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par Christian Duval

….comment les retraités peuvent participer à endiguer la crise

La retraite est le moment où l’on se retire du combat, de la lutte, de l’action orientée vers une conquête : le moine qui part « faire une retraite » se retire du monde afin d’être plus féminin, réceptif et s’intérioriser davantage afin de prendre du recul et percevoir la vie depuis un point de vue plus élevé. Il devrait en être de même pour tout individu atteignant l’âge de la retraite se retire du monde pour entrer dans une zone de paix intérieure et faire le point avec son âme avant de rendre son corps à la terre.

Tant que l’on est pris par le tourbillon de la vie active on n’a guère le temps de philosopher et de méditer sur le pourquoi et le comment des choses : tout va trop vite et l’on doit gagner de l’argent pour survivre et assumer les besoins de nos enfants etc… Tant qu’on est sur le terrain de combat on ne peut prendre suffisamment de recul pour avoir un autre point de vue plus détaché.

Par contre lorsqu’on atteint l’âge de « sortir du combat » parce que notre corps est moins performant et qu’on a assez « lutter » on reçoit en contrepartie une somme d’argent destinée à assumer nos besoins quotidiens sans qu’on ait besoin d’aller travailler. On se retrouve alors dans la situation qu’on aurait aimé avoir quand on était ado, c’est-à-dire avoir de quoi subsister sans aller travailler et disposer de temps libre. C’est aussi un âge où notre corps se dépensant moins on a moins de besoins au niveau nourriture mais aussi vestimentaire.

L’âge de la retraite est marqué par la Planète Saturne qui lorsque nous avons 58 ans retrouve sa position natale dans notre thème de naissance. Saturne Chronos est le maitre du temps mais aussi de la réflexion aboutissant sur une certaine forme de philosophie et de sagesse à transmettre. En d’autres termes on pourrait dire que le travail du retraité est de s’intérioriser, de réfléchir sur ce qu’il à vécu, de noter les fruits récoltés par l’expérimentation afin de transmettre aux générations à venir un condensé de sagesse acquise par le vécu. Le but n’étant pas d’en établir un dogme étriqué mais de transmettre certains savoirs acquis par l’expérience.

Dés qu’on entre dans le cycle de la vie on est formaté par l’éducation religieuse, scolaire, morale et sociale et au sortir de l’adolescence on se retrouve avec une grosse valise intérieure pleine de savoirs appris par cœur, étudiés dans des livres qui ne sont encore pour nous que théories. C’est nanti de ce bagage que nous entrons dans le cycle de la vie adulte où nous allons devoir utiliser ces savoirs théoriques pour les transformer en concepts utiles et pratiques pour nous et toute l’humanité. C’est la phase d’apprenti-sage… on n’est donc pas encore en phase de pouvoir transmettre puisqu’on n’a pas encore vérifié la véracité de nos théories apprises.

Croyance et Vérité

C’est aussi ainsi que certaines graines de sagesse acquises par les anciens peuvent aussi être transmises aux générations futures sous forme de croyances (savoirs) qui utilisées peuvent devenir des vérités. Tout ce qu’on apprend de l’extérieur n’est que croyance mais une croyance mise en pratique peut devenir une vérité pour celui qui l’expérimente. Ainsi on peut lire une parole de sagesse de Bouddha et ainsi se nourrir d’une croyance et en expérimentant celle-ci en notre quotidien elle peut devenir notre Vérité, on peut ainsi ressentir l’Essence de sagesse transmise par Bouddha mais on ne peut percevoir cette Vérité qu’à travers notre propre expérience car les circonstances planétaires et notre vie ne sont pas identiques à celle de Bouddha. Ainsi à l’âge de la retraite on peut transmettre cette « graine de sagesse » non plus comme une croyance théorique extraite d’un discours de Bouddha mais comme une Vérité expérimentée ayant donné fruit.

On ne peut extraire ces graines de sagesse tant qu’on est pris par le tourbillon du monde et c’est la raison pour laquelle la majorité des livres sur le marché du livre ne sont que des produits de l’imaginaire (romans, fictions) ou des cogitations intellectuelles résultants de compilations livresques ( théories et essais scientifiques, médicaux, spirituels etc..) les seuls livres pouvant être utilisé comme « héritage divin » sont ceux relatant des expériences vécues, comme c’est le cas de la Biographie de Yogananda qui par cet ouvrage nous donne les graines de sagesse récoltées le long de son chemin de vie.

Le meilleur héritage que l’on peut transmettre à nos enfants est celui qui leur permettra d’élever encore davantage leur état de conscience vers l’Unité afin de permettre la concrétisation de meilleurs futurs pour les générations à venir.

Les retraités « ados »

L’âge de la retraite n’est donc pas un moment où l’on doit uniquement profiter de la vie en concrétisant tous nos rêves d’ado (voyages, belles autos, palaces ; hôtels, plages ensoleillées) mais celui où, prenant du recul on devrait en quelque sorte écrire nos « mémoires » afin que celles-ci puissent bénéficier à nos enfants et petits enfants. Ainsi le livre de vie et de sagesse se transmet de génération en génération tout en étant adapté aux nécessités de chaque époque.

Ainsi le retraité touchant des « droits » continuerait à être utile a la société en participant de façon plus passive mais efficace et ainsi ne se sentirait plus rejeté des générations montantes qui ne voient en ces « vieux » que des bouches inutiles a nourrir.

Hors la réalité collective est tout autre. La majorité des retraités encore sains de corps et d’esprit essaient d’occuper leur temps libre en s’adonnant à des loisirs ou passions : jeux de cartes, casinos, voyages organisés, voyage en camping car, restaurants de luxe, voyages exotiques… et ainsi faisant ils favorisent l’instauration d’une société capitaliste alors que parfois pendant toute leur vie ils ont « lutté contre ».Ils ont alors besoin de beaucoup d’argent pour assumer leurs besoins alors que cet argent provient de l’argent collecté par l’Etat sur les salaires des jeunes qui travaillent et qui à leur tour agiront de même plus tard.

Sans être cynique on pourrait dire qu’à chaque fois qu’une personne retraitée se donne du bon temps dans les palaces de luxe c’est au détriment de ses enfants et petits enfants qui doivent suer sang et eau pour payer leurs cotisations afin que « papy ou mamy » puisse profiter des derniers moments de sa vie… c’est ainsi qu’on se retrouve dans une situation de retraités « ados » qui entre en conflit avec la masse des travailleurs qui n’en peuvent plus de nourrir ces bouches inutiles.

Les adultes qui lors de leur période active se sont laissés prendre au piège des besoins excessifs existentiels et ont détruit leur capital santé se retrouvent malades, handicapés et doivent être assisté au niveau médical et tous ces soins coutent une fortune et ce sont encore les travailleurs qui trinquent. Quand à ceux qui sont trop usés ils sont placés dans des maisons de retraite et sont maintenus en vie parce que cela procure des emplois aux jeunes mais surtout enrichit les caisses des propriétaires de ces « maisons » qui ainsi ont tôt fait – vu les prix exorbitants pratiqués- de vider les comptes en banque des pensionnaires et quand cela ne suffit pas de s’emparer de leurs biens immobiliers afin de payer les mensualités ce qui déshérite en totalité les enfants des biens acquis par leurs parents pensionnaires..

Il est assez drôle de constater que lorsqu’on est bébé c’est notre mère qui nous donne à manger, nous lave et nous promène en poussette alors que 60 ans plus tard c’est ce même bébé qui devenu adulte doit donner a manger à sa mère, la laver et la promener dans une poussette (fauteuil d’handicapé) pour lui faire prendre l’air jusqu’au jour où lui aussi sera promené dans le même parc poussé par un de ses bébé devenu adulte…

La société actuelle à non seulement mis en place un système séparant l’humanité en castes sociales (riches, bourgeois, pauvres, ouvriers) mais aussi séparant les familles en générations successives ne se transmettant tout au plus que certains euros économisés ou biens immobiliers quand ils ne sont pas « avalés » par l’Etat.

Si l’âge de la retraite est un moment où l’on peut savourer un moment de repos bien mérité il n’en demeure pas moins que les retraités ont encore certains devoirs à assumer vis-à-vis des générations futures. Dans un premier temps cela consiste à ne pas être une charge supplémentaire pour celles-ci sans oublier cependant de continuer à se rendre utile et ainsi à continuer à participer à la vie pour se sentir en « vie ».

Participer à la vie

Nombreux retraités se consacrent à des œuvres caritatives et de façon bénévole, ce qui est fort noble puisque les générations actives n’ont pas le temps mais il faut aussi que certains et certaines puissent transmettre un héritage de vérités acquises par la pratique et l’expérience. Ainsi cela permet de continuer à donner un « sens à sa vie » au lieu de passer son temps à se plaindre de la solitude.

Les « allocations retraites » peuvent être considérées comme un « salaire » récompensant un travail utile aux générations futures. L’éclatement des familles à détruit l’unité familiale et ainsi le grand père qui détenait une sagesse acquis par son vécu ne peut plus transmettre celle-ci à ses petits enfants qui pourraient ainsi bénéficier de belles histoires vécues au lieu de se remplir la tête d’inepties télévisées imaginaires et les jeunes générations pourraient ainsi dés leur plus jeune âge disposer d’un bagage de « connaissances » à mettre en pratique pour améliorer la condition humaine.

Transmission d’une sagesse vécue

Le grand père qui à vécu la dernière guerre est riche d’une expérience humaine qu’il peut transmettre à ses petits enfants afin de leur faire ressentir que la guerre est une chose à éviter de réitérer et cela n’a absolument rien à voir avec le fait de regarder des films de guerre sur les écrans télé qui ne font en fait que rendre « imaginaire » ce qui à été une réalité vécue. Au lieu de sensibiliser les jeunes générations sur les horreurs de la guerre, ces films ne font que leur donner envie de les perpétuer. Pour s’en convaincre il suffit de voir le succès que rencontrent tous les sites de Paint Ball et aussi les jeux vidés consistant à tuer pour s’amuser.

Je suis moi-même retraité et mes allocations me permettent juste d’assumer mes besoins quotidiens mais je ne manque de rien d’essentiel. Je suis aussi passé par des périodes de crise monétaire, de manque d’argent et de chômage et c’est face à ces nécessités que j’ai appris à diminuer mes besoins à a subvenir à l’essentiel

Il serait donc judicieux que les retraités prennent du recul face à leurs besoins et soient capable aussi de percevoir combien d’argent ils dépensent par mois en futilités et autres loisirs qui ne font que maintenir le monde dans un système de consommation à outrance.

Certains pourraient rétorquer que « ils ont bien mérité cet argent » et cela est vrai cependant le déséquilibre commence lorsque la plupart des individus d’une Nation réclament des droits sans désirer accomplir en contrepartie certains devoirs. Les deux sont intimement liés car vu la crise actuelle il arrivera inéluctablement un moment où les cotisations des travailleurs ne suffiront plus à payer les allocations retraites et où les retraités n’ayant plus de moyens se remettront dans le circuit du travail ce qui ne fera qu’augmenter le chômage… c’est un cercle vicieux et enfermant.

En période de crise la solution est de consommer moins, de diminuer les besoins alors que même si les gouvernements prônent cela dans leurs discours, les médias par le biais de la pub incitent la population à acheter plus , à s’endetter davantage et c’est ainsi que les jeunes ados « réclament des droits » et exigent de leurs parents l’obtention d’objets technologiques sophistiqués ( type ordinateur avec jeux vidéos, téléphones portable) afin de pouvoir rester cloitrés chez eux a « jouer en ligne » et à ne plus participer aux « devoirs » de la société… on en est arrivé à un point où la majorité des individus exigent des droits, des allocations sans rien vouloir donner en retour et a plus ou moins long terme on ne peut arriver qu’au Gouffre.

Chacun de nous doit prendre du recul et percevoir quelle est son implication dans ce processus : fait on partie de la catégorie des adultes ados, des ados exigeants des biens, ou des retraités ados qui au lieu d’œuvrer pour une société meilleure ne pensent qu’à prendre et à profiter sans participer à la richesse collective ?

Les méthodes propres à la loi d’attraction ( décrite dans plusieurs de mes articles) peuvent servir à gérer de nouveaux biens en travaillant dans un concept de fraternité et solidarité mais peu aussi être utilisées à de mauvaises fins lorsqu’elles ne servent qu’à désirer avoir une belle maison, une plus grosse voiture ou des voyages exotiques pour soi –disant profiter de la vie.

L’âge de la retraite n’est pas un moment où l’on ne fait plus rien, mais où l’on participe à élever la conscience collective vers l’unité solidaire afin de permettre l’établissement d’un meilleur futur collectif. La conscience est de l’énergie, plus la conscience est élevée plus l’énergie afflue. La Conscience (masculine) œuvre de pair avec l’amour (féminin) plus la conscience s’élève, plus l’Amour n’afflue et la fille de l’amour est La Grâce génératrice d’abondance.

La retraite nous invite donc à aller à l’essentiel. L’Essence Ciel … seule la Sagesse peut nous permettre le Pas Sage d’un monde en crise et en folie à un monde de paix et les retraités ne seront pas mis à l’écart mais feront encore partie intégrante d’une Humanité solidaire et évoluée.

Christian le 22 Juin 2014

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