par Gregg Braden
De la même façon que la théorie de Darwin est représentée par une expression qui en résume le contenu – l’évolution par sélection naturelle – l’explication de rechange, celle d’un plan cosmique reflété dans la vie, porte également un nom : la théorie de la conception intelligente.
Selon le Center for Science and Culture, un programme d’aide aux scientifiques et aux experts qui examine les preuves d’une conception intelligente, cette théorie « soutient que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants s’expliquent mieux par une cause intelligente que par un processus aveugle comme la sélection naturelle ». Bien que l’expression elle-même ait été employée avant la publication du premier livre de Darwin en 1859, par exemple dans des publications comme Scientific American (1847) elle est devenue d’usage courant à la fin du XXè siècle.
Même si certains membres de la communauté scientifique continuent à se demander si la nouvelle approche et les études qui lui sont associées sont vraiment scientifiques, il n’en demeure pas moins que les enquêtes sont menées par des professionnels appartenant à des disciplines scientifiques reconnues, en utilisant des méthodes scientifiques pour répondre aux questions que les scientifiques du courant dominant ne se sont pas posées.
Avant que l’expression « conception intelligente » ne devienne populaire en 1989, une autre théorie de rechange était présente comme mouvement : le créationnisme. Tout comme les adeptes de la théorie de Darwin s’appellent les darwinistes, ceux de la théorie de la création s’appellent les créationnistes. Bien que le cap de ces derniers compte plusieurs points de vue ( le créationnisme vieille-terre, le créationnisme jeune-terre et le créationnisme progressif), le thème général des trois est fondé sur le même principe : un ou plusieurs êtres surnaturels – un dieu ou des dieux – ont créé la vie, les humains et la nature. Je mentionne ici cette théorie pour la distinguer de celle de la conception intelligente.
Bien que l’on associe souvent la théorie de la conception intelligente à la théorie créationniste, elle ne lui est pas liée sous sa forme la plus pure. La théorie de la conception intelligente ne tente pas d’identifier une intelligence responsable des schèmes de la nature et de la vie. Elle n’affirme même pas qu’une telle intelligence existe. Elle propose simplement que la vie, plus particulièrement la vie humaine, résulte d’une conception fondée sur des processus complexes qui n’ont pas évolué naturellement. Bien que certains partisans de la théorie de la conception intelligente croient fortement que Dieu est en fait le concepteur, cette science elle-même ne va pas aussi loin.
Examinons chaque hypothèse en détail. La théorie de la conception intelligente est fondée sur deux hypothèses clés :
– hypothèse 1 de la théorie de la conception intelligente ; il existe un ordre dans l’univers.
– hypothèse 2 de la théorie de la conception intelligente ; les complexités des systèmes vivants s’expliquent mieux par un processus dirigé que par un processus aléatoire.
En termes profanes, l’idée générale de la théorie de la conception intelligente, c’est que les systèmes complexes et enchevêtrés qui forment la base de l’univers sont si finement « accordés » pour la vie qu’ils n’ont pu apparaître par hasard. Dans la même veine, toujours selon la théorie, les complexités de la vie en général et de la vie humaine en particulier ne peuvent être un accident biologique résultant de mutations aléatoires sur de longues périodes.
retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/
Extrait du livre de Gregg Braden : Vérité essentielle – Activer la mémoire de nos origines, de notre histoire et de notre destinée aux Editions Ariane