oasis-compressor

par Simon Leclerc

Bonjour à vous tous,

Quand j’étais petit, ma quête spirituelle consistait à rechercher des réponses aux questions existentielles que j’entretenais face à la mort et à la possibilité que la vie puisse se poursuivre après. Je considérais très plausible l’existence de la réincarnation, mais je ne savais pas si je devais croire en une forme de dieu. Cependant, j’étais convaincu qu’une force invisible animait la vie des arbres et de la nature environnante. Était-elle consciente? Je ne le savais pas, mais je ressentais sa puissance.

Un peu plus tard à mon adolescence, je lisais des écrits sur les voyages astraux. J’étais fasciné par tout ce qui y était relaté, en lien avec une vie parallèle invisible qui semblait cohabiter avec la nôtre. J’avais même trouvé un livre qui présentait une technique pour «sortir de son corps» consciemment, ce qui était nommé un voyage astral.

À l’époque, je m’étais mis en tête d’assister à un concert de musique dans la ville où j’habitais. Comme je n’avais pas les moyens financiers d’y aller physiquement, j’avais décidé d’y aller avec mon corps astral, en suivant la méthode décrite dans le livre. Je me disais qu’après tout, c’était un moyen économique de se divertir. J’ai donc pratiqué la technique décrite pendant plusieurs jours, mais sans jamais y parvenir.

En vérité, j’étais effrayé par la possibilité d’une réussite, car tout ce que j’avais en tête, c’était cette mise en garde qui était mentionnée à la fin du livre [retranscrite de mémoire]: «Si vous voyagez dans l’astral, vous demeurerez connecté à votre corps physique par un cordon d’argent. Celui-ci vous indiquera si un danger se présente sur Terre durant votre absence. Si c’est le cas, vous serez alors invité à revenir aussitôt». Et à la fin, cette petite phrase: «Soyez attentif, car des âmes errantes pourraient vouloir s’approprier votre corps durant l’expérience».

Je n’ai jamais oublié cet ajout. Je m’imaginais alors en train de vouloir revenir en moi, tout en constatant la présence d’un autre qui aurait déjà pris possession de mon corps durant mon voyage; des sortes de bernard-l’ermite de l’astral qui profiteraient de mon absence pour squatter mon corps physique et vivre ma vie à ma place. Je m’imaginais en train de me battre pour reprendre mon corps, tout en observant l’autre se faire passer pour moi auprès de mes proches et amis. C’était surréaliste comme idée et j’avoue qu’elle me terrorisait.

Un véhicule
Si je vous raconte cela, c’est pour vous dire combien à cette époque les liens entre le corps physique, l’Âme et l’Esprit m’étaient inconnus. J’imaginais le corps comme un simple véhicule séparé de la conscience, un peu comme un taxi que l’on emprunte le temps d’un voyage, interchangeable sur demande.

J’ai compris plus tard que l’Être humain est composé d’un nombre important de corps (émotionnel, mental, etc.) et qu’ils sont tous interreliés les uns avec les autres selon un principe de vases communicants. Le corps physique est l’un d’entre eux. Et lorsque l’un ou l’autre de ces corps est en déséquilibre, il affecte les autres [lire Guérison profonde et reprogrammation].

Ainsi, le corps physique n’est pas séparé des dimensions subtiles. Il est la partie visible de l’ensemble. Il fait partie du tout, bien qu’il demeure un véhicule temporaire. L’équilibre dans cette relation consiste donc à la fois à bien l’habiter (s’incarner) et à le respecter (en prendre soin), tout en apprenant à ne pas s’identifier à lui. Nous ne sommes pas notre corps physique, mais il fait partie du voyage sur Terre. Il est la projection physique des réalités subtiles des autres mondes. Pour donner une image simple, il se présente comme la partie visible de l’iceberg que nous sommes.

D’ailleurs, je sais aujourd’hui qu’une âme errante ne peut pas prendre possession du corps d’une autre personne durant son «absence», puisqu’elle n’y est pas reliée. Elle peut tout au plus entrer dans son aura, créant ainsi un effet de contraction au retour. Mais quand cela se produit – et il n’est pas nécessaire de voyager dans l’astral pour sentir des âmes désincarnées autour de soi – l’Être est simplement invité à réitérer sa souveraineté énergétique dans sa dimension terrestre. Voilà alors une magnifique occasion de se respecter, et par résonnance, d’inviter les êtres de l’astral à en faire autant.

Avec le recul, je suis conscient que la mise en garde du livre a éveillé une peur importante en moi qui aura porté un dur coup à mon projet de «voyage à rabais dans l’astral», au point de miner mes chances de réussites. Je n’ai jamais assisté au concert souhaité, et j’avoue que j’étais à la fois déçu et soulagé de mon «échec». J’ai alors mis de côté mon projet, convaincu que je n’avais pas les aptitudes pour voyager ainsi. Mes élans de liberté vers les gratuités que pouvaient me procurer ces voyages me terrorisaient davantage qu’ils ne me fascinaient, et j’ai abandonné le tout.

Un Univers conscient
Un peu plus tard vers la fin de mon adolescence, ce qui m’importait le plus était de m’intégrer socialement et tout ce qui me faisait paraître cool auprès des autres était expérimenté. Ma quête spirituelle est demeurée en veilleuse durant cette période, jusqu’au début de ma vingtaine, lorsque j’ai découvert avec fracas que l’Univers autour de moi était conscient et qu’il «répondait» à mes émanations [lire L’enseignant]. Après ce réveil spirituel, j’ai réorienté toute ma recherche sur le sens de la vie sur Terre, sur le pourquoi de notre existence ici-bas et sur le but de la grande aventure terrestre.

À cette époque, plus j’avançais sur le chemin de la compréhension que l’invisible existait, moins ma vie terrestre n’avait de sens. J’étais alors dépendant affectif et je vivais des déceptions amoureuses à répétition. J’effectuais des études de soir que je n’aimais pas, tout en travaillant à plein temps le jour pour subvenir à mes besoins de base. Comme je m’ouvrais toujours plus aux réalités de l’astral et de la vie dans les «autres mondes», je percevais de plus en plus le plan terrestre comme étant un lieu qui existait «en attendant la vraie vie», celle qui surviendrait après les difficultés vécues sur Terre.

Durant ce passage difficile, alors que je me dévitalisais toujours plus, je justifiais mon mal de vivre en jugeant le monde qui m’accueillait. Je me disais que c’était le chemin de croix qu’il me fallait traverser pour enfin retrouver la lumière, celle qui m’attendrait après la grande noirceur de ma vie terrestre. Je n’étais pas suicidaire, car je me disais qu’il me fallait prouver ma détermination en acceptant l’adversité. Mais je n’étais attaché à rien.

C’est avec beaucoup d’humilité que je vous partage cela, car je sais que plusieurs spiritualistes se reconnaîtront dans mon parcours. Et en poursuivant votre lecture, vous comprendrez bientôt où je souhaite vous conduire.

L’autre monde
J’ai beaucoup souffert de mes pulsions désincarnées, car plus je nourrissais «l’autre monde», plus je perdais mon pouvoir d’action sur Terre. Je sais aujourd’hui que je n’habitais plus du tout mon corps physique, ou du moins que j’étais complètement décentré (une autre façon de le dire), et la vie me le reflétait totalement. Elle n’avait aucun sens et je ne ressentais aucune capacité à la changer. Pour ainsi dire, je la subissais.

Cet état d’esprit m’a graduellement fait perdre toute ma joie de vivre. À un moment, plus rien ne me satisfaisait sur Terre. Tout existait en attendant la vraie vie, celle qui me remplirait un jour de joie et de bonheur. J’étais triste et sans ressource, ma vie me déprimait, mais ma spiritualité grandissante me remplissait de l’espoir d’un ailleurs meilleur. Seule cette idée me maintenait en vie. Plus j’étais conscient de l’existence des mondes invisibles, et moins ma vie humaine avait de sens.

Durant ce temps, je croyais que j’étais «testé» et «évalué» lors de mon passage sur Terre et qu’il me fallait traverser l’épreuve de ma vie pour enfin mériter ma place dans «cet autre monde». Ma spiritualité avait un sens, elle me permettait d’observer avec sérénité mon mal de vivre et mon impuissance à changer les choses. Je me disais que tout cela n’était qu’un passage, en attendant l’autre vie, la vraie.

Un jour, le choc est venu. Celui que l’on appelle inconsciemment, sans le savoir. Celui qui est orchestré «au sommet» et qui nous réveille brutalement d’un sommeil nostalgique. Quand j’ai constaté le mirage dans lequel je me piégeais de plus en plus chaque jour, tout a basculé. Je me suis alors rendu compte que la réalité qui me fascinait tant, celle que «j’attendais» impatiemment, était si près de moi que je n’arrivais tout simplement pas à la percevoir. Je cherchais un Dieu à l’extérieur de moi, alors que durant tout ce temps, cette énergie vivait en moi, à l’intérieur de chacune de mes cellules, attendant d’être écoutée, d’être réellement entendue.

Une conscience unifiée
Je suis conscient que le terme «Dieu», pour beaucoup, est associé à une religion. Pour moi, il est un état d’être, une conscience qui représente «l’union de toutes les formes de vie». Personnellement, j’aime le mot Dieu, car il évoque à la fois une présence bienveillante qui nous accompagne à chacun de nos pas et une force de vie qui coule en nous, celle qui émane de nos entrailles.

Cette énergie est la conscience de ce que nous sommes dans notre forme absolue. Qu’on la nomme notre Âme, notre Esprit, les deux à la fois ou autre, peu importe, cette énergie Est. Elle existe dans un point zéro absolu, en total accord avec Tout Ce Qui Est. Cette conscience ne juge pas. Elle ne souhaite pas notre bonheur, pas plus que notre malheur. Elle ne nous punit pas, ni ne nous condamne. Elle est.

Cette énergie universelle est Amour en mouvement, Elle est Conscience en mouvement. Par amour pour les Dieux voyageurs que nous sommes, cette énergie nous accompagne dans notre expérience terrestre, en amplifiant nos émanations, nos signaux, ce qui se dégage de nous consciemment et inconsciemment. Son rôle n’a jamais été de nous sauver, ni de nous condamner. Son rôle est d’agir comme amplificateur de ce que nous dégageons. Elle nous permet ainsi d’observer notre réalité intérieure, en nous la présentant extérieurement. Elle concrétise dans la matière nos projections énergétiques. Voilà ce qu’Elle est.

Cette énergie d’Amour et de Conscience est si près de nous, dans tout ce qui nous entoure, dans chaque détail de notre vie, que nous arrivons difficilement à la percevoir dans son ensemble. Elle est derrière tout ce que nous attirons à nous de «bien» et de «mal». Elle est derrière tout ce qui nous fascine, et tout ce qui nous perturbe. Elle existe autant dans les expériences qui nous rendent plus fortes, que dans celles ce qui nous mettent au défi.

Un amplificateur quantique
Amour et Conscience est cette énergie, que certains nomment Dieu, qui stimule la vie en nous, en amplifiant toutes nos émanations intérieures, pour nous les présenter extérieurement. L’Univers est un amplificateur quantique d’une portée si puissante, que certains préfèrent croire au hasard, plutôt que d’envisager son existence. D’ailleurs, certains scientifiques estiment que la Terre abrite possiblement la seule forme de vie de l’Univers, puisque selon eux, il faudrait réunir des milliards de conditions pour qu’une autre planète puisse aussi héberger la vie. Ils se disent donc que selon les lois de la probabilité, cela serait pratiquement impossible.

Et si justement cet assemblage de conditions était orchestré par une conscience plus grande que la nôtre. Une conscience qui soutiendrait la vie, qui stimulerait la force de vie de chacune des cellules de l’Univers. Une conscience qui existe dans un point zéro absolu et qui reconnait chacune des expressions d’elle-même. Une conscience qui ne juge jamais, tout en stimulant les formes de vie à rechercher la lumière, soit leur nature véritable. Même lorsque ces dernières croient appartenir à l’ombre, cette conscience stimule la lumière en elles, comme les feuillages d’un arbre qui sont guidés vers le soleil. D’ailleurs, au niveau analogique, l’ombre est l’absence de lumière. Quand la lumière revient, l’ombre disparaît.

Pour cette énergie, rien n’est séparé. Elle est un seul et immense corps cosmique composé d’innombrables aspects/facettes qui s’expriment dans une conscience individuelle, tout en portant les qualités du Tout. Voilà ce que nous sommes en réalité: des cellules de ce grand Corps Cosmique nommé l’Univers. Et le but de notre voyage terrestre est de redevenir conscient à la fois de ce Tout, tout en déployant notre individualité dans sa beauté et son immensité.

De son côté, ce que je nomme l’Âme humaine est la dimension de notre Être en voyage sur Terre. C’est la partie de l’Âme-Esprit que nous sommes, cellule de ce grand Corps Cosmique, qui s’est projetée dans la matière pour vivre l’incarnation, ou plutôt les incarnations. L’Âme humaine se souvient des acquis et des apprentissages passés, et elle connait les objectifs de chacune des incarnations actuelles et futures. Elle est le «Grand Livre» du voyage sur Terre.

Les vérités individuelles
Plusieurs cherchent à communiquer avec l’Âme pour «entendre» ses messages, ses indications. Ils envient les médiums de ce monde qui, selon eux, ont un accès privilégié avec leur Âme et ses connaissances. Pourtant, si la réalité de l’Âme n’était réservée qu’à une poignée de «privilégiés», le voyage sur Terre n’aurait aucun sens. Comment pourrions-nous apprendre et évoluer, nous souvenir de qui nous sommes réellement, si le seul moyen pour ce faire est de développer une sorte de don pour «entendre» les indications de l’Âme?

Et lorsqu’un individu arrive enfin à entendre, a-t-il un accès absolu à LA vérité? Celle-ci pourrait-elle être teintée de ses propres mémoires et blessures? Comment savoir? Qui croire? Est-ce qu’un médium est 100% juste, 100% faux? Y a-t-il des nuances, des teintes possibles?

En réalité, il existe autant de vérités qu’il y a d’individus sur Terre; 8 milliards de réalités qui s’entrecoupent et s’entrechoquent continuellement. Laquelle est la bonne, laquelle suivre? La seule réponse logique à cela est la nôtre. Mais quelle est notre vérité? Comment la reconnaître parmi les illusions possibles (et il y en a)? Voilà un grand sujet d’interrogation.

Quand je me suis posé ces questions existentielles, j’ai cherché comme plusieurs à rencontrer des gens qui, selon moi, détenaient LA vérité. J’ai voulu que l’on me dise quoi faire pour atteindre la conscience absolue, l’illumination du corps physique et de l’Âme. Pour moi, le chemin du retour passait par le contact avec l’Être qui allait enfin me révéler les secrets pour y arriver. Je cherchais un Maître qui allait me transmettre LES réponses.

Créateur de ma vie
J’ai rencontré plusieurs Maîtres dans ma vie, mais jamais ils ne m’ont donné LA réponse que j’attendais. La seule compréhension que j’ai obtenue a été d’entendre que la vie serait mon seul et unique vrai Maître, LE Maître parmi les Maîtres, celui que je serais invité à suivre partout où il me conduirait. Partout où j’irais, IL serait avec moi, et partout où IL irait, je serais avec LUI.

Mais qu’est-ce que cela voulait bien dire? Comment est-ce que LA VIE pourrait être un si grand Maître, alors qu’elle m’apportait tant de tracas, de déceptions et de soucis. Comment un ami si déloyal pouvait-il révéler tant de secrets? Et surtout, comment faire pour les décortiquer? Moi qui n’étais pas médium, à l’époque du moins, comment pouvais-je entendre les réponses de LA VIE, ce Maître que l’on m’attribuait?

Je savais à l’époque que j’étais créateur de ma vie, que tout ce sur quoi mon attention était posée s’amplifiait. Je percevais donc la vie comme une succession d’événements aléatoires, parsemés d’items créés véritablement par mon Être. Je croyais que tout ce qui me faisait plaisir était créé par moi, et tout le reste était de l’adversité que je devais conquérir, pour les remplacer par les éléments que je souhaitais vraiment créer. Je m’imaginais que si des choses n’allaient pas bien dans ma vie, c’était parce que je n’avais pas encore créé ce qui allait m’apporter la joie, que c’était en attendant.

Un peu plus tard, j’ai commencé à considérer l’existence de l’inconscient. Mais à cette époque, il me paraissait tellement inaccessible que je l’imaginais comme un immense labyrinthe de couloirs et de recoins infranchissables qu’il valait mieux oublier. Il y avait donc d’un côté ce que je désirais créer dans ma vie – éléments qui, je l’avoue, était très flous et éthérés à cette époque -, et de l’autre, un monde impénétrable associé aux oubliettes de l’Esprit, un entrepôt poussiéreux à enfouir profondément en soi pour éviter qu’il ne nous contamine.

Dans tous les cas, j’avais compris que plus je souhaiterais énergiquement créer ma vie rêvée, plus vite elle se manifesterait. Et si je n’y arrivais pas, c’était parce que je ne le voulais pas suffisamment intensément. Il fallait donc que je redouble d’effort et de volonté pour y parvenir. Et en point de comparaison, je m’évaluais en fonction de ceux et celles qui semblaient atteindre leurs rêves. Je me comparais à eux en enviant leur volonté de fer.

Vous aurez compris que tout cela ne faisait qu’alourdir mes énergies, en amplifiant les jugements de mon Être face à mon incapacité à créer ma vie. J’étais victime de mes croyances, percevant l’adversité comme une occasion de renforcer mes intentions et ma détermination à avancer vers mes buts.

La messagère
Un jour, les choses se sont éclairées, lorsque je me suis mis à observer ma vie comme étant le parfait reflet de ce que je portais intérieurement. Tout autour de moi est devenu le lien vers mon monde intérieur. Au lieu de me battre contre l’extérieur, je le voyais comme un immense miroir cosmique qui me reflétait mes émanations, ce qui se dégageait de moi consciemment, et surtout inconsciemment. Au lieu de m’attaquer à l’adversité, je me suis mis à la percevoir comme étant la messagère de mon Âme. J’ai alors compris l’illusion dans laquelle je m’étais piégé durant toutes ces années.

La théorie du miroir est un concept enseigné depuis toujours dans le monde spirituel. On suggère que s’il y a des choses qui nous dérangent à l’extérieur, cela pourrait être lié à quelque chose d’intérieur que l’on ne voit pas. Jusque-là tout va, sauf que la plupart du temps, quand cette chose intérieure n’est pas perçue, on évacue le principe en se disant «puisque je ne suis pas comme cette personne, ce principe ne s’applique pas à cette situation précise, voilà donc une exception». On évolue ainsi de situation en situation, tentant d’améliorer notre vie, mais sans jamais comprendre pourquoi certaines impasses se répètent.

La vérité est beaucoup plus simple. Dès qu’une situation ou une personne éveille des jugements ou des réactions en nous, celle-ci est INVARIABLEMENT le reflet de quelque chose de nous qui cherche notre lumière. Le problème est que plusieurs personnes posent la mauvaise question. «Est-ce que cela me ressemble»? Dans ce contexte, il est évident que puisque la situation est perturbante, la personnalité consciente ne voudra pas s’associer à elle. Il est socialement plus réconfortant de se protéger et se plaindre contre l’adversité, que de la reconnaître comme étant un aspect de soi.

Nous apprenons collectivement à nous éloigner le plus possible des situations qui nous perturbent, souvent même avec l’aide d’amis «fidèles» avec qui nous nourrissons notre impuissance. Sans le réaliser, certains Êtres autour entretiennent, par leur apitoiement ou leur colère, un état de victime en nous qui nous maintient dans un cercle vicieux difficile à quitter. Cela ne nous encourage pas à rechercher ce qui, de nous, a attiré la situation.

Personnellement, je suis attentif à choisir les gens avec qui je partage des choses plus difficiles que je vis. Non pas par pudeur ou souci de préserver mon image, mais parce que je sais que certains Êtres ajoutent, sans le réaliser, une dimension dramatique à ce qui est. Cela ne fait que nous alourdir, au lieu de nous aider à y voir plus clair.

Embellir son image
J’ai vu beaucoup de gens me dire des choses comme: «je ne peux pas ressembler à cette personne égoïste et narcissique, c’est impossible, cela ne me correspond pas du tout, car mes valeurs sont autres». Ou encore, «je suis toujours à l’heure, comment est-ce que cette personne si en retard et désorganisée pourrait me refléter quelque chose de moi»? Dès que la question est «est-ce que cela me ressemble?», l’égo humain cherchera à se justifier en déclinant la possibilité de similitude.

La nature humaine est de vouloir embellir son image, car le regard positif des autres envers soi nous donne la sensation d’être aimé. Nous recherchons l’amour et la reconnaissance des autres, pour compenser celle qu’il nous est difficile de nous offrir. Il est donc facile d’interpréter que si l’on admet des aspects moins reluisants de sa personnalité, ceux-ci nous donneront l’illusion de perdre l’amour. En comprenant ce mécanisme de protection, nous pouvons mieux nous accompagner dans le processus de découverte de soi.

La véritable question à poser dans un tel contexte est «quel est l’aspect de moi qui est ainsi, qui se présente sous cette forme»? Si j’ai attiré cette situation ou cette personne à moi et qu’elle éveille des jugements ou des réactions, je suis NÉCESSAIREMENT en présence d’un aspect de moi qui recherche ma lumière, qui cherche à être conscientisé, aimé et transmuté. Si je pose la BONNE question, je m’ouvre à recevoir la BONNE réponse. L’intention précède la compréhension.

Rappelons-nous que nous sommes à la fois notre principal allié et notre plus grand obstacle vers notre lumière. L’ombre et la lumière cohabitent continuellement, tant en nous qu’à l’extérieur de nous.

La polarisation
Lorsque l’on juge un aspect de soi, dans cette vie ou dans une autre, cet élément se polarise et se sépare de notre essence. En vérité, il ne se sépare pas vraiment – nous sommes unis au Tout et le demeurerons éternellement –, mais dans sa forme énergétique, il s’isolera du reste. Cela formera une sorte de «nuage gris» dans notre aura, ce qui viendra nous alourdir. Nous le porterons alors comme un poids dans notre énergie. Quand ceci se produit, une partie de nous va stocker cet élément quelque part dans le labyrinthe de l’inconscient, jusqu’à ce qu’il soit repris par la conscience, réintégré dans la lumière.

Puisque l’Univers a pour but de stimuler chaque forme de vie à retrouver sa lumière, celui-ci va collaborer avec l’Âme pour faire revivre extérieurement les éléments qui ont été jugés intérieurement. C’est à ce moment que des scénarios seront créés pour reproduire les émotions intérieures qui n’ont pas été gérées. Ils seront ainsi magnétiquement attirés dans notre vie, sous la forme d’éléments extérieurs. Et ces derniers éveilleront nécessairement des jugements et des réactions, puisque c’est ainsi que nous les avons perçus en nous au départ.

Le problème est que ce phénomène fonctionne de façon inconsciente. C’est pour cela qu’il est spontanément tentant de nier son existence. Il fonctionne aussi de façon consciente, lorsque, par exemple, nous nous sentons attirés vers des Êtres aux qualités qui nous ressemblent. Mais cela est joyeux et ne pose aucun défi en tant que tel. C’est avec les éléments d’adversités que nous sommes plus souvent en dissonance. Ils sont pourtant un puissant moteur d’évolution, pour ceux et celles qui savent en déceler les messages.

Un Univers d’amour
Ce phénomène d’attraction opère en collaboration avec un Univers d’amour qui, de son côté, cherche continuellement à réveiller le Maître en nous. Son but est de toujours amplifier nos émanations, afin que nous devenions conscients de toutes nos créations, conscientes et inconscientes. L‘Âme, l’Esprit, l’inconscient et l’Univers œuvrent donc ensemble pour stimuler notre évolution et le retour vers notre maîtrise.

Cependant, lorsque l’on conçoit l’extérieur comme étant séparé de nous, il est difficile de percevoir cette énergie magnétique qui œuvre en continu. Tout devient source d’adversité et la vie nous apparaît comme une conquête continuelle, une sorte de montagne à gravir pour y planter son drapeau. Mais dès que l’on s’ouvre à l’idée que cet extérieur soit le reflet de notre monde intérieur, qu’il n’est pas séparé de nous, ce concept prend graduellement forme à l’intérieur de nous. Au début il n’est qu’une idée, une hypothèse de départ. Mais progressivement, il devient une vérité, une réalité.

«Quel est l’aspect de moi qui m’est reflété chez cet Être qui me perturbe, ou dans cette situation qui me dérange»? Voilà la seule vraie question à se poser, afin que la réponse puisse à son tour se présenter. Car tant et aussi longtemps que la situation ne sera pas comprise, elle se répètera. La pièce de théâtre sera continuellement rejouée, avec supplémentaires et rééditions, jusqu’à ce que le «message» soit intégré.

S’éloigner du problème
Mon travail m’a amené à observer plusieurs personnes qui quittaient des relations et des lieux de travail avec fracas, en cherchant à s’éloigner le plus loin possible des sources de leurs malaises. Ils le faisaient pour se protéger de certains Êtres toxiques qui, selon eux, empoisonnaient leur existence. Certains changeaient même de pays dans l’espoir de vivre mieux, enfin éloignés de la source de leur conflit. Et invariablement, ils reproduisaient le problème là où ils allaient. Quelques-uns finissaient même par imaginer que toute la planète était toxique pour eux, comme je l’ai cru moi aussi à une époque. «Cette planète m’est hostile, il n’y a pas de place pour moi ici-bas».

Je ne préconise bien sûr pas de demeurer dans des situations ou des relations perturbantes simplement parce que nous les avons attirées. Il est parfois nécessaire de prendre du recul dans une condition donnée. Mais le regard qui sera posé sur celle-ci sera crucial dans la résolution du conflit. Là est le principal sujet de ce présent enseignement.

Si je suis devant un être désorganisé qui perturbe mon équilibre, peu importe la quantité d’effort que je mettrai pour me faire respecter de cette personne, je ne retrouverai jamais la paix tant que je ne comprendrai pas le sens réel du magnétisme en jeu. Une paix de surface pourra peut-être être trouvée si j’impose une forme ou une autre d’autorité, mais en profondeur, le malaise demeurera.

Dans ce contexte, la seule vraie question à me poser pour comprendre la situation sera «pourquoi ai-je attiré cet Être qui me dérange tant? Quel est l’aspect de moi qui m’est reflété dans cette situation»? Et déjà, un rapide sondage autour de moi me permettra possiblement de constater que d’autres personnes perçoivent aussi le problème chez cet Être, mais leur réaction sera différente de la mienne. Ils seront davantage observateurs que réactifs. Cela m’indiquera précisément que mon regard est teinté de mon propre univers intérieur. Je comprendrai alors que cette observation est la mienne, que le malaise m’appartient.

Pour certains témoins extérieurs consultés, il n’y aura pas de jugement ni de réaction. Ils observeront le comportement désorganisé sans le nier, mais ils chercheront uniquement à l’encadrer pour ne pas qu’il «contamine» les autres. Alors que de notre côté, cette situation pourrait nous faire perdre tous nos moyens tellement elle nous irrite, pour eux, elle est une situation à baliser.

Observez-vous la différence entre une réaction (ou un jugement), et une observation neutre, sans charge ni déni? L’idée ici n’est pas de se faire croire que la personne est organisée si elle ne l’est pas. Mais il est important de comprendre la nuance entre «ce que j’observe de façon neutre, sans déni» et «ce qui éveille des réactions et des jugements». Autrement, l’on pourrait se percevoir comme étant neutre dans une situation, alors qu’il est évident qu’elle nous perturbe intérieurement. La nuance est dans l’intensité de ce qui est éveillé en nous devant la situation.

La véritable question
Poursuivons notre exemple sur la désorganisation d’une personne qui semble affecter les autres. Si l’Être qui se sent irrité observe sommairement, il pourra se dire que puisqu’il est tellement structuré et à l’ordre, l’autre ne peut lui ressembler. Il croira même qu’il s’agira d’un cas d’exception de ce principe universel. Mais en vérité, s’il se pose la seule question valable, soit quel est l’aspect de lui qui est reflété dans la situation, il sera amené à se demander pourquoi est-il, lui, si organisé? A-t-il choisi l’ordre pour fuir le désordre, ou est-ce un véritable choix?

Se pourrait-il par exemple qu’il ait grandi dans une famille très exigeante au niveau des tâches ménagères, et que pour être aimé et valorisé de ses parents, il ait appris qu’il lui fallait être organisé? Ce faisant, il jugera négativement un aspect de lui plus désorganisé qui aurait eu envie, étant jeune, d’oublier les règles établies. Mais il ne s’est pas autorisé à le faire, car il a considéré cela comme étant potentiellement dangereux. Il aurait alors risqué de perdre l’amour et la considération parentale.

S’il est attentif, l’Être pourrait aussi se souvenir d’expériences de son enfance où on le réprimandait d’être en désordre, ou on le punissait pour son manque de participation. Ainsi, il s’est développé socialement en interprétant que plus il serait à l’ordre et collaborateur, plus il serait aimé. En s’interdisant la souplesse et la flexibilité qu’il ressent intérieurement, il attirera à lui des Êtres qui l’incarneront à sa place. Ce sera un miroir amplifié de son jugement intérieur.

Le mot «amplifié» est fondamental ici, car l’Univers présentera toujours des miroirs déformants. Il ne s’agit donc pas ici d’essayer de se reconnaître en totalité chez l’autre, mais de demander à son inconscient d’éveiller les mémoires intérieures qui correspondent aux aspects jugés extérieurement. «Quel est l’aspect de moi qui est comme ceci, qui est comme cela»?

L’amour et le succès
Poursuivons avec l’exemple plus fréquent d’un Être qui recherche le succès à tout prix. Son envie de réussir s’inscrira dans un contexte où il aura l’impression qu’en atteignant ses objectifs, il sera enfin reconnu, car il aura prouvé aux autres qu’il est quelqu’un de bien.

En observant les valeurs de performance et de réussite de la société qui nous accueille, il est facile de comprendre que nous avons grandi dans un environnement où l’amour est associé au succès. «Plus je réussis, plus je suis aimé». Voilà en résumé comment, dans notre société, un enfant comprend sa relation avec l’amour.

Dans ce contexte de réussite, plusieurs personnes grandissent avec l’impression continuelle de devoir prouver leur valeur par la réussite et le succès (financier ou autre). Dès qu’ils sont pris en défaut, ils ont l’impression que tout leur Être est dévalué, qu’ils n’ont plus aucune qualité, et ils se mettent aussitôt à se justifier. Je crois que chacun à notre manière, à divers degrés, nous sommes touchés par cette façon de nous définir. Nous avons l’impression que plus nous réussissons, plus nous sommes aimés.

Peu de parents arrivent vraiment à offrir un accueil inconditionnel à leurs enfants, ne l’ayant eux-mêmes pas reçu. L’idée ici n’est pas de se culpabiliser en tant que parent, mais de comprendre le contexte de notre environnement social.

Dans le Nouveau Monde, cette qualité d’accueil sera au cœur des choix de société que nous ferons collectivement. Elle est la base qui équilibre un Être dans la vie. Si celui-ci est inconditionnellement aimé et accueilli dès son arrivée au monde, il comprendra aussitôt qu’il est aimé pour son essence, pour sa lumière, et il n’aura pas besoin de développer ses qualités afin d’être aimé. Ce faisant, il les laissera naturellement émerger, sans jamais les limiter, les juger ou tenter de les adapter à ce qu’il croit que l’on attend de lui.

Les qualités profondes
L’une des questions que je reçois le plus souvent en consultation est «quelles sont mes qualités profondes, quel est mon mandat d’incarnation»? Je mentionne toujours qu’il n’existe pas de mandat prédéfini à la manière d’un projet concret à «accomplir» sur Terre. Mais il est vrai que nous portons tous des qualités profondes qui définissent les grandes lignes de notre contribution à ce Monde.

En parallèle, plus nous apprenons à nous comporter de telle ou telle manière pour recevoir l’amour de nos parents, et ensuite des autres Êtres autour (nos parents deviennent nos pairs), plus nous nous éloignons de nos qualités profondes, car nous craignons qu’elles ne soient pas valorisées si nous les laissons émerger. Nous chercherons alors à nous adapter, plutôt qu’à être nous-mêmes. L’amour conditionnel a donc un lien direct avec le défi que nous rencontrons tous de savoir qui nous sommes vraiment dans ce monde.

À l’inverse, lorsque tous les Êtres d’une même société expriment le meilleur d’eux-mêmes parce qu’ils sont inconditionnellement accueillis et reconnus, ils s’offrent aux autres sans condition. C’est alors que toute cette société s’élève à l’unisson, parce que chacun de ses membres sait qui il est, puisqu’il s’est reconnu lui-même.

Dans le Nouveau Monde, les Êtres sont tous invités à offrir le meilleur d’eux-mêmes à chaque instant. C’est cela qui définit une société nouvelle. Les Êtres qui cherchent à prendre et à accumuler continuellement sont en déséquilibre. La joie profonde passe par le don inconditionnel de soi. Il n’y a pas d’autre chemin qui mène au bonheur véritable.

La reconnaissance
Poursuivons avec notre exemple. Souvenons-nous que lorsqu’un Être qui vient au monde est accueilli conditionnellement, cela déclenche en lui un processus d’adaptation. Dès son jeune âge, cet Être se demandera comment il doit se comporter pour obtenir l’amour – élément absolument fondamental de sa vie sur Terre -, au lieu de chercher à être lui-même. Et puisque nos sociétés valorisent la réussite et la performance, l’enfant qui nait enregistrera que l’amour y est associé. Plus il aura du succès, plus il se croira aimé.

Si nous poussons encore plus loin notre observation, nous pourrions mettre à l’opposé, sur une même échelle, cet enfant qui se suradapte pour réussir et être aimé, et un autre qui est rebelle devant toute forme d’autorité et de guidance extérieures. Quelle est la différence entre les deux? Le premier croit qu’il pourra un jour parvenir à la reconnaissance, alors que le second a abandonné cette option, car il n’y croit plus. Bien qu’ils réagissent différemment, ces deux enfants portent la même blessure de suradaptation. C’est simplement que leurs espoirs d’y parvenir sont différents.

J’ai vu parfois des enfants se rebeller après une ultime tentative de parvenir à une forme de reconnaissance parentale (ou de la part d’un adulte en figure d’autorité – ex: un professeur). Ils ont enfin obtenu la note souhaitée à l’école, et lorsqu’ils courent à la maison présenter ce «succès» à leurs parents, ces derniers sont trop occupés et n’accordent que très peu d’importance à la réussite. Ou ils la comparent à un autre individu qui performe encore mieux (ex: ton frère réussit mieux que toi, tu devrais viser son niveau de réussite). Cela déclenche alors chez l’enfant un choc qui éveillera en lui une impasse, une sensation que l’objectif est inatteignable. Il choisira alors de ne plus y accorder d’effort de peur d’essuyer de nouveaux échecs, et il se rebellera.

L’Univers amplificateur
Tant qu’ils ne comprendront pas les enjeux en cours, l’Être qui se suradapte et le rebelle resteront coincés dans une vision dualiste d’eux-mêmes. Afin de les aider à sortir de leur impasse, leur Âme leur présentera des situations qui feront émerger leurs jugements, pour qu’ils puissent mieux les observer et transformer leur regard.

Il faut se rappeler que celui qui veut réussir à tout prix a peur d’échouer, et celui qui se rebelle réagit devant le succès et la conformité des autres, qui lui reflètent ce qu’il croit inaccessible pour lui-même. Les deux sont en réaction face à ce qu’ils craignent. Revoyons maintenant ces éléments en lien avec le concept de l’Univers amplificateur de nos émanations, de ce qui se dégage de nous consciemment et inconsciemment.

Alors qu’il aura l’impression d’être sur le point d’atteindre la réussite, l’Être qui fuit l’échec attirera à lui des revirements inattendus, des impasses qu’il n’avait pas envisagées, et il revivra l’échec appréhendé. S’il n’est pas attentif et qu’il ne fait que réagir aux situations, il sera en colère face aux artisans de ses échecs, sans comprendre qu’il les a lui-même attirés. Et en parallèle à la gestion de sa colère, il voudra redoubler d’efforts pour vraiment atteindre ses objectifs, malgré l’adversité.

Cet Être pourrait même s’imaginer que l’Univers teste sa détermination – comme je l’ai personnellement cru pendant plusieurs années – et qu’il est évalué sur sa capacité à «désirer très fort» atteindre ses buts. Il pourrait croire que s’il n’y parvient pas, c’est qu’il ne le veut pas suffisamment. Quelle magnifique illusion !

L’autre réaction
De son côté, l’Être rebelle attirera à lui des gens qui sembleront s’être bien adaptés à leur environnement, et il réagira à eux en voulant très fort qu’ils sachent que cela ne l’intéresse pas. Il utilisera sa marginalité comme une marque de commerce, un moyen d’expression social pour démontrer «qu’il ne mange pas de ce pain-là». Mais il s’agit de la même blessure d’enfance.

L’Être rebelle réagit devant des gens qui, selon sa perception, ont réussi à s’adapter, ce qu’il perçoit inatteignable pour lui-même. Il devient alors plus sécurisant pour lui de se convaincre que cela ne l’intéresse pas, que de risquer l’échec et la perte «officielle» de la reconnaissance des autres.

De son côté, l’Être qui recherche le succès pour fuir l’échec réagira précisément à cet échec. Pour reprendre une image déjà partagée dans un précédent enseignement, l’envie de réussir devient alors une confiture que l’on étend sur le pain de l’échec, afin de le camoufler. Et puisque cet échec est associé à la perte de l’amour et de la reconnaissance des autres, l’Être résistera à accueillir cela, car il croira se mettre en danger s’il le fait.

En vérité, c’est la résistance à accueillir ce qui est qui crée le problème, et non la situation en tant que telle. Plus l’Être refoulera ses sensations/émotions profondes pour se créer un monde où il pourra «fonctionner» socialement, plus il amplifiera la problématique. Mais puisqu’il fait partie d’un Univers d’amour qui stimule continuellement chaque cellule de vie à retrouver sa lumière, il sera continuellement invité à changer son regard sur lui-même.

À chaque instant, l’Univers nous présente ce qui, de nous, cherche notre amour et notre lumière. Quand nous apprenons à observer l’extérieur comme étant le reflet fidèle et amplificateur de notre monde intérieur, l’évolution devient facile, car nous cessons de résister, de nous acharner et de nous battre contre la vie. Nous suivons le courant et l’amour peut plus facilement circuler.

Toutes les guérisons passent par une présence amoureuse à soi-même et un véritable accueil de ses sensations/émotions. Avoir un regard lucide face à sa vie et oser se remettre en question est la base qui permet à un Être d’avancer consciemment vers sa lumière. Je vous recommande d’ailleurs la lecture (ou relecture) du message Le karma et les mémoires cellulaires afin de bien comprendre le processus de guérison.

Le véritable Maître
Via toutes les expériences et les Êtres qu’elle nous présente, la vie est notre principal Maître. Elle est la première messagère de notre Âme. La beauté et l’émerveillement que nous percevons autour de nous sont le reflet de notre beauté intérieure. Les talents magnifiques des Êtres qui nous entourent nous montrent des aspects de nous à chaque instant. Les qualités de nos idoles, de ceux et celles qui nous fascinent tant, reflètent ce que nous sommes. Nous ne sommes pas séparés d’eux. Nous les percevons à travers qui nous sommes, via notre bagage et nos acquis.

Mais en parallèle à toute cette beauté, il y a aussi les dimensions bousculantes de la vie qui nous secouent plus intensément. Cependant, en comprenant que derrière tout ce qui éveille des jugements et des réactions en nous, se cache aussi un reflet, la vie devient tellement plus facile. Au lieu de nous battre contre ces éléments, on cherche d’abord à «entendre» les messages de l’Âme, en posant les bonnes questions. «Quel est l’aspect de moi qui est ainsi? Devant ce miroir grossissant, montrez-moi ce que je ne vois pas, ce que je ne comprends pas.»

La méthode hoponopono est précisément basée sur cela. «Même si je ne comprends pas pourquoi j’ai attiré ceci ou cela, j’accepte ma responsabilité et je proclame ma capacité à transformer la situation.» En gros, c’est ce que je décris ici, à ma manière. J’ajoute cependant la dimension émotionnelle à l’équation. Car autrement, si le processus reste intellectuel, la transformation demeure en surface.

Les intentions pures
Les sensations/émotions qui sont associées à ce que nous cherchons à fuir doivent être accueillies et ressenties pour ce qu’elles sont, et non pour ce que nous aimerions qu’elles soient. Nous devons aussi nous assurer d’être bien présents à notre corps durant le processus [présence au Hara – voir le texte La trinité créatrice], afin que les émotions ressenties dans notre plexus retrouvent naturellement le chemin de la lumière. Par la suite – et c’est ce qu’il y a de plus merveilleux dans ce processus –, l’énergie divine se remet magiquement à circuler dans le sens de nos idéaux, au lieu de créer de la résistance.

Lorsque l’émotion est transmutée et que le jugement n’est plus, l’Univers amplifie les émanations associées aux intentions pures. Celles-ci ne s’inscrivent plus dans une version dualiste de la vie. Nous redevenons alors maîtres de notre vie. Nous continuons d’habiter un monde de dualité, mais notre regard perçoit au-delà des limites qui nous entourent.

Le Bouddha enseignait que la vérité est au centre. La dualité est une illusion de laquelle nous sommes invités à émerger. Quand nous sommes en paix avec tout ce qui est, sans jugement et sans jamais chercher à fuir, nous sommes maîtres de notre vie et nous pouvons la créer telle que nous le souhaitons réellement. Par la même occasion, nous enseignons aux autres, via notre exemple, à en faire autant. Et toute notre planète s’élève vers la lumière.

Salutations à tous

Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle

Source: http://www.psychologiedelame.com