— ou la gratification instantanée, la perte de sens, et la pression sociale

par Julien Lucas

3pieges2Article écrit dans un état un peu triste, en pensant à tous les gens qui survivent dans leur travail, ou qui vivent continuellement une vie qu’ils n’aiment pas, et qui s’égarent – comme cela m’arrive parfois aussi. Au début l’article faisait 3000 mots, j’ai eu un mal fou à le « raccourcir ».)

J’aimerais vous parler de quelque chose qui me tient à cœur, et qui me parait fondamental. Le fait de faire des choix à contre-courant de la majorité, et qui portent leurs fruits plus tard. Le fait de ne pas abuser des bonnes choses. Le fait de croire en soi, et de ne pas lâcher ce qui nous tient à cœur. Le fait de savoir se discipliner, de se tenir à un engagement, de savoir être consistant. Je veux parler des pièges qui nous éloignent de la prospérité.

Comme tout le monde, j’ai parfois l’envie d’abandonner mon aventure. J’ai mes phases. Et plus cette phase est longue, plus c’est difficile pour moi de revenir. Dans ces situations là, il y a 3 gros défis que je dois m’efforcer d’affronter tant bien que mal, pour ne pas abandonner pour de bon.

Prêt? Ok, c’est parti. Voici 3 grands pièges bien cachés qui pourraient vous aussi vous dissuader insidieusement de continuer votre aventure.

1. Les sirènes de la gratification instantanée

Aujourd’hui, quand nous avons un problème avec notre emploi, nous allons voir un psychologue, un coach de vie, allons au ciné, sortons au restos, sortons entre amis, achetons des objets high-tech, nous prenons quelques cachets de Prozac. Nous commençons à trouver des excuses aux manipulateurs, à adopter leurs croyances inconsciemment pour qu’ils arrêtent de nous faire souffrir.

La gratification instantanée vient à ce moment là — quand nous préférons le truc pour nous faire plaisir immédiatement, pour nous sentir mieux. Cela procure un pique de plaisir qui décroit très rapidement. Nous compensons par des gratifications instantanées, alors qu’il serait nécessaire de changer — changer d’emploi, quitter ces relations oppressantes, changer de carrière, changer de lieu de vie, et commencer à construire quelque chose de nourrissant et durable.

Alors, c’est compréhensible, certains ont des responsabilités, des bouches à nourrir, et ne peuvent pas tout changer du jour au lendemain. Mais, de toute manière, si cela peut vous rassurer, cela n’est JAMAIS arrivé d’un coup pour personne. Ne vous inquiétez pas, votre vie ne changera qu’à la vitesse ou vous allez. Il y a juste à commencer quelque part, sans forcément quitter votre emploi du jour au lendemain..

C’est là que je voudrais attirer votre attention. Nous sommes toujours plus attiré par la recherche de rustines, de pansements, ou de moments de gratification instantanée, pour nous soulager – de nos longues journées de travail insatisfaisantes (8 heures par jour. Soit 2/3 de notre temps éveillé en moyenne).

Et plus nous succombons, plus la dépendance s’installe.

Vous dépensez votre temps, votre argent en gratification instantanée>court pique de plaisir>vous revenez à vos problèmes>souffrance>dépense d’argent ou de temps>gratification instantanée>court pique de plaisir. C’est un cercle vicieux extrêmement épuisant.

La solution c’est de trouver sa « mission », ce dans quoi l’on trouve du sens, et ce que l’aime suffisamment pour avoir envie de le poursuivre avec consistance. Comme construire sa plateforme, qui apportera des fruits à foison à long termes. C’est un exemple évidement prit tout à fait au hasard.

J’aime le mix du blogging, des technologies, et des rapports humains. C’est pour moi exquis.

2. Me rappeler pourquoi j’aime ce que je fais, et pourquoi je le fait

Il y a des périodes, ou je suis tellement affecté par les pressions sociales, que j’en oubli pourquoi ce que je fais, et pourquoi je le fait. Je suis distrait de ma « quête », et le sens que je donne à ma vie s’efface. J’en parle plus loin des pressions sociales.

Ce qui a été difficile pour moi, avant de quitter mon emploi, c’est de trouver ce truc qui donne suffisamment sens à ma vie pour avoir envie de m’investir dedans, et me battre pour ça. Et on ne trouve jamais d’un coup. On test. On essaye. On change. Jusqu’à trouver le bon filon.

Je voulais devenir mon propre patron, mais je ne savais pas vraiment ce que j’aimais, ni ce que j’allais donner en me mettant au service des autres. Alors, j’ai juste créé un blog sur le changement de vie, et j’ai trouvé mon chemin en avançant. Tout simplement. Ça a bien évolué depuis.

C’est quoi ma quête aujourd’hui? C’est donner envie aux gens de se lancer dans le blogging, pour qu’ils choisissent leur vie, gagnent leur vie à leur manière, que cela leur apporte de la satisfaction et une prospérité durable. Qui n’a pas envie de ça? Vous? Alors autant arrêter de lire mon blog.

Le blogging, pour moi c’est la solution a bien des problèmes. Relationnels, émotionnels, spirituels, et financiers. Par contre, une plateforme se construit lentement.

Mais moi aussi je succombe parfois un peu trop souvent aux gratifications instantanées, et je m’égare. Je ne construis plus. Ma vie perd de son sens. C’est là que mon entourage, mes lecteurs, me rappellent que je dois continuer. (Gratitude au passage. C’est plus facile avec vous.)

C’est le 2eme piège à éviter — la perte de sens. Ne pas prendre assez d’actions pour renforcer votre vision, pour trouver votre chemin, et voir la réalité de votre vie changer.

Il peut-être difficile de trouver son « propos », son objectif inspirant. Ce n’est jamais clair dans votre esprit dès le début. Cela commence quelque part, en suivant votre intuition. Posez-vous simplement ces questions. Qu’est-ce qui vous plait? Dans quoi êtes-vous prêt à vous investir pour accepter de prendre la responsabilité de ce que vous allez vivre? Qu’est-ce que vous avez et qui pourrait servir aux autres, tout en y prenant plaisir?

Une fois que vous avez savez ce qui vous attire, vous savez ce que vous avez à concrétiser. Le sens viendra avec.

3. La pression sociale et la tentation d’y succomber

C’est un autre piège pour les gens faisant des choses en dehors de ce que fait la majorité. Et donc subir le rejet, la critique. Parfois l’ostracisme.

Voici un autre gros problème qui arrive quand on décide de changer – la fameuse pression sociale. Ça, c’est horrible. Ça m’arrive principalement quand je doute de moi, que je ne sais plus trop ce que je veux, ou que j’ai délaissé ce que je faisais.

Il y a des gens qui vont vous faire pousser des ailes, et d’autres qui vont vouloir vous faire vous sentir mal. La pression sociale est parfois si pesante que la tentation peut être d’y succomber, et d’abandonner. Pour ne plus souffrir. Juste pour que la pression s’arrête. Quelle saloperie cette pression sociale.

Les gens, vos amis, vos collègues, votre famille ont des attentes envers vous. Certains ne veulent pas que vous changiez. Ils veulent que vous soyez conforme à leurs attentes — pour mieux vous contrôler. Vous n’êtes jamais suffisant pour eux. Leur message sub-communiqué est « Ne soit plus rien, ne bouges plus, ignores tes besoins, ne parles plus. ». Ils veulent que vous soyez leur esclave. Ce sont les défenseurs du statu quo. Ils ne font pas grand chose de leur vie.

Ils vont chercher à vous influencer, à avoir du contrôle sur vous, à vous dissuader, à vous critiquer, vous mettre des bâtons dans les roues, vous faire trébucher, à chercher la faille, et s’en servir pour vous faire vous sentir mal à propos de vous-même.

La tentation, c’est de leur donner raison, de les écouter. La vérité est tout simple, ces gens vous détestent. Ce n’est qu’une question de temps avant que vous ne compreniez qu’ils n’ont plus rien à faire dans votre vie.

Je suis quelqu’un de conciliant et d’agréable. J’accepte que les gens aient des opinions divergentes, qu’ils fassent leur propre vie. Mais parfois cela ne leur suffit pas. Il y a des gens qui ne savent que détester. C’est leur mode de fonctionnement. Si les gens formidables vous font sentir que vous êtes formidable. Les défenseurs du statu ne vous font rien ressentir du tout. Si ce n’est de la pression, et des choses désagréables. Régis Carlo dit que les autres sont le doigt qui appui sur nos blessures. Oui, mais il y a aussi ceux qui voient votre blessure et qui n’y touchent pas. D’autres appuient dessus. Voilà comment différencier les trous du cul, et les gens biens. Enfin l’inverse plutôt.

La pression sociale est signe que vous cherchez, que vous êtes sur le bon chemin. Vous n’y croyez simplement peut-être pas assez. Vous n’êtes peut-être pas non plus avec les bonnes personnes.

Les 3 grands pièges qui vous détournent de votre prospérité:

  1. La gratification instantanée. Elle ne change rien à long terme, c’est juste un soulagement, une rustine, un pansement, un pique de plaisir. En se disciplinant un peu il est possible de travailler à construire quelque chose, une plateforme, qui vous apportera une satisfaction durable. Vous prendrez le contrôle de vos sources de revenus, aurez plus de relations choisies et plus nourrissantes, vous travaillerez sur des choses qui ont du sens.
  2. Ne pas trouver du sens à votre vie dans l’action. Faites confiance à votre intuition. Parfois nous trouvons, nous savons ce que nous aimons et ce pourquoi nous serions prêt à nous investir et s’en perdre dedans, mais nous ne donnons pas sa chance à cette direction de vie. Nous doutons, ou succombons aux gratifications instantanées et aux pressions sociales. Prenez des actions chaque jour pour vous rappelez ce qui donne sens à votre vie. Et cela deviendra petit à petit très réel pour vous.
  3. La pression sociale. Elle peut être très présente, parfois elle est même omniprésente. Si vous ressentez ça, c’est que vous avez déjà commencé à changer, et que votre changement est inévitable. Plus vous définirez ce que voulez vraiment, moins vous subirez de pression sociale. Pour cela vous avez besoin de ne pas succomber à la gratification instantanée, et de prendre des actions donnant sens à votre vie. Vous avez besoin de pression, mais de pression positive. De gens qui veulent que vous soyez une meilleure version de qui vous voulez être. Pas de gens (merdiques) qui veulent vous en dissuader.

Qu’est-ce qu’y nous retient malgré tout de nous lancer? La peur, le doute, les distractions. Mais peut-être que maintenant vous comprendrez un peu mieux leurs mécanismes.

Ce sont les 3 grands pièges insidieux dans lesquels on peut tous tomber, jusqu’à se rendre compte qu’on a totalement dévié de nos aspirations. La gratification instantanée, la perte de sens par manque d’actions en alignement avec qui nous sommes, et la pression sociale qui veut vous dissuader de suivre le chemin qui vous attire.

Il y a 2 ans, j’ai fait le choix de tout laisser tombé, tout changer. J’ai TOUT laissé derrière moi. Pas une fois, je me suis retourné. Ouais, je suis comme ça moi, un peu fou!

julien-lucasL’important est de construire votre plateforme, et d’avancer, même si cela vous fait peur. Ça fait peur pour tout le monde. Mais en avançant vous avez la certitude que vous construisez votre avenir. Vous construisez peut-être lentement, mais surement. Dans quelques temps émergera une fontaine de prospérité, et quand vous commencerez à la faire jaillir, vous n’aurez plus envie qu’elle disparaisse.

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PS: Et si vous voulez concrètement passer à l’action, commencez juste quelque part. Vous avez la chance d’avoir des gens comme moi qui sont pour vous aider à construire votre plateforme. Profitez-en.

Source: http://www.libres-et-heureux.com/