par MyrIam Keyzer
Au début de mon voyage de guérison, je ne faisais pas la distinction entre servir les autres et essayer de leur plaire. Comme ma route a été parsemée d’embûches, j’accourais dès qu’on me montrait le moindre signe d’intérêt, dès qu’une personne me montrait la moindre expression d’un éventuel besoin. Je ne reculais devant rien, pour lui apporter tout, des nombreuses capacités dont la vie m’a si généreusement dotée.
Puis j’ai souffert ; le manque de reconnaissance a douloureusement mutilé ma spontanéité. Je sais maintenant qu’il y a une immense différence qualitative quand le don ne part d’aucun besoin. Il est un débordement du cœur, dans lequel donner devient recevoir. Il n’y a aucune attente secrète, ni même besoin de reconnaissance. Tandis qu’essayer de plaire provient d’un besoin désespéré d’approbation, avec l’espoir de ne pas être rejeté et blessé.
La meilleure façon de s’en guérir est d’attendre les demandes claires et impliquées et se retenir un peu de cette « générosité » fortuite qui cache souvent inconsciemment beaucoup d’attentes d’appréciation, une demande latente d’amour.
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Source: www.porteurdeflambeau.com