnant les soins nécessaires. Cela suppose évidemment un labeur quotidien qui est aussi une source de joie et dont les dividendes sont une nourriture excellente, une longévité incroyable, une santé parfaite et une vie remplie.
Hunza. Adventures in a Land of Paradise, John H. TOBE.

par Sylvain LADAIQUE
bio-énergéticien, enseignant, chercheur indépendant
ressourcement.info H2o – avril 2008

Située entre l’Afghanistan, l’Inde et la Chine, à l’extrême nord du Pakistan, la vallée des Hunzas s’étend sur une distance d’environ 160 kilomètres à une altitude comprise entre 1 600 et 2 400 mètres. Leur capitale, Karimabad, est située à environ 550 kilomètres au nord d’Islamabad et à une centaine de kilomètres de la Chine. Ce gros village est traversé par la Karakoram Highway, ou KKH – la plus haute route asphaltée du monde, construite entre 1964 et 1986 et qui se déroule du sud Pakistan jusque la Chine. Près de 25 000 hommes et femmes hunzakuts (nom qu’ils préfèrent à celui de Hunzas) vivent dans cette enclave, dont une tradition orale attribue l’origine à trois soldats d’Alexandre le Grand, qui auraient épousé des femmes perses, il y a près de 2 000 ans. De fait, les Hunzas sont grands, avec la peau claire et l’aspect physique des anciens Grecs.

Éblouis, les premiers explorateurs du 19ème siècle retraçaient avoir trouvé là la représentation mythique du paradis terrestre, un Shangri-la, l’incarnation par tout un peuple du rapport idéal entre l’être humain et la nature. Dans son livre Les Hunzas, un peuple qui ignore la maladie, Ralph Bircher fait la synthèse des écrits et de sa correspondance avec divers observateurs ayant effectué de longs séjours dans la région de Karimabad. Émerveillé, un jeune docteur écossais, Sir Robert Mac Carrison, qui resta en poste à Gilgit au service du gouvernement de l’Inde britannique comme médecin d’État entre 1904 et 1914, compta parmi les tout premiers à rechercher les causes de cette exceptionnelle santé.

Premières surprises et premières explications

Jamais pareille santé n’avait jusqu’alors été démontrée. Témoignant d’une résistance à l’effort exceptionnelle, les Hunzas sont aussi vite apparus exempts de toutes maladies chroniques. Seuls quelques rares accès de fièvre, courts et violents, et quelques inflammations oculaires, liées à une longue période hivernale passée dans des pièces enfumées, paraissaient les importuner. Même l’âge n’amenait chez eux aucun affaiblissement des organes. Très vite il apparu aussi que cette hyper-santé ne pouvait être mise au seul crédit des conditions de vies locales, géographiques et climatiques, en réalité partagées par d’autres peuplades.

Pour Mc Carrison, cette parfaite santé ne pouvait être due qu’à un ensemble de facteurs dont l’élément le plus déterminant  devait être le mode d’alimentation. L’alimentation de la peuplade était autarcique, il y manquait tous les produits du marché mondial tel que le sucre, la farine blanche, les conserves, le thé… Les fruits y tenaient, à côté des céréales, une place centrale ; les légumes et le lait y occupant une place plus modeste. Le pain était fabriqué à partir du grain entier, avec la pellicule protectrice du germe reproducteur. À une certaine époque de l’année les Hunzas faisaient tremper du blé et des pois chiches qu’ils laissaient  germer dans du sable humide pour être ensuite consommés crus comme de la salade. Les aliments crus formaient d’ailleurs une part importante des aliments journaliers. La viande et le vin n’étaient consommés qu’en de rares occasions. Enfin chaque printemps, ayant épuisé leur réserve de farine, de graines et de fruits séchés,  ils vivaient un semi-jeûne jusqu’à ce que la fonte des neiges qui allaient permettre l’arrivée de nouvelles nourritures. Cette période de jeûne prolongé, était l’occasion d’une purification importante de tout l’organisme.

À la recherche de la source de jouvence…

Le professeur Henri Coandă (1886-1972), est considéré comme le père de la dynamique des fluides. On lui doit un dispositif de détection des liquides dans le sous-sol, toujours employé dans les prospections des gisements pétrolifères, mais surtout le premier avion à réaction – le Coanda-1910, qui allait lui permettre de formuler le principe de l’effet Coandă [l’effet s’observe lors de l’écoulement d’un fluide : lorsque celui-ci rencontre un obstacle, le fluide en épouse la surface avant de s’en détacher avec une trajectoire différente de celle qu’il avait en amont. C’est ce qu’on observe lorsqu’on penche un récipient pour verser un liquide. Si la vitesse du liquide à la sortie du récipient est relativement lente, le jet reste collé à la paroi. Ce phénomène est mieux observable en l’absence d’un bec verseur, dont le rôle est d’accélérer le liquide lorsque celui-ci se déverse vers l’extérieur du récipient]. D’origine roumaine, le professeur était un homme très dynamique et très robuste. Avant de terminer sa vie comme directeur de l’Institut de création scientifique et technique de Bucarest, il arpenta la planète à la recherche de la source de jouvence. C’est au cours de cette recherche que son attention fut attirée par les Hunzas. Leur roi, le Mîr, avait confié à Betty Lee Morales, chercheur en nutrition, que leur bonne santé et leur longévité étaient dues à certains minéraux contenus dans l’eau qu’ils buvaient et qui énergétisaient leurs cellules. L’eau, qui abreuvait généreusement Karimabad, provenait de la fonte du glacier Ultar.

Le professeur Henri Coandă (1886-1972), considéré comme le père de la dynamique des fluides.
Un nom connu dans l’aéronautique puisqu’il est l’inventeur de l’avion à réaction. Ceux que les gens savent moins, c’est qu’il a aussi arpenté la planète à la recherche de la source de jouvence…

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Le professeur Henri Coandă (1886-1972), considéré comme le père de la dynamique des fluides.

Le professeur Coandă fit étudier cette eau. L’étude révéla la faible tension superficielle du liquide (environ 40 mN/cm au lieu de 70 mN/cm pour un liquide courant) mais sans que les chercheurs puissent expliquer l’origine de cette anomalie. [La tension superficielle représente la force de cohésion à la surface du liquide qui permet aux araignées d’eau de marcher sur la surface du liquide]

À 76 ans, Henri Coandă rencontra le jeune docteur Flanagan, à l’époque âgé de seulement de 17 ans mais déjà biophysicien et promis à un bel avenir. Coandă lui confia la tâche de découvrir le secret de l’eau des Hunzas pour en faire don à toute l’humanité !

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