Comprendre les Lois de l’univers,
ne plus subir le passé,
créer sa vie.
C’est dans l’instant présent que je suis. Je ne suis ni hier ni demain, l’univers, ma vie, tout cela est une réalité présente, et si on veut être rationnel, on se doit de reconnaître que le présent est la seule certitude. Et donc que s’il y a quelque chose dans ce présent, c’est que la cause de ce quelque chose est également présente. Si la cause était passée, il y aurait peut-être eu quelque chose, mais il n’y aurait plus rien maintenant. Si je suis présent c’est que ma cause est présente. S’il y a univers maintenant, c’est que la cause de l’univers est présente.
Penser qu’il peut y avoir cause il y a quelques milliards d’année, et un univers dans le présent est absurde. De même pour tout autre réalité présente, il ne saurait y avoir une cause passée. La cause de ce qui est présent est nécessairement présente.
Voilà qui peut être gênant…
SINON, si l’on veut prétendre le contraire, il faut expliquer autre chose : la DUREE de quelque chose. Quelle est la cause de la durée d’un univers une fois sa cause passée, terminée ?
On peut lui donner le nom d’ « inertie », mais une fois de plus donner un nom à un constat n’est jamais une explication.
Autrement dit, comment justifier une PRESENCE en l’absence de cause (si la cause est passée) ? Certains (qui préfèrent croire à la matière plutôt que reconnaître l’esprit) préfèrent évacuer la question des causes au profit du hasard. A quoi s’appliquerait donc le hasard pour créer ? Pour que les probabilités servent à quelque chose, il faut des éléments à assembler. D’où viennent-ils ? Sinon, dans le néant, il n’y a pas de probabilités. Pour eux y aurait-il du temps par hasard ? Qui va toujours dans le même sens ? Et qui impose la durée à toute chose issue du hasard ?
Laissons tomber ces bêtises. Il n’y a pas de hasard et pour qu’il y ait durée, il faut il suffit que la cause d’une chose hier, soit également la cause de la chose aujourd’hui, et peut-être la même cause demain. Mais la cause une seule fois ne peut générer aucune durée de quoi que ce soit. Même si le temps était une donnée absolue (ce qu’il n’est pas).
C’est toujours rassurant de s’imaginer qu’il peut y avoir des causes passées aux choses présentes, mais c’est un leurre, une peur du mental qui lui évite trois choses : se croire responsable dans le présent, se croire seul et sans passé, et savoir. Comprendre. Ce qu’il ne veut surtout pas. Etre LIBRE ! Car la croyance en le passé me lie à des dépendances tandis que la reconnaissance du seul Présent, seule réalité et donc seule possibilité pour une cause quelle qu’elle soit (vous vous rendez compte à quel point il est absurde de donner du pouvoir à du passé puisqu’il n’existe plus !) est la source de notre liberté. Cette liberté est totale et définitive, il va falloir s’y faire. Même si nous passons notre temps à inventer des subterfuges mentaux pour fuir cette liberté et se rendre dépendant. D’instant en instant.
Pour qu’un univers (ou une pesonnalité) continue sur sa lancée après un « bang » énergétique ou un « que la lumière soit », il faut que le temps existe préalablement, ou qu’il se crée continuellement en même temps. Or c’est absurde : puisque ce qu’on cherche justement à expliquer quand on veut expliquer l’univers, c’est le temps. Il faut une cause au temps. Et une cause perpétuelle sinon le temps n’a pas de durée. Le temps continuerait-il sur sa lancée en supposant qu’il ait un commencement réel ? Sans être recréé à chaque instant ? C’est tout simplement ridicule.
Croire au temps sans cause présente est totalement inextricable et j’affirme qu’il est impossible de défendre rationnellement une telle option. Si quelque chose peut jaillir sans cause, alors tout est en même temps, le temps comme son contraire, les planètes carrées autant que les rondes et des oiseaux d’un kilomètre de haut avec plumes en caoutchouc et salopette à la Coluche. Le fait que l’univers ne soit pas n’importe quoi prouve évidemment qu’il est régi par des causes bien précises et certainement pas par le hasard.
Si temps il y a, qu’il soit illusoire ou non, c’est qu’il a une cause, sinon cela changerait tout le temps. Et dans le présent. Donc avec une source d’énergie qu’il serait risible d’imaginer sans cause. Retournez le problème dans tous les sens, vous ne pourrez jamais justifier que le temps soit un absolu, un absolu qui dure sur une lancée initiale, et que dans ce cadre l’univers et vous-même puissiez paraître à un moment. De toute évidence, si sensation de temps il y a maintenant, c’est que la cause de cette sensation de temps est présente également. Et donc ce n’est pas nous qui sommes dans le temps mais le temps qui est EN NOUS. Comme d’ailleurs disait Newton : « la lumière est en nous ». Donc aucun déplacement de photon bien sûr. Ni d’espace pour que ce déplacement ait lieu. L’espace aussi est évidemment en nous (on a déjà démontré ici que conscience et sensation d’espace sont une seule et même réalité). Et comme disait aussi Einstein : « le temps et l’espace sont relatifs ». Relatifs à quoi sinon à soi ? Relatifs à quel absolu ? A quel point de départ fixe s’il n’est dans le temps ?
Les quantiques sont d’ailleurs partis de cette relativité, et sont contraints de la reconnaître tous les jours : il n’y a rien hors du présent (une particule n’aurait de réalité qu’à l’instant où elle est perçue), mais dans le présent il n’y a rien non plus car le présent n’a pas de durée. Zéro temps. Donc zéro matière. Comme cela dérange fort le physicien attaché à l’ « objectivité physique » de l’univers et de la matière (sinon il se retrouve psychologue et non plus physicien), dans les théories on a été obligé d’attribuer à l’instant présent « une certaine durée ». Une unité de présent en quelque sorte, une particule de temps. Faux-fuyant ridicule, car c’est retomber dans le mythe de la durée absolue, du temps réel, indépendant de l’observateur, et là on fait marche-arrière toute par rapport à toutes les avancées de la science moderne. Inévitable faute d’avoir les bases rationnelles nécessaires.
Balayons tout cela et revenons-en à l’évident, au réel : il n’y a que le présent, le présent de l’Etre qu’est la sensation du « je-suis », qui est dans le présent une sensation d’espace-temps, de passé et de futur. On a déjà démontré ici que tout cet espace-temps est une illusion présente, et que la cause ultime de cette illusion est tout autant présente, éternelle, engendrant la conscience à tout instant par « nécessité du néant », et engendrant A L’INTERIEUR de cette conscience la dualité magnétique qui est espace-temps d’apparence matérielle. Implosion d’amour et non explosion de matière comme on le dit.
Là où JE SUIS, là est le Tout. Et là est la Source. Il n’y a rien d’autre. Toute autre croyance est indéfendable quelles que soient les contorsions théoriques pour y parvenir.
L’adorable Eckhart Tolle, un des Grands de ce monde, a d’excellentes idées là-dessus, mais il n’a jamais rien démontré ni expliqué.
Evidemment on se dira : « mais si le présent est nul, alors l’Etre est nul. Ce ne peut être une sensation ». Oui, bien sûr, l’Etre est nul en durée, mais quand on a compris que le Néant est une nécessité et non une réalité, on a compris que l’Etre n’est en fait que le compromis de ce Grand Paradoxe : l’impossibilité du néant engendre la sensation de temps qu’est l’Etre, puisque le But n’est jamais atteint. L’Etre est le moyen du néant. On ne peut les séparer. L’un sans l’autre est encore une invention du mental pour échapper au Vrai. Le mental passe son temps à séparer les pôles de la dualité, voulant croire à l’un contre l’autre ou inversement. C’est son boulot.
Vous aimez Brahms ? Il paraît, d’après certaines études, que la musique est ce qui donne les plus fortes émotions à l’individu. Même avant le sexe ! Il est vrai que le sexe ne concerne pas tout le monde, la musique si.
On dit que c’est quand on écoute de la musique qu’on se sent le plus dans le présent. Le plus en fusion avec quelque chose. Plus rien d’autre n’existe. Et on est vraiment soi, vraiment là, complètement éclaté. C’est la musique qui nous met le plus dans le présent. Et pourtant ! Vous êtes-vous demandé ce qu’il y a comme musique dans le présent ? Combien de temps dure un son ? Une note dans le présent ? Elle ne dure pas. Dans le présent, il n’y a aucune musique en fait. Et vous vous êtes dans le présent grâce à une musique qui n’y est pas !
Toujours le Paradoxe de l’Etre. Eh bien ce qu’il est utile de comprendre c’est que ce qui vous met dans le présent c’est d’une part la mémoire, d’autre part l’expectative d’un futur. La mémoire des notes passées, et l’expectative des sons à venir. D’ailleurs on n’est jamais autant dans le présent qu’avec une musique qu’on connaît par cœur. Sans la sensation de temps dans le présent, pas de présent.
Ceci est l’archétype de l’univers. L’univers c’est la même chose. C’est une sensation de temps QUI PERMET LE PRESENT. Sans cette illusion, illusion totale, ce présent ne serait pas. Or ce présent c’est l’impossible But, et cet impossible But infini est la seule, l’ultime réalité. Il s’ensuit l’univers, les univers, qui manifestent ce Paradoxe de l’Infini. Sans univers, pas d’Etre, sans Etre, pas de néant. Encore une fois « l’existence précède (ou plutôt permet) l’essence ». L’homme est le moyen de « Dieu ».
Il ne sert à rien d’opposer le Réel à l’Illusion, ou « Dieu » à l’homme, ou l’esprit à la matière. C’est ce choix dans la dualité qui nous ruine la psyche. Et nous fait tant souffrir.
Il n’y a qu’UN, soi, moyen du But, et c’est dans la reconnaissance de l’unité de la dualité que se trouve la solution de la dualité. Comme Yin-Yang permettent Tao. Ce n’est pas le Tao qui, un jour, a décidé de se couper en deux.
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