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par Caroline Blanco

Ces schémas, que j’appelle « mémoires cellulaires » et qui englobe nos croyances, nos émotions, nos peurs ou notre karma, sont cette forme de croûte épaisse qui entoure notre conscience en nous faisant croire que nous sommes un Être séparé. Et c’est ce que nous expérimentons chaque jour. Même si une partie de nous comprend et croit fermement n’être qu’Unité, notre expérience n’est pas encore celle-là.

Pour mettre fin à cette mascarade que l’ego entretient sans relâche depuis des milliers d’années et de vies, il n’existe pas d’autre voie que de s’en libérer. Tous les éveillés sont passés par là, car même dans le cas de ceux qui vivent « un éveil spontané », il y a toujours préalablement une libération mentale, un abandon, un lâcher prise de la personne qu’on croit être. Peu importe la forme exacte que cela prend, on ne peut échapper à cette étape.

Depuis quelques mois déjà, je suis consciente très clairement de tous les jeux que joue notre égo. Je le vois se manifester à tout moment en chacun d’entre nous et de multiples façons, et je n’échappe pas à la règle ! Je découvre, malgré moi, sa façon de nous raconter des histoires auxquelles nous nous mettons à croire et qui nous enferme alors dans une vie que nous créons à cette image. Totalement sous contrôle de cet égo fou, nous devenons l’esclave de nous-même, l’acteur emprisonné dans son propre rôle, ayant oublié qui il était vraiment.

Cette vision de plus en plus claire de la réalité et dans laquelle je me sentais totalement impuissante, a provoqué chez moi une colère immense, me poussant à me rebeller contre celui que je pensais être coupable de cela : mon égo. Cette colère n’a pourtant fait que décupler les choses, car plus je tentais de venir à bout de ce monstre et plus il devenait puissant. (Je sais, je suis la première à dire que notre mental n’est pas notre ennemi, mais là j’en étais arrivée à ne le voir que comme l’ennemi public n°1.) Cette guerre que je lui livrais était sans répit, jour et nuit, je tentais par tous les moyens de mettre fin à ses jours. Souvent, me retrouvant nez à nez avec l’échec, une forme de désespoir naissait en moi, mais quelque chose me poussait à continuer, à ne pas abandonner ce qui pouvait être LA VICTOIRE FINALE.

Pourtant, après plusieurs mois de combat, je viens de capituler…

Et oui, il m’a fallu tout ce temps pour me rendre compte que celui qui était en train de se battre contre cet égo n’était autre que mon égo lui-même.

Ma conscience s’était éveillée et elle avait percé le secret de ce mental, de cet égo. J’avais pu voir clairement tout ce jeu, toute cette illusion grotesque, mais subtile, qu’est notre prison mentale. Mais à la vue et à la compréhension de cela,  au lieu de plonger dans cet ocean de conscience qui était la clé pour sortir du jeu, c‘est mon égo lui-même qui s’est senti dupé, trahit et qui a réagi avec extrême violence contre ce qu’il voyait et contre le seul responsable de cela: lui-même.

L’éveil ne peut aucunement se vivre tant que l’égo (la personne que l’on croit être en tant qu’être séparé) prend part au jeu. Il ne peut être présent dans cet espace, car il représente la prison elle-même qui nous empêche de voir l’illusion. Pourtant, c’est profondément ce qu’il veut, c’est lui qui veut s’éveiller à tout prix, il veut en faire l’expérience en tant que personne unique et il veut se reconnaître à travers cette expérience qu’il tente de s’approprier.

Je prends donc maintenant conscience de l’ironie de ce jeu. L’éveil est simple, oui mais… pas si simple que ça pour ceux qui n’en font pas encore l’expérience.

Quoi qu’il en soit, en faisant ce travail de libération des mémoires sur moi-même et sur les autres,  cette expérience me montre à quel point ma conscience s’ouvre et me permet de sortir chaque fois un peu plus de cette illusion. Certes, mon chemin est peut-être moins spontané ou moins radical, mais c’est mon chemin et je sais que c’est celui qui me mènera à bon port au moment voulu. J’ai confiance…

Si j’avais un seul conseil à vous donner, suite à cette vision claire de ma conscience, c’est de vous observer un maximum, car ce n’est que de cette façon que vous pourrez faire le seul choix qui est possible pour vous, celui de voir la vérité de ce qui est et d’ainsi pouvoir vous en défaire pour vivre libre.

Source: http://guerisonintuitive.com/

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