par Lydia
Quatorze jours de silence ! Depuis plus d’un an que je tapote sur ce clavier, publie ce qui me passe par la tête et le cœur, ces quelques jours en dehors de mon rythme habituel, m’ont obligée à être dans le moment présent, à vivre au jour le jour, sans mes nombreux repères, les rituels qui ponctuent mes journées. Il est clair que des fantômes ont refait surface mais comme je m’épure depuis plus de deux ans, je n’ai pas été trop submergée par ce qui s’est manifesté.
C’est une toute nouvelle vie qui s’offre à moi. La meilleure des attitudes à adopter, comme en toutes circonstances, c’est d’être vrai, d’être soi-même. Tout changement demande une mise à jour des croyances, des modes de fonctionnement. Faire tomber les masques face à soi-même, c’est tout un « travail » qui demande de la vigilance et une bonne connaissance de soi. Ce n’est que dans ces conditions qu’une vie à deux peut être envisagée. La transparence et l’authenticité permettent de rester centré et ancré, sur son chemin, malgré le fait que celui-ci rejoint celui d’un autre.
Je reprends le clavier ce jour, mercredi 14 mai.
Plus de dix jours à flotter dans la dimension de l’amour sans conditions, de la découverte de l’autre, de l’échange. Une belle énergie amplifiée au contact d’un cœur qui s’accorde au sien, qui élève et amène à envisager le meilleur pour l’avenir.
Cette période de ma vie est un tournant important, la mise en place de tout un nouveau système de pensées qui entrainent de nouveaux modes de fonctionnement. Plutôt que de foncer tête baissée, il est urgent de calmer le jeu, de se poser et d’appliquer toutes les techniques acquises au fil du temps pour gérer les émotions et revenir au moment présent.
J’ai passé dix jours sur un petit nuage dont je redescends peu à peu. La visite de ma mère est ce qui me fait revenir à la « réalité », enfin à celle du monde de l’ego avec ses peurs, ses doutes, son besoin de contrôle. Sa façon de voir la vie avec la logique du mental et la fermeture du cœur est à l’opposé de ce que je suis. Il va me falloir être très centrée pour ne pas me laisser influence par ses arguments dont quelques uns sont assez censés.
Être amoureuse est une chose que j’ai toujours redoutée et l’heure est venue de dépoussiérer les vieilles croyances à ce sujet. Je savais en théorie qu’il me faudrait innover en matière de couple puisqu’aucune référence ne correspond à ma vision. Déjà, éliminer les comportements basés sur la peur, l’attachement, demande d’être attentif, conscient et le réflex habituel de se cacher derrière les masques, de fuir le moment présent, est bien en place, difficile à rompre. Mais l’amour donne des ailes, nourrit l’espérance, amplifie le désir de nettoyer les vieux schémas.
Un conflit intérieur se manifeste de temps en temps entre le cœur et la raison. Ma mère ne fait qu’amplifier les peurs qui sont en moi, celle de devenir dépendante d’un homme, représente la plus grande peur de ma vie. J’ai donc besoin de couper les liens familiaux afin de ne pas subir l’influence des gènes, car si cette peur peut être légitime, relativement à mon vécu, elle est grandement amplifiée par l’histoire familiale.
Je suis un peu déstabilisée par le fait de ne pas faire de jardin à Amélie et d’avoir à peine commencé à le faire ici. Cette situation entre deux lieux, entre deux vies, deux façons d’envisager le quotidien, est assez perturbante mais d’un autre côté, il ne serait pas bon de vouloir précipiter les choses. Il me faut là encore, trouver le juste milieu. Les sentiments puissants que je ressens sont légèrement perturbés par la situation qui devient angoissante lorsque je commence à m’interroger à propos de l’avenir. Heureusement que mon cher compagnon me ramène au présent.
Je suis plutôt à l’aise dans mon monde, dans mon rythme quotidien mais une fois sorti de ce cadre, c’est un peu la panique. Même si je sais en théorie que l’amour de soi est primordial puisqu’il permet de ne pas être attaché, dans l’attente, j’ai bien du mal à envisager une séparation ne serait-ce que de quatre jours. Je dois aller accueillir ma mère à Amélie et rien qu’à l’idée d’être éloignée de celui que j’aime, je me sens mal. Ce sera l’occasion de mesurer l’intensité des sentiments, le degré d’attachement.
J’ai vite fait de retomber dans les jeux de pouvoir et c’est en étant consciente mais surtout capable de m’observer, que je peux déceler ces stratégies. J’ai toujours agit de façon à dominer l’autre par la sexualité, de faire en sorte de satisfaire mon partenaire pour mieux le « tenir » et ce comportement et si
ancré que pour le moment, je me contente de constater le phénomène. Il y a eu un temps de déception face à ces schémas, une tendance à la dévalorisation puis le désir de libérer toutes ces attitudes qui ne font qu’enfermer les êtres dans une relation d’interdépendance malsaine.
Je jouais aussi beaucoup le rôle de la petite fille en manque affectif, celle qui a besoin de sécurité, de preuves, d’assurance. Mais ce n’est pas de la vulnérabilité, c’est un masque sournois de manipulatrice. Je n’en étais pas consciente mais aujourd’hui, je peux le voir. J’entoure d’amour cette enfant intérieure et demande le soutien de la source pour grandir en sagesse et tomber les masques une bonne fois pour toutes. La peur m’a amenée presque naturellement à augmenter les doses de médicaments mais leur côté anesthésiant est si frustrant au niveau du ressenti, que le désir de diminuer est encore plus fort.
J’ai pu constater aussi combien ma vision de la sexualité était faussée puisque dans un esprit de domination, il ne s’agit pas de se laisser aller à être mais plus de viser la « performance ». J’ai la chance d’avoir trouvé quelqu’un qui partage une vision similaire concernant le vie, la nécessité d’être authentique, transparent et le fait de pouvoir dialoguer, parler de tout, est ce qui me donne l’espoir de ne pas saboter l’histoire. Même en sachant comment gérer les émotions, il n’est pas évident d’appliquer la technique au moment voulu. Pourtant, il ne s’agit que de respirer profondément quelques minutes pour retrouver la paix intérieure qui permet une vision plus éclairée de toute situation.
J’ai voulu vivre cette rencontre en temps réel, être présente et jouir de l’instant. C’est un grand bouleversement dans ma vie qui correspond à l’ouverture de cœur, au désir d’échange, d’amplifier l’énergie d’amour, de vivre effectivement à partir du cœur. Le piège, c’est de penser que cet amour est provoqué par l’autre, qu’il en est le détenteur. La réalité, c’est plutôt le cœur d’un individu qui s’ouvre et permet, par son rayonnement, « d’attirer » quelqu’un sur la même fréquence. Les points communs sont nombreux et c’est assez perturbant. La musique, la foi, le sens de la vie, l’importance de l’authenticité et de la transparence sans lesquelles rien n’est possible…
Je remercie très souvent la vie pour ce cadeau de l’amour réciproque, intense, vivifiant. Les termes tels que « septième ciel » sont tout à fait appropriés. Je suis dans un monde totalement rayonnant, où tout devient possible.
Avec du recul, je peux voir combien tout est inspiré, synchronisé. Quand on se centre en son cœur, quand on vit sur cette fréquence, quand la relation à soi devient amoureuse, intime, on peut alors s’ouvrir au monde sans craindre d’être happé. Contrairement à ce que je croyais il ne s’agit pas tant de faire des concessions mais bien plus de rester soi-même, intègre. Si on cherche à se conformer un tant soit peu aux attentes de l’autre, par peur de le perdre, on se trahit autant qu’on trahit l’autre. « A trop vouloir garder, on finit par tout perdre ! ». C’est une phrase d’une chanson de Charlélie Couture qui est pleine de bon sens. Pourtant, très souvent la peur modifie le comportement. Derrière la peur de s’engager se cache celle de l’attachement. L’amour est une énergie libre qu’on ne peut pas contenir, enfermer. Tout comme dans la relation à soi, il est nécessaire de ne pas chercher à retenir quoi que ce soit mais de vivre dans le moment présent, de savoir apprécier ce qui est sans chercher à diriger, contrôler. Se dire que si l’amour est là, il ne peut que grandir puisque c’est avant tout une énergie vivante, croissante, amplificatrice, à laquelle il suffit de s’accorder. Se laisser porter par elle et libérer chaque peur qui se présente afin de garder l’équilibre.
Tout en moi est bouleversé dans le bon sens du terme mais comme tout changement, ça implique d’aller vers l’inconnu, de lâcher le passé sans craindre d’avancer. Je somatise encore beaucoup et de douleurs au crâne me montrent que je suis encore trop dans le mental.
Or en amour, anticiper, prévoir, casse le flux énergétique, on créé une forme de résistance qui cause des symptômes. J’ai reçu des soins énergétiques d’une personne de la région. Un nettoyage en profondeur, jusque dans la mémoire cellulaire, a été effectué. Il est clair que le hasard n’existe pas et c’est encore un signe que tout en moi est prêt à effectuer un retournement total.
J’ai été très émue en arrivant dans la région et suis certaine d’avoir déjà posé les pieds ici. Des larmes ont coulé en sortant de l’autoroute et j’ai dû appeler mon âme à se laisser embrasser par la conscience christique. J’ai eu la très forte impression de devoir libérer des peines passées, très ancrées, qui ont déterminé mon parcours jusqu’à aujourd’hui. Pendant le soin énergétique que je n’aurais d’ailleurs pas pu effectuer si je n’avais pas préalablement reçu les soins à distance de Laurent, beaucoup de choses ont été libérées. La personne qui les à faits, m’expliquait ses visions et je dois dire que je n’ai pas été surprise. Un poids immense représenté par une pierre a été ôté du chakra sacré. J’ai ressenti comme un vide ensuite.
Depuis lundi, c’est comme si tout se réajustait sur une fréquence de légèreté. C’est d’ailleurs ce qu’elle a demandé, que je puisse retrouver l’innocence de l’enfant, les joies et les plaisirs simples de la vie. Ceux qu’on peut sentir en étant dans l’instant, présent, conscient. Cette magie qu’offre cet état de présence, n’est pas compatible avec la prise de médicaments mais là encore, pas question de diaboliser ou d’incriminer la situation. Oui, j’ai eu besoin de ce produit pour pallier ma peur de l’énergie masculine, le besoin d’avoir l’illusion de maitriser les émotions, la puissance mais ce fonctionnement n’est plus du tout adapté. Il vient s’opposer à la fluidité de l’amour, nourrit les peurs et l’illusion de la séparation. Je suis assez satisfaite de constater que je n’ai pas fuit dans l’excès de produit comme je l’ai toujours fait en pareilles circonstances. Il y a eu un réflexe conditionné, un automatisme à augmenter les doses mais le manque de sensibilité que ça créé m’a ramenée à mon désir de libération des masques. Comme je suis face à quelqu’un qui est tout à fait en phase avec ma nouvelle façon de concevoir la vie, qui ne s’encombre pas de rôles, qui a bien libéré le paraître, c’est encore une preuve de la réalité de la loi d’attraction et aussi du timing divin.
Bien qu’on se soit rencontrés il y a près de trente ans, nous n’étions pas du tout prêts à vivre quelque chose d’épanouissant. Nous nous serions fait souffrir et ma décision de rupture d’alors été plutôt inspirée. J’avais des sentiments trop étouffés par les peurs. Cependant, bien qu’à cette époque, je cherchais un sens à la vie, en allant à la rencontre de l’humain, et que par le fait, je croisais beaucoup de gens, j’ai gardé les coordonnées de cet homme qui m’avait touchée au cœur.
Tout est venu naturellement. Après avoir formulé l’envie de vivre l’amour partagé, demandé l’équilibre énergétique masculin/féminin, l’ouverture de cœur, il est réapparu dans ma vie. Évidemment, le mental a fait « les comptes », additionné les points communs, les synchronicités et envisagé l’avenir selon sa conception. Il a brodé autour de cette belle histoire d’amour à la façon des contes de fées. Imaginant une fin heureuse avant même de penser à vivre chaque instant. Car l’amour ne peut pas se projeter, on peut seulement l’accueillir, le nourrir et l’amplifier mais il est impossible de prévoir et tout calcul amène à se poser des questions insolubles qui ne font qu’augmenter la peur.
C’est là l’occasion d’appliquer les enseignements des maîtres, en temps réel. C’est carrément essentiel puisque dès que je sors du cœur, de l’instant, c’est la panique. Je n’arrive pas toujours à accueillir la peur et de cette façon, je peux voir une énorme différence entre la position dans le cœur et celle de l’ego. Les conséquences sont diamétralement opposées. Plus que jamais, je dois me rendre à l’évidence que je crée ma vie selon mes pensées, selon mon positionnement. C’est là mon pouvoir, de choisir où je me situe, à, partir de quel « centre » j’envisage ce qui est.
Je peux aussi voir les conséquences de mon comportement, l’état de mon monde intérieur qui est reflété immédiatement par effet miroir. Je vérifie la vérité de l’amour vrai de soi qui permet de rester centré et d’être dans l’amour inconditionnel de l’autre. J’ai pu voir que mon premier réflexe était de chercher ce qui chez l’autre pouvait mettre en danger la relation. Puis, j’ai vu ce qui n’était pas compatible, ce que je devrais changer. Grosse erreur puisque le seul fait de vouloir changer démontre un manque d’assurance, d’amour de soi. On ne peut pas jouer en amour, il est très important d’être vrai et si on se force à être autre chose que ce que l’on est, on s’embarque dans des jeux de rôles, reproduisant des mécanismes basés sur l’instinct de survie.
Je vois aussi que je tente de me faire aimer par le faire, en étant très active au lieu d’être tout simplement. Il est indéniable que d’être en couple fait ressortir les ombres, les peurs, les schémas inconscients qui se mettent en place et le bilan peut être lourd, difficile à accepter si on n’est pas dans la volonté d’être transparent.
Le titre de ce texte est venu naturellement puisque c’est l’énergie prédominante, la fréquence du cœur. Je n’avais jamais connu une histoire d’amour si puissante où c’est l’amour qui agit, où le mental se trouve dépassé, où rien ne peut être contrôlé, bridé, décidé. C’est tellement nouveau que seul l’abandon au flux énergétique libère de la peur. Même si c’est totalement inconnu, le côté exploration, expansion, amplification est plutôt enivrant. Sans aller jusqu’à déconnecter le mental, il est bon de le faire en sorte qu’il se laisse guider par le cœur. Il n’y a pas de filet de sécurité mis à ,part l’amour vrai de soi qui permet de rester centré. La tendance à vouloir se laisser porter par l’autre s’efface et elle se traduisait par une forme de résistance, un besoin inconscient de saboter tout. Il était préférable de ne rien vivre plutôt que de risquer d’être. C’est un danger uniquement si on ne sait pas être vrai avec soi-même. Le travail personnel porte maintenant ses fruits et la vie me renvoie l’énergie d’amour amplifiée. C’est comme une spirale qui commence par tourner sur soi-même et va croissant englobant tout sur son passage. Il y a intérêt à ne pas craindre le vertige.
Les effets de la ^pleine lune se font aussi ressentir. Je ne sais pas trop ce qui se dit sur le Net puisque je n’ai plus le réflexe d’aller voir ce qui s’y passe. Là aussi, je mesure mon degré de dépendance et le sens des priorités. Bien que cette habitude de se tourner vers les sites qui véhiculent la même foi que moi constituait une aide, ça n’est pas virtuellement que l’on peut vivre sa foi mais dans le réel, dans l’instant présent. Ce besoin de visualiser, de comprendre en théorie peut enfermer dans une bulle et couper de la réalité de la terre, des cycles de la vie, une vie par procuration, au travers d’un écran. C’était une préparation, une mise en place mentale qu’il est plus que temps d’appliquer. Un seul mot pour finir ce texte qui pourrait durer des heures: Gratitude à la vie, à la source père mère, à la renaissance effective. La nouvelle terre est déjà là, en place, n’attendant plus que nous pour y construire le nouveau monde. On y avance en se laissant porter guider par le cœur et même si ça peut parfois être douloureux, c’est un « mal » pour un bien. De toute façon, toute naissance demande une forme de mort. La mort de l’ancien soi. Alors bonjour à la nouveauté!
* Photo faite par mon amoureux.
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci