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On peut s’en étonner, mais ce sont nos émotions qui créent, car elles sont l’énergie intermédiaire entre la cause spirituelle et la manifestation matérielle. Nos pensées et nos paroles toutes seules ne peuvent pas grand-chose, elles peuvent surtout déclencher des émotions créatrices. Chez soi comme chez les autres. D’ailleurs tous ceux qui se sont frottés de près ou de loin à la « magie » le savent : pour qu’une prière ou une action mentale créatrice soit suivie d’effet, l’émotion la plus forte possible est indispensable. C’est pourquoi les magiciens font toujours appel à ce qui provoque les plus fortes émotions : le sexe, le sang, les enfants, les animaux, la mort. C’est pourquoi aussi notre civilisation utilise abondamment l’image, la violence, la nudité, la peur du terrorisme ou autres, pour déclencher l’action, la consommation, les comportements, les événements. Il est donc crucial d’apprendre à gérer cet émotionnel pour qu’il ne nous manipule plus.

 

L’ontologue Frank Hatem (Ontologie = « science de l’Etre ») prétend même que c’est notre relation à l’émotionnel qui détermine l’univers que chacun se prépare pour demain, et, même, collectivement, que c’est cette relation qui détermine notre passage ou non dans une autre « dimension ».

 

 

 

Comme pour réparer L’ordinateur ?

EN NETTOYANT LA MEMOIRE CACHEE

 

Jusqu’à l’âge de trois ou quatre ans, en général, nous n’avons pas encore de mental et nous vivons encore comme l’animal que nous fûmes : en fusion avec notre environnement et avec nos congénères. Parce que l’univers, chaque fois qu’il se recrée (dans les chroniques précédentes, on a expliqué que l’univers, loin d’avoir été créé dans un passé lointain, se crée et se recrée tout seul à chaque instant en totalité avec variante), recrée tout ce qu’il a connu et tout ce qu’il a été jusqu’à présent. Il repasse donc à chaque instant par les étapes énergétique, minérale, végétale, animale, humaine, et ce n’est qu’après qu’il peut ajouter du nouveau.

 

N’oublions pas que seul peut être vivant et actif ce qui a sa cause dans le présent, et qu’il n’y a pas de cause passée. Tout cela nous l’avons démontré ici depuis longtemps. Si nous avons par exemple un corps animal maintenant, c’est que la cause en est présente. Si un atome tourne en ce moment, c’est que dans l’instant cela est nécessaire. Ce n’est pas le fruit d’une lancée initiale. On a fait un E-book gratuit à ce sujet, pour évacuer la notion de « big bang », il suffit de le demander à « La Presse Galactique » en s’inscrivant.

 

Comme dit Léon Raoul Hatem, auteur principal de « Et l’Univers Fut » (Editions Ganymède), « Si l’instant présent avait la moindre durée, rien ne pourrait jamais changer en aucune façon ». Si tout change tout le temps c’est parce que rien n’existe. S’il y a une émotion maintenant, c’est que sa cause est présente, jamais passée.

 

La mémoire aussi est totalement présente. Elle n’a jamais prouvé le moindre passé. Et c’est en assumant cette réalité qu’on guérit et devient libre. Cela dit, la mémoire illusoire permet la réalité de l’instant. Sans contenu défini, ce présent serait infini, et on sait désormais que c’est impossible. Son infinité est juste une tendance, une nécessité, source d’énergie, et l’émotion est juste le résultat de ce paradoxe de ce qui est nécessaire et impossible à la fois.

 

Donc ne nous étonnons pas des paradoxes omniprésents dans ces chroniques. Si vous y voyez des contradictions c’est une erreur provisoire. Un paradoxe n’est pas une contradiction. C’est la coexistence de deux réalités inséparables et complémentaires contraires l’une à l’autre, ainsi que toute dualité comme le Yin et le Yang. C’est précisément le paradoxe qui engendre la réalité de la vie, qui est un déséquilibre permanent à la recherche d’un équilibre inaccessible.

 

Quand on a compris cela on a déjà compris l’essentiel de l’univers.

 

Un paradoxe qui en découle est la mémoire. Présent nous faisant croire à un passé, sentiment de passé indispensable à la conscience dans le présent.

 

Et la mémoire, dans l’illusion de notre évolution, passe par deux stades. Le stade non-mental et donc physico-éthérique jusqu’à l’homme (c’est la mémoire de l’eau en fait, la lymphe dans nos cellules est le siège de cette mémoire car c’est elle qui est la plus sensible aux perceptions « externes » et les enregistre le plus fidèlement jusqu’à une influence différente. Du fait de la capacité d’échanges entre les particules, impossible dans les corps solides, les perceptions extérieures ou vibratoires sont beaucoup plus influentes au niveau des liquides qu’au niveau des solides. Si vous voulez savoir pourquoi l’eau est liquide, et pourquoi elle donne la vie, ce qu’aucun physicien ne peut expliquer aujourd’hui, reportez-vous à l’ouvrage cité).

 

L’absence de mental jusqu’à l’homme, disons jusqu’aux animaux les plus « évolués », fait qu’il n’y a pas encore de mémoire mentale, et pour le bébé c’est la même chose jusqu’à ce que le mental soit un peu structuré. Dans le cas du bébé, l’âme-groupe formée avec les autres (ce qui est centré sur la maman bien entendu) est donc encore présente plus ou moins longtemps. On n’est pas encore individué. Il faut quelques années pour que l’enfant s’aperçoive qu’il est une opposition du centre au Tout extérieur, c’est-à-dire pour s’apercevoir ontologiquement que l’infinitude est impossible. Qu’il va falloir intégrer ce monde qui n’est pas acquis.

 

En tant qu’animal on n’en sort jamais totalement, mais à force de vivre la concurrence surtout sexuelle et l’autonomie comme on l’a expliqué la semaine dernière, petit à petit l’animal finit par s’apercevoir de sa solitude et alors il est prêt à passer dans le Règne humain. Quand l’enfant naît, il revit toutes ces étapes. Il passe même par l’état de poisson  avant de se « mammifériser » et de s’humaniser. Peut-être même par un état reptilien. C’est la recréation immédiate de l’univers tout entier à chaque instant, considéré comme mémoire physico-éthérique (ou « cellulaire » pour parler le langage à la mode).

 

Ainsi, comme jusqu’à trois ou quatre ans le mental n’est pas encore vraiment actif, les événements vécus ne s’inscrivent pas dans la mémoire mentale. Il n’y a pas encore de mémoire mentale. Il n’y a qu’une mémoire viscérale, cellulaire. Tout ce qui est vécu est directement imprimé dans les organes.

 

Y a-t-il une mémoire émotionnelle ? Non. L’émotionnel est le passage intermédiaire, l’ « Astral » dans le cas qui nous intéresse ici, c’est-à-dire juste le basculement (énergétique) d’un état à un autre, et la relation entre ces deux états. Mais il n’y a pas de mémoire à proprement parler émotionnelle. Elle est ou bien physico-éthérique, ou bien mentale. Mais c’est émotionnellement qu’on la vit. Ce qui peut faire croire que c’est une mémoire émotionnelle. Les émotions passées n’ont plus aucune existence. Mais c’est le mental qui va en entretenir le souvenir et lui donner du pouvoir en les recréant par besoin psychologique.

 

A partir de trois ou quatre ans, en général, comme l’enfant s’est aperçu qu’il n’était pas sa maman (en tout cas il faut l’espérer, mais c’est un long cheminement qui peut s’étendre partiellement sur de nombreuses années), les événements sont individualisés, tout ce qui est vécu est enregistré mentalement.

 

C’est ce qui fait que la plupart du temps l’adulte ne se rappelle de rien de ce qu’il lui est arrivé avant trois ans. Sauf exceptions. Car certaines personnes peuvent arriver déjà structurées mentalement lorsqu’elles ont déjà eu un long parcours d’incarnations, ou qu’ils débarquent d’autres dimensions. On voit de plus en plus d’enfants ayant une maturité très précoce, une intelligence inouïe, un sens relationnel et psychologique que beaucoup d’adultes leur envieraient. Pour l’instant ils ont encore souvent du mal à s’insérer dans l’école et la société, mais ce sont eux qui vont adapter la société à leur cas d’ici quelques années. C’est notre chance à nous, anciens, qui aspirons à un monde plus humain.

 

Alors c’est cette mémoire « cellulaire », qui remonte à notre préhistoire, qui constitue l’essentiel, la presque totalité de notre bagage inconscient qui est entretenu sur le plan émotionnel par le mental et détermine nos réactions, donc nos créations, la vie que nous vivons.

 

Les animaux ont des émotions très vives évidemment, ils sont identifiés à leur corps émotionnel comme l’humain est identifié à son corps mental, le minéral au corpss physique et le végétal au corps éthérique. Les animaux n’ont pas de mental pour réfréner leurs émotions, qu’ils vivent totalement et sans aucune précaution. Ils peuvent en mourir. C’est ce qui nous touche. Mais l’avantage c’est qu’une fois passée, l’émotion ne laisse pas de trace (en général) car il n’y a pas de mental pour les raviver et ainsi confirmer un ego auquel on serait attaché. Les animaux pardonnent immédiatement, ils font toujours confiance, ils aiment toujours, ils ne transportent pas de peurs injustifiées avec eux.

 

L’humain, lui, module ces émotions pour des raisons d’image de soi, de relations sociales, de positionnement mental, ce mental ayant pour but au départ de protéger un peu de la souffrance. La plupart des gens qui sont trop dans le mental sont simplement des gens qui ont ou trop souffert pour ne pas se barricader mentalement, ou pas assez pour jouer du mental sans en tirer d’évolution spirituelle.

 

Le mental permet de limiter la souffrance, et en particulier le sentiment de solitude. C’est pourquoi l’adolescent qui commence à souffrir de la séparation d’avec ses parents et du manque de l’autre est souvent extrêmement mental. Et il peut le rester tant qu’il n’accepte pas les affres de l’incarnation adulte et ses risques.

 

La mémoire « cellulaire » ancestrale, celle qui n’est pas inscrite dans le mental mais n’est pas le produit d’événements particuliers, est évidemment est particulièrement difficile à changer. Le mental n’est pas seul à la raviver c’est une mémoire nécessaire à l’incarnation elle-même dans un corps biologique.

 

C’est notre corps reptilien, celui qui nous fait défendre notre territoire, se reproduire, chercher de la nourriture pour soi et sa progéniture etc. Comme à tout instant le corps est nécessaire pour ne pas être infini, à chaque instant cette mémoire se recrée et défend ses prérogatives. On peut en devenir conscient, on n’a aucune raison de s’en débarrasser. Par contre elle n’a pas vocation à conserver le pouvoir absolu sur nos vies comme elle l’a dans le cas des dinosaures. Le mental est aussi là pour moduler nos comportements et nous spiritualiser. Comme tout, il est dualiste.

 

Mais il y a aussi l’autre mémoire cellulaire, celle qui est relationnelle et s’est inscrite avant que le mental soit développé. Avant la naissance et quelques années après. En fait c’est elle qui nous conditionne le plus, précisément parce qu’elle a peu de chances d’être consciente, et que c’est dans les premiers moments de la vie que les décisions se prennent, que les peurs s’installent. Ensuite difficile de les faire venir à la surface pour tenter de s’en débarrasser, si tant est que ce soit nécessaire.

 

Il existe un tas de techniques qu’on appelle « thérapeutiques » pour tenter de se « débarrasser » de ces « conditionnements » familiaux, tribaux, culturels, ou réflexes de survie de la petite enfance, et un peu aussi ce qui peut remonter aux protozoaires.

 

Si cela vous intéresse, on vous aiguillera car la synergie entre la Métaphysique et des « thérapies » émotionnelles est particulièrement intéressante, et on fait des séminaires là-dessus. Comprendre comment on fonctionne aide à mieux gérer son fonctionnement. A condition de ne pas toujours vouloir être parfaitement pur et tout nettoyer de fond en comble. Il n’y a pas lieu. Il y aura toujours des conditionnements même désagréables, de même qu’il restera toujours des toiles d’araignée dans sa maison. Cela est aussi notre plan de vie. De toute façon nul ne peut être parfaitement « pur », et vouloir l’être n’est qu’un orgueil spirituel d’origine mentale. Si on veut le devenir on perd sa vie et son temps. Seul le néant est parfaitement pur.

 

Souvent, les méthodes de gestion émotionnelle consistent précisément à ramener au mental des vécus de la petite enfance ou de la vie intra-utérine, ou bien antérieurs, peu importe, c’est le même principe. Parce que tant que la mémoire est cellulaire, tant qu’elle n’est pas assumée individuellement et qu’elle constitue notre corps, on ne peut pas en faire grand-chose. Pour pouvoir changer quoi que ce soit, il faut que la mémoire non-mentale devienne une mémoire mentale. Comme si on revivait adulte ce qu’on a vécu non-individué. Alors le fait que cette mémoire soit présente à l’esprit conscient permet de la gérer comme n’importe quel autre événement « passé ». On peut faire son deuil de tout, on peut tout pardonner, on peut tout accepter, on peut tout changer à condition d’en avoir conscience et que les choses soient claires. Tout simplement. Ces souvenirs, ces conditionnements, deviennent des « objets » extérieurs au lieu d’être des constituants internes. Ils ne nous concernent plus.

 

Tant qu’on est constitué par eux, qu’on n’a aucun recul, qu’ils sont inconscients, on n’a pas le choix. Lorsque j’agis, ce sont eux qui agissent. Lorsque je pense, ce sont eux qui pensent. Je suis ce passé, je ne peux pas le voir.

 

Mais lorsqu’ils « sortent de mon corps », lorsqu’ils sont « objectivés », qu’il y a d’un côté « soi » et de l’autre « les événements vécus », tout change. Même le corps change. Les réactions ne seront plus les mêmes parce qu’il y a eu une individuation par rapport à eux. On n’est plus en fusion avec ce monde comme si ce que vit maman c’est moi qui le vit. A présent il y a maman et il y a moi. Maman ou autre chose, peu importe.

 

On dit que cela est « thérapeutique » mais ce mot a une connotation médicale. Comme si on était malade parce qu’on est conditionné. On ne peut pas ne pas être conditionné. On ne peut pas ne pas avoir de mémoires. On ne peut pas avoir un émotionnel neutre, vierge de réactions automatiques. Si on n’avait pas de « vieilles mémoires », on ne serait pas là. Tout notre corps est vieilles mémoires. L’incarnation est vieilles mémoires. L’important n’est pas de ne pas en avoir, on n’aura jamais fini de les nettoyer, l’important est de ne pas y être attaché, et les reconnaître comme notre création, création utilitariste pour pouvoir être quelqu’un dans un monde quelconque, et non les subir en considérant que c’est le monde qui nous les impose. Non. Le monde, c’est la manifestation de nos attachements émotionnels. Nous vivons ce que nos mémoires appellent pour être confirmées, parce que les confirmer est le seul moyen de continuer de ne pas être « infini » et donc responsable. Ne pas être « Dieu ». Tout le travail de notre mental consiste à faire en sorte de nous faire échapper à notre réalité « divine ». Rester un humain parmi d’autres. Pour cela il fait tout pour nous empêcher de comprendre ce que nous sommes : l’univers. En fait la Nécessité impossible de l’Infini, dont le compromis est l’illusion d’univers personnel en perpétuel changement.

 

Mais loin de nous l’idée de mettre le mental à la poubelle. Rien de ce que nous sommes n’est inutile ou vain. Tout est duel, à la fois tourné vers la confirmation de notre finitude, et d’autre part vers la quête de notre infinité. Le mental est indispensable à l’évolution humaine, c’est important que nous souffrions des émotions qui nous perturbent pour nous faire avoir des prises de conscience, qui n’auraient pas lieu si le mental ne croyait pas jouer sa carte égotique. Mais comme tout dans l’univers, même le Diable auquel on peut l’identifier, il est manipulé par le Grand But, le Grand Manitou, pour aller vers l’illumination et l’infinitude, et peut aussi être utilisé pour se découvrir soi-même.

 

Ainsi de temps en temps il y a des gens qui font des percées dans cette connaissance, de grands scientifiques ou de grands sages, qui comprennent et qui ont moins peur. Mais c’est la vocation de chacun que d’y parvenir, et c’est le même esprit qui, ici, vit ses mémoires douloureusement, joue des rôles que les autres jugent insupportables, et ailleurs, joue à Bouddha, au saint ou au grand savant.  Alors on veut les suivre, on tente de poursuivre leurs travaux. On est dépendant d’eux au lieu de faire le travail par soi-même. Pour cela, la Science évolue par à-coups : de temps en temps une lumière, et entre deux, tous les « savants » qui tentent d’ajouter des équations, de confirmer, de développer, mais tournent en rond car leur but est encore d’être dépendant, de confirmer leurs habitudes mentales et émotionnelles, pas de trouver sa vérité. Donc entre deux révolutions scientifiques ou idéologiques, peu de choses changent. C’est la même chose en Psychologie, mais c’est aussi la même chose dans notre vie quotidienne. Quand on a trouvé quelqu’un qui peut servir de papa ou de maman, on considère qu’on va pouvoir suivre et se reposer. C’est l’inverse : c’est le moment de suivre l’exemple de l’autonomie et de se prendre en mains. Les maîtres ne montrent pas leur personne comme modèle, ils montrent le fait d’être un maître comme modèle. C’est l’histoire du doigt qui montre la lune. Certains regardent le doigt, certains regardent la Lune.

 

Guérir psychologiquement est la condition de la guérison physique, mais la condition de la guérison psychologique est la guérison spirituelle. Enfin, c’est dans les deux sens : la guérison psychologique ouvre des possibilités spirituelles. Mais les avancées spirituelles remettent en ordre les dysharmonies psychologiques  Cela dit, le mot guérison n’est pas forcément le bon. C’est plutôt une « Réalisation » car encore une fois, on ne peut vivre sans conditionnements. On aura beau en supprimer, en nettoyer, il y en aura toujours, heureusement. La vraie « guérison » consiste non pas à ne plus avoir de conditionnements émotionnels et autres, mais de se reconnaître créateur et responsable de ces conditionnements. Et finalement de les organiser soi-même, en conscience.

 

La réforme du mental est indispensable pour cela car un mental menteur, ce qui est le cas habituellement, s’arrange pour confirmer que la responsabilité de soi et du monde est extérieure. Par peur de la solitude du Créateur, bien entendu. Si je suis responsable de ce que j’ai vécu jusqu’à présent, c’est que je suis seul. Le monde n’a aucune influence réelle sur ma vie.

 

La condition première de la guérison est donc l’acceptation de la solitude. C’est cela qui fait pleurer bien souvent dans ces moments-là ou on comprend ce qui s’est passé en nous. Je quitte le monde de l’enfance.

 

C’est la peur de la solitude qui nous retient dans la non-autonomie. Qui fait qu’on s’attache au passé et qu’on ne veut pas voir l’extériorité de ce qui nous constitue. On a été violé ? Soit, mais quelque part, au plus profond de nous, ce viol a satisfait le sentiment qu’on n’est pas seul à décider, que le monde extérieur existe : la preuve, il a du pouvoir sur moi, il fait de moi ce qu’il veut sans me demander mon avis. Ouf ! Il existe. Je ne suis pas seul.

 

J’ai perdu un enfant ? Soit. Ainsi j’ai l’impression de ne pas maîtriser le destin. Ce que le Seigneur a donné, le Seigneur le reprend. Dans les deux cas Job le bénit. Si j’ai la foi je fais confiance en la justesse de tout ce qui advient. Je fais confiance aux anges qui voulaient un copain de plus. Une fois que quelque chose est arrivé, si j’ai compris, je ne peux qu’accepter. Mais tant que ce n’est pas arrivé, je n’ai rien à accepter. L’acceptation du Créateur, l’acceptation liée à la compréhension qu’on est le créateur de ce qui advient, cela n’a de sens que par rapport au PASSE. Il n’y a rien à accepter à l’avance. Seulement le fait que quel que soit le résultat de mes actes ou de la vie, cela sera forcément le mieux pour aller vers le But.

 

Donc je veux, je décide, j’organise ma vie pour aller vers tel résultat, et au bout du compte, j’obtiens un autre résultat. Je m’en réjouis car cela est forcément mieux que le résultat que je visais. Quel qu’il soit. C’est cela la foi.

 

Si je fais confiance, je suis guidé. Si je ne fais pas confiance, j’ai toujours l’impression que le monde est contre moi.

 

Mais si je suis ici maintenant, avec les prises de conscience qui sont les miennes, c’est que j’ai toujours été bien guidé. Est-ce que cela peut changer et que demain je sois mal guidé ? Que le monde se manifeste autrement que pour mon bien ? Evidemment pas puisqu’il n’y a qu’un seul but, donc un seul Créateur.

 

Je suis Cela. Les événements, le monde, les autres, tout cela est mon cinéma intérieur, indispensable à ma réalisation. Cette solitude est une bénédiction. Sans elle, je serais matière dans la matière, subordonné au hasard, et rien n’aurait de sens. Et finalement je ne serais pas et ne pourrais avoir conscience de rien ni de personne. C’est parce que je suis seul, parce que NOUS SOMMES UN, que nous pouvons communiquer et nous aimer. Et utiliser les événements pour se découvrir soi-même.

 

Mais le mental fait tout pour que nous haïssions cette Solitude qui est celle de l’Infini. Pour que nous en ayons peur en nous faisant croire que nous sommes l’ego. Car l’ego n’aime pas être seul et n’a aucune raison de l’être. Et il cherche des plaisirs à ne pas être seul. Des plaisirs qui détournent l’âme de son but, la « yinnise » en dispersant l’énergie. Je crois et je veux que le monde décide pour moi alors que je suis la seule source de conscience, d’énergie et d’amour.

 

Du fait qu’il y a toujours une satisfaction à subir la volonté de l’autre, il est très difficile de s’en débarrasser et de devenir autonome. C’est pourquoi la première chose à faire est d’accepter cette solitude ontologique fondamentale, et pour cela il y a deux voies : s’appuyer sur les événements et actes de la vie qui ont tous pour objet de nous habituer à cette solitude (rappelons que ce n’est pas la solitude de l’ego – qui est fait pour vivre dans le relationnel et être entouré et aimé – mais la solitude du SOI. Il n’y a qu’un seul Soi qui est commun à chacun d’entre nous, c’est ce que montre la Métaphysique (voir « Et l’Univers Fut » aux Editions Ganymède et le deuxième tome à paraître, en particulier la partie « de l’Emotion à l’Illumination »).

 

Tant qu’on n’a pas fait le passage entre l’identification à l’ego et l’identification au Soi, la solitude est douloureuse. Et l’attachement au passé reste actif. C’est lui qui empêche les guérisons malgré tous ses efforts et tout ce qu’on peut faire thérapeutiquement pour s’en débarrasser. C’est donc une précaution prioritaire. Comprendre qui on est et pourquoi on a l’illusion d’un passé, et l’illusion d’une multiplicité.

 

C’est exactement le même processus qui fait la possession occulte, et qui permet de s’en sortir, dont on parlera dans une prochaine chronique.

 

Sans illumination métaphysique du mental, difficile de le rassurer assez pour qu’il n’ait plus peur de sa vraie nature. Se reconnaître créateur, c’est passer du Mental au Causal, c’est-à-dire au Mental supérieur. C’est une « ascension ».

 

Ceux qui maîtrisent les émotions maîtrisent le monde. Le monde est mené par l’émotionnel, et c’est pourquoi se guérir est le premier acte révolutionnaire. Ne plus être dépendant des affects émotionnels que ceux qui veulent s’arroger le pouvoir sur nos vies et sur la planète manipulent autant qu’ils peuvent pour aboutir à leurs fins et nous maintenir en dépendance, en jouant sur nos réflexes conditionnés. Il existe un tas de moyens pour yanguiser l’énergie en nous, pour rendre l’eau de nos cellules vivante et autonome, avec des molécules bien organisées magnétiquement, pour se protéger vibratoirement. S’il y a des personnes intéressées, on fera une journée pas chère le samedi 21 septembre en Seine et Marne pour parler de tout ça (il suffit de s’inscrire par mail et on vous donnera les détails). Changer notre propre mémoire c’est aussi changer la qualité de l’eau en nous, manifestation de notre émotionnel. Rapport avec le livre « Les Cinq Clefs » chez Louise Courteau, que vous connaissez peut-être.

 

Donc passer du moi au Soi est et reste la Clef. Selon qu’on s’attache au moi ou qu’on se tourne vers le Soi, on choisit les émotions négatives ou les émotions positives, et donc on se livre menotté à nos geôliers virtuels ou effectifs, ou au contraire on prend le pouvoir sur notre univers. C’est parce qu’on est Un qu’on peut s’entraider, et il y a beaucoup de choses qu’on peut faire avec tous les jeunes qui arrivent libres et insubordonnables pour faire de ce monde et de cette « solitude » un paradis.

 

Y a plus qu’à…