par Simon Leclerc
Bonjour à vous tous,
Cela fait un certain temps que je n’ai pas partagé de nouveaux enseignements via le site Internet (je suis toujours très actif au niveau des accompagnements individuels) et il me fait plaisir de venir vers vous aujourd’hui afin de présenter la «guérison profonde» sous un angle différent. J’attendais de ressentir cet «appel» afin de vous offrir un enseignement qui saura, je le souhaite, stimuler chacun sur son parcours évolutif individuel.
D’abord, comprenons ensemble qu’il existe d’innombrables approches d’interventions physiques et psychiques qui ont un effet mesurable sur le corps physique. En écrivant ce message, mon intention n’est pas de comparer ni d’évaluer ces formes de soins, mais de vous présenter ma propre compréhension des mécanismes qui entrainent la guérison profonde.
Mon but est de collaborer à ce que les transformations aient lieu dans tous les aspects de l’Être, et non uniquement dans sa dimension physique. Car si la source d’un problème vécu dans la matière n’est pas comprise et transmutée, sa partie visible, soit la problématique en tant que telle, se représentera, avec quelques variantes près ou sous la même forme. Tant et aussi longtemps que le message/enseignement n’est pas intégré dans la physicalité, l’obstacle demeure.
Les déséquilibres
Les déséquilibres du corps physique, de la psyché ou de la vie courante (les situations «extérieure à nous» ne sont jamais vraiment séparées de nous) sont les reflets d’un déséquilibre plus subtils qui se situe dans les dimensions souvent moins conscientes de notre Être.
Pour bien comprendre le procédé, imaginons ensemble des bassins versants qui communiquent les uns avec les autres via un réseau de petits canaux. Visualisons trois bassins, dont le plus haut serait associé au corps émotionnel, le second associé au corps mental et le plus bas au corps physique ou éthérique. Quand une problématique existe dans le corps physique, le corps éthérique la porte également. Ils sont en lien direct, ce sont des copies conformes l’un et l’autre. C’est pourquoi nous les présentons en corrélation directe.
Dans notre exemple, le bassin du bas, vibratoirement le plus dense, est celui qui nous apparaît le plus concret et que nous associons directement à l’incarnation. Mais celui-ci est relié en permanence aux autres bassins plus subtils qui composent l’Être incarné que nous sommes. Tous ces corps sont associés à l’incarnation.
Nettoyer l’eau
Plusieurs approchent thérapeutiques (physiques ou psychiques) consistent à «nettoyer l’eau» qui est directement liée au corps physique, soit celle contenue dans le bassin du bas. Durant le processus de guérison, plus la purification de cette eau s’effectuera de façon soutenue, intense et efficace, plus des résultats concrets auront lieu. Et une fois le «nettoyage» terminé, l’eau redeviendra effectivement claire… pour un temps.
Pourquoi? Parce que les bassins du haut continueront de déverser leur eau polluée en aval. Invariablement et tôt ou tard, l’eau contenue dans le bassin du bas se recontaminera. Plusieurs y voient là une forme d’acharnement divin ou un «hasard» qui ne les épargne pas. Mais en vérité, la plupart des problématiques physiques prennent leurs sources dans les «bassins du haut», pour ensuite, avec le temps, venir se cristalliser dans le corps physique. S’ils ne sont pas nettoyés, la transformation restera temporaire.
La guérison profonde aura lieu lorsque tous les bassins seront purifiés et que les cellules du corps physique seront reconditionnées, lorsque celles-ci auront rétabli une saine circulation énergétique qui les relie à la vie sur Terre et dans l’Univers.
Transmuter les blocages
J’aimerais souligner ici que le terme «guérison» fait référence à la transmutation de tous les types de blocages vécus dans l’incarnation, qu’ils soient liés à un organe physique ou associés à des patterns, des impasses, des blocages, des peurs ou autres. Pour moi, tout ce qui nous empêche d’être libre et créateur de notre vie est associé à une stagnation d’énergie. Nous nommons «maladies» celles qui affectent plus directement les cellules du corps physique, mais en vérité, ces blocages affectent aussi la psyché. Ils nous amènent à percevoir notre environnement avec certaines «lunettes» que nous portons souvent sans le savoir, et la vie se charge alors de nous refléter cette réalité que nous avons acceptée comme étant la vérité.
Concrètement, cette vision globale de l’Être humain implique que certains aspects de nous soient inconscients, et par conséquent, plus difficiles à comprendre. Autrement, il nous serait facile de tout guérir en questionnant simplement notre Être profond sur la nature d’un problème. Il est certes possible de poser la question, mais la réponse est plus difficile à capter, du moins dans notre dimension, car les saboteurs intérieurs, les résistances, les ressentiments, les peurs et tout un ensemble de conditionnements viennent court-circuiter le processus et brouiller le message. En d’autres termes, les réponses sont toujours disponibles, mais les voiles qui nous empêchent de les entendre sont également présents.
Choisir notre propre vérité
Vivre en équilibre dans la 3 e dimension implique nécessairement qu’il y ait une forme de discernement, car nous côtoyons continuellement l’ombre et la lumière, l’évolution et l’involution, le bien, le mal, etc. J’ai souvent mentionné qu’en vérité, ces éléments ne s’opposent pas, ils se stimulent les uns les autres afin de nous amener à choisir notre propre vérité, celle qui correspond à nos aspirations les plus profondes.
Il est évident que la guerre n’est pas nécessaire à l’évolution. Sans faire son éloge, elle permet à tout le moins à chacun de choisir de nourrir la paix à l’intérieur de lui et à l’extérieur. Quand ses relations s’enveniment, un Être pourra alors choisir de les pacifier, car il comprend que l’harmonie en lui et autour de lui nourrit l’harmonie planétaire.
Les Êtres qui choisissent le parcours de l’ombre (pour un temps – car tout revient tôt ou tard à la lumière) le comprennent très bien. Ils savent que plus ils entretiennent des conditions de vie difficiles sur Terre, plus ils éveillent des enjeux de survie, d’opposition et de conflits intérieurs. Ils déstabilisent ainsi l’équilibre en perpétuant l’individualisme et la séparation, ce qui est contraire à notre nature profonde.
Mais il faut se rappeler que l’ombre est l’absence de lumière. En soit, elle n’existe pas, elle n’a aucun pouvoir réel. Quand la lumière revient, l’ombre est aussitôt absorbée. Les jugements que nous entretenons envers elle ne font que la nourrir, car elle s’alimente des pulsions guerrières et des oppositions de chacun.
Ceux qui choisissent l’ombre, consciemment ou inconsciemment, le font parce qu’ils ont peur. Ce choix est respecté au niveau universel, mais ce n’est pas une véritable décision. Elle est prise sans avoir toutes les données en main, puisque les Êtres qui la choisissent ont oublié leur nature véritable.
De nouveaux modèles
Quand les Êtres conscients créent des modèles de vie parallèle où la paix, l’harmonie et l’amour sont valorisés, ces nouvelles avenues produisent des brèches dans l’ancien monde. Elles permettent à ceux et celles qui ont oublié ces sensations de les contempler de nouveau et de s’en nourrir, pour éventuellement les accepter et transformer en conséquence leur propre vision de la vie.
Chacun à notre manière, nous sommes appelés à incarner le Nouveau Monde, pour inspirer l’humanité et l’amener à accepter de vivre autrement. Mais pour ce faire, nous sommes aussi invités à actualiser notre propre guérison globale, pour retrouver notre plein potentiel d’action et notre véritable alliance universelle.
Il n’est évidemment pas nécessaire de tout avoir guéri pour inspirer les autres. Nos transformations personnelles se font en parallèle à nos actions concrètes pour incarner les changements souhaités, à mesure que nous avançons sur notre chemin de vie. Il est cependant intéressant d’en comprendre les fonctionnements pour mieux maîtriser les processus impliqués dans la guérison globale.
Certains sont découragés, car ils ont l’impression que la démarche de purification est interminable. Mais en vérité, il s’agit d’un magnifique voyage à la découverte de soi où chaque prise de conscience nous rapproche un peu plus de nous-mêmes et de l’amour pur.
La trahison
Revenons maintenant au thème plus précis de ce propos sur la guérison. Afin de faciliter la compréhension, imaginons ensemble un Être qui, dans l’une de ses incarnations précédentes, est mort après avoir été dénoncé par un voisin en qui il avait confiance. Il a été fait prisonnier par une armée qui l’a condamné, puis tué, et il quitte le plan terrestre dans la terreur, en ressentant une puissante émotion de trahison, convaincu qu’il n’aurait pas dû faire confiance aux autres.
Puisque le départ aura été subit et intense, l’Être n’aura probablement pas pacifié son passage et accueilli ses émotions d’injustice et de trahison avant de quitter l’incarnation. Ce faisant, il maintiendra dans ses corps énergétiques un thème non résolu qu’il sera invité à rencontrer dans sa prochaine vie. Ces mémoires n’auront pas été ramenées à la lumière avant de partir et elles demeureront stockées dans sa dimension émotionnelle, jusqu’à ce qu’elles retrouvent le chemin de l’amour.
Une planification
En préparation de sa prochaine incarnation, une «planification» aura lieu pour replacer les thèmes de la trahison et de la difficulté à faire confiance en l’autre sur son chemin de vie. Ces thèmes n’auront pas besoin d’être vécus longuement, mais ils devront être rencontrés dans la matière, pour que l’Être puisse les pacifier.
Bien que l’Âme collabore à créer les différents scénarios évolutifs de notre vie, ce sont nos propres résistances qui les font durer dans le temps. Certains Êtres peuvent prendre plusieurs incarnations à transmuter un thème important, alors que d’autres le feront en quelques jours seulement, et même moins. Le thème sera semblable, mais les résistances pourront varier considérablement.
La guérison implique qu’il faille tôt ou tard accueillir la partie de soi qui aura créé la situation, peu importe ce qu’elle est. Cependant, plusieurs préfèrent entretenir en eux un état de victime et d’impuissance qui leur donne une perspective humaine à laquelle ils s’identifient.
Les sièges des bourreaux et des victimes sont interchangeables et plusieurs aiment polariser ces rôles. Ce faisant, les Êtres oublient qu’ils attirent à eux ce qu’ils n’ont pas pacifié d’eux-mêmes, soit dans cette vie ou dans une autre. L’Être devant nous qui éveille tant de jugements et de réactions nous reflète ce qui, de nous, cherche notre lumière. En comprenant cela, nous cessons de polariser les rôles et y ramenons plutôt la lumière. La méthode Hoponopono est d’ailleurs basée sur cette vision de la vie.
Réactiver le thème
Revenons maintenant à notre exemple. Dans une prochaine incarnation, si la mémoire de trahison n’est pas pacifiée, l’Être placera sur sa route une nouvelle situation qui réveillera en lui la peur de l’autre et l’envie de se refermer sur lui-même. Ses «lunettes humaines» lui indiqueront qu’il ne peut pas faire confiance à l’autre, et son thème de vie sera réactivé. Nous nommons cela un «point d’ancrage», car il s’agit du moment où la mémoire d’une autre vie s’ancre dans la nouvelle incarnation.
S’il n’est pas attentif, l’Être imaginera que c’est à cause de cette situation vécue qu’il a développé la peur de l’autre. Mais en vérité, elle aura été co-créée par l’Âme afin de réactiver un thème important qui cherche à retrouver le chemin vers la lumière. Puisque le thème aura été vécu durant l’incarnation, le processus ne peut se faire dans les dimensions subtiles. C’est donc sur Terre qu’il sera revécu, puis transmuté.
Expérience karmique
C’est d’ailleurs souvent une expérience karmique qui est à l’origine de la première expérience qui crée le traumatisme originel (dans notre exemple, la première trahison où le voisin est dénoncé à une armée). Et par la suite, ce sont les conditionnements qui prendront le relais. Qu’est-ce que cela veut dire?
Si je poursuis avec notre exemple, la première expérience de trahison qui aura conduit l’Être vers la mort était probablement en lien karmique avec une «dette» non équilibrée d’une précédente incarnation où il était alors le traitre [lire Le karma et les mémoires cellulaires]. Cet «échange de rôle» permet aux expériences terrestres d’être comprises de façon plus amoureuse, lorsque l’un ou l’autre des rôles est maintenu dans la honte, le déni ou le jugement. Rappelons-nous que ce sont les jugements qui créent les karmas, et non les situations en tant que telles.
L’évolution consiste à ramener à l’amour toutes les expériences que nous vivons dans la matière. Les victimes d’aujourd’hui étaient les bourreaux d’hier, et de les opposer ne fait qu’entretenir les rôles. Pour terminer ces cycles, tout doit revenir à l’union et à l’amour.
Une paix véritable
Nous faisons référence ici aux karmas pour expliquer l’origine d’une situation, mais en vérité, cela n’a aucune importance. Car la compréhension des raisons derrière les expériences, peu importe ce qu’elles sont (trahison ou autre), n’apportera pas une paix véritable à l’Être. Ses mémoires cellulaires continueront tout de même d’entretenir la crainte de l’autre, même s’il connaît son thème karmique.
En d’autres termes, les cellules ne cherchent pas à comprendre le pourquoi des choses, elles cherchent à être entendues. Il n’est pas possible de négocier avec elles, ni de tenter de les convaincre. Elles ont besoin d’être accueillies, d’être totalement reçues, tout comme nous voulons être inconditionnellement aimés.
Via cet énoncé, comprenons maintenant ce que sont les différents «bassins versants» qui affectent le corps physique, pour bien intégrer la guérison cellulaire.
L’enfant intérieur
La majorité des problématiques débute par une inscription au niveau du corps émotionnel. À l’image d’un enfant (on le nomme d’ailleurs souvent «l’enfant intérieur»), il cherche continuellement à être entendu quand il s’exprime. Il n’a pas de compréhension logique et rationnelle de la vie, son but est de vivre toutes les émotions qui sont associées aux expériences. S’il vit la trahison, il cherchera à la ressentir pleinement, comme il le fait pour le rire et la joie.
La première «erreur» consiste à dialoguer avec son corps émotionnel pour tenter de le convaincre de changer ses sensations, de s’adapter à ce que l’Être aimerait ressentir. «Je veux me sentir bien, alors j’exige de mon corps émotionnel qu’il ne me transmette que d’agréables sensations et qu’il cesse immédiatement de m’envoyer ses lourdeurs et contractions que je refuse de ressentir». Au lieu de vivre pleinement ses émotions, l’Être voudra les alléger, les nier, les contrôler ou les banaliser.
Sensation d’impuissance
Pour plusieurs, une émotion est vécue dans une totale sensation d’impuissance, comme si une vague d’eau entrait tout d’un coup dans une demeure. Au lieu de la ressentir, l’Être voudra agir sur la situation extérieure pour bloquer la «source» de son malaise intérieure. Par exemple, dans une situation où il se sent dévalorisé, il s’attaquera à la personne qui le méprise, au lieu d’accueillir d’abord son émotion. Là encore, le processus est inversé.
D’ailleurs, cette façon de gérer ses émotions est à l’origine de la plupart des épisodes de violence que nous observons dans nos sociétés. La violence physique et/ou verbale est l’expression d’un Être qui ne sait pas comment gérer son émotion de colère et sa sensation de contrariété.
Je ne dis pas qu’il faille tout accepter sans rien dire, mais s’il n’y a pas de recul pour d’abord rencontrer l’émotion ressentie, les interventions extérieures resteront futiles. Si la situation est créée, c’est que l’Être la porte intérieurement. Il peut bien s’en prendre à son oppresseur s’il le souhaite, mais tant que son émotion ne sera pas accueillie, il ressentira toujours en lui une impression d’impuissance.
Un processus irrationnel
Toutes ces approches de négociation avec le corps émotionnel intellectualisent un processus qui n’a rien de rationnel. Celui-ci ne peut pas être raisonné, il n’a pas été conçu pour cela. Sa fonction est de vivre les émotions qui sont associées aux expériences de la vie. Mais lorsque certaines d’entre elles, plus lourdes ou inconfortables, sont rejetées par la conscience, le corps émotionnel les retient et les emmagasine, ce qui crée des blocages intérieurs et extérieurs.
Par exemple, si un Être tente de se convaincre qu’il a confiance en lui pour occulter une émotion de dévalorisation ressentie dans une situation qui aura été co-créée par son Âme, la guérison restera en surface. Tôt ou tard, il reproduira un événement qui lui fera revivre la dévalorisation et il aura l’impression de ne pas avoir évolué. Mais s’il prend le temps de rencontrer véritablement son émotion, d’y être totalement présent, il redeviendra maître de la situation et pourra alors créer un nouveau scénario.
La rencontre avec soi-même PENDANT qu’une émotion est éveillée est précisément le but recherché par l’Âme. Celle-ci collabore à créer des situations qui éveillent des émotions qui n’ont pas été pacifiées, afin d’amener de vraies transformations.
À ce moment, l’Être peut installer un véritable mouvement de reconditionnement cellulaire – de «positivisme» comme disent certains –, car celui-ci ne sera plus une couverture visant à camoufler ce qu’il ne veut pas gérer, mais bien un réel appel vers l’avant. Cela devient une invitation à choisir d’incarner sur Terre ses plus grands idéaux.
L’émotion stockée
Reprenons maintenant l’exemple de la trahison. Si l’émotion n’est pas ressentie et transmutée, elle sera stockée dans le corps émotionnel et ce «bassin» viendra se déverser dans celui du corps mental, qui prendra alors une décision en conséquence. Puisque l’Être enregistre de façon émotionnelle la traitrise sans la transmuter (ressentir), son regard sur la vie l’amènera à voir ce thème partout. Magnétiquement, il continuera d’attirer d’autres expériences de trahison qui le feront fortement réagir. Et c’est souvent là que l’Être s’éloignera encore plus de lui-même et du message que la vie cherche à lui transmettre, au lieu d’utiliser la situation pour créer une véritable guérison.
Loin d’être le fruit du hasard, les réactions qu’il ressentira face aux expériences de trahison qu’il observera, pour lui-même ou pour d’autres qui le feront tout aussi réagir, lui permettront au contraire d’apprendre de lui-même. Il comprendra alors que ces expériences agissent comme un reflet de ce qui, en lui, «cherche sa lumière», afin qu’il puisse ressentir vraiment les émotions qui y sont associées pour compléter sa guérison.
Je mentionne souvent que ce qui, de l’extérieur, éveille des réactions et des jugements, se présente comme un messager de l’Âme. C’est une missive envoyée par l’Univers pour amener une véritable guérison intérieure.
L’eau contaminée
Dans notre exemple, lorsque la trahison sera perçue au niveau des émotions mais qu’elle ne sera pas transmutée, «l’eau contaminée» du corps émotionnel coulera vers le bassin du corps mental. C’est alors qu’une «décision intérieure» sera prise pour «gérer la situation». «Puisqu’il existe des traitres autour, je ne peux plus faire confiance aux autres.» Et voilà que l’Être envisagera la vie de façon craintive en se disant que le monde est peuplé de traitres qu’il doit craindre.
Après un certain temps, même s’il oublie son conditionnement et sa «décision», ses cellules le lui rappelleront. Soit il entretiendra l’isolement de peur de faire confiance, ou soit il recréera le thème de trahison dès qu’il osera croire en l’autre, car son thème ne sera toujours pas transmuté.
L’idée ici n’est pas d’interpréter que l’Être est condamné à revivre la trahison, mais de comprendre qu’il faut d’abord guérir les «bassins du haut» pour pouvoir reprogrammer véritablement le corps physique et installer un changement durable dans la matière. C’est ce que je nomme la «guérison profonde».
20 secondes
Lorsqu’un thème récurrent est rencontré dans la vie de tous les jours, la première chose à faire est de ramener tout son Être au niveau du corps émotionnel, comme si c’était la seule chose qui existait. Dans notre exemple, l’Être serait invité à ressentir totalement la trahison, à lui permettre d’occuper tout l’espace. Il s’imagine que tout ce qui existe pour un temps est la trahison. Il s’y absorbe totalement.
Mon expérience d’accompagnement m’a démontré qu’un processus d’environ 20 secondes est suffisant pour transmuter une émotion réellement ressentie. Si la rencontre avec soi dure plus d’une minute, c’est souvent que l’Être n’habite pas bien son corps. Ma proposition alors est de tout arrêter et de refaire ses ancrages au sol, en dynamisant l’énergie du Hara (chakra situé sous le nombril) et en l’unissant au soleil de la Terre [lire La trinité créatrice]. Par la suite, la transmutation émotionnelle devrait être plus facile.
Les Êtres qui vivent des émotions à répétition croient souvent qu’ils sont totalement possédés par leur corps émotionnel, mais en vérité, ils n’y sont pas connectés. Ils «subissent» leurs émotions au lieu de les «accompagner vers la lumière» en les ressentant totalement. C’est très différent comme expérience.
Le corps mental
Une fois l’émotion transmutée, l’invitation est d’aller ensuite au niveau du corps mental pour revisiter le conditionnement que l’émotion nous a amenés à accepter.
Par exemple, on voit souvent des Êtres saboter leurs relations amoureuses parce qu’ils ont peur d’être abandonnés. Ayant trop souffert d’une précédente rupture, ils ont géré l’émotion non transmutée en prenant la décision au niveau du corps mental de ne plus aimer. Ils s’organisent alors, inconsciemment ou consciemment, pour créer des impasses amoureuses afin d’éviter d’être abandonnés de nouveau.
Pour guérir cela, l’Être voudra d’abord revisiter sa blessure et accepter de la ressentir en totalité, l’espace d’un moment intime avec lui-même. Par la suite, il sera invité à rencontrer son propre conditionnement, en identifiant les bénéfices qu’il retrouve à maintenir l’impasse amoureuse dans sa vie. L’Être se laissera touché par son choix de «se fermer à toute forme de relation afin de se protéger».
Dans notre exemple sur la trahison, l’Être revisitera sa méfiance en se laissant totalement absorber par sa décision de «ne plus faire confiance aux autres». Il ne cherche pas à négocier avec lui-même, il va vers une véritable rencontre inconditionnelle de ce qui est présent en lui.
À cette étape, la principale «erreur», encore une fois, est de tenter de convaincre son corps mental de changer sa vision de la vie, dans nos exemples, de le forcer à s’ouvrir à la confiance à l’autre, ou à l’amour humain.
À l’intérieur comme à l’extérieur
Bien que fondamentale, l’étape de la reprogrammation cellulaire est prématurée dans le processus de transformation si elle intervient avant la rencontre avec les corps émotionnel et mental. Ces derniers veulent d’abord et avant tout être entendus et reçus pour ce qu’ils sont, et non pas pour ce que nous aimerions qu’ils soient.
En d’autres termes, il se vit à l’intérieur de nous la même réalité qu’à l’extérieur. Nous voulons être aimé de l’Univers tel que nous sommes, et il en va de même pour nos corps émotionnel et mental. Pour eux, nous sommes l’Univers via lequel ils peuvent retrouver le chemin de la lumière. Si nous refusons d’accueillir ce qu’ils expriment, ils se bloquent, ce qui crée une «intoxication énergétique» qui, tôt ou tard, contaminera le «bassin du corps physique».
Ce n’est qu’à partir du moment où l’amour envers les différentes facettes de notre Être est inconditionnellement ressenti que la transformation véritable peut avoir lieu. À l’image d’un enfant qui veut montrer son dessin à sa mère, ces aspects de nous veulent être accueillis comme ils sont.
Ma propre définition de l’évolution est d’oser partir d’où nous sommes réellement, et non d’où nous aimerions être. Avoir un regard juste et honnête sur soi est le meilleur moyen d’éclairer son chemin et de progresser vers sa lumière. Mais dans nos sociétés, la concurrence, la comparaison et la compétition favorisent les combats intérieurs où nos vulnérabilités sont perçues comme des obstacles à notre avancement. Nous cherchons souvent à les dominer, au lieu de les accueillir totalement et de les éclairer.
Combattre sa maladie
Je comprends personnellement les Êtres qui ont l’impression que la vie les trahit et qui ressentent l’élan de «combattre» leur maladie ou leur déséquilibre. Mais pour les corps physique, émotionnel et mental, cette approche est perçue comme une agression, symptôme d’une déconnexion d’avec soi-même. C’est une guerre intestine où chacun en ressort perdant.
Les déséquilibres sont les messagers des plans subtils, des envoyés des mémoires cellulaires. Les combattre revient à chasser le facteur pour ne pas recevoir la lettre qu’il est chargé de nous livrer. Ces situations parfois difficiles transportent un potentiel d’évolution exceptionnel, car elles nous conduisent au meilleur de nous-mêmes. Celui qui choisit de les déchiffrer, au lieu de s’y opposer, grandira énormément de son expérience. Ces aspects cherchent à s’unir au tout que nous sommes, ils ne veulent pas faire cavalier seul.
Quand nous résistons, nous forçons nos corps énergétiques à stocker et emmagasiner les mémoires. Ils n’ont alors d’autres choix que d’utiliser la vie pour reproduire des scénarios correspondant aux stockages. C’est là que nous expérimentons des patterns de vie qui nous apparaissent répétitifs et qui nous amènent souvent à vouloir fuir davantage, à vouloir combattre encore plus intensément. Mais en permettant une véritable rencontre amoureuse avec ces facettes de notre Être, nous créons un mouvement de conscience amoureux qui conduit vers une véritable libération, vers une guérison en profondeur.
Reprogrammation cellulaire
Lorsque ces rendez-vous avec soi-même ont eu lieu et que les mémoires ont véritablement été reçues et entendues pour ce qu’elles sont, et non pas pour ce que nous aimerions qu’elles soient, la reprogrammation cellulaire peut prendre forme. Son effet sera alors exponentiel, car elle sera vécue sans la présence des saboteurs qui venaient contrecarrer le mouvement et rappeler à l’Être son impuissance à changer les choses.
Dans notre exemple de trahison, dès que l’Être tentait de se convaincre qu’il pouvait faire confiance à l’autre, ses mémoires inconscientes reproduisaient les scénarios de méfiance pour confirmer la vision de la vie qu’il avait acceptée comme une réalité.
Pour donner une image simple, c’est comme si l’on essayait de mettre des confitures de confiance sur du pain de méfiance. Peu importe l’épaisseur de la garniture, celle-ci ne fera que masquer l’arrière-goût qui ne disparaîtra jamais réellement. Le but n’est donc pas d’augmenter le fossé avec les mémoires dites négatives pour tenter de les éliminer, mais d’accepter de véritablement s’en rapprocher, pour s’assoir avec elles et les contempler pour ce qu’elles sont, sans aucune résistance.
Lorsque la rencontre a véritablement lieu, l’énergie de vie de l’Univers – que nous nommons l’amour – se met alors à circuler en nous et une guérison en profondeur se produit. C’est ce processus qui ne prend que quelques secondes, une minute tout au plus. Et une fois la rencontre terminée, il devient alors pertinent de redonner aux mémoires cellulaires une pulsion vers l’avant, de les reprogrammer dans un mouvement qui intensifie l’intention lumineuse.
Une nouvelle intention
Personnellement, je prononce alors une phrase qui représente ma nouvelle intention. Dans notre exemple sur la trahison, celle-ci pourrait être : «moi, (mon nom), je m’ouvre à la confiance aux autres, j’accepte l’amitié et l’amour véritable en provenance des gens de mon entourage et de ceux que je ne connais pas encore». Ensuite, je «dépose» cette intention en moi en imaginant une sorte de rosée matinale qui descend sur toutes mes cellules. C’est une propulsion vers l’avant qui réaffirme mon alliance universelle et ma capacité d’influencer la vie en moi et autour de moi.
Bien que simple en apparence, cette étape de reprogrammation permet aux corps physique et éthérique (des copies conformes) d’accueillir les nouveaux alignements choisis par la conscience. Une fois les résistances comprises, accueillies et transmutées, ce mouvement positif permet d’intégrer graduellement des idéaux de plus en plus grands, jusqu’au moment où la globalité de notre essence, pure lumière, pure conscience et pur amour, vient s’ancrer totalement à la matière.
Ne pas s’identifier
Notre voyage sur Terre est parsemé d’ombre et de lumière qui collaborent pour nous amener à découvrir qui nous sommes réellement. Cependant, si nous ne le comprenons pas, nous aurons l’impression que la vie nous pousse à combattre nos «démons intérieurs», qui sont en réalité nos émotions plus lourdes.
Être maître sur Terre implique nécessairement de devenir maître de nos émotions (non pas le «contrôleur»), en apprenant à les laisser toutes circuler librement en nous, sans pour autant s’y identifier.
En d’autres termes, si j’accueille la trahison en totalité, je comprends aussi que je ne suis pas cette émotion. Elle est un aspect de moi qui s’exprime et qui recherche toute mon attention afin de circuler en moi et de retrouver le chemin de la lumière. Elle «retourne à l’Univers» en passant par mon canal d’énergie.
Le Maître
La différence entre les Maîtres et nous, c’est la quantité d’eux-mêmes qu’ils ont intégré dans leur corps physique lorsqu’ils étaient incarnés (ils le sont toujours).
Nous sommes déjà des Maîtres sur les plans subtils. L’évolution ne consiste donc pas à «devenir» un Maître, mais à descendre dans la matière le Maître que nous sommes déjà, à l’intégrer dans notre corps physique. Plus nous «créons de l’espace» dans nos cellules en libérant les aspects limités de notre Être, plus le Maître que nous sommes peut pénétrer la matière et «venir nous rejoindre» sur Terre.
Durant les moments de transmutation des mémoires, les Guides et les Maîtres qui nous accompagnent peuvent collaborer à maintenir une fréquence amoureuse accueillante pour nous aider à bien intégrer la guérison dans nos cellules. Si vous le ressentez, je vous suggère de les inviter à vos côtés durant ces rendez-vous avec vous-mêmes. Leurs énergies agissent comme des amplificateurs qui favorisent les prises de conscience intérieure et les résolutions.
Je suis heureux d’avoir pu partager avec vous cette réflexion sur le thème de la «guérison profonde». Je partage ce que j’intègre, et j’intègre ce que je partage. Je vous remercie de me permettre ainsi d’approfondir ma propre compréhension des mécanismes qui amènent les réelles transformations dans la matière.
Salutations à tous
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
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Écrit le 3 décembre 2014, par Simon Leclerc (www.psychologiedelame.com)
Vous pouvez partager librement ce message à la condition d’en conserver l’intégralité, sans rien modifier ni enlever, y compris sa provenance et ces quelques lignes. Merci