3256081par MyrIam Keyzer

Savez-vous réellement la signification d’«Aime-toi toi-même»? Puisque le monde extérieur est notre miroir, je me suis longtemps demandé pourquoi la réflexion qu’on me renvoyait ne correspondait pas à la sensation que je portais pourtant de bien m’apprécier dans l’ensemble. Récemment, j’ai compris quelque chose. Si je trouve que physiquement la nature a été passablement bonne pour moi et que mon quotient est tout de même acceptable, c’est souvent avec beaucoup d’amertume que j’observais les aspects de mon être ou j’aurais aimé avoir déjà atteint les sommets de croissance. J’aurais tant aimé être naturellement plus bienveillante, plus dosée, moins directe, posséder toutes les compétences de la communication paisible, impeccable, respectueuse et affable… puis quoi encore! Je réalise que c’est avec beaucoup de violence que je me tourmentais, voire me tyrannisait dans mes objectifs à devenir…

Ces abus, de moi à moi, prenaient des proportions démesurées dès que ressurgissait mes blessures d’abandon, de rejet qui se réitérait depuis ma tendre enfance entre autre dans le fait que j’étais trop directe, pas assez douce… De plus belle, je reprenais ces remontrances qui devenaient un véritable lessivage tonitruant, hurlant en moi… là ce refrain, associé à l’aurore de mon existence, repartait: «Tu ne réussiras jamais dans tes relations personnelles!» «Toi et ta grande gueule, comme ton père tu n’as pas de diplomatie!» «Ah… mais avec une enfance comme la tienne, c’est normal que tu sois en marge et séquelle!» Aaaalouetttte! Voilà, la violence et la tyrannie envers soi qui s’active. Même si je ne suis pas aussi douce que le souhaite, je m’accepte comme ça en cet intervalle. Cet accueil de moi à moi est ma seule attente du moment et cela se reflètera auprès des gens qui méritent d’être dans ma vie. Aujourd’hui, je réalise que j’ai tout ce qu’il faut pour me valider, me bercer, m’accueillir dans mes imperfections. Oui, comme une mère maternante face à son enfant qui fait son quatre pattes, progressant bringuebalant, je suis fière de moi dans ma conscience, mes intentions et mon travail sur moi, nonobstant le fait que je ne sais pas de suite courir le marathon espéré.

L’amabilité que j’ambitionne, je me l’adresse enfin, afin que le genre humain m’en renvoie le reflet. Aussi, je réalise que dans mon entourage, je me dois de ne conserver que les visages qui savent faire autre chose que d’user de critiques à mon endroitl La famille, conjoints, les amis proches deviennent fréquemment de véritables führers, dont les réprobations sont non seulement destructives, mais trop fréquemment, irrecevables d’insidieuses violences! Souventefois, on consent à la moralisation, à la critique croyant faire preuve de cheminement. Ainsi, le dénigrement n’est souvent qu’à un pas, sur le terrain glissant de notre rectification… Si je suis plus qu’ouverte aux observations constructives, je sélectionne dorénavant, afin qu’elles proviennent d’êtres qui reconnaissent le WoW que je porte, qui ont le respect de ma contribution en ce monde, partant d’un «JE TE VOIS!» révérencieux de l’être lumineux que je suis. Alors là… je suis tout ouïe. J’ai trop longtemps été d’une ouverture déconcertante face à ce que tous un chacun pouvait m’offrir d’observations de tout genre, avec la conviction profonde que cette introspection était essentielle pour mon avancement. Dans ces réflexions, plus rien ne réflète mon être lumineux, sinon quelques débris dispersés à redécouvrir, rapiécer. Aujourd’hui, je choisis rigoureusement les gens qui m’entourent, ce que je fais mien, dans mes réflexions, approfondissements, bilans, introspections. Je refuse d’être un terrain de décharge, site d’enfouissement des amertumes de tout un chacun, qui trop souvent ont des vues partielles, des perspectives qui partent encore une fois de leurs propres blessures ne reflétant rien de MOI. Je me dis que ceux qui n’apprécient pas l’être lumineux que je tâche d’irradier jour après jour, peuvent me faire l’insigne privilège de laisser l’emplacement désert afin de favoriser mon plus grand déploiement. Désormais, je me berce, je m’accueille dans mes efforts constants, acharnés, de propulsion et d’émergence de ma lumière. Voilà pour ce qui est de ma nouvelle façon de m’aimer mieux, de bercer mon enfant intérieur, cette petite intrépide qui n’a jamais abandonné.

MyrIam © 2014, . Tous droits réservés pour tous pays

Source: http://www.porteurdeflambeau.com/

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