moody

Partie 1, &  partie 2

c h a p i t r e 2 – Des Anges dans les Tunnels

Depuis la parution du livre du Dr Raymond Moo­dy «La vie après la vie», on peut dire que la mort, naguère drapée dans un costume squelettique et armée d’une faux, s’habille désormais chez Paco Rabanne. Elle ne présente plus ce vi­sage horrible parce que dans une courte période, deux faits majeurs se sont conjugués pour produire la découverte la plus importante de cette fin du XXe siècle, la topographie de la mort et de son passage. En effet, c’est en 1975 que les micro­processeurs effectuèrent leur entrée dans les systèmes de me­sure cardiaque et que Raymond Moody publia presque à compte d’auteur son «La vie après la vie». Quel rapport entre les deux ? Les microprocesseurs dans les appareils médicaux de mesure ont permis aux médecins de suivre en temps réel l’activité du cœur. Auparavant, lorsque le cœur d’un opéré s’arrêtait après l’intervention, le personnel découvrait le ca­davre au matin, au mieux dix minutes après le décès. Au­jourd’hui le moindre affolement est signalé par des sons syn­thétiques de jeu vidéo, déclenchant aussitôt la ruée des méde­cins de garde et des infirmières dans la chambre du mori­bond pour le réanimer, qu’il soit quatre heures du matin ou cinq heures de l’après-midi. Par la suite, la miniaturisation progressive des «chips» a multiplié par deux, et ce chaque an­née, la puissance de calcul de ces microprocesseurs. Désor­mais, les malades instables sont couverts d’électrodes, reliés à un ordinateur central qui décèle au centième de seconde le moindre problème. On ne meurt plus aussi facilement que naguère d’un arrêt brutal du cœur. Les conséquences sont simples : le nombre des réanimés est exponentiel. Cette évo­lution technologique nous sera très utile pour comprendre les travaux des cardiologues Michael Sabom et Maurice Raw­lings et pourquoi ils ont trouvé autant de NDE.
angesexistentRevenons à Raymond Moody. Bien avant l’aube de la révolution informatique, en 1965, il est encore étudiant, même pas en médecine, mais en philosophie. Un jour, il ren­contre Georges Ritchie, médecin psychiatre de Charlotsville et enseignant, qui lui raconte comment il «est mort» en 1943, alors qu’il était simple soldat, mobilisé dans une caserne du Texas. Moody écoute, intéressé mais sans plus. A la suite d’un entraînement poussé, le soldat Ritchie a contracté une pneumonie. Sa température augmente tant que le 20 décem­bre 1943 à 3h10, il s’effondre inconscient dans les bras d’une infirmière, le premier lieutenant Retta Irvine. Quelques heures plus tard, le jeune homme se réveille, saute de son lit et tente de trouver quelqu’un pour lui donner l’heure, parce qu’il ne veut pas rater le train de sa permission de Noël. Il s’élance dans les couloirs de l’hôpital et découvre soudain que personne ne semble le voir, que personne ne l’entend et pire, que les gens le franchissent sans ciller (exactement comme dans le film «Ghost» (film super!!). Ne comprenant pas, le soldat retourne dans sa chambre totalement étourdi et aperçoit un corps gisant dans un lit qu’il identifie comme le sien à cause de sa bague. Au même moment, il remarque une minuscule lumière étrange dont l’intensité commence à croître et attire son attention : «Toutes les lampes de la section n’auraient pu fournir une telle luminosité raconte-t-il. Progressivement, le garçon com­mence à distinguer dans ce halo lumineux une forme hu­maine tout en se disant que logiquement cette intensité lumineuse aurait dû détruire sa rétine dès la première se­conde : «Je voyais alors que ce n’était pas de la lumière mais un homme qui était entré dans la pièce, ou plutôt un homme fait de lumière… Je me mis sur pied et, pendant que je me levais, me vint cette prodigieuse certitude : «Tu es en présence du Fils de Dieu». «Alors il L’observe et se dit qu’il était «En présence de l’Etre le plus totalement viril» qu’il ait jamais vu. Seul pro­blème, son visage ne ressemble pas à celui de ses livres de ca­téchisme : «Ce n’était pas le Jésus de mes livres de catéchisme. Le Jésus de ces livres était gentil, aimable, compréhensif et peut-être un peu débile ( sic ). Ce personnage-ci était la Puissance même, plus âgé que le temps et cependant plus moderne que quiconque. Par-dessus tout, avec la même certitude intérieure mystérieuse, je sus que cet Homme m’aimait. Plus encore que la puissance, ce qui émanait de cette Présence était un amour inconditionnel. Un amour surprenant. Un amour situé au-delà des mes rêves les plus fous. « En même temps qu’il se fait ces réflexions, il découvre de la même manière qu’Il sait tout de lui, qu’Il connaît sa vie dans les moindres détails. Au même moment, Georges Ritchie revoit ses vingt ans de vie en l’espace d’une seconde, de l’accouchement de sa mère jusqu’à cette rencon­tre, en passant par les explorations sexuelles de sa puberté. Ritchie précisa dans son second livre «My Life After Dying» qu’il se trouva fort embarrassé lorsque ces «explorations» manuelles défilèrent devant Lui, mais que «cela ne sembla pas Le choquer ou Le surprendre outre mesure». Puis le Christ lui demande : «Qu’as-tu fait dans ta vie que tu puisses me montrer ?». Le garçon tente bien de lui arborer quelques moments de son enfance, puis se révolte en pensant qu’il n’a rien à Lui montrer parce qu’il est trop jeune pour mourir. Le Christ écarte son objection : «Personne n’est trop jeune pour mourir puisqu’il ne s’agit que du passage d’une réalité à une autre». Aussitôt, Il l’emmène visiter cinq de ces autres réalités, que Ritchie estimera plus tard comme étant peut-être différentes zones de ce que nous appelons enfer, purgatoire et paradis. Après le périple, Ritchie ne veut plus Le quitter mais il sombre dans l’inconscience. Les médecins eux, sont bien loin d’imaginer que le moribond qu’ils tentent de réanimer se balade avec un Etre de Lumière quelque part dans le ciel. Le cœur s’est arrêté et il est annoncé mort une première fois. On le laisse. Huit ou neuf minutes passent et on le réexamine une seconde fois pour être certain. Cette fois-ci, Ritchie est déclaré officiellement et administrativement mort. On tire le drap et on le laisse à nouveau. Mais un jeune interne, du même âge que Ritchie, ennuyé, et il ne sait pas pourquoi, décide de vérifier une dernière fois et enfonce son aiguille hypodermique droit dans le cœur. Surprise, il se remet à battre. C’est le retour du soldat Ritchie. Et lorsque ce dernier ouvre les yeux, c’est pour apercevoir le lieutenant Irvine entrant dans sa chambre lui dire «C’est agréable de vous avoir à nouveau avec nous, soldat Ritchie». «Quel jour sommes-nous ?» demande-t-il, pensant à son train de permission. «Le 24 décembre, soir de Noël» répond-elle, «Vous êtes resté quatre jours inconscient».

Moody fut impressionné aussi bien par l’histoire que par le médecin assis devant lui. Ritchie n’a pas l’air d’un far­felu, plutôt de quelqu’un avec la tête bien sur les épaules, ex­trêmement sympathique, doté d’un solide sens de l’humour. Et puis il oublie, passe son doctorat de philosophie et de­vient professeur à l’Université de Caroline du Nord. Un jour de l’année 1970, il décide de traiter «Phédon», ouvrage dans lequel Platon aborde l’immortalité de l’âme. Après le débat en classe, l’un de ses élèves lui raconte en aparté l’expé­rience de sa grand-mère. Moody établit immédiatement la connexion entre cette histoire et celle de Ritchie. Quelques jours plus tard, il raconte les deux histoires en classe et demande des commentaires aux élèves. Surprise… un étudiant lève la main et raconte l’histoire de sa sœur qui a frôlé la mort et comment elle a traversé le tunnel, vu sa vie entière défiler comme dans un film en Panavision et rencontré une Lumière à côté de laquelle le soleil ressemblait à une ampoule de 40 watts.

Là, Moody commence à se poser de sérieuses ques­tions et décide de faire une petite enquête. Petit à petit, il re­cueille d’autres histoires, toujours les mêmes et les classe dans un dossier. Cependant, la carrière d’enseignant l’ennuie et il dé­cide de devenir praticien. Il déménage en Georgie et s’inscrit à la Faculté de Médecine où il passera son doctorat. En troi­sième année de médecine, l’une ses relations l’invite à parler de ses «tunnels» devant les membres du club local de jeunes médecins. Moody réalise un exposé clair et à son plus grand étonnement, à la fin de son discours, des jeunes méde­cins prennent la parole et lui expliquent qu’eux aussi ont eu des cas similaires. Le carnet d’adresses de Moody s’épaissit. Un journaliste lui fait même un papier dans le quotidien lo­cal, article qui tombe sous les yeux d’un éditeur du nom d’Iggel. Celui-ci demande à le rencontrer pour envisager une éven­tuelle publication de ses histoires. Moody accepte et s’attelle à la tâche en interrogeant le plus grand nombre de personnes là où il travaille et étudie, à l’hôpital. Il trouve des cas im­pressionnants, cent cinquante au total, parfaitement docu­mentés, avec la preuve que le sujet était bien mort pen­dant quelques minutes. Il découvre aussi que personne n’a ja­mais travaillé sur ce sujet hormis un autre médecin, le Dr Elisa­beth Kübler-Ross à qui il envoie son manuscrit en lui de­mandant une préface.

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Son livre «La vie après la vie *» paraît en 1975 lorsqu’il en­tre en quatrième année de médecine. Et, alors que son édi­teur ne s’attend pas à dépasser les deux mille exemplaires (les lecteurs locaux et les amis des amis), c’est le succès colossal : près de dix millions d’exemplaires à ce jour en quinze lan­gues. Un succès tel que Moody en fit des cauchemars. Il vi­vait avec la hantise permanente que toutes ses histoires d’amour ineffables au bout du tunnel ne donnent envie aux lecteurs mal dans leur peau de se suicider. Aussitôt, il se lance à la recherche des suicidés (ratés, par définition) et pu­blie un second livre «Lumières nouvelles sur la vie après la vie».

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* « La vie après la vie  »

Moody avait posé la première pierre. Dans son pre­mier ouvrage, il identifiait quatorze caractéristiques commu­nes aux patients qui «en» étaient revenus. En quelque sorte, il avait dressé le premier guide Michelin de la destination fi­nale de tout être humain, la mort :

1 ) Le sujet déclare toujours que ce qu’il a vécu n’est pas exprimable avec des mots humains.
2 ) Le sujet s’entend déclaré mort ou bien tout lui sem­ble étrange; il se sent «mort».
3 ) Le sujet ne ressent plus aucune douleur et il se sent parfaitement détendu et calme.
4 ) Il entend un bruit proche d’une sonnerie.
5 ) Le sujet sort de son corps et voit ce qui se passe au­tour de lui. Il flotte.
6 ) Le sujet est aspiré dans une sorte de tunnel.
7 ) Des membres de la famille, décédés, apparaissent dans le tunnel et l’aident.
8 ) Le sujet aperçoit une Lumière brillante.
9 ) Il revit sa vie dans les moindres détails.
10 ) Le sujet se heurte à une sorte de «frontière».
11 ) Il se retrouve soudain dans son corps.
12 ) Le sujet veut raconter son histoire mais on le prend pour un fou. Il se referme comme une coquille et s’imagine qu’il est le seul au monde à avoir vécu une chose semblable.
13 ) Il commence à lire pour essayer de comprendre.
14 ) Il n’est plus effrayé par la mort.

J’ai vécu 2 fois cette expérience et vous le souhaite. Bien sur il devient difficile de comprendre et de vivre avec ceux qui ne l’ont pas vécue. La vie est tellement belle et ils ne le voient pas.

Le sujet qui nous intéresse, les Anges, Moody les trai­ta avec une certaine retenue, pour ne pas dire la plus grande prudence, dans le chapitre 7 «Contact avec d’autres» de son premier livre : «Dans d’autres occurrences, les esprits rencontrés ( dans le tunnel ) ne sont pas des personnes que l’on a connues dans la vie passée» écrit-il. «(…) Dans quelques cas, plutôt rares, les sujets en venaient à supposer que les entités rencontrées étaient leurs «anges gardiens». Un de ces esprits dit à un mou­rant : «je suis venu t’aider dans cette circonstance de ta vie, mais dorénavant je vais te confier à d’autres». Une femme m’a rap­porté que, lors de sa décorporation, elle distingua la présence de deux êtres qui se présentèrent à elle comme des «guides spiri­tuels». «Moody était prudent. Il ne voulait pas se lancer dans des détails qui auraient pu discréditer son travail, déjà aux li­mites du surnaturel. Que son livre laisse supposer qu’il puisse exister une vie après la mort était déjà en soi une au­dace inconcevable. Moody allait même essuyer des attaques virulentes et n’attendait qu’une seule chose : qu’un universi­taire effectue une investigation scientifique. Deux ans après la sortie de son premier livre, un cardiologue de poids pu­bliait un ouvrage qui confirmait les conclusions de Moody. Le petit docteur de Charlotsville n’était plus seul. Le travail du Dr Maurice Rawlings, un cardiologue réputé, solide et sé­rieux allait le conforter dans sa thèse.

Le Dr Rawlings est un vrai cartésien, un vrai dur, an­cien médecin du 97e General Hospital, l’unité sanitaire des forces américaines basées à Francfort. Sa spécialité, la chirur­gie de guerre, autrement dit les poitrines déchiquetées par les balles ou l’explosion d’une grenade. Il y reste quatre ans et quitte l’armée de terre pour l’US Navy dont il sera le cardio­logue avec le rang de capitaine. Maurice Rawlings terminera sa carrière militaire brillamment, au Pentagone, à Washing­ton, le saint des saints. De retour à la vie civile, il s’installe à Chattanooga, une ville tranquille du Tennesse. On l’a devi­né, après dix ans d’armée, Maurice Rawlings n’avait rien d’un poète. Plutôt un homme parfaitement entraîné à fouiller froidement dans des corps sanguinolents pour tenter de «recoller» les morceaux sans l’ombre d’un battement de cil. Rien d’étonnant, avec un tel profil, que pour ce médecin militaire, la religion ne représente rien de plus qu’un «hocus pocus», autrement dit une pratique pour superstitieux sici­liens. «Je n’avais jamais mis les pieds dans une église» me con­firma-t-il «car je n’y croyais absolument pas. La religion, ce n’était pas pour moi».

Hormis le milieu clos des cardiologues, personne n’au­rait jamais entendu parler de ce médecin au visage de chan­teur de charme, si un beau jour de ses 57 ans, un homme ve­nu en consultation ne s’était pas effondré dans la salle d’at­tente de l’hôpital, victime d’une crise cardiaque. Ce­la ne pouvait pas mieux tomber : son cœur avait choisi le bon mo­ment et le bon endroit pour s’arrêter. Le Dr Raw­lings ne fit qu’un bond et se jeta sur le corps pour lui admi­nistrer un massage cardiaque des plus musclés. Maurice Raw­lings est un costaud et sa façon de masser n’aurait certaine­ment pas déplu à un catcheur. Il continua à masser la poi­trine, tout en observant machinalement le visage du mori­bond : presque la cinquantaine, ouvrier de ferme, blanc, che­veux noirs, taille moyenne. Banal. Mais soudain, en pleine réanimation «ma­nuelle», l’homme l’agrippe à lui arracher sa blouse et lui de­mande de ne pas arrêter. «Son corps tourna au bleu» raconte Maurice Rawlings dans son livre «Beyond Death’s door», «alors que je poussais sur ses poumons, une in­firmière commen­ça le bouche-à-bouche (…) Une autre infir­mière arriva avec l’équipement d’urgence qui contenait un pa­cemaker. Malheu­reusement, le cœur ne voulait pas maintenir le rythme. Le pace­maker était donc obligatoire pour passer de 35 battements par minute à 80 ou à 100. Je devais introduire le fil du pacemaker dans une large veine en-dessous de la clavicule qui conduit di­rectement dans le cœur. Le bout de ce fil électri­que est poussé à travers le système veineux et laissé ballant dans le cœur. L’autre bout est relié à une pile miniature qui régule le pouls et empêche ainsi un blocage du cœur. Le patient commen­ça à «revenir». Mais dès que je retirais mes mains de sa poitrine pour atteindre un instrument ou autre chose, il perdait connais­sance, roulait des yeux, arquait son dos dans des convulsions, cessait de respirer et mourait à nouveau. Chaque fois que son pouls et sa respiration reprenaient, le patient criait «je suis en enfer». Il était terrifié et me suppliait de l’aider. Moi, j’étais mort de peur. En fait, cet épisode m’a littéralement et suffisam­ment terrifié pour que j’écrive ce livre. Ensuite, il poussa une supplique étrange : «N’arrêtez pas !». Vous savez, la première chose que les patients me disent dès qu’il reprennent connais­sance, c’est : «Enlevez vos mains de ma poitrine, vous me faites mal !». Je suis grand et ma méthode de massage externe du cœur brise quelquefois des côtes. Mais celui-ci disait : «N’arrêtez pas !». Ensuite, je remarquai une véritable expression de frayeur sur son visage. Son aspect était pire que celui de sa mort ! Ce patient faisait une grimace grotesque et donnait l’impression d’horreur ! Ses pupilles étaient dilatées, il transpirait et tremblait. Alors un autre fait étrange se produisit. Il me dit : «Est-ce que vous com­prenez ? Je suis en enfer. Chaque fois vous que vous arrêtez, je retourne en enfer. Ne me laissez pas y retourner». Etant habitué à des patients sous ce genre d’émotions, je ne tins pas compte de sa demande et lui dis de garder son enfer pour lui-même. Je me souviens lui avoir répondu : «Je suis occupé, ne me cassez pas les pieds avec votre enfer tant que je n’ai pas fini de mettre ce pace­maker en place». Mais l’homme était sérieux et finalement je me suis rendu compte qu’il avait vraiment des problèmes. Ja­mais je n’avais vu quelqu’un d’aussi paniqué. Cela eut pour ef­fet de me faire travailler plus vite, avec plus de ferveur. Ensuite il traversa trois ou quatre autres périodes de mort clinique sans pouls ni respiration. Après plusieurs épisodes de mort momenta­née, il me demanda finalement «comment puis-je rester en de­hors de l’enfer ?». Je lui répondis que je pensais à ce que l’on ap­prend au catéchisme, que Jésus Christ était sans doute celui à qui il devait demander de le sortir de là. Alors il répondit : «Je ne sais pas comment. Priez pour moi». Prier pour lui ! Quelle blague. Je lui rétorquai que je n’étais pas prêtre mais docteur. «Priez pour moi» répéta-t-il. Je savais que je n’avais plus de choix. C’était la dernière volonté d’un homme en train de mourir. Alors tout en travaillant, toujours sur le sol, je lui dis de répéter les mots après moi. C’était une prière toute simple parce que je ne savais pas grand-chose à ce sujet. Cela dut être quelque chose de ce genre : «Seigneur Jésus, je vous demande de me préserver de l’enfer; oubliez mes péchés, etc.».

Totalement retourné par ce qu’il venait de vivre, Mau­rice Rawlings rentra chez lui plus que pensif. Car s’il avait bien entendu parler des histoires de NDE lancées par le livre de Moody, il n’y avait jamais prêté la moindre atten­tion. On ne passe pas dix ans dans l’armée pour croire à ce genre de «stupidités». Mais là, dans son fauteuil, avec le visage de cet homme dansant encore devant ses yeux, il voulut sa­voir à quoi ressemblait l’enfer et partit à la recherche d’une Bible dans sa bibliothèque. Il réfléchit et se dit que cette his­toire méritait d’être approfondie. Alors le cardiologue mili­taire ne fit pas dans le détail : il interrogea systématiquement tous ses patients à chaud, après leur opération, ce que seul un chirur­gien peut faire. Et ce qu’il découvrit lui fit froid dans le dos : des sorties hors du corps, des tunnels, des mem­bres de la fa­mille décédés, des Anges, la Lumière ineffable, etc.

Comme Raymond Moody, le Dr Maurice Rawlings se retrouva devant l’obligation intime de reconnaître qu’il ar­rive parfois des choses étranges à ses opérés. On ne se ment pas à soi-même. Il arriva lui aussi à la conclusion que la vie ne s’arrêtait pas au moment de la mort du corps. Il re­groupa les témoignages de ses patients et publia son livre :
« Derrière les portes de la lumière » en 1978.

Mais curieusement, le Dr Rawlings fut rejeté par la commu­nauté scientifique de la NDE qui ne lui pardonna pas d’avoir parlé de sa conversion personnelle dans un livre re­groupant les témoignages de ses malades. Pour cette raison, il sera ignoré et rarement cité par les chercheurs suivants. Son livre ajouta pourtant une pièce à conviction supplémen­taire dans la pile de preuves de l’existence d’une vie après la mort, car ses cas étaient de «première main» : contrairement à Moody, il pouvait interroger ses malades immédiatement après leur réanimation ou leur opération…

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P. Jovanovic – E. Chouard : La revue de presse (mars 2015)
Pierre Jovanovic reçoit Etienne Chouard pour analyser
les principales actualités économiques et politiques.
Face à la montée du chômage et à la poursuite de la crise économique, Etienne Chouard affirme qu’il faut remonter à la cause de nos problèmes en écrivant nous-même notre constitution politique.
https://www.youtube.com/watch?v=EFeh3842h0s

Son site : http://www.jovanovic.com/blog.htm