par Mylène Vandecasteele
Une nouvelle étude, menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Uppsala, en Suède, conclut que consommer de grandes quantités de lait présente plus de risques pour la santé qu’on ne le pensait jusqu’alors.
L’équipe de scientifiques a suivi un groupe comprenant plus de 100 000 Suédois pendant une vingtaine d’années. Des données provenant de la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ont montré qu’en 2007, la Suède était le pays du monde où l’on consommait le plus de lait par tête dans le monde.
Jusqu’à présent, le corps médical recommandait de consommer une grande quantité de produits laitiers pour réduire le risque de fractures, en raison du calcium qu’ils contiennent. Cela est particulièrement vrai pour les femmes, qui sont plus sujettes à l’ostéoporose.
Or, non seulement l’étude n’a pas mis en évidence de réduction du risque de fracture chez les femmes avec une consommation plus élevée de lait, mais de plus, elle a montré qu’au-delà de 3 verres de lait, les femmes encourraient un risque de fracture plus grand que lorsqu’elles se contentaient d’un seul verre. Pour chaque verre de lait additionnel que les femmes consommaient, leur taux de mortalité augmentait de 15%. Pour les hommes, l’augmentation correspondante était de 3%.
« Les femmes mouraient plus tôt et avaient plus souvent des fractures lorsqu’elles buvaient de grandes quantités de lait. Les hommes avaient aussi des taux de mortalité plus élevés, mais nous n’avons pas constaté une augmentation des fractures osseuses chez eux », a expliqué le Professeur Karl Michaëlsson.
Les chercheurs soulignent que leurs travaux ne permettent pas de tirer des conclusions définitives, et que des études complémentaires seront nécessaires avant de formuler toute recommandation de modification de l’alimentation quotidienne. Ils soupçonnent que ce sont les niveaux élevés de galactose et de lactose qui sont responsables de la nocivité relative du lait.
Ces deux constituants du lait, qui sont en fait des sucres, peuvent en effet augmenter le stress oxydatif et l’inflammation chronique, qui sont tous deux des facteurs de maladies mortelles.
En revanche, la consommation de produits laitiers fermentés, comme le yaourt, était associée à des taux de mortalité et de fractures moins élevés, notamment pour les femmes.
Source: http://www.express.be/articles/