Je remercie les agents humains qui servent la réflexion, permettant d’éviter des attitudes précipitées, dont les conséquences seraient néfastes pour l’ensemble du monde.
Les relations internationales traversent actuellement une époque de transition et de recomposition des zones de pouvoirs et d’influence. De nombreuses passerelles diplomatiques, des œuvres collectives offrent des possibilités d’avancement et d’échanges commerciaux importants pour différentes zones continentales en développement. Les zones pauvres et les zones riches tant en population qu’en financements s’aident mutuellement à évoluer, nous sommes complémentaires les uns des autres.
Néanmoins lorsqu’une nation ou un groupe d’influence désire attirer l’attention et le respect des autres états, il utilise la provocation militaire et crée des pressions politiques et économiques avec l’ état le plus puissant pour démontrer son existence et son indépendance. En général, quand les pays ont des atouts économiques, des accords à l’amiable et valorisants pour les deux côtés sont établis, et lorsque ce n’est pas le cas, c’est malgré tout l’occasion de se rencontrer d’égal à égal et donc d’obtenir du crédit – politique et financier.
Les tensions actuelles qui s’égrènent par-ci par-là sur l’immense continent africain font précisément partie d’un désir d’émancipation des pays du continent incluant la zone du Moyen-Orient. Les pays émergents se sont développés technologiquement et considèrent qu’ils méritent d’être mieux valorisés par la communauté internationale. Pour obtenir le respect et l’accès aux centres décisionnaires collectifs de leurs élus (Onu, Unesco..), les jeunes états peuvent utiliser l’excellence ou la peur, ceux qui ne peuvent prétendre pour des raisons techniques à l’excellence, utilisent les tensions politiques locales. Les conflits inter-religieux actuels servent de couverture populaire à ces jeux de pouvoir.
Depuis l’avancée des transports et de la communication, tous les continents se sont ouverts aux autres, ces 20 dernières années les progrès technologiques ont dépassés notre aptitude humaine à les intégrer culturellement sans perdre notre identité ; cette révolution culturelle, technique et intellectuelle fut si rapide que les peuples ne se reconnaissent plus en tant que groupe identitaire, l’appartenance à un groupe de consommation et l’accès à certains produits servent à établir notre identité sociale et communautaire, et pour ceux qui ne sont pas vraiment intéressés par ce matérialisme identitaire, la tendance est au repli culturel et religieux, faute de mieux (repli vers la tradition)
Les conflits sont donc motivés par la jalousie sociale ou par l’obligation d’évoluer vers un monde hyper-technologique sans forcément en avoir les moyens. La révolution culturelle est internationale, elle touche tous les pays et les populations à la vitesse que leur richesse intérieure leur permet. Mais en effaçant les repères traditionnels tels que le couple, la famille, l’appartenance à une région, l’appartenance à un groupe ritualisé, nous n’avons pas encore eu le temps de réellement connaître notre monde sous de nouveaux critères, nous n’avons pas encore fait notre révolution psychologique intérieure. Nous sommes entre deux réalités : les traditions nous paraissent désuètes, les sagesses traditionnelles ne servent plus de limites morales mais rien ne les a remplacé pour établir des limites mis à part des lois nationales ou internationales qui contrarient les us et coutumes locales. On a déstructuré sans réfléchir aux conséquences, alors chacun s’enferme sur l’Individualisme et la collectivité se sent menacée par les libertés individuelles parfois mal comprises.
Les cultures de chaque continent ne sont pas les mêmes, les tabous sont également très différents d’un pays à l’autre et aujourd’hui quel que soit le niveau d’éducation on peut « voir » la culture ou la sous-culture des autres sans en comprendre les références, c’est-à-dire sans en avoir une véritable compréhension culturelle et y mettre un « cadre intellectuel ». Les réactions d’offenses sont naturelles dans ces conditions car tous les publics ne peuvent accéder à toutes les formes de communication sans en minimum d’éducation. Par exemple, pour des musulmans, exposer des femmes nues est un manque de respect, tandis qu’aux Etats-Unis, la photo de nue fait partie intégrante de la culture populaire et symbolise la liberté de la femme de disposer de son corps. Evidemment aux Etats-Unis comme ailleurs il y a des gens qui s’opposent à cette interprétation en considérant qu’elle est perverse et hypocrite. La démocratie sert normalement à faire vivre ensemble ces divergences.
En trente ans – le temps de créer un adulte- nous sommes passés d’un monde scindé en 2 blocs ennemis, vers un monde de collaboration commerciale et de partenariat entre les continents. Mais il reste des pays qui se sentent exclus de cette ouverture, et qui veulent conserver leurs traditions tout en jouissant de la technologie, ces pays se servent de leur argent et de leur influence sur d’autres états pour déstabiliser les routes commerciales qui transportent les métaux ou l’énergie fossile dont nous sommes dépendants, ces pays ont la capacité de nous mettre « sur la brêche » tant que nous n’évoluons pas vers d’autres modes de production énergétique, ce qui nous oblige à toujours faire évoluer les modéles et les technologies. Certains conflits sont des moyens de gagner du temps tout en conservant le pouvoir. Nos relations devraient s’établir d’une autre manière, moins conflictuelles mais ce sont des méthodes représentatives de la mysoginie des milieux politiques, faites sur le modèle de la confrontation. Les pays du Moyen-Orient se servent de l’Islam radical comme d’une barrière psychologique et physique, créant par extension dans tous les pays qui se sont métissés culturellement et religieusement, des tensions intérieures inter-communautés, menaçant la stabilité politique par la méfiance des peuples dans les institutions ou les leaders.
Cette guérilla urbaine d’ordre psychologique entraîne des actions autoritaires dans des pays qui sont devenus les terrains d’opérations militaires continuels (Liban, Afghanistan, Irak). La Paix est d’abord une question de Respect des cultures, or il se trouve que la foi islamique, se trouve dans sa phase d’extension et de rigidification des dogmes, la chrétienté et le bouddhisme ont au même âge ( 600 ans après leur création), traversé les mêmes sursauts prédicateurs et activement crées des conflits religieux pour acquérir de nouveaux territoires. Pourtant, aujourd’hui les moyens technologiques et l’ouverture des consciences permettent d’autres méthodes, d’où le sentiment d’infériorité culturelle que se renvoie mutuellement la culture occidentale américanisée et les cultures islamiques. Par ailleurs, les guerres servent traditionnellement à enrichir ceux qui envahissent les territoires des perdants, actuellement l’Irak est un pays riche en énergie fossile et minière qui pourrait servir à enrichir les Etats-Unis.
Le renforcement des tensions entre les Etats-Unis et les pays de la zone mésopotanienne obligerait chaque pays menacé à faire valoir ses amitiés et ses réseaux d’influence, or, l’Iran se sentira menacé par une guerre à ses frontières turques et iraquiennes, il sera donc contraint d’appeler ses alliés la Russie et la Chine, tandis que l’Afghanistan et le Pakistan se sentiraient inclus par leur religion dominante au problème iranien. La Chine fournirait du matériel, l’Inde pencherait vers l’Occident et serait aussitôt menacée par le Pakistan, son opposant habituel, or l’Inde autant que le Pakistan possèdent l’arme nucléaire. Dans les pays chauds, les tensions montent plus vite, la mise en lumière –à travers un acte de pouvoir absolu- semble un moyen d’obtenir le respect et ainsi, on peut imaginer que des bombes seraient tirées dans le Pacifique créant cette fois un nouveau centre de tensions entre les pays comme la France (dont certains territoires pacifiques se trouvent sous sont influence), l’Australie, les Etats-Unis et la Chine qui chacun veulent dominer la zone. Bref, chaque pays essayant de tirer la gloire et la puissance vers lui, pousserait les autres à faire de même jusqu’au paroxysme. Les bombes d’aujourd’hui sont des milliers de fois plus puissantes qu’Hiroshima. La croûte terrestre elle aussi est en mouvement et en tensions, il faudrait peu de chose pour que ces déflagrations terribles – ayant lieu en différents endroits des structures montagneuses et océaniques- entraînent un cataclysme naturel et peut-être même un changement de notre route autour du soleil.
Pour l’orgueil d’appartenir à un groupe ethnique, à une culture ou à un niveau social est-il nécessaire d’accomplir la destruction de notre monde ? Ne serait-il pas plus raisonnable de clore ce chapitre et de vraiment travailler à notre évolution planétaire et humaine ?
Chaque pays a une manière différente d’enseigner, de voir le monde et des procédés qui peuvent inspirer les autres peuples. Nous essayons timidement des échanges, des colloques, des séminaires mais c’est en vivant dans la mixité des cultures que l’on reprend confiance dans sa propre culture, dans ses valeurs principales tout en continuant d’évoluer. Faire des échanges, communiquer et oublier la guerre qui n’est plus réellement un moyen d’impressionner. Nous savons tous que nous mourrons un jour, c’est Vivre qui est important ! Vivre le mieux possible, en harmonie, est le message de tous les philosophes qui ont inspirés leurs peuples. On se souvient d’eux par l’inspiration et l’admiration qu’ils ont suscités. Soyons en dignes, ne régressons pas. Lila
Source: http://www.lilaluz.net/