par Julien Lucas
Ce que j’ai remarqué, c’est que les gens qui disent « J’ai pas de passion, et je n’y peux rien, c’est comme ça, certains en ont, c’est de la chance » sont des gens qui n’agissent pas assez. Ils ne cherchent pas. Ils n’explorent pas. Utilisez ces 4 interrupteurs pour trouver de la passion.
Du manque d’action. Vous ne savez pas ce qui pourrait devenir votre grande passion. Vous avez des influences, des goûts, des attirances, et vous expérimentez juste des choses.
Il faut beaucoup expérimenter, je crois, pour trouver sa passion.
Je crois aussi — c’est mon expérience — qu’il faut rester longtemps sur le même domaine pour vraiment l’apprécier à sa juste valeur. Creuser profondément.
Prenez le golf, si vous débutez, c’est l’enfer. Impossible de frapper la balle. Mais avec de l’expérience ça peut, je pense, être très cool. Une fois que vous maitrisez un peu les coups de club, les types de terrains, etc… C’est là que la passion arrive, je crois. Après une période plus ou moins longue d’initiation. Dans son livre The Entrepreneur RollerCoaster, Darren Hardy (Fondateur du magazine Success) dit que la passion n’est pas à chercher, qu’elle est toujours là, et qu’elle a toujours été là : en vous.
Il dit que si vous voulez la passion, il suffit d’activer l’interrupteur, c’est comme l’électricité. Voici ces 4 interrupteurs.
Interrupteur #1 – être passionné à propos de ce que vous faites
C’est l’interrupteur dont on parle le plus souvent. Tout le monde se focalise sur celui-là en croyant qu’il n’y a que ça qui compte. Alors que non. Je ne compte plus le nombre de fois qu’on m’a dit par e-mail « Mais je ne sais pas par quoi je suis passionné ».
Ces gens-là pensent que vous devriez vivre une vie exaltante 24h/24 7j/7, la passion sans interruption toute la journée, tous les jours.
Prenez n’importe quelle personne qui a de la réussite, Branson, Bono, Oprah Winfrey, ce sont des gens qui ont des plannings monstrueux chaque jour. Ils sont sous pression constamment. Je ne crois pas que vous penseriez que ce qu’ils font est 95% du temps formidable à vivre. Je ne suis pas passionné par ce que je fais tous les jours. Il y a énormément de gestion business quand vous êtes à la tête d’une activité. La prospection, faire des devis, des factures, s’occuper des problèmes techniques. Et encore je suis en solo. Entrepreneur en équipe doit être bien pire…
L’erreur que font les gens c’est qu’ils jugent la personne « sur le devant de la scène » avec leur « réalité derrière la scène ».
Pensez-y : combien de fois par jour Bono est-il « sur scène à faire ce qu’il aime », ou Branson en salle de presse lançant un « nouveau business révolutionnaire », ou Oprah devant la caméra à accomplir sa mission « d’utiliser la télévision pour transformer la vie des autres » ?
Comme dit Darren Hardy :
« Le travail a développer votre business est une lutte éreintante 95% du temps. Mais les autres 5% sont follement géniaux »
Mon avis ? C’est plutôt la vérité. Cependant, moi, je suis « juste » solo-entrepreneur. Pas d’employés à manager. Pas de réunions. Pas de poursuites judiciaires. Pour moi, mon activité est globalement « le fun » (amusante) la plupart du temps. Clairement, je ne regrette pas d’avoir fait tout ce dur travail jusque là. J’ai une bonne audience aujourd’hui, et je gagne mieux ma vie qu’avant grâce à la cumulation de mes activités mentorat/freelancing. J’ai le plaisir chaque jour d’aider des entrepreneurs.
Ce qui nous amène à l’interrupteur #2.
Interrupteur #2 – être passionné à propos de pourquoi vous le faites
Il y a des matins plus dur que d’autres. Le genre de matin où la machine (moi) a du mal à démarrer. Écrire un article est difficile. C’est éreintant. Parfois les mots ne viennent pas. En web design, je travaille parfois toute la journée, et galère parfois jusqu’à 2 heures du matin. Pour mon dernier projet client, j’ai du travailler 70 heures. La date de livraison était serrée. Bref, j’aime le design, mais le travail n’est pas non plus une partie de plaisir.
Mais parlons de mon blog. Qu’est-ce qui me pousse à écrire 2 articles par semaine, depuis bientôt 4 ans (300+ articles) ? Pourquoi j’ai pris la voie entrepreneuriale pour ne gagner quasi pas d’argent pendant 3 ans (ou presque) ?
Ce n’est pas jouissif.
Mais j’adore pourquoi je le fais.
Je suis passionné par le fait d’aider les entrepreneurs indépendants, ceux qui veulent créer leur petit business, pour vivre leur vie libre, aimer globalement leur travail, y trouver du sens, les aider à créer une existence qu’ils aiment en gros. Je veux voir un monde avec plus d’entrepreneurs qui ajoutent de la beauté et du sens à ce monde. Ça, c’est la raison pourquoi je me lève chaque matin.
Je vois que j’aide beaucoup de gens, au moins un petit peu. Donc, ça donne du sens à tout ce travail.
C’est la raison pour laquelle je continue quand j’ai des échecs, que c’est douloureux, quand je ne fais pas de profit, que c’est dur. Ma passion pour mon pourquoi illumine cette noirceur.
Je crois qu’il nous faut tous trouver ce qui est bon pour nous. Même si c’est difficile.
Comme disait Mark Twain :
« Les 2 plus importants jours de votre vie sont quand vous êtes né et le jour où vous savez pourquoi. »
Jusqu’en 2011 je n’avais pas de pourquoi. Depuis j’en ai un, et ma vie n’a plus été la même. Si vous êtes vraiment amoureux avec les résultats du pourquoi vous faites ça, alors vous pouvez naviguer dans les 95% avec grâce et passion, aussi.
Interrupteur #3 – être passionné à propos de comment vous le faites
Ça, je respecte beaucoup, le comment. Il y a des gens qui font des métiers que je considère vraiment difficiles, ou pas vraiment inspirants. Genre conducteur de bus en urbain, femme de ménage, ou par exemple coach en salle de sport, ou un travail en restauration.
Je fais régulièrement du fitness. 3 fois par semaine. Depuis 6-7 ans. A chaque fois je suis accueilli par un membre du staff, qui en plus de s’occuper de « gérer » la salle, est souvent aussi coach. J’ai été conducteur de bus en urbain, donc je sais que les métiers relationnels en public sont difficiles émotionnellement, on est très exposé. Je m’appelais régulateur social quand j’étais conducteur de bus… C’est pour dire… Et puis ce n’est pas très bien payé.
Pourtant, certains font leur travail de manière admirable, avec beaucoup d’altruisme pour que tout le monde se sente à l’aise, confortable durant sa séance.
J’ai vu des personnes dans ces métiers-là exercer avec excellence, chaque jour. Passionnément engagés. Pas par le quoi, ni par le pourquoi, mais à cause du comment.
Le comment c’est le levier le plus difficile à utiliser. C’est facile de trouver la passion pour le quoi, ou même le pourquoi vous le faites, mais trouver la passion dans le comment pour des tâches mondaines… Je trouve que ce n’est pas un mince exploit.
Vous pouvez utiliser le levier comment n’importe quand. Utiliser le levier comment requiert de la présence, de la joie, de l’énergie dans tout ce que vous faites.
Aimer le comment, je pense que c’est une belle manière de vivre. Ça nous élève tous.
Interrupteur #4 – être passionné à propos de pour qui vous le faites
C’est l’interrupteur de la finalité. Vous pouvez ne pas être passionné par ce que vous faites, ni pourquoi vous le faites, ou même comment vous le faites, mais vous le faites avec passion pour qui cela bénéficie. Le « qui » peut être votre famille, votre enfant, votre communauté, votre pays, ou tiens… votre audience !
Certains passent par des moments très difficiles dans la vie. Dettes. Job pourri, mal payé. Mort d’un conjoint, à devoir gérer seul les enfants. Mais ils passent à travers tout ça parce qu’ils ont un enfant par exemple, et qu’ils ne peuvent pas l’abandonner. Je suis célibataire, mal placé… Mais j’ai parfois vu des gens sortir une force et une passion de je ne sais où, dans les pires situations, être passionné chaque jour à la tâche pour s’occuper de leur enfant.
Moi mon « qui », c’est mon audience (surtout ne vous emballez pas :)).
Pour conclure cet interrupteur #4, une citation que j’ai lue récemment :
« On n’a aucun besoin d’empathie au paradis, et elle n’a pas sa place en Utopie, car dans ces espaces d’outre-monde il n’y a ni douleur ni souffrances, ni fragilités ni échecs, seulement la perfection et l’immortalité. La vie n’a pas de sens, c’est à chacun d’en donner un. Vivre parmi nos semblables dans une civilisation empathique, c’est nous aider les uns les autres, à travers notre empathie, à travers notre compassion, reconnaître la réalité de notre existence temporaire en célébrant mutuellement nos luttes pour nous épanouir dans un monde imparfait. »—Jeremy Rifkin
Belle citation non ? Quand on arrête de se focaliser sur soi, la vie prend du sens, et devient beaucoup plus passionnante.
Note: Guide inspiré (à ma sauce) du nouveau livre de Darren Hardy, The Entrepreneur RollerCoaster. Darren est le fondateur du très populaire magazine Success aux États -Unis. À chaque article, je vous donne évidemment une perspective pour entrepreneurs souvent indépendants. L’objectif n’étant pas de gagner des millions d’euros, juste créer un petit business pour vivre une vie que vous aimez.
Note 2: Dites-moi ce que vous en pensez, envoyez-moi un mail. J’ai fermé les commentaires récemment. J’avais beaucoup plus d’interactions sur les médias sociaux, et les 2-3 e-mails par jour que je reçois de vous me satisfaisaient plus ! Vous n’avez pas le même discours dans les commentaires que par e-mail (là j’arrive à le comprendre).
Partagez SVP ! Des gens autour de vous ont besoin d’entendre ça !