par Bertrand Duhaime
«Tu portes ton Univers en toi. Tu peux créer ta vie comme bon te semble. Il n’y a qu’une règle pour cela: sois conscient! Le présent contient les germes du futur. Si tu veux créer ton futur, vis dans le présent et manifeste tes souhaits ici et maintenant. Cherche le secret en toi et ton sixième chakra t’ouvrira la porte d’autres réalités et d’autres visions.» (Message d’Uriel)
Il a été dit: ((Demandez et vous recevrez)) et non ((Demandez et peut-être que vous recevrez)). Cette injonction révèle que l’homme détient le Pouvoir co-créateur et libre de Dieu pour combler ses besoins légitimes et ses désirs licites et pour manifester les instruments dont il a besoin pour mener ses expériences à bonne fin. Dans ce texte, on devra toujours entendre le mot ((demande)) au sens de ((proclamation)) ou de ((visualisation créatrice)), soit de don à soi-même par soi-même à travers de soi-même, par un commandement de foi, afin d’activer l’Essence divine dans son être et de l’orienter dans la direction de la manifestation souhaitée. Ce mot définit donc l’acte co-créateur d’un être humain conscient qui, dans l’état d’unité intérieure (union intense avec son Étincelle divine) et l’attitude d’un commandant, recourt de plein droit à son pouvoir de création inné et naturel, attribut de son Être total et originel, pour amener à se manifester dans son univers le résultat d’un choix personnel et spécifique, afin d’évoluer ou de prendre de l’expansion dans le Cosmos.
La loi de la Demande ou de la Proclamation, comme toutes les autres lois, est neutre, impersonnelle et intelligente, mais rigoureuse, soit, pour ainsi dire, scientifique, mathématique, mécanique ou automatique. Selon que ses choix sont évolutifs ou involutifs pour lui-même, l’être humain peut engendrer tout ce qu’il veut, pour le meilleur ou pour le pire, pour son bonheur ou son malheur, tirant de l’un et de l’autre une salutaire leçon de vie, du fait qu’il reste parfaitement libre de son destin. Tout découle de l’alliance, en parfait équilibre et en complète harmonie, de ses deux seules facultés essentielles, l’intuition et l’imagination. Après la manifestation complète de sa proclamation, il ne lui reste qu’à discerner le bon grain de l’ivraie, de manière à s’investir de façon plus sage et intelligente, dans le prochain épisode de sa créativité, s’il n’est pas satisfait de ce qu’il s’est démontré par rapport au degré de maîtrise de son pouvoir créateur.
La pensée consciente ou inconsciente de l’homme s’imprime automatiquement et mécaniquement dans la Substance cosmique (de même que sa parole, son sentiment ou son ressenti et son action), qui lui ramène la moisson de ses choix et de ses œuvres, par la loi de Cause à Effet ou d’Action et Réaction. Ainsi, il peut façonner sa vie, comme s’il la sculptait dans un immense bloc de marbre, en tirant les formes et les états d’âme qu’il souhaite, toujours libre et autonome dans sa détermination propre et personnelle. Il est parfaitement responsable de tous ses actes et de tous ses choix.
Lors de ses premières expériences de manifestation, l’homme doit compter sur le temps et l’espace pour recevoir une réponse à ses proclamations, car celles-ci doivent traverser tous les plans de conscience, du plan spécifique où il opère au Plan divin, avant qu’elles lui reviennent, progressivement densifiées, du Plan divin au plan spécifique où il appelle une manifestation particulière à se produire. Par exemple, pour une proclamation concernant un bien matériel, sa demande devra passer du plan terrestre, du rayon rouge, au Plan cosmique, le Rayon blanc de cristal, pour lui revenir en traversant toute la gamme des couleurs de l’Arc-en-ciel cosmique (du blanc de cristal au rouge). Pour une demande concernant un bien psychique, celle-ci devra passer du plan astral, du rayon doré, au Plan cosmique, le Rayon blanc de cristal, celle-ci devant lui revenir ensuite en traversant toute la gamme des couleurs du blanc de cristal au doré. Mais, en raffinant sa technique par la répétition et en affermissant sa foi, par le fruit de ses réussites, il en viendra à télescoper le temps et l’espace, ce qui lui permettra ultimement de manifester l’objet de ses désirs presque instantanément (soit en trente-quatre secondes), comme le font les Grands initiés.
Commentaire initial
La pensée de l’homme est créatrice, voilà ce qui est capital. Le fait de prendre conscience que votre pensée (appuyée par vos paroles, vos ressentis et vos actes) peut créer peut vous mener très loin sur l’Échelle de Jacob, l’Échelle de l’Évolution. Tout ce que vous pensez prend forme sur des niveaux subtils, prenant la direction de votre pensée, pour en réaliser l’objectif ou le but, qu’ils soient bons ou mauvais. Naturellement, une pensée qui ne se conforme pas au Plan cosmique rencontre plus de résistance et d’opposition qu’une pensée en harmonie avec la Volonté divine. La majorité des pensées de votre quotidien sont si faibles, manquent tellement de concentration et de consistance, qu’elles détiennent peu d’efficacité créatrice. Pourtant, elles n’en sont pas moins porteuses d’une énergie qui vous rapportera, tôt ou tard, leur Semence. Ainsi, vous devez vous faire conscient de l’impact de vos pensées puisqu’une loi mystique affirme que ((l’Énergie suit la pensée)). Il importe de bien prendre conscience de l’impact de cette loi du fait qu’elle sert de fondement aux lois de la Manifestation (aussi appelées lois de la Création ou de 1’Émanation).
Si vous pouvez admettre que toute pensée constitue une énergie qui atteint toujours son but, vous comprendrez facilement les effets que peuvent produire une pensée bien centrée sur un but précis, supportée par une énergie bien canalisée et maîtrisée. Vous comprendrez qu’à titre de co-créateur divin, vous pouvez créer votre monde à votre image et à votre ressemblance. Une pensée bien nourrie d’énergie et bien centrée sur son but se réalise immanquablement au niveau auquel vous l’appelez à se manifester. Autrement dit, lorsque vous appliquez les lois de la Manifestation par le biais de la visualisation créatrice, vous pouvez atteindre tous vos buts et exprimer le bonheur tel que vous le concevez.
Si vous pouviez maîtriser l’énergie comme Jésus pouvait le faire, parce qu’il savait comment s’élever au niveau de la Conscience christique, vous pourriez matérialiser en un bref instant tout ce que vous souhaitez. Mais comme vous disposez d’une énergie plus faible et que vous manquez présentement de maîtrise créatrice, vous devrez compter sur le temps pour concrétiser vos voeux et vos souhaits. Toutefois, avec le temps, vous y parviendrez aussi bien que ce Grand Maître. Ce qui importe, ce n’est pas l’effet spectaculaire d’une manifestation rapide, mais l’atteinte de vos objectifs créatifs, surtout s’ils contribuent, en même temps, à votre évolution spirituelle. Plus votre pensée s’ouvrira et repoussera ses limites, par la pratique régulière, plus elle deviendra rapidement créatrice, vous apportant au niveau matériel et psychique tout ce que vous souhaitez. Pour simplifier votre compréhension, précisons qu’il existe deux niveaux de pensée: la pensée limitée du mental collectif et la pensée illimitée du Mental divin.
La pensée limitée du mental collectif
Si vous n’êtes pas conscient de l’effet de vos pensées, parce que vous les laissez traverser votre esprit sans chercher à les diriger ni à les canaliser, vous ne capterez que des pensées limitées, celles qui surgissent du mental collectif. L’Humanité produit des pensées à un niveau de fréquence très bas : elles sont le reflet des réflexions très moyennes de l’ensemble des êtres humains. Voilà ce qu’on appelle l’esprit collectif ou l’inconscient collectif. Ce réservoir énergétique subtil et grossier est constitué de toutes les idées et pensées négatives des êtres humains, de même que de leurs rares et faibles espoirs et rêves, englués dans l’inertie. Celui qui laisse ses idées et ses pensées planer à ce niveau fort médiocre ne récolte que des idées et des pensées similaires, qu’il tire du mental collectif plutôt que du Réservoir cosmique, idées et pensées qui n’ont rien à voir avec son être profond. Selon la texture de sa personnalité, il s’attirera plutôt telle ou telle sorte d’idées et de pensées comme un ordinateur qui reproduit à l’infini, dans un cercle vicieux, les premières informations archaïques qu’il a reçues.
Bien que le mental collectif ne soit pas dénué d’utilité dans la vie courante ou la vie quotidienne, il rapporte des semences bien limitées pour un être individualisé. Celui qui ne sait pas se dégager du mental collectif n’a pas réussi à se mettre au monde lui-même, ne s’est pas individualisé, d’où il participe au lot des limitations collectives de l’Humanité. Lorsqu’il commence à s’individualiser, à récupérer son indépendance, son autonomie et sa liberté, il reste longtemps lié au mental collectif, mais il réussit progressivement à capter des idées et des pensées des niveaux supérieurs de la conscience, commençant à puiser dans le Réservoir du Mental divin, ce qui l’aide à s’élever (à évoluer) et à devenir plus créatif. Si vous ne produisez pas cet effort pour vous dégager de 1’esprit collectif, vous aurez du mal à admettre les possibilités de la visualisation créatrice et à utiliser la loi de la Manifestation.
La Pensée illimitée de l’Intelligence cosmique (ou du Mental divin)
Si vous travaillez à prendre conscience de la nature et de 1’impact de vos pensées, occupé à maîtriser de mieux en mieux votre mental, occupé à dissoudre vos pensées négatives et à écarter les suggestions hypnotiques de l’inconscient collectif, vous commencerez à recevoir des pensées des niveaux de conscience plus élevés, ultimement directement du Mental divin. Vous le constaterez par ce fait que vous penserez à des choses hors du commun, que vous les percevrez comme possibles, même si la majorité des gens autour de vous pensent le contraire. Vous capterez de plus en plus de pensées nouvelles, inédites, originales, différentes, en provenance des Initiés, des Maîtres spirituels, des Hiérarchies angéliques, même de la Source divine.
Plus vous vous mettrez à l’écoute de l’intuition, plus vous recevrez d’inspirations, ces idées et pensées en provenance du Mental divin, par la voie directe ou par celle de ses auxiliaires de la Hiérarchie cosmique, et plus vos antennes psychiques se déploieront et s’affineront. Ainsi, vous capterez des idées et des pensées d’une nature illimitée qui feront de vous un pionnier ou un être d’avant-garde dans un secteur ou un autre de la vie. Plus vous maîtriserez votre mental, plus vous deviendrez accordé au Plan directeur de la Création, et plus vous attirez des idées et des pensées toujours plus pures et plus lumineuses.
Du même coup, vous attirerez en vous des énergies plus puissantes qui vous aideront à atteindre des objectifs de plus en plus nobles. De la sorte, vous comprendrez mieux le sens de la Vie, qui n’est rien d’autre qu’un Grand Jeu amoureux de créativité évolutive. Vous disposerez de beaucoup plus d’énergie que la majorité des gens qui vous entourent, vous vous dégagerez du mental collectif et vous réaliserez vos objectifs de plus en plus facilement et rapidement. Surtout, vous comprendrez de façon parfaitement claire que vous devez subordonner tous vos objectifs à votre But ultime, ce But vous appelant à évoluer toujours davantage, jour après jour, à votre rythme, donc conformément à vos moyens et à votre compréhension, par l’exercice de votre pouvoir créateur.
Plus vous consacrerez de temps à la maîtrise de vos pensées, plus vous deviendrez maître de votre destin, à la surprise de ceux qui vous observeront et ne tarderont pas à venir vous demander vos secrets. Plus vous apprendrez à diriger votre avenir selon vos goûts et vos aptitudes, mieux vous manierez la pensée créatrice et mieux vous prendrez conscience de votre libre arbitre. Vous réaliserez que vous n’êtes pas à la merci du Destin, que vous n’en êtes pas la victime innocente. Puisque toutes vos pensées comportent une énergie créatrice, vous comprendrez qu’à partir du moment où vous croyez intensément à la réalisation d’une réalité, celle-ci se produit immanquablement, selon votre foi.
On dit à ce propos que mieux le cœur et la tête admettent la possibilité d’une réalisation, plus sûrement celle-ci se produit. Mais si le cœur ou la tête s’objectent, rien ne peut se produire. Nous n’avons pas ici l’espace pour entrer dans les détails, ce que nous ferons pendant l’exposé oral (le cours pratique), mais nous voulons au moins tenter de vous convaincre que vos pensées et vos croyances conscientes et inconscientes créent bel et bien votre avenir, comme vos pensées et vos croyances du passé ont engendré votre présent.
Jusqu’à récemment, votre pouvoir créateur était limité par l’incidence de votre Karma cumulatif, soit de vos dettes en provenance de vos vies antérieures, qu’il vous fallait liquider avant de penser devenir vraiment libre et créateur. Maintenant que tous les karmas des vies passées ont été annulés (vers 1985) –par une intervention directe, gracieuse et tutélaire de Dieu– 1’homme a retrouvé sa liberté créatrice, bien que celle-ci reste fonction de la loi de la Sélection des âmes, de la loi de la Sélection personnelle. Aussi est-il a espérer que ces éléments pernicieux et sclérosants, nourris par la vaine culpabilité, accentués par les blessures d’amour-propre, les regrets et les remords, ne l’entraînent plus dans les cercles vicieux qui le maintenaient dans la complaisance et dans la répétition de ses erreurs du passé, ce qui entraverait son pouvoir créateur. Désormais, l’étude de la loi de la Causalité suffit pour comprendre comment la pensée créatrice fonctionne: celui qui maîtrise correctement ses pensées peut créer son futur selon ses souhaits, forcé par la direction de la Vie de choisir entre le bien et le mal (entre ce qui sert son évolution et ce qui ne la sert pas) et à développer son discernement pour être à même de le faire.
Ici, il faut attirer l’attention sur les méfaits de certains excès engendrés par les partisans de la pensée positive, une terrible aberration qui a amené nombre de gens à croire qu’il suffisait de penser de façon positive pour changer son univers. Pour les tenants de cette philosophie, la pensée positive est progressivement devenue, en quelque sorte, la baguette magique illusoire dont ils croient pouvoir se servir pour changer instantanément leur destin. Autrement dit, sans s’en rendre compte, ils ont sombré dans la pensée magique, ce qui les empêche de comprendre la nécessité de la pratique assidue de la pensée créatrice qu’il faut appliquer avec rigueur, dans une attitude méthodique, ordonnée, disciplinée et scientifique, ce qui les a amené à nombre d’échecs et de désillusions, mais souvent uniquement après plusieurs années de stériles et puériles affirmations. Nous insistons pour nier qu’il suffise de penser de façon positive pour annuler ses pensées négatives et se créer un futur rose ou doré.
En plus d’apprendre à allier les aspects positifs et négatifs de ses expériences personnelles –qui ne s’opposent pas, mais se complètent– il faut travailler sur soi, dissoudre les blocages et les croyances qui s’opposent à son pouvoir créateur. Même si on met tout en œuvre pour devenir positif, on peut entretenir inconsciemment en soi des résistances qui peuvent empêcher la réalisation de ses souhaits, résistances qu’il faut repérer et dissoudre en soi. Trop souvent, la pensée positive n’a servi qu’à produire un subtil lavage de cerveau.
La pensée positive doit être remplacée par la technique de la visualisation créatrice. C’est en développant son libre arbitre qu’on parvient à changer son futur, à l’orienter selon ses désirs et ses souhaits. Mais cela doit passer par la maîtrise de la pensée créatrice qui peut produire des résultats illimités, ce qui ne tient pas du miracle ni du prodige, mais constitue simplement une application scientifique de la Loi cosmique de la Créativité. Tout réside dans l’aptitude de chacun à penser d’une manière illimitée, faculté qui ouvre sans cesse de nouveaux horizons à la créativité personnelle. Or ce type de créativité se concrétise peu à peu par l’apprentissage de la technique qui amène à puiser directement dans le Réservoir illimité du Mental divin.
Il ne suffira jamais de penser de façon positive pour obtenir ce qu’on veut ou pour changer son destin. Celui qui se sent incapable d’atteindre un but précis, parce qu’il se l’interdit inconsciemment, n’y parviendra pas du simple fait qu’il multiplie la répétition de formules positives. Seul celui qui sait penser de façon illimitée, en fournissant à son cœur et à sa tête des suggestions que ces instruments admettent facilement, atteindra les buts qu’il conçoit. De même, nul n’obtiendra jamais une réalité dont l’absence dans sa vie le fait éperdument souffrir. Il devra commencer par développer le détachement émotif, s’il compte y parvenir. Par exemple, celui qui déteste manquer d’argent et qui garde sa pensée rivée sur le contexte de sa pénurie, de sa disette ou de sa limitation, donc sur ses dettes, ne deviendra jamais à s’enrichir. Dans cet état, il ne réussira jamais à établir le contact indispensable avec l’énergie de la Prospérité.
Il importe également de savoir qu’une autre loi cosmique stipule ceci: ((Plus vous reconnaîtrez et apprécierez ce que vous avez déjà, plus vous en augmenterez la présence dans votre vie. A l’inverse, moins vous saurez reconnaître et apprécier ce que vous possédez déjà, plus il vous sera difficile de recevoir davantage.)) En pareil cas, la pensée positive reste vaine et stérile. Ainsi, si vous manquez de certains biens ou si vous déplorez l’absence de certains états agréables, dans votre vie courante, mais que vous souhaitez en augmenter la présence, vous devrez commencer par reconnaître et apprécier ce que vous avez déjà, exprimer à leur propos votre gratitude envers la Source divine et l’Univers, si vous escomptez ouvrir davantage les vannes de la Corne d’Abondance.
Il en va de même pour toute réalité qu’on souhaite améliorer dans sa vie immédiate. Par exemple, si vous manquez d’amour, mais tenez à recevoir de l’amour, ce n’est pas en vous apitoyant sur votre sort et en vous lamentant sur votre quotidien que vous parviendrez à attirer des gens aimants ou un partenaire idéal dans votre vie. Vous devrez commencer par mieux vous aimer vous-même et par apprécier les gestes d’amour dont vous faites déjà l’objet. Il doit bien exister dans ce monde au moins une personne qui vous témoigne de l’amour, ce dont vous devez être reconnaissant si vous désirez attirer d’autres personnes qui vous manifesteront, comme elle, de l’amour. Et si ce n’est pas le cas –bien qu’il faudrait que vous soyez bien diminué pour qu’il n’en soit pas ainsi– il reste au moins cet amour du réservoir de votre âme et de celui de l’Univers qui vous sont éternellement acquis. Alors, sachez les apprécier à leur juste valeur.
Les Instructeurs cosmiques disent que tout être devrait disposer de tout ce dont il a besoin de la même manière qu’il détient dans son environnement tout l’air dont il a besoin pour respirer, élément illimité autour de lui, soit dit en passant. Dans son état primordial, tout être humain pouvait recevoir ou manifester tout ce dont il avait besoin à la vitesse de sa pensée. Et c’est ce pouvoir qu’il doit redécouvrir en acceptant de se connaître lui-même, à travers de lui-même, pour découvrir qu’il détient tous les pouvoirs pour agir dans l’immédiateté et l’instantanéité. Ainsi, si une personne ne détient pas ce dont elle a besoin, c’est qu’elle a omis de le demander, ce que personne ne peut faire à sa place, parce qu’elle est libre de ses choix. Pour recevoir, il faut savoir demander. Si vous ne le saviez pas, il est temps que vous compreniez que cela fait partie de votre liberté. Il est possible que cela provienne plutôt du fait qu’elle a engendré des obstacles en regard des manifestations qu’elle souhaite et qu’elle les entretient. Alors, pour recevoir ce dont elle a besoin, il lui faudra dissoudre ou écarter ces obstacles en en prenant conscience.
Celui qui compte opérer un changement important dans sa vie doit en premier lieu changer les croyances et les opinions qui ont empêché la manifestation de ce changement dans le passé. Celui qui veut atteindre un but en recourant à la visualisation créatrice –le processus qui déclenche les lois de la Manifestation– devra comprendre pourquoi il ne l’a pas atteint dans le passé. C’est toujours la pensée la plus forte, même si elle reste inconsciente, qui l’emporte dans le processus de la visualisation créatrice. Par exemple, si une personne veut réussir dans un domaine, mais qu’elle persiste à croire, dans son for intérieur, qu’elle ne le mérite pas (soit qu’elle se dise qu’elle n’en est pas digne, qu’elle est née valet plutôt que roi, qu’elle est née pour un petit pain plutôt que pour un gros, qu’elle doit souffrir pour obtenir une réalisation, qu’une chose n’est valable que si elle est durement gagnée), c’est sûr qu’elle n’obtiendra jamais ce qu’elle espère, même si elle avait recours à la loi de la Manifestation.
Tout cela pour dire que la pensée positive ne peut suffire pour engendrer son univers à son image et à sa ressemblance, que tout recours à la loi de la Manifestation requiert simultanément un travail minutieux sur soi-même pour extirper de soi ce qui s’oppose à ses voeux. En revanche, plus on croira à ce qu’on demande, plus on rendra claire, nette et précise sa demande, mieux on saura se centrer et se concentrer sur elle, plus on la manifestera rapidement et facilement.
Tout apprenti, dans l’ordre de la Créativité, devra également comprendre que ses proclamations trouveront de meilleures occasions d’aboutir si elles soutiennent son évolution spirituelle et supportent son But ultime. Autrement, il pourrait devenir un apprenti-sorcier qui recommencerait à s’accumuler des dettes subtiles ou des courts-circuits par la loi de la Causalité. Toute demande liée à son évolution spirituelle reçoit l’assentiment de son âme qui y trouvera une motivation de s’investir à son avantage. Aussi, tout ce qu’on demande doit-il servir un objectif élevé comme: l’accélération de la réalisation de son Idéal de sa vie; l’affermissement de l’amour ou de la compassion; la production d’une guérison spirituelle; l’ouverture de la conscience; la confirmation du discernement; l’accroissement de l’intuition ou de l’inspiration; etc. Quand on demande la réalisation d’un but qui supporte son évolution spirituelle, on se relie à son âme, d’où on reçoit son assentiment, ce qui lui fournit une motivation de s’investir à son avantage (d’appuyer sa démarche) et de révéler, alors, ses réserves d’amour à son endroit. Plus on se donne d’amour, plus on en rayonne, plus on reçoit d’amour et plus on évolue spirituellement.
Pour déterminer si une proclamation sert les fins de son âme, si elle est induite dans un processus d’évolution, il suffit de se poser la question: ((Quelle est l’essence de ma demande?)) Autrement dit, il faut déterminer si cette demande sert sa raison de vivre au lieu de simplement améliorer ses conditions de vie, de renforcer ses illusions ou de renforcer ses apparences. C’est toute la différence entre demander pour recevoir l’essence de ce qu’on demande plutôt que la forme de ce qu’on demande. Mais que ce questionnement ne devienne pas un motif pour limiter ses choix. Nul ne sait mieux que l’Univers (la Hiérarchie cosmique) quel est son vrai besoin, d’où on peut faire confiance que, si on le lui permet, il saura faire pour soi le bon tri à travers ses multiples demandes de manière à manifester uniquement celles qui servent ses nobles fins. Dans l’explication qui précède, l’essence de sa demande désigne ce qui est relié à son évolution spirituelle plutôt qu’à son seul bien-être ou à son seul confort matériels. L’Essence identifie l’Énergie divine qui permet d’opérer tout changement nécessaire afin d’accéder à un plan supérieur de la Conscience cosmique dans l’Échelle de l’Évolution.
La différence entre l’imagination et la visualisation
Dans nombre de textes, l’imagination réfère à l’((imagination créatrice)), synonyme de la ((visualisation)), qui n’a rien à voir avec l’imagination tout court, une faculté de l’intellect. La visualisation constitue une faculté consciente et intuitive qui se développe spontanément dans l’abandon et le lâcher-prise, tandis que l’imagination décrit la faculté mentale, inconsciente, qui requiert un effort intellectuel et une intervention de la volonté.
Le problème, c’est que l’effort mental entraîne une tension qui bloque le processus créatif tandis que l’effort de volonté empêche de vraiment visualiser. La visualisation créatrice agit au niveau du causal et elle relie à l’intuition, tandis que l’imagination agit au niveau mental et relie à la raison (réflexion). Pour créer, il faut s’armer de patience, savoir oublier et se détacher du résultat de ses demandes. La visualisation ne peut être menée que dans un grand état de détachement et de détente. Il s’agit de s’asseoir confortablement, de fermer les yeux, de prendre conscience du rythme de sa respiration (pour le ralentir au besoin), pour se détendre, puis de suivre les mouvements de sa respiration (sans la moindre tension). On prend alors une inspiration profonde, qu’on bloque quelques instants, puis on expire profondément. On bloque à nouveau sa respiration quelques instants, puis on inspire alors profondément. On doit veiller à ce que les phases d’inspiration et d’expiration restent agréables, harmonieuses, ne limitent en rien son bien-être. On doit surtout éviter de forcer la durée des arrêts respiratoires, puisque quelques secondes suffisent à créer le bon état créatif.
Si cette méthode ne convient pas à un sujet particulier, il pourra choisir de produire vingt respirations branchées, qui se pratiquent comme suit: on fait quatre respirations de durée normale, sans pauses respiratoires, qu’on fait suivre d’une respiration très profonde (inspire et expire deux ou trois fois plus longs que les autres), puis on revient à quatre respirations normales et à une respiration très profonde, et ainsi de suite. Ce type de respiration induit efficacement et rapidement dans une grande détente physique et dans un grand état de paix intérieure. Puisque la respiration est étroitement liée au mental, le fait de travailler sur elle permet de mieux le maîtriser, soit de le ralentir, de le calmer, ce qui favorise la visualisation. La technique qui précède, qui engendre la détente et la paix, ne sert qu’à préparer le processus de visualisation.
Dans 1’exercice proprement dit de la visualisation, il est recommandé de procéder comme suit. On lit sa demande écrite de voix audible. On pose alors le regard sur la photo ou sur l’objet placé devant soi qui identifie l’objet demandé. On prend une profonde inspiration en visualisant cette image. On conserve cette image dans sa pensée et on bloque sa respiration quelques instants. Puis on fixe son image et on nomme l’objet au moment d’expirer de façon très lente. Les meilleurs moments pour opérer sont: le matin au réveil et le soir juste avant de s’endormir. A ces moments, le corps est plus détenu et le mental plus calme.
La visualisation créatrice constitue une faculté du centre frontal (sixième chakra). Il importe donc de réaliser que l’image qu’on façonne se situe dans ce centre. Pour y parvenir, on peut commencer par visualiser un écran blanc, devant soi, comme au cinéma. On place alors un doigt sur son front, à l’emplacement du centre frontal, entre les sourcils, pour identifier tactilement et visuellement le centre de son écran mental. Alors, on laisse apparaître l’image choisie au centre de cet écran subtil. Pendant qu’on visualise son image, on ouvre tout grand son centre cardiaque et on alimente l’image de son amour, ce qui aidera à fixer l’image sur son écran subtil et à la remplir d’énergie d’accomplissement. Ensuite, on laisse aller et on fait tout pour oublier l’expérience de créativité qu’on vient de vivre de sorte que son ballon d’énergie puisse aller faire sa ronde universelle pour revenir dûment concrétisé. Comme on le voit, il faut s’entraîner au petit jeu de la visualisation, si on compte devenir efficace.
Comment s’entraîner à l’imagination créatrice
Ceux qui participent du type visuel, selon le vocabulaire de la psychologie, ont plus de facilité à visualiser que ceux qui appartiennent au type auditif. Quoi qu’il en soit, tous auront avantage à se donner du temps pour mener le jeu de la visualisation créatrice, puisque tous y gagneront en dextérité. Il convient de procéder à partir de supports: d’une photo, d’un dessin, d’une illustration, d’un objet. Par exemple, on peut prendre une photo, la regarder attentivement, puis, en fermant les yeux, la reproduire dans tous ses détails, sans effort, sur son écran blanc (écran mental). Autrement dit, on laisse apparaître d’elle-même la photo qu’on vient de regarder avec tous ses détails. On peut encore s’entraîner avec des objets ou simplement avec les couleurs des objets. A supposer qu’on prenne un objet jaune, on ferme les yeux pour reproduire la couleur jaune sur son écran mental.
On peut ensuite s’exercer à changer les couleurs pour en remplir son écran subtil, passant par exemple toutes les rouleurs de l’arc-en-ciel dans l’ordre. On peut encore visualiser des scènes de son passé récent, comme des scènes de vacances, toujours des scènes agréables, qu’on reproduit le plus fidèlement possible, conformément à leur ordre chronologique. On peut alors chercher à se voir en mouvement, à revoir les personnes rencontrées, à sentir les parfums et les odeurs qui accompagnaient ces scènes. Ou on fait défiler sur son écran des petits scénarios intimes.
On peut se livrer à des exercices plus symboliques, comme la visualisation d’un triangle, puis d’un carré et d’un cercle. On peut choisir de faire bouger mentalement les formes géométriques, les changer de place. On peut visualiser des chiffres, puis s’adonner à des opérations mathématiques. On peut visualiser des lettres, puis écrire des noms et des phrases. On peut encore visualiser une personne chère, ressentir tout l’amour qu’on a pour elle, afin de fixer son image intérieure. Ensuite, on la voit bouger, parler, engager une conversation, répondre à ses questions, comme si elle se trouvait avec soi. Pourquoi ne pas s’imaginer être invité chez de nouveaux amis, les visualiser sur son écran, puis leur demander de faire faire le tour du propriétaire, en choisissant de visualiser des appartements dans lesquels on n’est jamais allé.
Dans le processus de l’imagination créatrice, ce qui compte, c’est de se laisser aller totalement au jeu, de regarder les images qui se présentent d’elles-mêmes à soi, se détachant complètement du résultat. En plus de faciliter la visualisation, ces exercices développent peu à peu la vision subtile, relient à l’intuition et au ressenti (soit au savoir de l’âme). Nombre d’échecs, au niveau de la créativité personnelle, proviennent du fait qu’un sujet ne sait pas visualiser les objets, ressentir les contextes, concentrer sa pensée sur ce qu’il visualise et maintenir cette visualisation sur son écran mental.
LA DÉMARCHE COMPLÈTE DE LA CRÉATIVITÉ
Pour atteindre un but créatif, il faut d’abord puiser son inspiration dans le plan spirituel. Il faut ensuite l’engendrer en pensée aux niveaux causal et mental par une visualisation claire, nette, précise et vivante. Il faut ensuite y ajouter le maximum de ressenti, comme si on exprimait déjà sa joie d’avoir atteint son but ici et maintenant. Enfin, il faut le traduire en actes afin de lui permettre de se concrétiser (paroles, écriture, dessins, illustrations) dans le plan matériel. Ainsi, l’image conçue au niveau supérieur pourra peu à peu descendre à travers les plans pour devenir une réalité concrète, tangible et palpable dans son quotidien. Mais, pour recevoir un objet, un contexte de vie ou un état d’être, il faut y croire, se convaincre qu’on les mérite et en témoigner par sa motivation. Et, une fois que la technique de visualisation a été complétée, on doit confier son but à l’Univers, l’oublier, laisser agir, sans jamais se préoccuper le moins du monde des résultats, des moyens ni des délais par lesquels la Voie cosmique choisira de les manifester.
Voici le processus habituel et complet de l’imagination créatrice qui met en œuvre la loi de la Manifestation et qui permet d’atteindre n’importe quel but à n’importe quel niveau de conscience. Nous vous recommandons de commencer par vous mettre en situation pour déterminer la pertinence de votre démarche créatrice. Commencez ainsi par accepter ce que la Vie vous offre déjà, ici et maintenant, en faisant preuve de gratitude envers l’Univers et la Source divine. Détachez-vous aussi de toute situation de conflit par rapport à ce que vous demandez et expurgez votre conscience de tout désir uniquement matérialiste ou égocentrique. Interrogez-vous donc sur la légitimité et l’utilité de ce que vous demandez. Déterminez quels sont vos vrais besoins en prenant du recul par rapport à vos besoins présumés afin d’obtenir un point de vue global de votre situation actuelle. Vérifiez bien, jusqu’à vous en persuader, que votre choix constitue pour vous le meilleur de ce qui vous convient en ce moment. A cette fin, identifiez l’essence de votre intention (son origine et son but) en vous posant la question: ((Quelle est l’essence de ma demande ou de mon besoin?)) Alors seulement, vous pourrez procéder à une visualisation créatrice efficace.
— Pour obtenir une manifestation parfaite, donc ordonnée, un sujet doit d’abord former une forme-pensée claire, nette, précise, vivante, dans un profond ressentir de foi et de gratitude, ressentant intensément dans tout son être l’accomplissement de sa demande. Il a donc intérêt à l’écrire pour répéter toujours la même formule, satisfaisant l’aspect mathématique et automatique de la Loi. Il doit ensuite la prononcer sur un ton juste et incisif, dans l’attitude d’un commandant, qui sait que les forces invisibles lui obéiront, dans la mesure où il les appelle à agir de façon douce et ferme, donc avec respect et gratitude.
— Au moment de sa demande, le sujet doit accepter que sa forme pensée s’est imprimée instantanément, au moment même de sa demande, la percevant dans toute sa réalité achevée, s’il entend qu’elle commence à se remplir d’énergie et lui revienne telle qu’il la veut. Cette réalité comprendra tout ce qu’il y a inclus, comme elle sera dépourvue de tout ce qu’il aura omis d’y inclure, exactement comme une diapositive reproduit sur un écran ce qu’elle contient. De même, comme pour l’appareil photographique, l’impression de sa demande s’est faite immédiatement, dans la Substance cosmique, même si sa manifestation tangible, comme pour le développement de la pellicule photographique, s’opérera de façon différée, à travers le temps et l’espace, lui parvenant achevée au moment le plus opportun, conformément à l’intensité vibratoire qu’il y aura incluse.
— Dans une demande, un sujet ne doit inclure qu’un objet ou qu’un contexte à la fois, refaisant une demande différente pour tout autre objet ou contexte. Cependant, il peut inclure, dans une même demande, tout ce qui complète un système unique (comme, par exemple, une chaîne stéréophonique) ou un état d’être (comme le rétablissement dans la santé parfaite).
— Pour une demande matérielle, le sujet doit d’abord placer sa demande dans le rayon rouge, puis dans le jaune or, puis dans le bleu électrique (azur} et, enfin, dans le violet, pour permettre à sa forme-pensée d’accéder jusqu’à la Lumière blanche de cristal, dans la Pensée de Dieu, à travers l’Arc-en-ciel cosmique. Il doit lui consacrer quelques instants de visualisation et de concentration, faisant le vide mental, pour la relâcher, dans l’abandon, la passivité, la neutralité et une confiance absolue, pour ce qui concerne sa manifestation éventuelle.
— Dans toute demande, le sujet doit s’investir de façon impersonnelle, tâchant de se montrer le plus universel qu’il le peut. La Sagesse cosmique et l’Intelligence universelle réprouvent les demandes purement égoïstes, égocentriques, individualistes, qui ne contribuent qu’à centrer toute l’attention sur soi et qu’à gonfler les illusions de la personnalité. Aussi, dans sa demande, doit-il associer le bien de tous les êtres du Cosmos en acceptant de partager ce qu’il reçoit ou en acceptant que ce qu’il recevra puisse servir au plus grand bien des autres, dans des circonstances licites et légitimes, pour accroître leur confort, leur bien-être et leur contentement ou leur satisfaction. L’homme n’est le propriétaire exclusif de quoi que ce soit: il doit agir comme un intendant ou un régent sage, amoureux et intelligent de ce qu’il obtient, refusant d’aider les lâches et les paresseux, mais supportant tous ceux qui acceptent sincèrement d’évoluer, malgré leurs difficultés d’apprentissage.
— Dans toute demande, il faut achever son appel par une formule similaire à la suivante: ((Je proclame que ce bien (ou ce bienfait) me parvienne pour servir mon bien évolutif et à celui de tous les êtres, qu’il soit parfaitement protégé, que je sois moi-même protégé dans son usage et que je m’en serve toujours à des fins évolutives, autant pour ce qui me concerne que pour ce qui concerne tous les autres.)) On pourra préférer la formule suivante, plus complète: ((Je proclame que ce bien me parvienne en servant mon bien et celui de tous les êtres concernés. Je proclame en outre que tous ceux qui demandent la même chose que moi le reçoivent tout comme moi. En vérité, je proclame que toutes les Créatures divines participent aux bénédictions de Dieu et de l’Univers et reçoivent d’eux la Lumière qui assiste l’Évolution cosmique.))
— Le sujet doit toujours veiller à proclamer la réalité qu’il souhaite (objet, contexte ou état d’être), non les moyens pour se la procurer. S’il veut un électrophone, il doit demander cet objet, non l’argent pour se l’acheter. La Loi recevrait une telle demande comme une duplication à laquelle elle n’entend rien et qui complique la Voie de manifestation qu’elle sait devoir choisir pour la manifester. Deux diapositives superposées donnent une image bien brouillée sur un écran.
— Le sujet doit éviter de doubler ses choix en fournissant une alternative. Il doit faire une proclamation formelle et s’y maintenir fermement jusqu’à son accomplissement parfait. Aussi doit-il éviter de faire une demande spécifique, mais suggérer qu’il se contentera de moins, si l’Invisible juge qu’il n’en est pas parfaitement digne et redevable (si cela représente trop par rapport à ses mérites actuels). Tout mérite est parfaitement à tout instant ce qu’il proclame, alors que la Loi agit de façon impersonnelle. Ainsi, tout co-créateur doit éviter de s’évaluer à rabais. Du reste, le degré individuel de la puissance créatrice n’est pas fonction de mérite : elle répond à son droit inné de Fils de Dieu, au degré de conscience qu’il en a et au degré de dextérité qu’il a développé ou découvert.
— Le sujet doit toujours faire une proclamation dans la foi, la certitude absolue de sa manifestation, s’abandonnant à son appel avec confiance, dans la sérénité. Il doit se préserver de toute hâte, de toute tension, de toute impatience. Puisque les Sentiers de Dieu sont insondables, dans sa façon de répondre, il doit éviter de se questionner sur la manière, le moyen et le moment de la réponse à sa demande. Il doit refuser toute limitation et tout sentiment d’impossibilité, comprenant qu’il peut être lui-même entravé dans sa conscience, en tant que Divinité déguisée, mais que Dieu ne l’est jamais, même pas à travers une conscience obscurcie.
— Une fois sa proclamation complétée, le sujet doit rester attentif et vigilant pour saisir les occasions favorables et les occasions opportunes d’accélérer la manifestation de sa demande. Il doit observer les signes et agir, s’il est invité à le faire, acceptant tout déplacement qui peut lui être indiqué. Pour rendre sa demande plus vivante, il peut l’accompagner de l’illustration du bien demandé ou de l’état d’être qu’il recherche, acceptant d’y ajouter tous les supports utiles. Ainsi, s’il demande une voiture de telle marque, de telle année, de telle couleur, avec tel type d’équipement, i1 aurait intérêt à se rendre chez un concessionnaire automobile pour essayer un modèle similaire, palper ses instruments, humer la bonne senteur du cuir neuf, afin d’imprégner sa conscience du réalisme requis. Pourquoi ne se percevrait-il pas déjà, alors qu’il est au volant, comme le propriétaire du modèle qu’il désire, s’imaginant que celui qu’il conduit est ce modèle? Dans la créativité, le ressenti du « comme si… » est très efficace.
— Nul ne peut compter recevoir un bien ou un bienfait s’il tente de s’accaparer par la force de l’objet de son désir ou de son choix (exercice trop intense de la volonté comme pour tenter de contraindre la Nature ou d’accélérer ses processus), s’il exploite indûment les richesses de la Nature ou s’il tente de priver les autres de leurs propres possessions. Bien que solidaire de tous les autres êtres, chacun est libre, autonome et indépendant, dans son univers, d’où il doit agir par lui-même et pour lui-même.
— Le sujet ne doit pas déterrer ses graines, s’interrogeant sans cesse sur le moment, la manière, les circonstances, l’éventualité de la manifestation du contenu de sa demande. La lumière trop crue de l’intellect raisonneur et sceptique dessèche ses demandes.
— Le sujet doit accepter que, bien qu’il soit le Fils de Dieu, il est digne de tout, mais il n’est redevable de rien, n’accomplit rien de lui-même, ne pouvant que faire des choix. Bien qu’il soit l’héritier de tous les bienfaits de Dieu, il reste son obligé et reçoit tout gratuitement à titre de co-créateur. Sans Dieu, l’homme n’est rien et ne peut rien. Aussi doit-il savoir l’adorer et le révérer dans sa Totalité bienfaisante, lui rendre louange et hommage, acceptant de le servir avec amour et dévotion, reconnaissant de la réponse qu’il recevra telle qu’il la recevra. Ainsi, s’il veut se montrer digne de recevoir davantage qu’il ne possède déjà, doit-il se servir de façon évolutive de ce qu’il détient, savoir l’apprécier et en faire bon usage. Tout ce qui échoit à l’homme lui parvient dans l’esprit d’amour et de service, car ce sont les Devas, la Nature et la Hiérarchie cosmique qui s’occupent, au nom de Dieu, de répondre à ses besoins, suite à son appel.
— Le sujet doit savoir qu’en temps normal, il est interdit de faire des proclamations pour les autres, à moins qu’il s’agisse d’une réalité concernant un couple, une famille ou une collectivité dont il fait lui-même partie, à moins qu’il s’agisse d’un cas de force majeure qui suppose le consentement tacite d’une autre personne ou à moins qu’il exprime une compassion légitime. Nul n’est autorisé à déranger l’expression de la loi de la Justice immanente, ce dont il devrait lui-même assumer le prix dans sa chair et sa vie, en cas de dérogation indue. Il est également interdit d’interférer dans l’espace psychique d’un autre, comme de tenter, par une influence subtile, d’infléchir sa volonté en sa faveur. Toute demande doit se poursuivre dans l’innocuité et l’immunité (non jugement, non ingérence et non intervention).
On doit éviter de loger des demandes auprès de Dieu et de l’Univers à la place d’un autre, mais on peut appuyer ses proclamations, si on sait qu’il demande lui-même pour lui-même.
LES CONDITIONS DE LA CRÉATIVITÉ
(COMMENTAIRES SUR L’ÉTAT D’ÊTRE REQUIS DE LA PART D’UN CO-CRÉATEUR AFIN D’ÉVITER LES ERREURS DE TECHNIQUE DANS SES PROCLAMATIONS COURANTES)
— Avant de faire sa proclamation, le candidat doit dégager son plexus solaire de toute tension et de toute émotion, dans la détente complète, se centralisant et se concentrant complètement sur sa demande pour visualiser, pièce à pièce, comme s’il ressentait la présence de l’objet souhaité, ou pour la visualiser, élément par élément, comme s’il vivait déjà la réalité d’une situation désirée.
— Le candidat doit toujours rattacher sa proclamation à son But ultime, la Maîtrise totale, requérant qu’elle accroisse son degré d’amour, de prospérité, de santé, de succès et de protection.
— Avant de prier, donc de proclamer, un candidat doit se réconcilier avec ses frères, donc savoir pardonner à tous jusqu’à l’oubli de la faute et à la libération complète, sans quoi il ne sera pas lui-même libéré et exaucé. Dire pardonner un méfait, mais ne pas l’oublier, n’est pas pardonner complètement. Demander à être pardonné sans faire amende honorable ou sans faire preuve de ferme propos écarte le pardon souhaité.
— Le candidat doit savoir qu’en proclamant une réalité, il communique avec la Sagesse cosmique et avec l’Intelligence universelle qui peuvent différer leur réponse à sa requête ou même l’annuler, selon le degré de sa pureté d’intention, de sa sincérité évolutive, de la légitimité ou de la licité de sa demande. La Voie évolutive peut refuser toute demande qui va à l’encontre du Vouloir divin ou du Plan cosmique, comme toute demande considérée, dans l’Omniscience, comme une manifestation contraire à son bien-être ou comme une entrave à son évolution, s’il a accordé préséance à son But évolutif. Que Dieu dise ((Oui)) ou ((Non)), par sa Loi, c’est déjà une réponse amoureuse et bienveillante. En effet, l’adepte n’est pas traité comme les membres du troupeau (les gens ordinaires ou les endormis). L’Esprit veille rigoureusement à ses intérêts évolutifs, conformément à son appel formel ou tacite d’évoluer à son rythme et selon les principes supérieurs. S’il s’entête à demander ce que la Loi lui suggère de refuser ou s’il tente d’en anticiper indûment la manifestation, il devra en payer le prix par la douleur, la souffrance, les difficultés et le malheur. L’adepte doit donc demander de façon ferme, mais avec douceur et respect, conformément à la sagesse. Il doit toujours accepter de vivre dans la plus grande abondance ou dans le plus grand dénuement, si Dieu juge que ce sont les moyens de lui faire comprendre une leçon salutaire de Vie ou s’il estime qu’une manifestation détournerait son attention d’un accomplissement évolutif essentiel. Voilà comment il faut comprendre le sens de l’injonction qu’il faut demander sans attachement ni aversion.
— Le candidat doit comprendre que c’est ce qu’il ressent le plus intensément qui se produira dans sa vie. ((Tel un être pense en son cœur, tel il est.)) Ainsi, la peur, le doute, la hâte, l’angoisse, la critique, la récrimination, l’impatience, la jalousie, l’envie, la colère, la rébellion, le sentiment d’impuissance, le manque de confiance en soi, la culpabilité, le sentiment d’infériorité, l’image dévalorisée de soi, le sentiment de démission, l’impression d’impossibilité, ont préséance sur les vibrations positives, fondement de la sérénité,, parce que, mieux ressenties, elles sont plus vibrantes. Les pensées et les sentiments inférieurs sont plus directement conditionnés par les phénomènes de l’attraction matérielle et de la gravitation terrestre. Le mental et les sentiments leur sont soumis. Voilà ce qui mène parfois un sujet à dire: ((Tout ce que je demande ne m’arrive pas, mais tout ce que je ne veux pas m’arrive.)) C’est la vibration la plus intense, en soi, qui détermine la manifestation qui se produira. Un esprit négatif ne peut donc compter voir ses appels positifs recevoir une réponse, à moins qu’il change son attitude mentale.
— Le candidat doit se percevoir comme un Fils de Dieu, comme un co-créateur avec son Ami divin, héritier de tous ses bienfaits, pour commander sans tenter de contraindre la Nature, refusant d’agir dans une attitude de celui qui quémande, supplie, exige, contraint le destin. La Loi de l’Approvisionnement universel reste neutre, automatique, impersonnelle, impartiale, ne faisant ni faveur ni favoritisme, ne faisant jamais exception ou acception de personne, d’où elle ne pourrait rien refuser à celui qui demande correctement, dût-il demander une chose préjudiciable pour lui-même. C’est l’être humain qui est libre de ses choix et de ses mobiles, pas la Loi, bien qu’elle accorderait plus difficilement ce qui s’opposerait au bien collectif et au bien évolutif du Cosmos.
— Un candidat doit savoir parfaitement ce qu’il veut et proclamer, de préférence, des manifestations utiles et l’accomplissement de faits évolutifs, donc bons, constructifs, qui vont dans le sens de la Volonté divine ou du Plan cosmique. Il veillera à proclamer tout ce qui peut l’aider à accomplir la part du Plan divin qui lui incombe et qu’il doit réaliser, afin d’éviter d’encombrer son univers ou sa conscience. Appelé à chercher d’abord le Royaume de Dieu, s’il veut obtenir le surcroît, il doit veiller à accomplir, en priorité, la Volonté de Dieu. Chacun doit d’abord faire la Volonté de Dieu s’il compte que la sienne se fasse un jour. Aussi doit-il commencer par demander ce qui l’aide à mieux comprendre son devoir d’état, soit sa Mission cosmique et son Service humanitaire. L’être humain n’a pas choisi de s’incarner pour s’adonner à toutes ses fantaisies et à tous ses caprices, mais pour se réaliser parfaitement, soit activer toutes ses potentialités en se connaissant lui-même à travers de lui-même. Il est descendu dans la Matière pour vérifier dans les faits concrets ce qu’il savait abstraitement de lui-même, au niveau du Plan divin, mais qu’il devait oublier dans le processus de l’incarnation, pour se rendre parfaitement crédible dans ses expériences dans la dualité, au niveau de la Densité.
— Un candidat doit toujours pourvoir à son propre destin par sa pensée créatrice, considérant l’appel à l’aide de Dieu comme une solution de dernier recours. L’appel à Dieu par la prière, pour obtenir sa grâce, doit être logé comme un appel de dernier recours auprès du Tribunal suprême, parce qu’on a épuisé toutes ses ressources personnelles. Étant libre, l’homme doit s’aider s’il compte que le Ciel l’aide. Car il a été dit : ((Aide-toi et le Ciel t’aidera.)) Nul n’obtiendra l’aide du Ciel s’il sait comment se tirer d’embarras, mais évite de se servir de ses connaissances, par paresse, dans l’espoir de se simplifier la vie ou dans l’espoir de n’avoir rien à changer dans son genre de vie délétère.
— S’il veut que Dieu soit favorable à ses proclamations, un candidat doit collaborer avec lui constamment, avançant dans la vie, main dans sa main. Il doit restaurer avec Dieu son Alliance éternelle et ne plus jamais la rompre. De ce fait, il doit travailler dans le même sens que Dieu, pour le meilleur et pour le pire, selon les apparences (car, au-delà des apparences, tout est toujours pour le mieux). C’est-à-dire qu’il ne doit pas faire appel à Dieu seulement quand ça va mal pour lui, mais même lorsque tout tourne rondement. Le demandeur doit être cohérent et responsable : il doit comprendre que s’il a été tiré du troupeau, de la mentalité grégaire et matérialiste, de l’instinct collectif, ce n’est pas pour y retourner à la première occasion, au gré de ses caprices et de ses fantaisies. N’est-il pas invité à chercher à devenir parfait comme son Père céleste l’est? Aussi, ne doit-il jamais se mettre en rupture de banc avec Dieu.
— Qui sait proclamer est digne de recevoir, car celui qui veut semer est seul capable de récolter. Qui sait recevoir dans la reconnaissance et la joie est fort digne, mais qui sait échanger et partager, dans l’esprit de la loi du Don et du Redon, pour permettre à la Vie de prendre de l’expansion, est plus digne encore. De ce fait, celui qui veut recevoir doit savoir donner de façon détachée, désintéressée, sans intérêt et sans attente, sans arrière-pensée ni préjugé, sans ((élastique)) surtout. Celui qui attend des bienfaits au Carrefour de la Chance attend en vain, car le hasard n’existe pas. Tout vient comme réponse à un appel conscient ou inconscient. Dans ses largesses, un sujet doit éviter d’y rechercher un avantage ou d’en tirer de la gloriole (la considération des gens), car il limiterait lui-même son salaire à cette gratitude ou à cette reconnaissance humaine, empêchant la Loi du Centuple d’agir au meilleur de ses intérêts, au moment le plus opportun. Plus la Loi du Centuple diffère sa réponse, plus les intérêts composés s’accumulent, promettant des lendemains bien prospères et rieurs.
— Nul ne peut compter voir ses proclamations exaucées s’il sert deux Maîtres dans son esprit: Dieu et le Diable. Le candidat doit refuser de reconnaître un pouvoir égal au Bien qu’au mal. En effet, le mal apparent se détruit de lui-même, alors que le Bien se multiplie toujours au centuple, recevant l’appui de toutes les Forces évolutives (créatrices et constructives) du Cosmos. Même que le sujet ne doit reconnaître qu’un Pouvoir, dans sa vie, celui de Dieu, qui le guide sûrement vers son Accomplissement suprême.
— Dans ses proclamations, le sujet doit se dégager de l’hypnose collective et des suggestions fausses de la mentalité grégaire qui, croyant au hasard, à la chance, à la fortune, au miracle, refusant l’Omnipotence de Dieu, cherche à l’entraîner dans son sillage négatif et houleux. Aussi, doit-il faire ses proclamations dans le silence et le secret, n’en parlant que lorsqu’elles se sont manifestées. Autrement, par le phénomène de l’interpénétration psychique, similaire au principe des vases communicants, les autres pourraient interférer dans ses projets, jusqu’à les annuler.
— Nul ne peut recevoir s’il doute de sa nature et de ses origines divines, s’il se perçoit comme existant hors de Dieu ou s’il ne parvient pas à concevoir que Dieu, l’Être-Un, remplit le Cosmos, partout égal à lui-même dans son Essence, ses attributs et ses potentialités. En pensant de la sorte, il se couperait de la Source énergétique qui, seule, peut nourrir ses projets.
— Nul être qui se complait dans le dolorisme morbide, l’ascétisme ou l’austérité, ne pourrait recevoir les bienfaits de Dieu. La Vie s’exprimant dans un Grand Jeu amoureux, pour qui sait dépasser les apparences, elle ne peut incliner à croire qu’il faut souffrir pour gagner son Ciel, qu’il faut peiner pour être redevable d’un bienfait, qu’il faut se mortifier pour attirer la considération de Dieu.
— Qui veut recevoir doit accepter que tous les êtres sont égaux en potentiel, même s’ils ne le sont pas en conscience, et que le bien s’affirme sans cesse en chacun d’eux. Nul ne peut se croire digne d’un miracle, d’un prodige, d’une faveur, d’un parti pris favorable (ou du favoritisme), d’une règle d’exception, d’une récompense particulière, de l’arbitraire de la Vie. La Loi est neutre, impersonnelle, impassible, automatique.
— Nul ne peut compter prospérer s’il perçoit l’argent comme une saleté, un instrument vil ou grossier, un moyen mauvais ou diabolique, ou s’il perçoit l’abondance financière comme une déchéance, une perversion, une régression. Il doit refuser de croire que tous les riches ont obtenu la prospérité qui les avantage par des moyens louches, sournois, malséants, sordides ou cesser de les envier ou de les jalouser. La Loi donne à chacun selon son mérite certain. Tout est Esprit, même la Matière, qui n’est nullement différente de l’Essence, sauf qu’elle est Esprit cristallisé (en raison de son tonus vibratoire moindre). L’argent est le symbole parfaitement digne et honorable de la valeur d’échange, pour l’heure présente.
— Un être se vole lui-même et se prive lui-même de son bien, s’il croit que la nature humaine est foncièrement mauvaise, que les autres sont responsables de son piètre destin, s’il cherche des boucs émissaires, les traitant comme les responsables de sa situation, de son éducation, de son rôle fonctionnel, de sa culture, de sa fortune, de son statut social, de son degré d’avancement, de son métier ou de sa carrière. Il doit surtout éviter de se croire la victime innocente d’un Destin qui s’acharne sur lui et de s’apitoyer sur son sort.
— Nul ne peut recevoir s’il conçoit la limitation et la pénurie comme une vertu, ce qui révèle une perturbation psychique chez un être qui manque d’amour et de compréhension ou s’il contraint inutilement sa nature, refusant de répondre à ses appétits et à ses besoins naturels. L’homme s’est incarné pour choisir la matière comme champ d’expérience afin d’affiner ses potentialités et comprendre le sens de son libre-arbitre. Il doit fusionner ou marier le Ciel et la Terre, non se désincarner, sous prétexte de se faire évolutif, ou s’enfoncer dans la densité, sous prétexte de manifester la surabondance de Dieu ou dans le désir de s’édifier un paradis artificiel.
— Nul ne peut recevoir s’il convoite ou méprise la bonne fortune (les occasions favorables) des autres ou s’il réprouve secrètement leur succès. Ce faisant, il condamne précisément ce pour quoi il prie lui-même.
— Nul ne recevra longtemps s’il incline vers le luxe, l’avarice, l’attachement excessif aux biens et aux êtres (esprit de possession et accaparement affectif), l’accumulation stérile des richesses. La matière doit rester au service de l’Esprit. L’homme a le droit d’asseoir son confort, sa sécurité, son bien-être, mais il doit partager son surcroît avec ceux qui collaborent à la propagation de la Lumière. Chacun doit d’abord chercher à entrer en possession des trésors imputrescibles (activation de ses potentiels créateurs et constructifs), ceux que n’atteignent ni les vers ni la corrosion. Aucun coffre-fort n’accompagne, dans son corbillard, un être qui se dirige vers son dernier lieu de repos.
— Nul ne peut recevoir largement s’il dédaigne l’abondance dans ses petites manifestations. Même un sou reste un sou, pouvant apporter le fruit du Centupler ne devant pas être considéré comme une valeur minable que l’on écarte d’un coup de pied. A l’inverse, nul ne peut recevoir largement s’il s’encombre de valeurs stériles, désuètes, inutiles, anachroniques, rétrogrades, involutives, archaïques. Il doit retourner ces biens à la Nature ou à la Circulation universelle.
— Celui qui vit dans l’apitoiement sur lui-même, ruminant ses remords et ses regrets, vit dans la dépendance, la sujétion, la servilité, se faisant prendre en charge, ramassant ainsi les miettes qui tombent de la table des autres, ne recevra jamais grand-chose, car c’est un esclave, un inconséquent et un endormi. Il doit vivre par ses propres moyens et laisser vivre les autres à leur manière, s’il compte recevoir l’appui de la Loi. Il doit savoir se mêler de ses affaires et bien le faire, se retirant le nez des affaires des autres.
— L’esprit diviseur et séparateur ne peut compter sur les bienfaits cosmiques. Ainsi, celui qui se croit mal rémunéré, croit son travail mal apprécié, se sent traité injustement, se sentant la victime innocente des autres, entrera difficilement dans l’ordre de l’abondance, car il est injuste et menteur. On n’est jamais traité que comme on se traite et comme on traite les autres, par la répercussion de la loi d’Action et Réaction (Causalité).
— Nul ne peut recevoir s’il se dérobe, par ses inconséquences et ses incohérences, la santé, la paix d’esprit, la joie de vivre, le bonheur personnel, du fait qu’il entretient des pensées délétères et suit un mode de vie pernicieux. Tout se tient dans l’être, une globalité indivisible ou un tout unifié.
— Vivre d’économies, de placement, d’assurances, de régimes de retraite, c’est faire injure à la loi de l’Approvisionnement universel. On révèle alors qu’on doute qu’elle soit toujours capable de combler les besoins de chacun à chaque instant. Les emprunts et les prêts ne sont pas plus louables, hypothéquant l’avenir et perturbant la loi de la Justice immanente (de la Providence). Il est cosmiquement interdit de prêter pour en tirer un intérêt quelconque. Dieu réclame-t-il des intérêts pour ce qu’il donne avec tant de profusion par son Essence et sa Nature? Il suffit, pour s’en rendre compte, d’observer la Nature luxuriante. Pourquoi l’homme vit-il dans la pénurie, alors que tout lui donne l’exemple du surplus et de l’expansion infinie? L’économie et la prévision attirent la pénurie: voilà l’explication!
— Ne pourra jamais prospérer celui qui prend son patron ou son pourvoyeur pour le Maître de l’Approvisionnement universel, se limitant par son propre choix. Celui qui travaille et conçoit son salaire comme l’unique source cosmique ou naturelle de revenus sera toujours limité par les moyens de ses employeurs et l’évaluation qu’ils lui accorderont. Tout vient de Dieu: ses auxiliaires ne sont que ses instruments.
— Nul ne peut recevoir s’il s’en juge indigne. La richesse abondante, qui comble tous ses besoins légitimes et tous ses désirs licites, reste un droit, voire un devoir. Ce qu’un être s’ajoute par la proclamation, il permet à la Loi de le multiplier au centuple, s’il sait en faire un bon usage et partager ses surplus. Alors, pourquoi tant se priver? Nul ne doit dépenser plus qu’il ne reçoit et ne possède, mais chacun peut accroître ses revenus. Tout doit prendre de l’expansion jusqu’à l’Infini, même la richesse.
— Qui sème doit savoir où semer. « Ne semez pas sur les pierres ni dans les terrains arides… » Il faut donner à qui le Maître intérieur suggère de donner. Il y a bien des probabilités pour qu’il conseille de donner aux êtres conscients, qui propagent la Lumière, plutôt qu’aux inconséquents. Il faut encourager la créativité, non la paresse et l’ignorance. Il faut éviter de contribuer à la propagation de la confusion et du désordre. Derrière toute oeuvre de Lumière, c’est Dieu qui s’exprime, qui la dirige subtilement.
— Ne peut recevoir celui qui, manquant de confiance en Dieu, pense toujours à ses problèmes, à ses revers, à ses échecs, à ses dettes, à ses échéances de paiement.
— Dans toute proclamation, le candidat doit se rappeler avec qui il transige: avec Dieu! S’il chemine sincèrement avec Dieu, au meilleur de sa compréhension et de ses moyens, rien ne peut lui manquer. Il ne manquera jamais d’énergie, ni de pouvoir, ni de solutions, ni de biens. Si quelqu’un travaille avec Dieu, qui peut-être contre lui? Avec Dieu, il forme toujours une majorité agissante, et il reçoit tout l’appui spontané de toutes les Forces cosmiques, autant visibles qu’invisibles.
LA TECHNIQUE DE LA BULLE ROSE
Puisque la couleur rose identifie l’énergie de l’amour spirituel, figurant l’une des couleurs du coeur (avec le vert émeraude), placer son but dans une Bulle rose revient à exprimer symboliquement qu’on émet son but comme un désir de l’âme et qu’on le remplit d’amour. On confirme ainsi demander pour l’essence de son but, plutôt que pour sa forme, et reconnaître qu’il doit rester en accord avec son parcours spirituel. La technique de la bulle rose agit très efficacement, d’où on peut l’inclure au processus complet de la visualisation créatrice, au moment de la sixième étape.
La technique de la ((Bulle rose)) s’applique comme suit. Assis confortablement, les yeux fermés, on respire lentement et profondément, laissant son corps se détendre et son mental se calmer de plus en plus. On peut s’accorder de deux à trois minutes de relaxation avant de poursuivre plus avant. Alors, on imagine une Bulle rose sur son écran mental. On imagine ensuite que cette Bulle rose existe réellement devant soi, de sorte qu’on peut placer sa demande à l’intérieur d’elle, avec une image de soi-même. Il peut s’agir de la représentation d’une photo de soi. A ce moment, il est encore temps d’ajouter quelques éléments de nature à renforcer sa manifestation, si tel est son désir. On peut par exemple y ajouter une affirmation laconique et lapidaire, mais complète de son intention générale. Il importe de visualiser que tous les éléments de son but se retrouvent à l’intérieur de sa Bulle rose, placée en face de soi.
A cette étape, on imagine que la Bulle rose descend au niveau du premier centre d’énergie, son chakra-racine, qu’elle y pénètre et qu’elle s’imprègne de ses énergies rouges. On prononce alors à haute voix: ((Mon but se réalise concrètement, matériellement, tangiblement, palpablement, ici et maintenant.)) On visualise ensuite que la Bulle rose monte jusqu’à son chakra sexuel ou sacré pour s’imprégner de ses énergies orangées alors qu’on affirme: ((Je ressens que mon but se réalise ici et maintenant.)) On laisse la Bulle rose monter au niveau du troisième chakra, le plexus solaire, pour s’imprégner des énergies jaune dorées, et on affirme: ((Je veux et j’affirme que mon but se réalise ici et maintenant.)) La Bulle rose gagne le quatrième chakra, le centre du cœur. Alors, on prononce à haute voix: ((Je mets tout mon amour dans la réalisation de mon but ici et maintenant.)) A ce niveau, sa Bulle rose s’imprègne d’énergie vert émeraude. S’élevant au niveau du cinquième chakra, le centre laryngien, alors qu’on laisse la Bulle rose s’imprégner d’énergie bleu azur ou bleu électrique, on affirme : ((J’exprime la réalité de mon but ici et maintenant.)) Dès lors, la Bulle rose doit monter au niveau du sixième centre, le chakra frontal, pour s’alimenter d’énergie indigo, pendant qu’on proclame: ((Je vois clairement mon but se réaliser ici et maintenant.)) Atteignant enfin le septième chakra, le centre coronal, au Sommet du crâne, la Bulle rose peut se nourrir d’énergie violette, pendant qu’on exprime verbalement: ((Je sais que mon but se réalise ici et maintenant du plan spirituel vers le plan matériel.))
La majorité des instructeurs suggèrent d’arrêter ici le processus. Pour notre part, nous vous suggérons de laisser votre Bulle rose s’élever au niveau de votre chakra christique, le Lotus aux mille pétales, pour s’y nourrir d’énergie pourpre, dans le parfait silence, puis s’élever ensuite dans votre Monade spirituelle, encore plus haut, dans la Lumière blanche de cristal. Alors, vous pourrez laisser votre Bulle rose partir dans l’Espace ou l’Éther, où elle éclatera, pour confier tout ce qu’elle contient à l’Univers. Se fondant dans l’Univers, votre bulle y sera intégrée, puis recréée simultanément en votre nom. C’est le moment propice d’ouvrir votre cœur pour y engendre un espace illimité afin d’y recueillir, dans la reconnaissance, votre but entièrement manifesté. Remerciez donc l’Univers et la Source divine et oubliez votre travail, vous détachant entièrement des résultats de votre entreprise.
Normalement, vous ne devriez employer la technique de la Bulle rose qu’une seule fois, au moment de la dernière affirmation de votre but (surtout si vous avez suivi la technique de planification de trente jours que nous recommandons), dans la mesure où vous avez suffisamment ressenti son activation. Si l’expérience vous apparaît peu concluante, vous pouvez reprendre la technique une ou deux fois afin de bien la ressentir. Mais vous devrez prendre conscience que vous ne recommencez pas à façonner votre moule de pensée, mais que vous lui ajoutez simplement un supplément d’énergie de manière à mieux ressentir ou réaliser votre travail de création. Répéter cette technique jour après jour reviendrait à souligner et appuyer votre manque de foi en vous-même et en l’Univers.
Nous vous rappelons que vous ne devez pas exprimer de demandes pour les autres par crainte de déranger les lois de la Justice immanente, de la Liberté et de l’Innocuité (non ingérence). D’abord, pour qu’un processus de proclamation fonctionne, il faut que la personne concernée soit entièrement impliquée, ce qui n’est pas le cas quand vous demandez pour un autre. En plus, il n’est pas évident que vous sachiez ce qui est bon et juste pour l’autre, au niveau évolutif, quand il est déjà si difficile de le déterminer pour vous-même. Cependant, on peut appuyer la proclamation d’un autre, ce qui témoigne d’altruisme.
Dans ses propres proclamations, il faut respecter les lois du Silence et du Secret jusqu’à leur manifestation définitive, si on veut éviter qu’elles soient parasitées et annulées par des personnes rivales, secrètement hostiles, envieuses ou jalouses. En travaillant sur soi, on augmente déjà son rayonnement lumineux, ce qui a des répercussions bénéfiques sur les autres, auxquels on peut alors servir d’exemple. Mais on doit éviter à tout prix de chercher à influencer le cours de la vie de quiconque autrement, au point de refuser de savoir s’il agit de façon évolutive ou de quoi il a réellement besoin pour croître spirituellement. La visualisation créatrice, qui déclenche le processus de la loi de la Manifestation, constitue une technique merveilleuse pour atteindre ses objectifs humains et son But spirituel de Réalisation totale. Pourtant, l’objectif essentiel de cette technique consiste d’abord à se rapprocher de la Source divine, en apprenant à mieux la servir et à mieux comprendre sa Volonté, de sorte qu’on puisse un jour fusionner complètement avec elle. Or la Source divine réside en soi par l’entremise de son Étincelle divine qui s’est dotée d’un véhicule sensible, son âme, et d’un véhicule concret, son corps physique.
LES ÉCHECS DANS LE DOMAINE DE LA CRÉATIVITÉ
Après le délai raisonnable de quelques mois, il convient de s’interroger sur son degré d’efficacité, en regard de sa créativité, si on n’a reçu aucun signe précurseur d’une manifestation imminente. Si rien ne s’est passé, on devrait chercher des explications dans la liste de possibilités qui suivent. Et on devrait reprendre entièrement son processus de visualisation et de proclamation, le cas échéant. Alors, si rien ne s’est produit dans un délai raisonnable, il est plus que probable que…
– Vous ne vous êtes pas vraiment accordé ce bienfait. N’avez-vous pas plutôt quémandé ou supplié, convaincu que tout dépendait non de votre choix, mais d’une Volonté extérieure ou supérieure?
– Vous n’ayez pas encore assez attendu (le Vouloir divin a repoussé l’accomplissement de votre proclamation pour des raisons émanant de la sagesse évolutive).
– Vous n’ayez pas perçu les signes qui vous dirigeaient vers l’accomplissement de votre souhait. Souvent, la réponse de l’Univers implique qu’on s’investisse dans une sorte de course à relais qui conduit par étapes vers la réalisation de son but. Il faut les suivre toutes!
– Vous n’ayez pas exprimé un degré de foi suffisante. Doutez-vous de votre but? Le croyez-vous vraiment possible et réalisable? Avez-vous limité le Pouvoir de l’Infini?
– Vous n’ayez pas cru mériter ce bienfait ou vous vous en êtes senti indigne.
– Vous ayez cherché à contraindre l’Univers à se plier à votre volonté ou vous vous êtes imposé à la Nature.
– Vous ayez demandé le moyen d’obtenir l’objet de vos vœux au lieu de demander la chose elle-même ;
– Vous ayez cultivé l’une des tares à éviter (telles qu’exprimées dans les Commentaires sur l’état d’être d’une personne créatrice).
– Vous ayez malencontreusement commis une erreur de technique. Souvent, on éprouve de la difficulté à accepter dans l’immédiat la réalisation de sa proclamation. On en fait une simple hypothèse par ses conditionnels ou on la projette dans l’avenir par prévisions au futur.
– Vous ayez choisi un objectif qui vous a été refusé par l’Univers, non par malveillance, mais parce que vous avez accepté que votre But ultime devait primer sur tout et que cet objectif le desservait.
– Vous n’ayez pas mis en branle les moyens concrets susceptibles d’accélérer la manifestation de votre proclamation. Par exemple, vous avez négligé d’utiliser un support concret, pour rendre votre visualisation plus réaliste ou vous n’avez jamais pris la peine de visualiser, dans le réel, l’instrument ou l’objet souhaité.
– Vous êtes du type auditif et vous avez bien de la difficulté à visualiser la réalité de ce que vous proclamez, à vous concentrer sur une image, pour vous aider à la concrétiser (d’où vous auriez avantage à ouvrir votre premier chakra, le chakra-racine, et à mieux vous enraciner dans la réalité concrète;
– Vous ayez déterminé la source ou la voie par laquelle votre demande devait revenir, oubliant de laisser à Dieu le soin de trouver le canal le plus opportun et le plus approprié pour l’acheminer vers vous, ce qui a compliqué le processus de manifestation.
– Vous n’auriez obtenu aucun changement de conscience en obtenant cette manifestation parce qu’elle n’était pas correctement reliée à votre But ultime ou à votre Idéal spirituel.
– Vous ayez lancé un appel trop matérialiste ou trop égoïste.
– Vous avez agi dans la tension ou la dispersion. Vous avez appliqué la technique de façon expéditive ou brouillonne.
Le processus de la Manifestation cosmique implique un transfert d’énergie d’un état à un autre. Il ne se produit que dans la mesure où croît une aptitude à exprimer une pensée plus vaste et un amour plus inconditionnel, donc où se produit une expansion spirituelle. Si on n’est pas déterminé à accepter ces conditions, on perdrait son temps à recourir à sa créativité spirituelle. De ce fait, on devrait plutôt se résoudre à recourir à la sueur de bras, soit au travail laborieux et rémunéré, comme on le faisait antérieurement, pour se procurer ce qu’on désire. En mystique, un but véritable se définit par une réalité qui permet de mieux exprimer son Soi profond et de mieux vivre en harmonie avec son âme et avec l’Univers. Voilà une manifestation qui permet de prendre conscience chaque jour davantage de sa nature divine. La Manifestation identifie la Créativité véritable, soit la faculté de créer par le recours aux lois divines afin de mieux incarner le Divin. La Créativité cosmique vise toujours à aider à mieux prendre conscience des potentialités de son Être intérieur plutôt qu’à simplement combler des besoins. Elle aide à aller à la découverte de son âme, qui connaît toutes les principes de la Créativité (la loi de la Manifestation) depuis l’origine des Temps, afin de redécouvrir ses facultés de Co-créateur divin. Elle aide à devenir un canal clair de la Lumière, expression de la Source divine.
CONCLUSION
Dans ses proclamations, l’être humain doit savoir avec qui il transige; avec la Sagesse cosmique et l’Intelligence universelle de Dieu pour exprimer plus d’Amour. Aussi, doit-il éviter de limiter le Principe créateur divin ou de le rabaisser à sa mesure. S’il chemine sincèrement avec Dieu, au meilleur de sa compréhension et de ses moyens, en réalisant la perfection du moment, non la Perfection idéale, rien ne peut lui manquer dans sa vie, comme il ne peut échouer dans ses entreprises. Avec Dieu, il ne manquera jamais d’énergie constructive, de pouvoir créateur, de solutions efficaces, d’énergie essentielle ni des biens nécessaires. Tout être qui collabore avec Dieu et œuvre pour lui dans le parfait détachement, dans l’amour et la dévotion, ne rencontrera jamais d’opposition au point d’échouer dans ses entreprises. Si Dieu est avec quelqu’un, qui peut être contre lui? Avec Dieu, un candidat forme toujours une majorité agissante absolue, d’où il reçoit l’appui intégral, spontané et naturel de toutes les Forces cosmiques, autant visibles qu’invisibles. Dieu ne peut connaître d’entraves à travers lui, d’où il peut toujours parvenir à ses fins.
Celui qui proclame une réalité doit toujours rester imprégné des salutaires pensées qui le ramènent à la réalité du Grand Jeu amoureux de la vie. Il doit comprendre que Dieu est le Bon Berger qui peut le soulager de tous ses fardeaux, les prenant à sa charge et les dissolvant. En retour, il lui imposera un joug (un lien d’amour) doux et léger, le délivrant de tout mal, de toute pénurie et de toute limitation, de toutes ténèbres. Il écartera pour lui les obstacles et supprimera les entraves. Dieu devient sa forteresse, son rempart et son bouclier, le protégeant en toutes circonstances, même contre les pires ennemis, car il le considère comme infiniment précieux. N’est-il pas l’objet ((de toutes ses complaisances)), soit de toute son attention et de toute sa sollicitude amoureuses? Dieu est le Père-Mère bienveillant et amoureux qui organise son Salut, soit sa Réalisation ultime. Pour lui, il peut faire couler le lait et le miel, faire tomber la manne du ciel, faire jaillir la Fontaine de Jouvence, lui présenter le Graal, en toutes occasions. Il peut dresser pour lui une table opulente, face à ses adversaires, qu’il terrassera, au besoin, de son regard clément et rempli de compassion. Ainsi, il peut tout en celui qui le fortifie. Alors, de qui peut-il avoir peur et qu’a-t-il à craindre?
Pour son serviteur ou son élu, Dieu se fait le secours qui ne manque jamais dans la détresse, même s’il n’intervient qu’à la dernière seconde, pour éprouver sa confiance. Il peut donc vivre dans l’esprit d’enfance et d’abandon, reconnaissant de façon candide et ingénue, l’omnipotence de son Père-Mère, devenu son Grand Ami. Il peut regarder les petits oiseaux, qui n’ont pas besoin de semer ni de moissonner pour se faire des provisions. Il peut considérer les lis des champs, qui n’ont pas besoin de filer pour être les mieux vêtus du monde, mieux que Salomon dans toute sa gloire. Car, pour son fils bien-aimé, le sommet de la création, en qui il a mis tout son plaisir, Dieu accomplira, de toute évidence, bien davantage. Il peut donc avancer sereinement sur le Sentier de la Vie, certain de ne jamais être frustré pour l’essentiel, de ne jamais manquer du nécessaire, dans la mesure où il s’en remet vraiment à lui, ne laissant pas son mental limiter son Essence, ses attributs ni sa puissance. Alors, il peut s’abandonner à la vie, comptant qu’elle deviendra toujours plus abondante et expansive pour lui, jusqu’à ce qu’elle l’entraîne dans l’immortalité de l’Éternité.
L’être humain est ce qu’il pense être. Aussi, doit-il se rappeler sa vraie nature de fils de Dieu, toujours parfaitement nanti et comblé, lorsqu’il ne se limite pas lui-même. Il reçoit toujours une réponse à tous ses appels, pas forcement à toutes ses attentes, mais toujours selon ses aspirations et ses besoins évolutifs. Dieu aime l’homme, son Fils aîné, d’un amour infini. Il a manifesté l’homme dans l’amour, par l’amour, pour l’amour. L’homme est Lumière et il doit retourner à la Lumière, en découvrant ses potentiels et en affinant ses instruments dans le chantier matériel. Son destin est sûr et certain, s’il réside en Dieu, car il est lui-même Dieu-Homme, conçu à l’Image et à la ressemblance de son Géniteur céleste. Il peut vivre en paix, stable, dans la sécurité et la sérénité. L’homme provient de l’Essence, de la Conscience et de la Félicité et il y retourne peu à peu. Il est Sagesse, Amour et Vérité. Voilà pourquoi Dieu l’accompagne tout au long de ses jours : il a conclu avec lui une Alliance éternelle, pour le ramener dans son Royaume de Gloire, où il le fera asseoir à sa Droite. Aucun de ses enfants n’échappera à sa volonté de le délivrer et de le ramener au Bercail.
Toute la vie se résume en une seule maxime, que Jésus nous a rappelée : ((Aimez-vous… Les uns les autres… Comme je vous en ai donné l’exemple… Pour l’amour de Dieu.)) Cette maxime se réfracte en quatre principes spirituels initiatiques, marquant les portails importants de l’évolution: ((Demandez et vous recevrez)); ((Cherchez et vous trouverez); ((Frappez et il vous sera ouvert)); ((Et ainsi vous découvrirez que vous êtes parfait comme votre Père-Mère est parfait)). Voilà ce que l’homme doit demander à réaliser de tout son Être, prioritairement à toute autre réalisation, car cette réalité contient les Clés de son Salut ou de sa Libération de la Roue des Renaissances. L’homme doit d’abord demander à trouver le Royaume des Cieux, à redécouvrir l’état du Paradis perdu, s’il veut obtenir le surcroît. Il ne doit pas demander la manifestation du surcroît pour trouver ensuite le Royaume, qui signifie l’état de la Terre illuminée. Il doit d’abord demander ce qui le délivre de sa personnalité et l’aide à fusionner avec son Individualité spirituelle, son Maître intérieur, son Étincelle divine. ((Toutefois l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la Bouche de Dieu.))
NOTE D’IMPORTANCE CAPITALE: Il importe ici de savoir que depuis le début des années 1990, le processus de la créativité s’est complètement modifié de lui-même, en raison du renouvellement du Réseau réticulaire de la Terre (Grille magnétique), intervention préparatoire à l’Ascension. Depuis cet avènement, le taux vibratoire de la planète s’est considérablement accru et la conscience de l’ensemble de l’Humanité a subi un rehaussement tout aussi exceptionnel. Depuis ce moment, l’être humain doit co-créer dans la perspective unifiée du partenariat divin. Autrement dit, il ne peut plus rien demander à la Hiérarchie créatrice, puisqu’il est lui-même devenu un lieutenant galactique créateur, mais se donner lui-même ce qu’il désire, en s’unissant à son Maître intérieur (sa Sublime Présence Je Suis).
Mieux encore, puisque l’être humain a accédé, souvent à son insu, après le Jugement dernier des années 1970, au titre de Fils glorieux ou de Maître ascensionné, Dieu l’a établi dans la phase finale de la Célébration de son Expérience évolutive. Ainsi, le Créateur, qui n’avait plus rien à apprendre de l’expérience de l’incarnation, telle qu’elle se vivait encore au niveau humain, a révisé la vie de tous les êtres humains encore actifs dans la matière et il placé, par avance et prévenance, dans son Entrepôt de biens tous les objets concrets qu’il a perçu dont il ferait la demande, dans sa Boîte à surprises toutes les solutions à ses problèmes existentiels qu’il rencontrerait et dans son Sanctuaire secret tous les états d’être bénéfiques dont il désirerait faire l’expérience.
S’il sait vivre dans l’instant présent et s’il sait s’élever dans sa Pyramide de cristal, au moment opportun, l’être humain peut désormais recueillir, dans la synchronicité, tous les biens, les bienfaits, les bénédictions et les grâces en provenance de la Corne d’Abondance et de la Source divine. Il lui suffit de s’élever dans sa Pyramide de cristal pour affirmer, comme un commandant, dans l’état d’unité complète et de foi parfaite, ce qui comble ses désirs personnels et ses besoins évolutifs (son essentiel et son nécessaire) en se situant dans l’ordre de la Manifestation instantanée ou immédiate. Il peut ainsi s’accorder de lui-même, outre l’immortalité et la jeunesse éternelle, tous les objets ou instruments qu’il juge pertinents, tous les êtres dont il désire s’entourer, tous les contextes qu’il apprécie, toutes les circonstances qu’il espère connaître, toutes les réponses à ses questions qu’il veut obtenir, toutes les solutions à ses problèmes qu’il compte recevoir et tous les états d’être qu’il veut expérimenter. Il prendra ainsi conscience que, désormais, il est servi sur un Plateau d’Argent, avec amour et diligence, par toute la Hiérarchie cosmique. En effet, l’être humain a accédé de plain-pied à son rang de Fils de Dieu, d’où il est désormais traité dans le respect, la dignité et l’honneur pour avoir accédé à son Triomphe ou à sa Victoire, au niveau de la Troisième Dimension, ce qui le rend digne de réintégrer le Paradis originel.
Ainsi, à proprement parler, l’être humain n’est plus astreint à demander pour recevoir. Il doit dorénavant savoir se donner en commandant simplement la manifestation de ce qui comble ses désirs et ses besoins. Mieux encore, il lui suffit de savoir à quel niveau de conscience s’élever, dans sa Pyramide de cristal, pour s’y bien servir de lui-même. Oui, pour simplement se servir de ce qui y a déjà été placé à son intention, par avance et par prévenance, et qui correspond à tous ses vœux les plus grandioses, que, jusqu’à présent il croyait impossibles à réaliser, fortement improbables ou plutôt téméraires à espérer. Voilà ce qui, à l’avenir, fera toute la différence entre un être qui est et qui a et un autre qui n’a pas saisi tout ce qui s’est passé et a changé au cours des dernières années. On ne peut plus co-créer comme autrefois, ce serait une vaine perte de temps.
Ceux qui désirent en savoir davantage à propos du sens du partenariat divin dans la Créativité et du processus actuel de la Créativité, conformes à l’énergie de l’Ère du Verseau, pourront lire les révélations de Kryon (Kryéon), à travers Lee Carroll, dans les œuvres publiées par les Éditions Ariane d’Outremont (Québec), imprimées à Boucherville. Il s’agit de La Graduation des Temps (mai 1996); Aller au-delà de l’humain (octobre 1996); Alchimie de l’Esprit humain (août 1997); Partenaire avec le Divin (août 1998); Le Retour (août 1998); Messages de notre Famille (février 2000); et Franchir le Seuil du Millénaire (2001). Paraîtra sous peu un septième tome (2002), probablement le dernier, inspiré des enseignements de l’Entité collective dénommée Kryon, puisque celle-ci souhaite, sans quitter le Schème terrestre, se retirer dans les coulisses du Destin planétaire de la Terre, pour faire place à d’autres Messagers divins.
En ce moment, nul ne gagnerait à tenter de s’attirer, par la créativité, des réalités de la troisième dimension qui ne pourraient que lui compliquer la vie dans son processus d’ascension spirituelle. Pour les réalités qui restent d’actualité, il faut savoir se situer dans la synchronicité des événements : voir les choses se produire au meilleur endroit, au moment le plus opportun.
© 1988-14 Bertrand Duhaime (Douraganandâ). Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde. Publié sur le site www.lavoie-voixdessages.com. Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.