Il y a nous, les humains, apparemment isolés sur notre petite planète et puis il y a « les autres », les extraterrestres. De ces « autres », l’ufologie et les parasciences en général nous parlent incessamment, relatant quantité de contacts qui ne sauraient être ramenés à une simple illusion. Tandis que les traces de cette coprésence se cumulent numériquement par l’image, le son ainsi que des témoignages venus des quatre coins du monde, nos institutions se calfeutrent dans le déni, donnant ainsi l’impression d’être dépassées par les faits et incapables de gérer ces données.
Cette distance avec les « autres » introduit dans nos vies un paramètre extragéographique impactant l’idée que nous nous faisons de la citoyenneté, générant la notion nouvelle d’exocitoyenneté. L’ufologie non seulement répond à cet appel, mais contient les prémices de cette mutation cosmique. De toutes les parasciences, c’est elle qui nous parle le mieux du nouveau paradigme en train d’émerger, celui-là même que les gouvernants tentent précisément d’occulter.
En donnant à penser autrement le monde, celui de ses origines autant que celui de son devenir, en remettant en question ce qu’est le réel, les ufologues nous rappellent que les certitudes sont fragiles et que toutes nos institutions : politiques, scientifiques, religieuses, ne produisent jamais que des vérités éphémères, parfois frelatées, et qu’il faudra à un moment ou à un autre totalement revisiter. Sylvie Joubert aborde dans cet ouvrage l’ufologie sous un angle bien particulier : celui de la sociologie.