par Frank Hatem
Si certains doutent encore que l’univers soit tout entier leur esprit, qu’ils essaient d’exhiber de la « matière » qui ne soit pas leur propre sensation de matière. Tout ce dont j’ai conscience est une partie de ma conscience, toute sensation est esprit par définition, toute « matière » est sensation. Ceux qui veulent à tout crin envisager l’existence éventuelle de matière qui soit indépendante de la sensation de matière, devraient se demander si ce désir a un sens : l’idée de matière est entièrement construite sur une suite de sensations. Il n’y a pas de concept de matière qui repose sur autre chose que notre esprit seul et unique. Dans ces conditions, il faut vraiment aimer l’incertain, l’illusoire et l’hypothétique pour imaginer l’application de ce concept à « autre chose » qu’à l’esprit. L’esprit, de fait, a une forme de matière. C’est tout ce qu’on peut dire, car toute pensée peut s’analyser comme une forme apparemment « matérielle » de l’esprit, ce qui veut bien dire que c’est de l’esprit et pas du tout de la matière indépendante de l’esprit.
La question « est-ce que l’esprit est créateur » tombe d’elle-même. Si tout est esprit, si les pensées changent, l’univers change.
On doit cependant aller plus loin et dire : l’esprit, seul créateur, n’a de sens que pôur MOI dans MON univers. Je suis le seul esprit de mon univers, et donc je suis le seul créateur de ce dernier. Me voilà face à une responsabilité brutale et difficile à assumer.
Ma responsabilité est encore plus grande lorsque je prends conscience que tout ce que je crée, certes je le crée la plupart du temps inconsciemment, mais c’est néanmoins ce que je veux. Je suis seul responsable des pensées qui en moi créent, même si elles sont inconscientes.
En effet, le phénomène créateur, on l’a démontré, est le fait qu’il y a un BUT. L’esprit a un but unique qui se subdivise en une infinité de buts personnels, et je suis un de ceux-là. Il ne m’est donc pas possible de me cacher derrière mon inconscient. Si je crée, même « involontairement », en fait c’est très volontaire puisque cela a pour seule source le fait de me définir aujourd’hui comme l’individu que je suis, étant entendu que c’est cela qui détermine mon but personnel. Fonction de ce que je crois être (et j’en suis seul responsable), mon but se met en place pour aller de cet état vers l’état parfait absolu.
Or, la définition de moi-même qui suscite ce processus créateur, c’est à chaque instant que j’en suis entièrement responsable, de par l’ensemble de mes réactions face au monde et à l’univers. En toute circonstance, j’agis comme ceci ou comme cela, machinalement, ce qui délimite ma conscience morale et ma personnalité, et il s’ensuit l’univers correspondant pour aller vers le but.
Donc pas d’hésittion, plutôt que de faire la police de mes pensées, comme on le préconise généralement, je dois avant tout faire la police de mes AttITUDES MENTALES et de mes réactions dans le monde, pour gérer au mieux ma relation au monde, relation qui me définit, et donc engendre l’univers que je suis appelé à vivre.
Voilà donc que l’Ontologie devient beaucoup plus exigeante qu’elle ne me paraissait auparavant. Il ne suffit plus de faire de belles affirmations pour me changer ou pour obtenir ce que je veux. Il faut d’abord et avant tout rechercher l’harmonie des rapports avec les autres et le monde, en toute circonstance, afin de définir l’image de moi dont j’ai besoin pour vivre ce que j’ai envie de vivre.
« Il faut prier pour être et non prier pour avoir ». La pensée créatrice nous procurera ce dont nous rêvons à condition que cela corresponde à notre personnage. Changer ce personnage c’est changer sa relation au monde. Pour me redonner à tout moment le courage et l’envie de rester vigilant et de mettre en pratique ce que je sais, rien de tel que le petit livre « LA REGLE DU JE » que vous pouvez commander tout de suite.
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