La Psychologie Holistique est la Psychologie fondée sur la compréhension
de ce que c’est que l’esprit.
On n’est là que pour guérir. On n’est là que parce qu’on veut devenir ce qu’on est vraiment.
On n’est là que pour comprendre pourquoi on n’est pas toujours ce qu’on voudrait ou devrait être. On n’est là que pour comprendre ce que c’est que soi, vraiment. Et pourquoi cela nous échappe, pourquoi on est en devenir.
Si être allait de soi, on ne s’en apercevrait pas. Ressentir l’Etre c’est s’interroger. Ce qui irait de soi c’est l’absence absolue. Le néant. Pourquoi être à la place de rien ? Ressentir l’existence c’est chercher. Et à cause de cela, « Expliquer c’est soigner ». Evoluer c’est guérir. Guérir cette existence où la paix est toujours à construire, en nous et à l’extérieur de nous.
La Psychologie sert en principe à cela. Mais elle ne le peut pas. Car comme bien d’autres arts thérapeutiques, elle se place au niveau des symptômes. Pas des causes.
Les causes, vous n’en doutez plus j’espère, sont métaphysiques et inconscientes.
Rien de ce qui est physique ne peut être la cause de quoi que ce soit. On l’a déjà démontré, on le démontrera encore, car c’est la seule voie de la libération par rapport aux apparences vécues dont on croit généralement dépendre, alors qu’on en est créateur.
La première pierre de la guérison est l’identification à la Nécessité de l’infini (ou néant), et non pas aux limites auxquelles on est habitué. Autrement dit à la poursuite du But, et si je manifeste un but, je suis un mouvement perpétuel. Pas un ego, pas « quelque chose » de délimité une fois pour toutes. Je suis l’Eternel qui transcende tous mes egos de chaque instant.
Lorsque je me pose la question causale « est-ce que je peux avoir conscience de quelque chose qui ne soit pas DANS ma conscience », je me mets enfin sur la voie. Car une fois que j’ai répondu « non » (naturellement, il n’y a pas d’autre réponse possible), je commence à comprendre que ce que je suis, la conscience, contient mon univers « extérieur », qui est sa forme, et qu’évidemment il n’y a rien d’autre. Même si chacun est un univers différent, il n’y a pas plusieurs principes de conscience. Là où est JE, là est la source. Nous ne sommes pas plusieurs esprits ayant conscience d’un univers mais UN SEUL ESPRIT AYANT CONSCIENCE D’UNE MULTITUDE D’UNIVERS, tous différents. Je suis donc appelé à reconnaître mon infinité virtuelle, car il ne peut y avoir quelque chose qui limite le Tout, sinon ce n’est pas le Tout. Dire « je suis », c’est être LA conscience. Certainement pas le corps ou la personnalité qui sont contenus dedans au même titre que mon univers vécu.
Là commence soit la folie, soit la guérison. Tout dépend de la puissance du désir d’être vrai, de la non-peur, de l’acceptation du fait que, puisque je suis la seule conscience de mon univers, forcément, c’est « moi » qui en ai la clé et la connaissance intégrale.
Mais ce que je suis n’est pas infini, puisque ma conscience a une multitude de formes universelles, donc limitée. Elle n’est pas sans forme. Si elle était sans forme, on pourrait se dire qu’elle est infinie, mais en réalité, être infini, cela n’a pas de sens.
« Je suis » est une finitude, mais c’est néanmoins une tendance à l’infinitude. L’infini n’est jamais un état, c’est seulement une NECESSITE. Il n’y a pas d’état infini, quel qu’il soit. Ni esprit, ni espace, ni univers, ni dieu, ni néant. Qui dit infini dit absence de limites, donc absence de forme, absence d’état, absence de quoi que ce soit. Seul le néant pourrait être infini de façon absolue. On dirait dans ce cas « absonite ». Mais ce n’est pas le cas. Cela reste un idéal et non une réalité.
La deuxième étape de la guérison est donc dans le renoncement à l’idée mentale qu’il peut y avoir un infini. Car cette idée est liée au fini, seul le mental peut croire qu’il existe un infini possible. Alors que de toute évidence c’est impossible. On peut facilement s’en convaincre mentalement en se disant qu’il ne peut y avoir de NOMBRE INFINI par exemple, et pourtant l’infini est une nécessité puisqu’il y a forcément un Tout non limité.
Le mental nous joue encore des tours. L’idée d’un Tout fixe, un néant effectif par exemple, ou un univers fini (« Dieu » par exemple) relève encore de la peur mentale de se confronter à l’infini. C’est encore une façon de se rassurer. La seule réalité de l’infini, c’est d’être une NECESSITE, un potentiel. Donc une quête éternelle, et c’est cela que nous sommes.
L’infini, le néant, est et reste une NECESSITE. Tout ce qui est dans l’illusion consciente est la manifestation de cette nécessité. Son moyen en recherche de ce but inaccessible.
Toute la Connaissance scientifique (pléonasme) vraie (deuxième pléonasme) repose sur la reconnaissance qu’il n’y a pas d’infini effectif, mais que l’infini est une nécessité. Il n’y a aucune raison d’affirmer autre chose.
Et pourtant le conscient voudrait bien que cet absolu existe. Cela lui donnerait l’impression de ne pas être seul, car accepter cette solitude serait accepter sa propre non-réalité en même temps que sa toute-puissante responsabilité. Et pourtant le simple fait de resentir « je suis » suffit à démontrer son unicité et qu’il n’y a rien d’autre pour le rassurer dans une relativité plus confortable. Aucun risque en vérité : je serai toujours limité, mais mes changements de limites sont sans limites. Aimer être ce changement éternel plongeant vers l’infini au lieu d’en être chaque fois une étape définie définissant les autres, voilà la vraie, la seule guérison.
Tout comme l’infini est le concept-clef de la Métaphysique, la solitude est le concept-clef de la Psychologie. C’est la même chose. Ce qui est seul est infini, ce qui est infini est seul. Accepter cette vocation c’est faire taire la souffrance de celui qui résiste au changement.
Facile de comprendre le processus : lorsque je pense qu’il y a un infini effectif, je suis obligé, mentalement, de croire qu’il est durable, dans le temps, dans un temps infini, avec un espace infini. Sinon, infini tout court, cela n’a pas de sens pour le mental.
Or c’est une cuisante erreur. En aucun cas l’infini ne peut être durable, et pas davantage un espace vide. Espace et temps sont des concepts intérieurs au mental. Il n’y aucun temps ni aucun espace absolu. Le processus mental se charge de les créer en maintenant soigneusement la sensation de séparation entre zéro et infini (soi se ressentant au centre de l’univers), alors que cette séparation n’est pas spatiale. Elle n’est que principielle. L’espace, en fait aspect du conscient, n’en est que la conséquence immédiate et automatique. De même la Nécessité du Néant (qui est la justification de la nullité comme de l’infinité) n’étant qu’une nécessité, n’est jamais réalisée, et le zéro court perpétuellement après son infinité sans jamais l’atteindre, ce qui engendre la sensation de temps, l’aboutissement étant toujours repoussé. Cela contient d’ailleurs la création perpétuelle de mémoire, nouvelle à chaque instant, pour pouvoir se maintenir « à une certaine distance » du but. On ne va pas tout expliquer ici, ce ne sont que des conclusions.
Sartre pensait un peu la même chose en déclarant « l’existence précède l’essence ».
Ces sensations d’espace et de temps sont liées au mental lui-même, et c’est lui qui ensuite veut nous faire croire que ce qui est réellement, l’Absolu, serait un infini spatial vide dans un temps éternel. Cela n’a pas de sens, il faut s’habituer au fait que l’infini, métaphysiquement parlant, n’est pas un espace et n’a pas de durée, il n’a donc rien à voir avec l’image que le mental se donne du néant.
La seule réalité de l’infini, c’est sa nécessité. Il faut s’y faire.
Certains penseront que c’est un verbiage ridicule qui ne sert qu’à échapper aux souffrances du quotidien, ils changeront d’avis lorsqu’ils auront compris. Car c’est en comprenant cela qu’on comprend CE QUE C’EST QUE SOI. « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les dieux », c’est possible.
La troisième étape de la guérison c’est de tirer les conséquences de ces deux évidences. Et ces conséquences sont innombrables et d’une puissance inouïe.
C’est bien normal, on peut faire de la technologie très utile avec de la fausse science, toute l’histoire le montre. On peut aussi faire de la Psychologie approximative et partielle, mais souvent utile quand même, en ignorant ce que c’est que l’esprit, ce que c’est que la conscience, l’histoire le montre aussi.
Mais on peut aller bien plus loin lorsqu’on a compris ce que c’est que SOI, ce qu’est ce paradoxe de l’Etre qui fait qu’on est tous à la recherche de l’équilibre. De la paix. C’est cette recherche de l’équilibre qui est la vie. Comme dit Léon Raoul Hatem : « il n’y a pas de vie dans l’équilibre. La vie, c’est le déséquilibre permanent, et donc le Mouvement Perpétuel ». Si nous n’étions pas à la recherche de la paix absolue, de l’équilibre absolu, autrement dit du néant nul et infini (car tout ce qui n’est pas nul et infini est en opposition avec son complément, et donc en mouvement, en évolution pour s’unir à lui, et donc quelque part en souffrance puisque ce n’est jamais totalement possible), nous ne serions pas en mouvement perpétuel, nous n’évoluerions pas, nous ne perdrions pas notre temps à écrire ou à lire des chroniques sur des pages web galactiques.
Tout respire, tout vit, tout change, c’est la seule permanence de l’univers, et cela est le signe d’une non-absonitude. Il faut renoncer à l’idée qu’il existe autre chose, ou qu’il puisse exister autre chose. La vie est une nécessité car l’infini n’est pas un état dans l’espace et le temps, c’est uniquement une nécessité. Et par conséquence, CETTE NECESSITE (qui dit nécessité dit énergie bien entendu) SE MANIFESTE AU TRAVERS DE TOUTES LES ETAPES INTERMEDIAIRES NECESSAIRES A LA POURSUITE DE CET INFINI. Chacun de nous, chaque être de l’univers est une étape nécessaire pour constituer un infini nécessaire, il ne peut en manquer aucune. Mais à aucun moment le « stock infini » d’êtres n’est atteint. Jamais deux sourires n’ont été identiques, et même si les âges en feront naître encore des myriades sans fin, il n’y aura jamais un deuxième sourire semblable au vôtre maintenant.
De même, chaque nombre, fractalement parlant, trouve son origine dans le fait que le nombre infini n’existe pas mais est pourtant la seule « chose » absolument nécessaire. Chacun de nous est un de ces nombres à chaque instant. En relation d’opposition à chacun des autres (pour maintenir son existence) mais aussi en relation d’amour avec chaque autre pour inclure de plus en plus de cet infini inaccessible. Répulsion, attraction. L’énergie éternelle et unique des univers, c’est l’énergie magnétique, seule capable d’engendrer l’atome, la matière, les corps, les astres et les galaxies. Tout est l’esprit, donc tout est énergie, et donc tout est ressenti comme matière.
L’univers atomico-stellaire, vécu consciemment et constamment en recherche, est le seul mode de compromis possible entre cette nécessité et cette impossibilité. Cela est perpétuel.
FECONDITE DE LA PSYCHOLOGIE HOLISTIQUE
Comprendre l’origine de l’esprit est la clef pour commencer de le gérer sagement. Le seul moyen de faire de la Psychologie sans savoir ce qu’est l’Etre, consiste à étudier et comparer les pathologies individuelles. Mais avec la certitude d’ignorer les étapes naturelles de l’évolution spirituelle, et donc en naviguant dans le brouillard.
La Psychologie devient « Holistique » lorsqu’elle inclut l’univers dans le champ spirituel et mental. Par symétrie aux physiciens qui se disent « holistiques » parce qu’ils tentent d’intégrer l’esprit dans le champ de la Physique, ce qui est évidemment un leurre.
Ce n’est pas l’esprit qui est régi par les lois physiques, c’est l’univers qui est régi par les Lois spirituelles et psychologiques.
Comprendre l’esprit, c’est tout d’abord se trouver face à l’évidence que l’esprit est une recherche perpétuelle d’équilibre, mais qu’il n’y a pas d’état parfaitement équilibré auquel on puisse comparer ce qu’on considère comme malade ou imparfait. C’est aussi reconnaître que cet esprit est le seul responsable de la forme de l’univers vécu, d’une part, c’est à dire qu’on est évidemment créateur de son univers, de sa vie, et d’autre part responsable de l’attachement que l’on peut avoir à sa mémoire, à ses émotions fossiles, et donc responsable de sa souffrance.
La souffrance n’est jamais une illusion, elle doit être respectée et comprise, et le meilleur moyen de s’en libérer c’est de comprendre ce que c’est que soi-créateur. Il n’en reste pas moins que les justifications à cette souffrance, les souvenirs, les vécus, les aspirations, les peurs, les croyances, les événements et tant d’autres choses, tout cela est bien sûr pure illusion.
Dire que c’est illusion ne veut pas dire que ce soit sans importance (rien n’est plus respectable que l’illusion, il n’y a que ça), cela veut seulement dire que c’est intérieur à l’esprit. L’esprit ne peut pas être vide, il ne peut pas échapper totalement à la souffrance. Souffrance et illusion sont infiniment respectables. Le but de l’ONTOLOGIE (« science de l’Etre », c’est-à-dire des Lois universelles de l’esprit-but, contrairement à la Psychologie habituelle qui individualise et cherche dans le passé), c’est de faire toujours reculer cette souffrance, aller vers l’épanouisssement le plus grand possible en actualisant son potentiel petit à petit, trouver des équilibres successifs de plus en plus satisfaisants qui se manifestent par l’harmonie des relations. La connaissance de ces lois permet l’ANALYSE METAPHYSIQUE des problèmes : les difficultés mentales ont toutes pour cause des vérités métaphysiques que le mental ne supporte pas, et c’est en les refusant qu’il souffre.
Pour le soigner, il faut donc travailler sur le mental pour qu’il les accepte, par la compréhension et la méditation sur les principes, les choses dont il avait peur jusqu’à présent. Ces vérités métaphysiques ne le menacent pas. Il se croit menacé car il ne voit que lui, et ignore les Lois métaphysiques qui l’engendrent, son but, son rôle. Mais il peut apprendre à se connaître lui-même, et alors il devient possible pour le mental de jouer véritablement son rôle d’outil de réalisation d’une mission personnelle, et abandonner ses prétentions de conscient qui décide et a toujours raison. L’essentiel de l’Etre, là où est la vérité et la Connaissance, « l’Omniscient », n’est pas conscient. S’il l’était, l’infini s’avérerait possible sous une forme finie, et on sait que c’est impossible.
La Psychologie Holistique date ainsi de 1987 (date de son achèvement), cinq années après la découverte de l’origine et de la nature de l’esprit.
10 000 PROBLEMES, UNE SEULE SOLUTION.
L’esprit est constitué de deux processus : La CONSCIENCE d’abord est la distinction de l’infini par le zéro, plaçant ce dernier au centre. L’AMOUR est la conséquence : il cherche au contraire à les réunir, à réunifier la nullité et l’infinité, puisque le but de tout cela est le néant, effectivement nul et effectivement infini. On a dit qu’il était un état impossible et vide de sens, n’étant qu’une nécessité, d’où cette dualité qui tend à le permettre.
Effectivement, chacun peut vérifier qu’il est la sensation d’être le centre s’opposant à l’infini « extérieur ». Comme on dirait dans le Vedanta : l’infini « s’exprime » « à l’extérieur » de « Dieu »-le-Soi (en fait la nullité au centre qui, de la sorte peut être effectivement nulle. Sans le vouloir, bien entendu). Mais le Vedanta n’a pas compris que c’est cela qui engendre « Dieu ». Ce n’est pas « Dieu » qui s’exprime, c’est l’incompatibilité des deux principes qui l’engendre (et le rend créateur puisque c’est un but énergétique).
SANS LA NULLITE EFFECTIVE, PAS DE NEANT POSSIBLE, et donc elle « se vide » de la possibilité d’être infinie en quelque sorte. La nécessité de la nullité pour le néant est la cause fondamentale de la conscience, parce qu’elle n’a aucune possibilité d’être unie à l’infini qui n’est pas. La nullité, elle, peut être sans problème. La confusion de l’infini et du zéro ne sera donc jamais possible du point de vue de la nullité (car du point de vue de l’infini, si infini il y avait, il serait nul), d’où l’énernité de la conscience-dualité, avec soi au centre du Tout partout.
Le principe de nullité a besoin d’un « effort » pour être effectif : ne pas contenir l’infini. Mais c’est un bien mince effort puisque de toute façon cet infini n’est pas.
Cela peut paraître excessivement abstrait et abscons, mais c’est d’une importance capitale pour la compréhension des conséquences psychologiques : la nullité n’a pas besoin d’être infinie pour être, et donc le point de vue de la conscience sera toujours matérialiste, attachée à un « état », à un « ego ». Le zéro n’est pas évolutif. C’est le Vishnou conservateur des Hindous. Tandis que l’infinité, qui si elle était serait nulle, est seulement une tendance, un devenir. L’impalpable. C’est le Civa transformateur des Hindous.
Dès le départ on a donc affaire aux deux composantes de nos âmes, qui correspondent au plan humain et au plan divin. Tous deux indispensables et inséparables. On oscille généralement entre les deux, on choisit souvent l’un contre l’autre, s’assurant bien des souffrances, mais la sagesse est leur union. Ils ont le même but. On n’est pas là pour choisir le Yin contre le Yang ou le Yang contre le Yin, même si c’est souvent ce que l’on fait.
La conscience est le résultat de cette dualisation éternelle du néant, le seul moyen de la Nécessité, puisque cela seul maintient l’infinité « à l’extérieur ». Cela rend effectif le principe de nullité indispensable au néant. La conscience est donc le processus de création de l’ESPACE. Mais comme cela se fait dans le but premier et très clair que le Néant soit, dès qu’il y a séparation, il y a nécessité de réunification du zéro avec l’infini : c’est l’AMOUR.
L’amour est fait pour annuler l’espace créé par la conscience, et cela engendre le TEMPS du fait que la conscience, toujours nécessaire, résiste, limitant la vitesse de cette énergie. Le temps c’est de l’amour, on a déjà entendu cela.
La résultante de ces deux forces contraires, conscience et amour, est l’EFFET DE MATIERE : « particule atomique » dualiste, attractive par l’amour, répulsive (séparatrice) par la conscience. Il n’y a aucune particule positive ni aucune particule négative, contrairement à ce que l’on enseigne. Chaque particule est un aimant complet muni de ses deux polarités magnétiques, idéalement l’une intérieure et l’autre extérieure. Mais dans la réalité, les deux pôles sont toujours situés physiquement car toute particule « idéale » ne peut maintenir son existence.
Chacune vit son univers, et ses relations avec ce monde d’illusion engendrent les mouvements que l’on connaît dans l’atome et les systèmes planétaires. Il n’y a pas un univers réel et objectif, mais une infinité d’univers personnels en mouvement perpétuel manifestant tous les centres de l’infini possibles.
Et si les particules étaient soit positives soit négatives, il n’y aurait aucun univers ni aucun atome. Elles fusionneraient par pure attraction.
Ce résumé très succint est peut-être insuffisant pour vous convaincre. Etudiez la question de très près et de façon approfondie, vous vous rendrez compte que cela est l’explication la plus claire et la plus simple de l’origine de l’esprit comme de la matière, et qu’elle répond parfaitement bien à ce que nous vivons en tant qu’observateurs de l’univers. Le livre le plus complet pour cela est le « LIVRE DE L’INFINI » (Editions Ganymède) ainsi que « LA FIN DE L’INCONNAISSABLE » qu’il faut absolument avoir étudiés si on s’intéresse un tant soit peu à la Philosophie, à l’Esprit ou à l’Univers.
Là où se trouve la conscience se trouve la source unique de création et d’amour d’un univers. Ce constat est décisif pour toute guérison. Je suis (inconsciemment et involontairement) créateur de ce que je perçois, et cela est créé pour que je m’y unisse par amour. Donc tant que je m’y oppose, je souffre et m’empêche d’évoluer.
1°) En tant que conscience, l’esprit est une fonction de séparation, d’exclusion de « non-soi » (l’autre, ou l’univers) par rapport à soi, et donc c’est en fait un processus CREATEUR : je place ce que je refuse de moi « à l’extérieur », et me définis ainsi en même temps. Je donne donc aussi à cet univers personnel une forme précise.
2°) En tant qu’amour, l’esprit est une fonction de réunification. L’ensemble défini placé « à l’extérieur » de ce que je considère comme étant moi est réintégré progressivement au fur et à mesure que j’expérimente ce monde, le transformant en mémoire.
3°) Bien entendu, je ne suis pas le « moi » que je crois être, je suis le processus séparateur et réunificateur qui constitue ces deux pôles : ce que je crois être moi, et ce que je crois être l’univers extérieur (qui n’est en fait que ce dont j’ai besoin pour être complet, infini).
4°) Je ne peux échapper au fait d’aimer de plus en plus. Mais je dois cesser de comparer cet amour, cet état psychologique, à un idéal absolu qui est inaccessible et inexistant, ce qui me pousse à aimer les autres et à ne pas m’aimer moi-même (parfois c’est l’inverse quand je ne m’aperçois pas que l’autre, c’est moi). Je ne suis que le processus évolutif, je n’ai à comparer à rien le niveau de mon évolution. Chacun de ces niveaux est indispensable pour constituer l’infini.
L’amour réunit ce que la conscience sépare. L’essentiel pour comprendre la source des difficultés psychologiques est de percevoir concrètement cette dualité intérieure qui est la source de toutes les difficultés existentielles. Pour pouvoir aimer l’autre il faut que j’en reste éloigné. Si je perçois l’autre à l’extérieur, c’est pour l’intégrer à l’intérieur (c’est-à-dire le considérer comme une partie de moi, même si au niveau physique, c’est impossible). Mais ces deux fonctions sont indispensables et éternelles. Je ne peux en supprimer une au profit de l’autre. Je ne peux désirer sans peur ni avoir peur sans désir. Je ne peux donner sans vouloir garder, ni prendre sans remord, etc. D’où l’éternelle difficulté d’être.
La PSYCHOLOGIE HOLISTIQUE permet d’harmoniser grandement cette contradiction par sa compréhension mentale, et finalement, d’unifier le cerveau gauche analyste lié au conscient, et le cerveau droit unitaire pour qui il n’y a pas de problème. Bien entendu sans qu’on puisse supprimer cette dualité. Cette opposition est indispensable et inévitable.
L’harmonisation se fait par l’identification au BUT à un niveau raisonnable (on ne peut pas s’identifier à la Nécessité du Néant, mais on doit s’identifier aux objectifs intermédiaires individuels, aux missions de la personnalité qui contribuent à la réalisation de ce Grand But). S’identifier au but est la clef ontologique de toute guérison. Le BUT est la source de toute énergie, de toute création. S’identifier à son but et non plus à son passé permet l’harmonisation pour trois raisons :
– Du point de vue de la conscience, elle identifie parfaitement à ce principe créateur (la conscience est le principe créateur puisqu’elle engendre le sentiment d’extériorité). Je suis donc responsable de ce que je vis, même si je ne sais pas pourquoi. Je n’ai pas besoin de le savoir, je fais confiance que cela est pour mon bien, pour mon évolution. Apaisement.
– L’esprit crée parce que la conscience ne peut rester séparée de l’infini sans s’identifier à un ego. Cette identificaton à l’égo définit nécessairement l’univers à l’entour qui manque pour être infini. L’univers qui nous entoure est donc toujours très précisément celui que nous avons besoin d’aimer et d’intégrer (quel qu’il soit). Comprendre que l’extérieur est la partie de soi qui nous manque est le moyen de développer son amour inconditionnel. Acceptation.
Si j’aime cet univers comme ma création, je grandis en conscience et change donc l’univers qui m’entoure. Tant que je ne l’aime pas (et là où je ne l’aime pas), j’en souffre et le recrée sans cesse (en schématisant pour simplifier).
Accepter permet donc de créer du nouveau. Ne pas aimer c’est créer de la souffrance et l’entretenir. La PENSEE POSITIVE LIBERATRICE (acceptation du passé créé) permet donc la PENSEE POSITIVE CREATRICE (avenir mieux maîtrisé). La seconde est vaine sans la première.
– La pensée créatrice est prière dans le présent, la pensée libératrice est acceptation du passé comme ma création. Si je n’accepte pas d’être le créateur de mon passé, je ne peux pas créer mon futur. Tout se passe dans le présent, sans attachement au passé. La troisième cause d’harmonisation est donc l’adhésion à l’instant présent, qui éteint les émotions liées au passé, et libère les capacités créatrices de l’Etre. Tout ce dont j’ai conscience est PASSE puisque c’est un création passée, fonction de mes états d’amour passés. C’est dans le présent que je manifeste ou non de l’amour, en réaction à cet univers que j’ai créé. Dans le présent, je suis libre de choisir ma réaction. Et c’est elle qui produira mon univers futur en déterminant mes besoins spirituels. Ce sont toujours mes besoins spirituels (ma façon d’aimer) qui déterminent l’univers que je vis, car cette attitude d’amour définit mon ego.
Certains aspects de la Psychologie Holistique peuvent rappeler bien des théories très classiques, notamment Apollonius de Tyane, ou les maîtres de la Métaphysique américaine inspirés d’Emile Coué, tant mieux. L’important est que le mental soit convaincu et ne constitue plus un obstacle. Comme la Haute Métaphysique, la Psychologie Holistique permet de convaincre les plus matérialistes. Et faire en sorte que certaines idées traditionnelles, notamment les enseignements de grandes écoles antiques de Philosophie, deviennent enfin beaucoup plus que des idées mais des certitudes.
L’ONTOLOGIE, dont la Psychologie Holistique est la méthode pratique, est donc la Science du Soi, intermédiaire entre les Principes supérieurs de la Métaphysique universelle, et la vie relationnelle quotidienne de l’individu. Elle tire les conséquences des principes fondamentaux de l’esprit pour notre relation au monde, dans le but que cette relation soit harmonieuse, et donc affranchie de souffrance autant que faire ce peut.
Elle permet de comprendre la genèse de toutes les peurs, qui sont le levier essentiel de la souffrance, la conscience engendrant les peurs liées au refus de l’infinité, de la toute-puissance et donc de la solitude, mais aussi de tout changement (qui nous conduit vers notre vraie réalité à laquelle s’oppose la conscience) ; et d’autre part l’amour engendrant les peurs liées cette fois au refus de se limiter, donc au refus de l’incarnation très préjudiciable, et aussi au désir d’infini et de fusion. Toutes les pathologies proviennent de la mauvaise gestion de ces fonctions naturelles de l’Etre, et l’Ontologie est là pour les clarifier et donc guérir de la méconnaissance de soi.
Sur le site www.hatem.com, on trouvera un cours d’Ontologie par correspondance qui développe chacun de ces aspects, , et notamment l’ANALYSE METAPHYSIQUE HATEMIENNE, en associant à chaque Loi fondamentale les exercices qui permettent l’épanouissement personnel et l’harmonisation relationnelle.
La vie est inéluctable. On ne peut pas y échapper. L’incarnation (le relatif) permet l’Absolu, comme le fini permet l’infini, comme l’Etre permet le Néant. L’imperfection est donc parfaite. Et m’identifier à un corps parmi d’autres est un cadeau merveilleux qui me permet de concourir à cette réalisation du Tout. Il faut tout pour faire le tout, et chacun des points de vue de l’univers que nous sommes est indispensable à tous les autres. C’est pourquoi juger et se juger est vain et néfaste. Chaque être est indispensable parce que l’Infini est la somme de toutes les limites et ne peut se passer d’une seule de ces limitations. Merci à chacun, en s’aimant soi-même, de permettre à chacun d’être ses propres limites. Sans les comparer, sans culpabiliser, sans s’y attacher.
Comme dit Lacan : « sois toi-même, car les autres sont déjà pris ».