Gardez les mains ouvertes, et tous les sables du désert pourront y passer. Fermez-les, et tout ce que vous pourrez sentir c’est du sable. – Taisen Deshimaru

Note : cet article est une traduction de l’article How to Become Open to Life de Leo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

De nombreuses façons, je me ferme à la vie dans toute sa plénitude. Je me ferme aux autres, comme une forme d’autodéfense.

Cela nous arrive à tous. Quand vous vous ouvrez dans vos jeunes années, vous avez des chances de souffrir de temps en temps. Cette souffrance nous apprend à nous fermer de différentes façons : ne pas laisser les autres entrer, utiliser l’humour pour garder de la distance, faire souffrir les autres avant qu’ils ne vous fassent souffrir, se méfier de tout ce qui est nouveau, et ainsi de suite.

Je me ferme, et je passe à côté du monde. Je passe à côté de la vie en faisant ça.

Alors j’apprends à être plus ouvert. C’est un lent processus, mais de nombreuses petites manières j’ai beaucoup appris, et je suis bien plus ouvert maintenant que je ne l’ai jamais été.

Qu’est-ce que cela signifie d’être ouvert ? Cela signifie que j’accepte davantage la vie sans jugement, et je suis plus heureux quoi qu’il arrive. Cela signifie que je juge moins les autres, que je les critique moins, que je les accepte plus, et que j’apprends davantage de choses sur leurs merveilleuses particularités.

Cela signifie que plus que jamais auparavant je profite pleinement de la vie.

Je vais partager quelques trucs sur le fait de devenir plus ouvert à la vie, et aux autres, en espérant que vous trouverez cela utile.

  1. Jugez moins, acceptez plus. Il semble naturel de juger les autres, mais en le faisant nous nous fermons à la vérité concernant ces gens. Il en va de même lorsque nous jugeons les choses qui nous entourent ; nous nous fermons au fait de découvrir plus de choses. Si le jugement est automatique, nous devrions enlever le pilote automatique et être plus conscient. Quand nous réalisons que nous jugeons, à la place, faisons une pause, cherchons à comprendre, et à accepter. Et à aimer, et à apaiser la souffrance. Nous devrions nous débarrasser de nos attentes concernant les gens qui nous entourent, et le monde qui nous entoure, et accepter les gens comme ils sont, et les voir comme ils sont vraiment. Est-ce qu’accepter signifie que nous ne changeons jamais les choses ? Non, cela signifie que nous ne sommes jamais énervés, irrités, frustrés quand les choses ne se déroulent pas comme nous l’aimerions, mais que nous cherchons plutôt à apaiser la souffrance.
  2. Débarrassez-vous de vos objectifs. Beaucoup d’entre vous savent que je teste le fait de n’avoir aucun objectif, mais tout le monde ne comprend pas pourquoi. Une des principales raisons est que quand nous fixons un objectif, nous limitons le champ des possibles, parce que nous fixons une destination précise (un objectif). Par exemple, si vous dites, « Je veux courir un marathon dans six mois », alors vous concentrerez vos actions sur les choses nécessaires pour parvenir à cette destination (un entraînement au marathon). Mais si quelqu’un vous demande de venir surfer quand vous êtes supposé vous entraîner au marathon ? Ou si une nouvelle course ouvre et que vous n’aviez pas réalisé qu’elle serait là quand vous avez fixé votre objectif de marathon – et qu’elle est encore mieux ? Si vous restez fixé sur votre objectif, alors vous vous fermerez au surf, ou à la nouvelle course. Ce n’est qu’un exemple – cela devient beaucoup plus subtil (et moins clair) quand les objectifs sont des objectifs professionnels, parce que les possibilités sont bien plus larges et plus vastes. Je ne dis pas que vous ne devriez jamais fixer d’objectifs (bien que ce soit une possibilité), mais vous devriez développer cette flexibilité et vous laisser aller selon les changements de circonstances de chaque jour, de chaque instant.
  3. Reconnaissez les mécanismes de défense. Les mécanismes de défense que nous bâtissons au fil des ans en réponse aux expériences pénibles sont nombreux et variés. Plus important encore, nous ne réalisons pas qu’ils sont là la plupart du temps, ils sont donc automatiques et pourtant puissants et difficiles à vaincre. Alors apprenez à les reconnaître. Quand vous voyez que vous ne faites pas certaines choses, demandez-vous pourquoi. Quand vous voyez que vous écartez des gens ou des expériences, demandez-vous pourquoi.
  4. Soyez comme le ciel. Suzuki Roshi avait une excellente métaphore ; le ciel a une substance (gaz, poussière, eau), mais il est ouvert et accepte tout. Ce « ciel vide » accepte que d’autres choses y grandissent, comme les plantes. Notre esprit devrait être comme le ciel ; accepter les choses comme elles sont, sans discrimination. En disant « c’est beau, ce n’est pas beau », nous rejetons certaines choses. À la place, nous pouvons être vides. Nous pouvons tout considérer comme faisant partie de notre grande famille. Nous pouvons tout traiter comme si c’était nos mains et nos pieds.
  5. Surveillez vos peurs. Les peurs sont à la base de nos mécanismes de défense automatique, ils ont du pouvoir alors que nous ne savons même pas qu’ils fonctionnent, et se terrent dans le noir au fond de nos esprits. Les peurs nous ferment aux autres, au monde, aux expériences. Surveillez vos peurs, en apprenant à être calme, en vous écoutant parler dans ce calme. Faites attention à vos peurs, faites la lumière sur elles, et elles commenceront à perdre de leur pouvoir. Alors vous serez libre de vous ouvrir aux nouvelles choses, à tout.
  6. Débarrassez-vous du contrôle. Nous pouvons constamment nous efforcer de contrôler les choses ; les autres, nous-mêmes, le monde qui nous entoure. Créer des objectifs, planifier, évaluer notre travail, avoir des attentes et ainsi de suite ; nous essayons de contrôler les choses de tant de façons différentes. Bien sûr, nous savons que le contrôle est une illusion. C’est aussi un moyen de prendre le pas sur le monde : si nous pouvons contrôler le monde, et le futur, nous fixons le cours des événements… et nous faisons l’impasse sur d’autres chemins possibles. Qu’arrive-t-il si nous nous débarrassons de ce contrôle ? Des possibilités s’ouvrent à nous.
  7. Ouvrez les mains. Parcourez le monde avec les mains ouvertes. C’est un simple entraînement. Vos mains sont ouvertes, et elles sont vides, prêtes à recevoir le monde, et tout ce qui vient, tel quel.
Traduction Olivier Roland trouvée sur: http://www.habitudes-zen.fr/
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