grandir

par Jenny

 

Faut-il se laisser absorber par l’immobilisme d’une crise responsable de profondes souffrances ? Doit-on s’appuyer sur des postures anciennes maintes fois utilisées en de pareil cas ? Stratégies de défense et d’affrontement, automatismes ou recherche d’impulsions de valeurs en devenir ? Chacun de nous réagit selon ses principes, valeurs, convictions et influences du moment.

Nous étions la fois dernière au cœur de la tourmente. Nous allons cette fois encore y rester et y regarder divers aspects. En effet, quoi de plus simple au fond, à priori, de se laisser aller à nos automatismes en réaction d’affrontement à nos difficultés. C’est moins stressant. Moins contraignant. On se croit en territoire sécurisé. Du coup la peur ne freine plus nos initiatives. On se croit en terrain conquis. On se voit déjà en vainqueur. Erreur !

Nous pouvons notamment nous questionner inlassablement sur le pourquoi de la situation pendant des heures. Mais quel intérêt immédiat d’en connaître la raison ? Ne devrions-nous pas plutôt nous concentrer sur le comment en sortir ? Chercher la meilleure solution à effet rapide. Puis ensuite, une fois dans de meilleurs états d’esprit nous pourrons voir pour une solution à long terme plus appropriée. En outre nous en profiterons pour revoir les mécanismes qui nous ont amenés à prendre telle décision plus qu’une autre et chercher de nouvelles méthodes, de nouvelles stratégies pour ne pas retomber dans les mêmes circonstances. Analyser ces mêmes circonstances en faisant ressortir les similitudes, les analogies comme points de repères qui nous seront utiles en tant que « sonnette d’alarme » dans les situations futures.

Ainsi nous pourrons envisager un nouveau départ sur de nouvelles bases. Moins exigeant que d’habitude au début, mieux vaut surtout veiller à notre bien-être afin d’assumer pleinement les difficultés. Etablir par exemple sur un support un ordre de nos priorités auxquelles nous pourrons nous reporter plus tard pour y apporter des modifications éventuelles.

Concernant nos proches ils sont eux aussi durement frappés par notre crise. Elle est, soit, individuelle mais touche également inévitablement notre cercle rapproché. Indubitablement, ce 1er cercle directement témoin, peut-être même victime indirecte de notre malaise, pourra consciemment ou inconsciemment exprimer du ressentiment, de l’irritabilité et de la colère. Nous sommes alors confrontés non seulement à notre propre sentiment de culpabilité (réel ou imaginaire) mais aussi à celui de nos proches car qui sait, peut-être contaient-ils sur notre soutien pour un projet quelconque auquel ils pensaient nous associer. Peut-être avaient-ils besoin de nos conseils avisés. Peut-être nous considèrent-ils comme un socle, un pilier au sein de notre communauté, notre famille, notre groupe d’ami et voilà que celui-ci s’effondre ! Cette projection sur laquelle se fonde leurs exemples implose ou explose, c’est selon, pour laisser apparaître en plein jour sa grande faiblesse, son talon d’achille. La situation les renvoie subitement et violemment à eux-mêmes à leurs propres disgrâces cachées, enfouies, à leurs angoisses.

C’est déconcertant n’est-ce pas ? Dans ces moments-là on pense que tout est injustice ? Qu’il doit bien exister quelque part une chose ou quelqu’un qui nous donne raison. Quelque chose ou quelqu’un qui nous permette de continuer tel que nous avons décidé de faire ce qui nous tient à cœur. Nous lançons alors un appel de détresse intérieure qui se transmue bien vite en cri de colère d’abord sourde puis aigüe, violente, destructrice. Nous devons tout faire pour ne pas céder à cette invasion destructrice et déstructurante de nous-même ! Pourquoi ne pas considérer cette crise majeure comme un nouveau starter positif et constructif et installer de nouvelles choses dans notre vie. La vie est mouvement ! Je pense que la vie se sert implacablement de certains évènements forts pour nous secouer et répondre à un besoin impérieux de nouveauté. Dans ce nouvel espace-temps offert nous pouvons nous abandonner au rêve. Faire des découvertes sur nos capacités d’innovations créatrices et réinventer notre façon de vivre, réévaluer nos valeurs et nos principes, repenser nos objectifs, libérer nos anciens paradigmes, alléger, rafraîchir notre esprit avec de nouvelles idées, de nouvelles envies, de nouvelles activités. Pourquoi ne pas considérer ou reconnaître que c’est une opportunité pour nous de faire table rase d’un passé étouffant et de faire dignement nos funérailles intérieures. Sorti plus fort de l’épreuve, nous pourrons chercher ensuite les chemins dynamiques et positifs qui nous mènerons vers de nouveaux horizons. Nous aurons réussi à négocier avec nos émotions de nouvelles façons d’exister. Nous constaterons avec bonheur que nous aurons réussi à faire germer les graines du passé vers un futur prometteur. Un futur qui nous permettra de grandir sur le plan personnel mais également collectif. Avant tout « il faut croire en demain » (Didier Derlich) et prendre en compte que « Oser c’est perdre pied momentanément. Ne pas oser c’est se perdre soi-même » (Kierkegaard).

JENNY.Médium.Tarologue

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Fait le 31.08.2014

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