C’est L’INVISIBLE qui décide du visible

par Frank Hatem

DÉCISION, VOLONTÉ, LÂCHER-PRISE

Faut-il vouloir et s’acharner à la réalisation d’un but, ou faut-il se laisser aller à la demande de l’environnement ou de l’inspiration censés nous guider ? Cette interrogation cruciale s’impose un jour ou l’autre à celui qui est sur un chemin spirituel.

Le conflit est celui de l’ego et du Soi : la volonté personnelle suit les demandes superficielles de l’ego poursuivant ses désirs personnels, la volonté « ontique » au contraire, omnisciente, est une demande plus profonde, moins personnelle, qui n’est pas poursuivie par orgueil comme la première mais avec humilité et soumission. Tout spiritualiste étant tôt ou tard amené à distinguer en lui l' »ego » du « Soi », la question finit par se poser : qui décide, qui doit décider, quelle volonté doit être suivie ?

La réponse est pourtant simple quand on a compris que le conscient ce n’est que le visible. Qui nierait que l’inconscient est beaucoup plus vaste, puissant que le conscient, qu’il est quasiment infini et omniscient, même s’il est invisible ? L’ego se croit scientifique lorsqu’il s’attache à ce qu’il voit et mesure, pourtant la Connaissance est ailleurs à 99 %. Ne le nient que ceux qui ont froid aux neurones.

On en parlera vendredi soir à l’émission sur la tv internet « Le Grand Changement » (et on mettra ça en pratique lors du séminaire du 7 juin en Seine-et-Marne. Voir lien à la fin de l’article).

Faire confiance à 1% de notre Connaissance pour décider de sa vie, c’est un peu kamikaze. Mieux vaut faire confiance à l’invisible.

On appelle souvent « lâcher-prise » le fait de se laisser guider par cet Omniscient, et/ou de ne pas s’attacher à un but (et encore moins au résultat). Pourtant la volonté individuelle est indispensable. Manifestation de la Nécessité suprême, elle contribue via l’incarnation, à être le MOYEN concret (visible) de cet Absolu abstrait (invisible). Sans ce Visible minuscule, l’Invisible n’aurait aucun sens.

Toute manifestation est limitée, toutes les limitations existent et existeront toujours. Une volonté saine consiste à en assumer une et une seule à la fois, avec constance et régularité, aussi longtemps que l’ego qui l’assume ne s’est pas transformé (dans ce cas, le but change). C’est l’ego le thermomètre.

Le but bien choisi ne doit changer que lorsque le niveau de conscience a changé. C’est en voulant, en sachant ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas, en s’y tenant et en allant jusqu’au bout de la mise à l’épreuve de cette volonté que l’être permet « le mieux » le néant, réalise le mieux « Dieu ». Il aura un sucre. La réalisation ou non d’un but est la mise à l’épreuve de la validité de ce but pour la période passée.

Le fait de se mettre au service de la « volonté divine » ne doit donc pas être un obstacle à la poursuite de buts personnels. Les buts personnels sont manipulés par l’Invisible, l’Omniscient, afin d’aller là où ce dernier veut aller sans le dire, inconsciemment.

L’un des cadeaux de la Métaphysique c’est justement de commencer à faire confiance à cet Invisible. Sinon, si on ne croit que ce que l’on voit, la déprime totale n’est pas loin.

Ce n’est pas pour se rassurer qu’on pense ainsi. C’est la vérité. Mais c’est parce qu’on a peur de ce que cette vérité implique qu’on rejette ces pensées positives, et notamment qu’on se laisse manger par des volontés « extérieures »

Sans ma volonté ferme et déterminée, ma vie ne sera jamais la mienne. Les autres décideront. C’est en quelque sorte une trahison vis-à-vis du créateur en moi que d’avoir peur de ma volonté personnelle qui, normalement, doit être la seule existante, la seule prise en compte. Toute maladie de la volonté provient de cette peur de la solitude : « si je décide, veux, et réalise mon but, c’est que je suis moi-même le créateur, je suis donc seul, et si je suis seul je n’ai de relation qu’avec l’infini, je deviens l’infini, je deviens donc NUL. Au secours. » L’influençabilité, la timidité, le recours aux diluants de la personnalité (alcool, drogue etc), sont des moyens de placer le pouvoir à l’extérieur de soi.

JE SUIS ET JE RESTE LA SEULE VOLONTE DE MON UNIVERS.

Cela ne veut pas dire que je sois un sale égoïste. Rien ne m’empêche de mettre cette volonté au service de l’Humanité. C’est mon libre choix qui en décide. Il vaut mieux être sincèrement égoïste que faussement altruiste. « Je ne permets à aucune volonté extérieure d’intervenir dans ma décision ». D’ailleurs, en fait, il n’y a jamais eu de volonté extérieure. C’est uniquement pour ne pas m’ennuyer tout seul que je reçois les volontés d’autrui et de l’univers. Je les crée, je les invite. C’est la volonté la plus stable (détermination de celui qui assume la solitude) qui finit toujours par l’emporter au moment où l’autre faiblit. Ce n’est pas une question d’intensité et d’acharnement mais de constance et de courage face à soi-même. Rien à forcer, pas de crispation.

Chaque fois que j’hésite, que j’attends un avis ou que je laisse une place à l’influence extérieure, c’est que j’ai envie de fuir la solitude liée à la décision. Je retarde ainsi ma réalisation et mon épanouissement. Qui dit spiritualité dit courage.

LA DECISION C’EST LA SOLITUDE. J’ai compris que la spiritualité consiste à être de plus en plus dans l’assomption de cette solitude infinie de l’être, et que le processus de DECISION est le lieu privilégié de cette assomption. Généralement, si je ne sais pas ce que je veux ou n’aboutis pas, c’est parce que la décision a manqué. L’indécision ou la décision sans détermination ou sans solitude est la lâcheté fondamentale dont il faut se libérer à tout prix.

MON INCONSCIENT SAIT MIEUX QUE MON CONSCIENT COMMENT PARVENIR AU BUT (D’ailleurs mon conscient ignore le vrai but).

Le multiscient, ou « conscient », ne peut connaître toutes les possibilités et savoir où sont les moyens. Seul l’Omniscient « inconscient » connaît cela et peut en tenir compte. C’est d’ailleurs pourquoi une bonne décision est souvent une décision « inspirée » et non réfléchie.

Décider ne veut pas dire s’acharner sur les moyens : choisir (fermement) suffit pour que le travail se fasse. Par quel miracle ? Simplement parce que la décision ferme et déterminée est la meilleure façon de se définir comme le CREATEUR UNIQUE DE MON UNIVERS. A partir de cette croyance, si elle domine toutes les autres bien entendu, l’inconscient suit, ce qui signifie que je m’aperçois que tout ce qui m’entoure est MOYEN. Je les ai tous créés en attendant ma décision, elle qui leur donne enfin leur rôle. A celui qui ne sait où il va, il n’est pas de vent favorable. Rien dans le monde n’est utile si je ne décide pas. Donc je ne peux décider en fonction des moyens, ce sont eux qui attendent ma reconnaissance. Les moyens importent peu, l’intendance suit.

L’inconscient, on sait que c’est le « monde extérieur », c’est-à-dire la partie de notre univers A LAQUELLE ON REFUSE DE S’IDENTIFIER à un moment donné (c’est donc ma création puisque c’est moi, en conscience, qui définis ce que je suis et ce que je ne suis pas, alors que je suis en fait tout).

NB : ce que les psychologues appellent le « subconscient » est la partie de soi qui n’est pas consciente mais à laquelle on s’identifie quand même, et qui peut donc devenir consciente. C’est en fait notre passé. Le conscient sépare et unit le passé et l’extérieur. Le « conscient » est en fait la frontière entre ce qu’on appelle le « subconscient » et « l’inconscient ». Entre mon passé déjà intégré (intérieur) et mon avenir à intégrer (extérieur).

Etablissons-nous créateur unique et l’univers suivra, il n’attend que cela. Le miracle de la DECISION vient du fait que par mon acte de foi, je focalise toute l’énergie de mon univers, qui auparavant était disséminée dans le monde entre différentes volontés. Si je n’ai aucun doute sur cette toute-puissance, et suis d’une parfaite honnêteté vis à vis du but choisi (ce qui suppose ne rien décider qui ait pour but de recevoir affection, reconnaissance, pouvoir etc., problèmes égotiques, ni qui ait pour but de nuire à autrui ou de faire ce que je ne voudrais pas qu’on me fasse), alors les portes du monde sont grand ouvertes car, comme dit St Paul : « tout concourt au bien de celui qui aime Dieu« . Tant que tout égoïsme n’a pas disparu, il est bon et naturel de ne pas être tout-puissant.

NI LES MOYENS NI LE RESULTAT NE ME CONCERNENT

C’est à ce niveau que doit se placer le « lâcher-prise » bien compris. Si j’ai foi en la justesse de mon but et en l’invincibilité de ma décision, je dois laisser mon inconscient prendre en charge la réalisation. Il arrivera bien plus vite et bien mieux que mon mental qui a du mal à traiter consciemment toutes les informations nécessaires pour diriger les opérations. Le « hasard » fait généralement bien mieux les choses. Cela ne veut pas dire que je ne dois rien faire, mais je ne m’acharne pas pour provoquer les situations, je ne fais que les exploiter au mieux chaque fois qu’elles se présentent, en sachant que tout ce qui se présente concourt à ma réalisation si je sais le voir. Y croire, c’est le voir.

L’aspect principal du « lâcher-prise » et qui conditionne tous les autres, se situe dans le fait de ne pas s’attribuer le résultat. Mon ego est là pour vouloir, mais ce n’est pas lui qui agit. Le résultat est attribué au Créateur, dont l’ego, par sa volonté, est le serviteur. Dans cet état de conscience, qui est le meilleur moyen de mettre à leur place le Soi et le Moi, le détachement peut être complet, compte-tenu que l’ego n’attend aucune félicitation, aucune gratification, aucune reconnaissance, ni à ses propres yeux ni aux yeux d’autrui ou de « Dieu », et aucun bénéfice. De la sorte il en tirera d’ailleurs un profit considérable.

Le résultat est le dernier niveau auquel se situe le lâcher-prise (les autres lâcher-prise sans moins importants) : un bon métaphysicien sait que tout but est un objectif intermédiaire sans valeur intrinsèque. Il le poursuit avec détermination mais détachement : s’il atteint ce but, tant mieux. Cela veut dire que ce but était juste, celui qu’il devait atteindre. S’il ne l’atteint pas, ou s’il arrive au résultat contraire, tant mieux également. Cela lui enseigne qu’il n’y avait pas adéquation entre son désir et son besoin.

Ce qui se produit est toujours ce dont nous avons besoin, ET TOUJOURS CE QUE NOUS AVONS, EN FAIT, VOULU (inconsciemment). On ne peut pas s’établir créateur et en même temps se plaindre de ce qui arrive. Si je sais que je suis (au-delà de mon ego) le Créateur, après avoir reconnu que ce Créateur n’a qu’un objectif unique (nécessité du néant) qui est le Bien absolu (c’est indissociable), je ne peux pas regretter ou maudire quoi que ce soit. Tout ce qui m’advient est le meilleur pour moi. Le fait d’avoir poursuivi un autre but montre simplement qu’à cette époque, ce but n’était pas judicieux. il ne correspondait pas à ce que je devais faire ou vivre, j’avais une idée fausse de moi-même, de la place de mon univers dans le grand Tout.

Ce qui signifie que si je manque de quelque chose jusqu’à présent, c’est que jusqu’à présent j’avais davantage besoin du manque que de la chose.

Mais seulement jusqu’à présent. Il ne faut jamais renoncer tant que la décision est juste (une décision n’est jamais une habitude. Elle doit être recréée – ou non – à chaque instant..

Si je suis capable de maîtriser à ce point ma pensée dans un pareil lâcher-prise par rapport aux résultats, je me reconnais créateur, tous les espoirs sont permis.

D’où l’importance de 1°) : choisir et décider. Et il n’y a pas de recette pour cela, et personne ne peut le faire à ma place. Tout ce qui peut m’éloigner de la jouissance de décider seul doit être banni. Tout ce qui peut me placer dans la situation de devoir décider seul et vite, doit être recherché.

Une fois la décision prise, qu’elle ait été inspirée ou qu’elle ait été jouée à pile ou face (et même si elle a été mûrement et rationnellement réfléchie), il s’agit de faire la preuve que c’est une décision. Et c’est pourquoi le 2°) est également très important.

2°) Ce n’est une décision que si l’on s’y tient jusqu’à la réalisation finale. Vouloir ne souffre pas de variations d’intensité. Lorsque la volonté faiblit, c’est un moyen de laisser entrer des volontés concurrentes (lié à la peur de la solitude bien entendu). Lorsque la volonté s’accroît de façon inopportune, elle est le signe d’une impatience ou d’un manque de confiance qui conduit généralement à un abandon favorisé par l’épuisement (c’est le signe évident que la vraie volonté était d’abandonner).

Aucun obstacle ne résiste à une volonté univoque et constante. C’est toujours la volonté la plus stable qui l’emporte.

« LES OBSTACLES SONT FAITS POUR ETRE ABATTUS,

NON POUR NOUS ABATTRE ».

On pourra se dire « et si je me trompais »… Mais la poursuite d’un but avec détermination, même si ce but est une erreur totale, est beaucoup plus bénéfique que la tergiversation. L’entraînement de la volonté qu’il représente est un tel facteur de confiance en soi, que les fois prochaines on aura beaucoup plus de facilité à choisir un but juste. Cela signifie qu’on a toujours raison d’aller au bout de ce que l’on veut. Que ce but soit juste ou qu’il ne le soit pas, rien ne doit nous en détourner. Il n’y a d’enseignement que par la réussite ou l’échec, bien peu par la velléité ou l’hésitation (peur) qui permet d’échapper à la leçon. C’est d’ailleurs le but poursuivi lorsqu’on se donne un caractère velléitaire (qui ne va pas au bout de ses volontés et change de décision en permanence) : ne pas évoluer pour ne pas voir en face sa toute-puissance éternelle.

On décide d’être magique ou on décide de subir selon qu’on a ou non le courage de choisir. Parfois on se fait croire que c’est par respect des autres qu’on ne décide pas, mais au contraire respecter les autres c’est montrer comment on décide, en tenant compte de chacun et de tout. Au prix, pourquoi pas, de se faire des ennemis. C’est normal. « Celui qui est sans ennemis est un homme sans valeur ». Ça m’arrange.

L’homme qui a fait l’acte de décision a changé. Ce ne sera plus jamais le même que celui qui n’avait pas décidé. Cela est une réalité et cela seul compte. C’est un acquis définitif à l’échelle de toutes nos vies. Alors que les résultats matériels, eux, sont illusoires et disparaîtront bien vite.

La clef de la réalisation créatrice, c’est le détachement par rapport au résultat. La poursuite du but doit être un jeu, sans enjeu.

LA PENSEE POSITIVE CREATRICE N’A PAS POUR BUT DE VOUS DONNER CE QUE VOUS DESIREZ.

SI ELLE VOUS LE DONNE C’EST DANS LE BUT DE VOUS RECONCILIER AVEC LE POUVOIR CREATEUR DE L’ESPRIT, c’est-à-dire avec vous-même.

SI ELLE NE VOUS LE DONNE PAS, C’EST POUR AMELIORER VOTRE DETACHEMENT et votre acceptation. Question de priorités.

Le séminaire du 7 juin portera aussi sur les moyens vibratoires (invisibles) qu’on peut se donner pour se changer soi-même et ainsi changer son univers.

A tout de suite, Frank

SÉMINAIRE L’ÈRE DU VIBRATOIRE

par Eugénie ROSEC et Frank Hatem

DIMANCHE 7 JUIN de 10:00 à 18:00

CLIQUER ICI POUR LES DÉTAILS

6eclef

DISPONIBLE ICI

Retrouvez les chroniques de Frank Hatem sur la Presse Galactique
[widgets_on_pages id= »COPYRIGHT »]