par Bérengère

Je vais aujourd’hui vous parler d’une de mes expériences car tout autour de moi, j’entends que certains s’écroulent et souffrent. Peut-être que ce récit pourra les aider à comprendre, accepter et s’ouvrir à eux même…

Lorsque tout en moi a commencé à s’éveiller et que mes lectures et ma boulimie d’informations en tout genre s’est ouverte, j’avais vaguement entendu parler de la nuit noire de l’âme. Puis, ma boulimie s’est estompée, mes lectures se sont spécialisées et ont diminué fortement. En spiritualité, quand on a les bases on a vite fait de comprendre que tout n’est que la même chose dite et redite différemment, sous des noms différents.

Alors que mes lectures s’arrêtaient presque, je sentais poindre en moi des difficultés égotiques, des peurs persistantes, des émotions puissantes. Au départ, j’arrivais à ignorer ou à créer des palliatifs à ces angoisses surgissantes. Une sorte de mécanisme bien rôdé. Je prenais chaque jour le temps d’intégrer mes peurs et mes culpabilités, mes colère et mes tristesses, mais en surface, privilégiant les émotions faciles.

Progressivement, j’ai compris qu’une sorte de dépression s’installait. Une dépression très particulière puisqu’elle ne montrait le bout de son nez qu’une fois seule. Lorsque je travaillais j’étais dans une grande joie, comme alignée, mais le reste du temps par contre…

J’ai alors ressenti le besoin de me faire suivre par un thérapeute, un qui soit suffisamment éveillé pour comprendre ce que je vivais. Lors de mon premier rdv, il a évoqué de façon très claire que je n’avais d’autre choix que de passer par la « Nuit noire de l’âme ». Une fois de plus sur mon parcours, j’entendais cette expression sans véritablement la comprendre. Lorsque Quentin Disneur en parlait, je n’arrivais pas à évaluer la puissance de ce qu’il avait pu vivre même si cela semblait violent en soi. Et tout ce que je trouvais étaient des canalisations pleines d’amour qui me donnaient le sentiment que c’était plutôt une étape « youpi chouette », plutôt que la descente aux enfers émotionnels dont Quentin parlait.

Et puis je n’y ai plus pensé.
Mais mon état ne s’est pas amélioré, loin de là.
Chaque semaine devenait plus lourde et plus pesante. Chaque jour amenait une situation qui me confrontait à l’une de mes peurs les plus profondes. Et chaque dimanche semblait vouloir me faire mourir à moi même.
J’ai tenu bon pendant 3 mois. A réussir à faire le contre poids, à ramener la balance à l’équilibre (j’ai des amis merveilleux pour cela <3 ), l’égo était encore assez fort pour refouler et ignorer les appels incessants de l’âme à travers l’expression de ces peurs. Car c’était un appel à la guérison, un appel à la réunion à soi-même, un appel à la reconnaissance véritable de la totalité de mon Être.
Et un jour, alors que tout semblait enfin s’éclaircir, alors que je me sentais un peu plus incarnée que d’habitude, les émotions me sont montées en l’espace d’une seconde. Une souffrance intérieure si violente que j’avais la sensation que tous mes organes voulaient sortir de mon corps. Une souffrance émotionnelle intense qui a pris fin 2h plus tard de façon tout aussi fulgurante lorsqu’enfin, j’ai accepté de lâcher complètement une de mes plus grandes peurs. J’ai simplement dit oui à qui je suis en acceptant de lâcher tous les conditionnements et toutes les peurs du jugement face à une situation dans ma vie. L’égo avait cédé. Mais seulement sur UNE chose, certes, pas une petite, mais une seule quand même. J’ai su alors que c’était le top départ de soubresauts vers le dépouillement de l’égo dans son intégralité.
Ça a permis de calmer les choses pendant quelques jours. Mais la semaine suivante se montrait tout aussi éruptive et épuisante émotionnellement, chaque semaine amenait une peur profonde à soigner, moments de tornades où la mort semble pointer son nez, et donc entre mon travail (qui était aussi dans la résonance de mon état et m’amenait des situations redoutées à traiter) et la gestion de ma famille, il me fallait en plus accepter de purifier complètement ma maison intérieure.  J’étais épuisée.
J’ai vécu 2 mois ainsi jusqu’au jour de l’explosion la plus violente. Ce matin-là, après une journée précédente et une nuit où toute tentative de contrôle de ma part tournait au carnage, je sentais que mon corps était à bout, mon esprit aussi. J’avais prévu de rester couchée à lire et à écouter de la musique. Repos et douceur pour la journée. Mais c’est monté d’un coup, une émotion de terreur si violente et si brusque que j’avais l’impression que tout mon corps allait s’embraser d’un seul coup. Chaque organe, chaque partie de mon corps semblait brûler d’un feu à la fois froid et incandescent, je semblais me rétracter puis m’expanser en moi, comme si chaque cellule de mon corps hurlait pour ensuite éclater,  j’ai cru mourir.

L’esprit était en souffrance mais le corps aussi, les douleurs physiques et des symptômes que j’ai ensuite analysés comme une sorte de réadaptation du corps à mes énergies, sont apparus, tachycardie, nausées, maux de tête violents, troubles de la vue, sensations d’éclatement des os, etc., mais ces symptômes duraient 1 à 2 minutes et disparaissaient, revenaient le lendemain et disparaissaient complètement.
Je me révoltais contre mes guides, prenant conscience que j’avais une foi infinie en eux, car une telle souffrance aurait pu pousser n’importe qui au suicide.

Alors que tout en moi appelait « au secours », un ami a téléphoné et m’a rattrapé au vol, c’est vraiment la sensation que j’ai eu.

Après cette énième crise qui fut la plus violente, une sorte de lumière douce a commencé à apparaitre au fond de moi. Quelque chose de léger mais de très brillant. Et depuis, elle ne cesse de grandir chaque jour. Cela ne veut pas dire que tout est gagné, car le travail intérieur est quotidien.

La vigilance de nos pensées doit être de chaque instant, nos émotions sont les clés vers la guérison. Comprenez qu’il n’y a pas de coté pile ou de coté face dans l’éveil, il n’y a que l’équilibre entre l’ombre et la lumière. Ceux qui pensent être éveillés et que c’est gagné ont cessé de grandir. Cela ne s’arrête jamais. Chaque jour vient à nous le moyen d’être toujours plus lumineux, toujours plus grands, toujours plus conscients. La lumière en soi n’est pas quelque chose qui entre en nous comme par magie venant d’on ne sait où et qui vient régler tous les problèmes, c’est une étincelle que nous avons déjà là, au creux de nous et que nous devons découvrir, nourrir et faire croître. Elle va s’expanser grâce à l’acceptation de vos parties sombres, grâce à la découverte de la totalité de votre être, grâce aux choix que vous ferez.

La nuit noire de l’âme, le burn-out, la dépression, quelque soit le mot, est quasiment un passage obligé. Il peut être fulgurant comme je l’ai vécu ou plus long en fonction du degré d’éveil et du choix de l’âme de chacun. Comprendre que cette période est un cadeau précieux aide à supporter les moments difficiles. Car c’est véritablement un cadeau que de devoir regarder son ombre en conscience et dans l’acceptation, dans l’abandon de ce qui est. Alors cette ombre se dissipe et laisse entrevoir le coté divin de la pièce…

Bérengère – http://www.passeurenergetique.fr/

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